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En ce dimanche de 30 juin, nous avons fêté mon anniversaire au restaurant "La Calmagne" à Baigneux-les-Juifs. Accro au blog de Chritaldesaintmars "Châtillonais en Bourgogne", j'y avais lu une très bonne critique de ce restaurant que personne ne connaissait. Effectivement, l'accueil y est très sympathique, la salle agréable et très claire, il n'y avait pas trop de monde et... nous nous sommes régalés : il y avait la qualité et... la quantité !
J'ai tout particulièrement aimé les noix de Saint-Jacques accompagnées d'un velouté d'asperges, une recette à retenir (que j'ai trouvée sur Marmiton naturellement...) mais l'entrecôte sauce aux poivres n'était pas en reste.
Ingrédients (pour 4 personnes) :
- 16 noix de Saint-Jacques
- 1 botte d'asperges vertes
- 30 cl de crème liquide
- sel et poivrePréparation de la recette :
Laver les asperges et les faire cuire à la vapeur. Quand elles sont cuites, ne prenez que les pointes, réservez-en la moitié et mixer l'autre moitié avec la crème liquide jusqu'à obtenir un velouté. Faites chauffer votre sauce en l'assaisonnant. En même temps faites revenir vos noix de st-jacques dans une poêle. Vous pouvez agrémenter avec une échalotte coupée très fin, du persil et un peu de vin blanc. Servir 4 coquilles par personne dans une assiette avec le reste de pointes d'asperges qu'il vous reste. Arrosez de velouté...
La commune de Baigneux-les-Juifs tire son nom de l'antiquité (à l'époque romaine, le village s'appelait Balneum, ce qui signifie "petit bain" : à cette époque, les romains y prenaient les eaux. Plus tard, au XVème siècle, une colonie de juifs s'y installa (pour travailler dans les tanneries) et on y adjoignit le suffixe "les Juifs". Mais ceux-ci faisant de l'ombre au Duc de Bourgogne, ce dernier les extermina, une histoire qui devait recommencer plusieurs siècles après...
Au sortir du restaurant, nous sommes allés voir le lavoir à impluvium. Il date de 1869 comme l'indique l'inscription au sommet de la porte d'entrée et, à l'image des maisons romaines, a l'originalité d'être clos de l'extérieur : il est donc assez austère.
Néanmoins, une jolie fontaine en orne l'un des côtés.
En face de la fontaine, une croix à l'abri d'un arbre égaie le paysage.
Pour pousser la porte, il faut s'y prendre à deux fois...
Le lavoir pouvait accueillir jusqu’à 8 lavandières. Il est alimenté par la source des anciennes tanneries mais aussi par l’eau de pluie récupérée grâce à sa toiture en compluvium.
C'est quoi ce mot barbare, me direz-vous ?
Je me suis informée sur son sens que je ne connaissais pas : l'impluvium étant le bassin recuillant les eaux de pluie, le compluvium est le type de toiture qui permet aux eaux de pluies de converger et de se répandre dedans...
Mais comment les eaux de pluie peuvent-elles couler dans l'impluvium alors que le compluvium a été fermé par une verrière ! Mystère mystère...
Peut-être que la solution se trouve dans ce panneau explicatif ?
Effectivement, la lecture finie, on appuie sur un bouton et... magie : on peut voir la pluie tomber dans le bassin. C'est Ernst Caramelle, un peintre autrichien né en 1952, qui a conçu ce mécanisme fort plaisant.
Original, non ?
Pour en savoir plus sur Baigneux-les-Juifs, une petite vidéo de "Communes en Question".
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Jeudi dernier, j'avais rendez-vous au Jardin des Tuileries avec mon amie Claire pour la visite du Musée de L'Orangerie pour lequel elle avait des invitations.
Une fois la visite du Musée terminée (ce qui nous a pris une bonne heure et demie : on y voit les fameux "Nympheas de Monet" dont je ne suis pas forcément fanatique et une belle collection de peintres impressionnistes),
nous avons poursuivi notre découverte par la visite de l'exposition temporaire qui s'y tient jusqu'au 22 juillet et qui s'intitule :
Les Macchiaioli 1850 - 1874, des impressionnistes italiens ?
A la fin de la première moitié du 20ème siècle, un groupe d'artistes pour la plupart originaires de Toscane se réunit au Caffé Michelangiolo Via Larga à Florence pour y échanger sur la philosophie, la politique et aussi l'art. On y retrouvait en l'occurence les jeunes artistes en révolte avec l'art académique de l'Acadméie du dessin de Florence. Leur manière de peindre avec des larges taches de couleurs pures les firent dénommer les Macchiaioli (les "tachistes" de l'italien "machhia" qui signifie "tache, esquisse," en français). Si ce surnom leur a été donné par la Presse avec une conotation péjorative, les artistes l'ont adopté en tant que tel car ils ne se prenaient pas toujours au sérieux...
