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Mais qu'est-ce donc que ce grand bâtiment vert illuminé le soir sur le quai d'Austerlitz ? Je le sais maintenant : il s'agit de l'Institut Français de la Mode, un centre de formation, de recherche et d'expertise appliquées aux secteurs mode-design-création.
Dans le hall d'accueil
Mercredi dernier s'y tenait la deuxième édition du festival de lecture à haute voix "Livres en tête" organisée par le Service culturel des étudiants de Paris IV (l'Université Paris-Sorbonne) et "Les livreurs" (des lecteurs sonores passionnés de littérature : ils amplifient la littérature par la lecture à haute voix).
Le sujet abordé ce soir là est évidemment en rapport avec le lieu qui l'héberge : c'est donc du costume qu'il sera question au fil des lectures. Le titre de la soirée est
"LE VETEMENT S'HONORE" (que l'on peut aussi traduire par "le vêtement sonore"...)
La soirée commence avec la lecture du premier chapitre de "Au bonheur des dames" d'Emile Zola, puis c'est au tour de Jules Barbey d'Aurevilly avec "La vengeance d'une femme". Viennent ensuite "Les habits neufs de l'Empereur" d'Andersen suivis par "Le costume gris clair d'un président" tiré de "Un slow des années cinquante" de Cyrille Fleischman... pour se terminer avec "La petite robe de Paul" de Philippe Grinberg.
Dans ce livre, l'auteur raconte l'attirance irrésistible du personnage pour une jolie robe d'enfant, aperçue dans la vitrine d'un magasin de vêtements. Un jour, sa femme Hélène découvre ce petit vêtement dissimulé dans le dressing, ce qui provoque un véritable choc au sein du couple.
Philippe Grinberg clôt la soirée en commentant les lectures du point de vue psychanalytique puisqu'il a la double casquette d'écrivain et de psychanalyste.
Une sortie à 0 euros naturellement : Billet-Réduc, c'est magique !
2 commentaires -
Vous l'aurez compris : nous sommes allés voir le dernier film de François Ozon
avec Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Gérard Depardieu et Karin Viard.
L'histoire est tirée de la pièce de Barillet et Grédy qui a remporté en 1980 un franc succès au théâtre Antoine avec Jacqueline Maillan dans le rôle d'une femme au foyer mariée à un homme détestable à souhait, pdg d'une usine de parapluies, en proie à la grève générale de son personnel. Catherine Deneuve n'essaie pas de se mesurer à la truculence de Jacqueline Maillan : elle se coule avec beaucoup de naturel dans la peau de son personnage grâce à une composition toute en charme et en finesse.
Potiche, c'est ce qu'en fait son mari joué par un Fabrice Luchini au mieux de sa forme. François Ozon, le metteur en scène, lui a demandé d'en faire trop... : il ne fallait pas lui dire deux fois ! Pas de place pour sa femme au sein de l'entreprise de fabrication de parapluies héritée de son père, pas de place non plus au "Badaboum" où il invite régulièrement ses clients pour conclure des contrats en compagnie de sa secrétaire maîtresse, excellement jouée par une Karin Viard fort attirante.
Suite à une séquestration, Robert Pujol est contraint de passer les rênes de l'usine à sa femme Suzanne qui, conseillée par le député-maire communiste de cette ville de province, ex-soupirant et amant d'un jour (Gérard Depardieu) se révèle être une fort bonne négociatrice. Suzanne prend ainsi goût aux responsabilités et dirige l'usine de main de maître, aidée en cela par son fils (Jérémie Rénier) et sa fille (Judith Godrèche).
Mais, lorsque Robert rentre d'une cure de repos en pleine forme, tout se complique...
François Ozon travaille avec Catherine Deneuve sur une des scènes du film.
Présentation du film à la Mostra de Venise
dj
Une comédie sympathique et émouvante
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J'ai vu ce soir un spectacle fort réjouissant au Théâtre 13 qui, comme son nom l'indique, se trouve tout à côté de chez nous. Il s'agit de L'illusion exquise par la " Compagnia dell'Improvviso" créée par Luca Franceschi en 1996. La pièce, coup de coeur du festival d'Avignon, portait en 2009 le titre de "Prova aperta".
