• Ce lundi soir, nous étions les invités de la SCAM : j'entends par là la Société Civile des Auteurs Multimedia. La "maison du documentaire" est située en bordure du Parc Monceau et par ce soleil printanier ce fût un vrai plaisir de traverser ce dernier.

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    Le film projeté est celui de Pascal Plisson "Sur le Chemin de l'école"

    Affiche du film

     Quatre enfants en sont les héros et c'est leur appétit d'éducation qui nous est narrée tout au long de ce documentaire aux images magnifiques tourné aux quatre coins du monde.

    Leur soif d'apprendre l'emporte sur la difficulté que représente le chemin à parcourir pour aller à l'école dans une nature très souvent ingrate et parfois même peuplée de bêtes sauvages...

    C'est ainsi que, grâce à la caméra de Pascal Plisson, nous suivrons sur le chemin de l'école Samuel, 13 ans, qui vit en Inde ; Zahira qui, elle, habite dans les montagnes escarpées de l'Atlas marocain et qui n'a que 12 ans ; Jackson qui est un jeune Kenyan de 11 ans et Carlito, 11 ans également, qui lui habite dans le sud de l'Argentine, en Patagonie.

    Sur le chemin de l'école les quatre enfants

     Ces visages radieux sont un cadeau !

     Samuel a, comme tous ces enfants, un vrai projet dans la vie : il veut devenir médecin pour aider les enfants qui, comme lui, souffrent d'un handicap. Il est en effet né prématurément et ne peut pas marcher : c'est donc en fauteuil roulant (un fauteuil bricolé avec une chaise de jardin et des roues de vélo...)  qu'il va à l'école, poussé et tiré par ses deux frères sur un chemin plus que précaire tandis que le trajet dure plus d'une heure..

    Zahira, elle aussi, est très déterminée : elle veut également devenir médecin pour aider et soigner les pauvres. Elle rejoint tous les lundis le foyer d'Asni, situé à plus de vingt kilomètres de chez ses parents où elle est pensionnaire pour la semaine. En chemin, elle retrouve deux amies qui, tout comme elle, sont heureuses d'aller à l'école.

     Jackson parcourt chaque matin les quinze kilomètres qui le séparent de son école en compagnie de sa petite soeur, Salomé, qui n'a que 6 ans. C'est presque en courant qu'ils effectuent ce trajet car il met un point d'honneur à arriver bien à l'heure, surtout le jour où il doit hisser le drapeau... Son projet : devenir pilote et découvrir le monde.

    Quant à Carlito, c'est à cheval et avec sa petite soeur Micaela en croupe, qu'il parcourt les dix huit kilomètres qui le séparent de son école. Parfois le cheval risque de déraper faisant courir de réels risques aux enfants... Son désir : rester auprès des siens et devenir vétérinaire. Sa petite soeur elle... rêve de guider toute seule le cheval !

    Interview de Pascal Plissson, le scénariste

     Ces jeunes enfants ont une très grande force de caractère car la vie difficile qu'ils mènent se charge de les endurcir. Ils ont en commun la soif d'apprendre et une maturité exceptionnelle (on a parfois l'impression à les entendre parler que ce sont de jeunes adultes). Pour eux, l'école, c'est une récompense : ils ont compris que seule l'instruction leur permettra d'améliorer leur vie et celle de leurs familles.

    Le film circule dans toutes les écoles de France et de Navarre depuis sa sortie fin septembre où il rencontre un vif succès.
    Puissent certains de nos élèves en prendre de la graine !
    On s'est vraiment régalés ! Je ne parle pas que du cocktail qui a suivi la projection mais - c'est vrai qu'on n'a pas craché dessus - Merci la SCAM !

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  •  Ce dimanche, entre deux coups de pinceau, je suis allée écouter un concert dans le cadre des Dimanches Musicaux de la Madeleine. Sylvain Boudou et Rémy Couvez s'y produisaient, l'un à l'orgue et l'autre à la vielle à roue.

     L'église de la Madeleine, ce sont les quartiers chics...

    L'église de la Madeleine

    Du haut des marches, deux temples se font face : en effet, l'Assemblée Nationale se trouve juste dans le prolongement de l'avenue de la Madeleine...

    La-perspective-de-la-Concorde-.jpg

    Chacun des battants de la grande porte en bronze de l'église pèse 1.6 tonnes... Il parait que la porte est plus haute que celle de Saint-Pierre de Rome.