Les Macchiaioli accordent une importance prépondérante au paysage et à la pratique en plein air, bien qu'ils aient aussi exécuté des œuvres représentant des scènes de la vie bourgeoise ou de l'histoire contemporaine de l'Italie. Mais le vrai sujet de leur peinture - quelle que soit le sujet abordé -
c'est la lumière.
Le temps des Macchiaioli est très court : le groupe nait en 1855 et se disperse autour de 1870. Leur peinture a été perçue comme une peinture expérimentale, inaboutie, à l'état de recherche, ce qui explique leur peu de succès (leur peinture s'est peu vendue de leur vivant). Comme ils peignaient en plein air, ils exécutaient des tableaux très petits, aux formats allongés, qui rentraient dans leurs boites de couleurs.
J'ai beaucoup aimé cette exposition qui m'a fait découvrir des peintres que j'ignorais totalement. L'exposition est scindée en plusieurs thèmes que chacun des Macchiaioli a traités comme :
Une nouvelle peinture - La conquête du plein air - La réalité des campagnes - L'engagement politique - La peinture de l'intimité
Giovanni Fattori signe ici la " Rotonde de Palmieri "
Quelle modernité dans le dessin et dans le format de la toile !
Du même peintre "Charriot rouge à Castiglioncello" est à classer dans la catégorie "Réalité des campagnes".
Le "Soldat démonté" qui fait allusion à la guerre austro-prussienne : un cheval noir parti dans une course sauvage, traînant son cavalier désarçonné - et probablement mort - sur un chemin de terre avec un ciel gris pour toute perspective.
"Madame Martelli à Castiglioncello" fait partie des toiles intimistes.
J'ai aussi beaucoup apprécié les toiles de Telemaco Signorini telles que :
La lune de miel : encore un sujet intimiste
Du même peintre "Scène de halage dans le parc des Cascine à Florence"
Il se dégage de "La salle des agités de San Bonifacio à Florence" une réalité très cruelle - il s'agit d'un témoignage en forme de dénonciation sociale. La peinture académique n'est plus : c'est le début de la peinture moderne en Italie.
Jolie aussi la toile de Silvestro Lega intitulée "La pergola"
Du même peintre " Le chant "
Ce " Portrait d'Alaide Bianti au jardin" de Cristiano Banti, n'est-il pas superbe ?
A la fin de l'exposition un tableau d'un impressionniste français, Paul Guigou, m'a particulièrement séduite. Il semble qu'il ait été influencé par les Macchiaioli.
"La lavandière" (1860)
La seule façon de reconnaître l'activité de cette jeune femme vue de dos est le "carosse" (boîte en bois garnie d'un coussin pour se progéger de l'humidité) sur lequel elle est agenouillée et pourtant, grâce à cette indication, on l'imagine très bien frottant le linge...
Pour terminer l'exposition, le Commissariat à l'exposition a choisi de présenter un extrait du film de Luciano Visconti "Senso" pour les décors duquel le célèbre cinéaste s'est inspiré des Macchiaioli.
Si je vous ai donné le goût d'aller voir l'exposition, il faut y aller avant le 22 juillet !
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Le Château de Vascoeuil (prononcer Vaccueil) n'est qu'à une vingtaine de kilomètres de Sotteville : il possède un beau parc planté d'essences rares et enrichi de sculptures de divers artistes contemporains. Il s'y tient en outre régulièrement des expositions temporaires. Pourquoi ne pas aller y passer l'après-midi ? C'est ce que nous avons proposé aux hommes, Evelyne et moi, en ce samedi de juin ensoleillé.
Vascoeuil a été inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques après 25 années d'une restauration très fidèle et il reçoit chaque année de 25 à 30 000 visiteurs.
Dès l'entrée, une première sculpture attire le regard.
C'est une oeuvre du céramiste français Jacky Coville. Un petit air de Niki de Saint Phalle, non ?
Le Château est un bon exemple des “maisons nobles” édifiées en Normandie après la guerre de Cent ans. Il garde une structure typique des dernières années du XV°s. Les ouvertures des façades ont été réalisées au XVII°s pour que la lumière pénètre plus largement.
La Victoire de la Liberté d'un certain Salvador... Ce Dali, quel original tout de même !
Un superbe pigeonnier fait face au château.
C'est là que Fanny Ferré, une sculptrice sur terre qui expose en ce moment au château, a choisi de mettre en scène un groupe familial fort réaliste.
A l'intérieur du pigeonnier, d'autres oeuvres de cette artiste qui dépeint si bien le monde des gens du voyage.