L'histoire
Une jeune auteur(e) très enthousiaste, Chantal (May Laporte) décide de faire une répétition de sa pièce en cours de gestation pour trouver, avec l'aide du public, l'inspiration dont elle a besoin pour mettre la touche finale à sa première création théâtrale intitulée "Dilemme" ayant pour sujet le couple moderne. La répétition commence avec Georgio, le comédien, et Vanessa, la comédienne, qui répètent sur la scène du théâtre leur texte avec force mouvements scéniques. L'arrivée tout à fait innatendue de quatre personnages de la Comedia del Arte trouble d'abord la répétition puis semble devenir une évidence. Une véritable symbiose se passe alors entre les comédiens et les personnages de la Comedia del Arte pour lesquels l'auteur(e) trouve un rôle dans sa pièce au fur et à mesure de son déroulement.
La critique
Clin d’œil à Pirandello, L’Illusion exquise est une fable sur la création artistique, l'inspiration, la force de l'imaginaire. Mais c’est aussi une tentative de réconciliation, impertinente et cocasse, du théâtre contemporain et d’autres formes dites « classiques », telles que la commedia dell'arte, le clown, le bouffon, le théâtre shakespearien…
Fidèle à son projet artistique développé autour du « théâtre dans le théâtre », la Compagnia dell’Improvviso nous donne rendez-vous au point de rupture entre le réel et l’imaginaire : cette répétition, vraie fausse rencontre avec le public, est le point de départ d’une réflexion sur la création et les relations conflictuelles, complices et passionnantes entre l'acteur et son personnage, l'auteur et son texte, le théâtre et son public.
Les photos qui suivent sont de Alain Moïse Arbib et Vanina Sicurani.
Georgio (Fabio Ezechiele Sforzini) et Vanessa (Nathalie Robert)
Le vieux Pantalone (Luca Franceschi)
Le bouffon (Angelo Crotti), l'elfe shakespearien (Serge Ayala)
et le clown (Laurence Vigné)
Le final avec tous les "comédiens"
Le site "Boulegue-production.com" fait une analyse très complète du spectacle.
Je vous la livre ici.
fj qlm
Le spectacle continue jusqu'au 12 décembre 2010 !
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Hier soir, nous sommes allées Arlette et moi écouter
un concert de guitare
et pas n'importe lequel : le duo "Flammes et Co" composé de Vincent Le Gall et Arnaud Dumond se produisait en effet dans le Grand Foyer du Châtelet. Certains savent que dès qu'il s'agit de guitare, je suis à l'affût... Pour 20 euros, nous avons voyagé en une bonne heure dans le temps (du 17ème siècle à nos jours), en France, en Espagne et même au Brésil.
Arnaud Dumond est reconnu comme l'un des plus singuliers guitariste-compositeur de son temps. Il a déjà joué dans une cinquantaine de pays et est le premier français primé dans le célèbre Concours International de Guitare de Paris-Radio-France. Sa production guitaristique compte une vingtaine d'oeuvres. Il donne des cours et des Masterclasses dans le monde entier.
Vincent Le Gall, lui, est né en 1977. Il commence la guitare à l'âge de 6 ans et obtient un premier prix de conservatoire sous la tutelle d'Arnaud Dumont. Musicien classique au départ, il se tourne ensuite vers le jazz et l'improvisation pour ensuite s'intéresser de très près à la guitare flamenca. Il a d'ailleurs créé une formation "l'ensemble Duende" composé de quatre musiciens et d'une danseuse de flamenco.
Le travail du duo (créé en 2006) consiste à ré-écrire, développer, sublimer parfois, des partitions de musiques célèbres ou non, éclairant les grands compositeurs classiques espagnols à la lueur du Flamenco.
La salle du Grand Foyer du Châtelet
Arnaud Dumond
Vincent Le Gall
Ecoutez, je suis sûre que vous serez conquis !
Danza de la Vida Breve Manuel de Falla / Bizet
En bis, Libertango d'Astor Piazolla... Un régal ! Ici, lors d'un autre concert du duo grâce à un internaute qui a l'air d'être un fan d'Arnaud Dumond...
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