La suite de l'exposition se trouve dans le château, un bon moyen de le visiter. Dès l'entrée, on est tout de suite saisi par la force du groupe de personnages que l'artiste a installé près de la cheminée monumentale. Vous remarquerez que ceux-ci sont à taille humaine...
A l'étage, un autre groupe a pris place dans la grande salle de la demeure, entouré de plus petites oeuvres.
L'enfant à la gourde en fait partie : l'eau va sortir, c'est sûr !
Une plus petite sculpture : la femme aux deux singes
L'homme à la brouette : je crois bien que le chien va se mettre à aboyer...
Les lavandières
Fanny Ferré est née en 1963. Sensible à l'art, sa famille vivait à cette époque dans la région d'Evreux. Son père pratiquant la poterie, elle fût assez naturellement confrontée à la terre.
"Dès l'âge de neuf ans, j'ai commencé à fabriquer des cortèges de personnages", explique-t-elle. "Je m'inventais un monde. Quelques années plus tard, j'ai tourné le dos à l'école pour ne plus faire que ça. A quinze ans, j'ai consacré toute une année au modelage. Par la suite, j'ai pu être admise sur dossier à l'Ecole des Beaux-Arts d'Angers où je suis restée trois ans avant de m'inscrire à lEcole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, dans l'atelier-terre de Jeanclos où mes travaux ont pris de plus en plus de place, créant quelques problèmes de cohabitation."
Nous sommese tous les quatre tombés sous le charme de cette artiste.
Une des salles du château présentant l'oeuvre de Louise Gattet "Au pays des merveilles" qui est également exposée au château ce printemps.
En montant dans la tour, on accède au Cabinet où Michelet (l'historien vécut au château une partie de sa vie) travaillait. Une figure de cire le représente assis à sa table de travail.
De là, la vue sur le parc et la campagne normande est absolument spendide.
Côté "cour"...
Côté "jardin", à la française comme vous pouvez le constater !
Et justement c'est au jardin que nous retournons maintenant pour en explorer les trésors, comme cette autre sculpture de Jacky Coville intitulée "Madame Citron".
Bien pourvue la dame en question ! On aime ou on n'aime pas mais dans ce jardin cela fait de très jolies taches de couleur...
Au fond du parc, une statue géante de Volti
Antoniucci Volti, artiste français d'origine italienne (il est né en 1915 à Albano près de Rome et mort à Paris en 1989). Il fût à la fois sculpteur, dessinateur et graveur. Sa sculpture se rapproche de celle de Rodin, de Bourdelle et, surtout, d'Aristide Maillol (plusieurs de ses œuvres rappellent l'œuvre de Maillol, Les Trois Grâces en particulier).
Toute son œuvre glorifie la femme et son corps : " Ce qui m’enchante dans un corps de femme, ce sont les rythmes et les volumes. "
Les trois grâces de Maillol au Jardin des Tuileries
Encore une cascade...
C'est beau la tendresse...
Une sculpture de Pierre Székely, un sculpteur hongrois : "dragon bisexuel"...
Plus classique la statue de Michelet près du Musée qui lui est consacré.
Le Musée se trouve dans une très jolie petite chaumière...
De bien jolis coquelicots...
Dans cette pièce se trouve inscrite une très jolie phrase de l'écrivain : "L'Europe ce n'est pas un assemblage fortuit de peuples, mais un grand instrument harmonieux, une lyre dont chaque nationalité est une corde et représente un ton. Les Nations dont on croyait supprimer l'existence ont refleuri, toujours vivantes, indestructibles. L'Europe entière n'étant qu'une personne, chacune de ces Nations est une faculté, une puissance, une activité de cette personne." Jules Michelet (1831
Sympa cette après-midi !
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Claude Monet l'avait déjà immortalisée en son temps...
Cet été, la CREA (Communauté de communes de Rouen) propose un nouveau spectacle "Son et Lumières" projeté sur la façade de la cathédrale.
Le spectacle est composé de deux créations originales.
La première a tout naturellement pour thème l'Impressionisme. Elle s'intitule "Première impression". L'une des saynètes du "film" montre l'apparition sur fond de cathédrale fleurie d'une jeune femme portant une ombrelle, une référence à :
La femme à l'ombrelle tournée vers la gauche de Claude Monet.
Canots, nymphéas, saules et reflets se dessinent ensuite sur le vaisseau de pierre.
La seconde, intitulée tout simplement "Jeanne" revisite le mythe de Jeanne d'Arc. Evidemment, aucune image de la donzelle... et pourtant tout est exprimé par l'imaginaire :
Des cartes à jouer qui forment un champ de bataille,
Une cathédrale revêtant une armure puis s'embrasant,
Jolie aussi la séquence sur les vitraux de la Cathédrale...
Les images permettent à chacun de s’approprier l’idéal incarné par la Pucelle.
Le final offre une lecture universelle du message d'une Jeanne incarnée par des visages d'ici et d'ailleurs, de femmes d'aujourd'hui filmées dans l'agglomération, et intégrées au spectacle.
Un très beau spectacle que vous pouvez voir jusqu'au 29 septembre prochain.
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Ce week-end, c'était la 13ème édition des portes ouvertes aux ateliers d'artistes des Lézarts de la Bièvre.
Celui qui a signé l'affiche et qui est à l'honneur cette année s'appelle Julien Malland, alias Seth.
Né à Paris en 1972 et diplomé de l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs, ce "globe-painter" parcourt le monde depuis 2003 à la recherche d'autres créateurs. Son travail se nourrit de ses expériences d'éternel voyageur et de son amour pour toutes les cultures populaires.
Il a rendu hommage cette année à Maud Kwasniewski, l'organisatrice de cette manifestation (avec laquelle j'avais été en contact il y a deux ans dans le cadre de la copropriété : nous avions imaginé ensemble de recouvrir les vilains tags de notre immeuble par du "street art" comme on dit mais malheureusement cela n'avait pas été approuvé par les copropriétaires... On ne fait pas ce qu'on veut dans une copropriété !). J'apprends aujourd'hui que celle-ci nous a quittés...
L'hommage de Seth : une fresque géante peinte sur un mur rue Deslandres.
En parcourant la Butte aux Cailles (c'est un chemin que j'emprunte forcément très souvent...), j'ai vu que cet artiste y avait déjà peint plusieurs fresques, toujours avec les enfants comme personnages principaux, vus de dos.
L'une est Place de la Commune : c'est fou comme quelques coups de pinceaux bien placés donnent l'illusion de l'eau !
et l'autre au coin de la rue Barrault (une rue qui m'est chère...) en montant sur le boulevard Blanqui : le taggeur taggé !
Dans ma promenade, j'ai visité deux ateliers d'artistes : l'un est celui de Jos Verheugen, un peintre d'origine néerlandaise d'une cinquantaine d'années qui vit à Paris depuis 20 ans (et sur la Butte depuis 17).
L'atelier-maison d'habitation de l'artiste se situe dans ce qu'on appelle "La petite Russie" : de petites maisons bâties sur le toit d'un immeuble, avec des terrasses arborées devant chaque palier et une vue très dégagée sur la "petite Alsace" en contre-bas.
Au début du 20ème siècle une communauté de "Russes blancs" y habitaient : ils étaient chauffeurs de taxi, travail qu'ils avaient accepté à Paris après avoir fui la Révolution de 1917 dans leur pays. Être chauffeur de taxi leur permettait d'éviter les difficiles postes en usine ; de plus, leur sérieux était fort apprécié des employeurs. La petite Russie a ainsi été construite par une compagnie de taxis pour y loger ses chauffeurs, les voitures se trouvant au niveau du dessous là où se trouve maintenant une société de garde-meubles.
C'est en haut de cet immeuble que se trouve "La petite Russie". Ici, pas d'ascenceur... On accède par un escalier raide... Il faut le mériter son atelier d'artiste !
Là-haut, on a l'impression d'être en province, non ?
J'avais déjà vu la peinture de Jos Verheugen il y a quelques années mais celui-ci s'est complètement renouvelé. Alors qu'il peignait alors (entre autres) des natures mortes,
il peint maintenant "librement d'après Mondrian", un compatriote néerlandais mais qui, lui, se vend à l'heure actuelle par millions... C'est la vente de la collection Bergé-Yves Saint Laurent dirigée par Christie's, en février 2009, au Grand Palais qui a établi le record pour Piet Mondrian : une Composition avec bleu, rouge, jaune et noir de 1922 (80 x 50 cm) s'est envolée à 21,5 millions d'euros.
Exemple d'un Mondrian
"Gris du Gabon" par Jos Verheugen : joli, non ? et beauxoup plus accessible !
L'artiste nous a expliqué qu'il peignait aussi des nus en projetant devant le modèle des Mondrian, ce qui donne des effets de relief intéressants...
L'autre atelier d'artiste que j'ai visité se trouvait Passage Sigaud : de petites maisons coincées devant un immeuble sans âme comme hélas il y en a beaucoup dont... le nôtre ! Les ballons accrochés à la fenêtre signalent au promeneur la présence d'un atelier.
Il s'agit de l'atelier de Marie Donnio qui semble être relativement nouvelle dans la profession puisque je lui ai appris qu'il existait un GMAC où elle pourrait peut-être exposer un jour...
Cette jeune artiste présentait diverses oeuvres réunies par un point commun : un graphisme très fouillé à l'encre de chine noire représentant des têtes dont aucune ne doit être strictement la même...
Vont-ils se rejoindre... ?
Mon Dieu que n'ai-je le talent de ces gens là !
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