    Porte de la Madeleine

    Les dix commandements sont illustrés en bas-reliefs. Ici "Google traduction" me dit qu'il est écrit "tu ne convoiteras point la maison de ton voisin"... mais si onregarde la fresque, on a bien l'impression que c'est plutôt de la femme de ton voisin qu'il s'agit !

    Porte de la Madeleine - détail

    Le public est venu nombreux comme à tous les concerts du dimanche (ils ont lieu une fois tous les quinze jours et la participation est libre).

    Eglise---interieur.jpg

    Les fonds recueillis servent à entretenir majoritairement le grand orgue de l'église : cette année, il a été révisé (ce qui représente un énorme travail puisque l'orgue possède pas moins de 3500 tuyaux même si seuls quelques dizaines sont apparents).

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    Un petit tabouret est installé devant l'autel : c'est celui où Rémy Couvez va s'installer pour jouer de la vielle à roue, tandis que Sylvain Boudou jouera, lui, sur un petit orgue de choeur pour ne pas couvrir le son de la vielle.

    Le-choeur-et-le-presentateur.jpg

     Au dessus de l'autel se trouvent une fresque et une mosaïque

    Fresque de la coupole

    La vielle à roue apparaît au Moyen-Age. C' est un instrument à cordes frottées par une roue en bois au lieu d'un archet. La roue est tournée avec une manivelle, pendant que la main gauche du musicien joue la mélodie sur un clavier. D'abord instrument de cour, elle fût détrônée par le piano forte et son usage fût alors plutôt réservé aux mendiants.

    Le vielleur de Georges de la Tour

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     Rémy Couvez en train de jouer de la vielle à roue

    Rémy Couvez et sa vielle

    Né en Normandie dans une famille de musiciens, Rémy COUVEZ apprend la musique (piano, clarinette) dès son plus jeune âge. Ce n'est qu'une fois adulte, en 1978, qu'il découvre la vielle à roue : cet instrument lui révèle des nouvelles sonorités et une approche différente de la musique. Il commence à bâtir un nouveau répertoire ; il est alors amené à composer, d'abord pour la vielle, ensuite pour des ensembles instrumentaux (vielle et instruments à cordes, à vent, percussions et récemment vielle et orgue). Il donne des concerts (solo, trio, septet), crée des musiques pour le théâtre, la danse contemporaine, et enregistre 6 disques (Label Buda-Musique, Editions Justement-Music).

    Sylvain Boudou à l'orgue

    Sylvain Boudou à l' orgue

    Né à Genève en 1971, Sylvain BOUDOU a commencé le piano à 7 ans. Il devient organiste à l’église de Sciez (74) à l’âge de 13 ans et à 16 ans il entreprend un apprentissage de facteur d’orgues chez Xavier Silbermann. Il rentre alors au Conservatoire populaire de musique de Genève en classe de piano pour obtenir le Certificat terminal en 1999. Il rentre ensuite dans la classe d’orgue de Marinette Extermann jusqu’au Certificat en 2004, qu’il réussit avec les félicitations du jury. Il poursuit ensuite des études de perfectionnement au Conservatoire supérieur de Lausanne durant 3 ans dans la classe de Jean-François Vaucher. Il est actuellement organiste à la basilique de Thonon et à l’église St Paul à Genève, et enseigne le piano et l’orgue.

    Le programme comportait plusieurs compositions de Rémy Couvez, un choral de Georg Böhm, un autre de César Franck et deux oeuvres de Johann Sebastian Bach dont cet Aria de la Suite en Ré BWV 1068 dont voici un très court extrait (j'ai un peu loupé mon enregistrement...).

     
    En cliquant ICI, vous l'entendrez mieux : il s'agit du site de Sylvain Boudou sur Deezer.
     
    Pour entendre des morceaux de Rémy Couvez, il suffit d'aller sur son site ICI.
     
    Un excellent moment musical

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  •   Mon Dieu, que le temps passe vite ! Déjà deux semaines qu'Anne-Marie nous faisait découvrir les passages du Faubourg Saint-Antoine... et voici qu'elle nous propose encore aujourd'hui de remonter le temps en nous entraînant dans le quartier de la gare Saint-Lazare à la recherche du Paris du Baron Haussmann.

     Napoléon Ier avait rêvé de faire de Paris "la plus belle ville qui ait jamais existé" mais... il n'a pu réaliser qu'une partie de ses projets et c'est Napoléon III qui va reprendre le flambeau. Avec l'appui du Préfet de la Seine, Georges Eugène Haussmann (1809 - 1891), il transforme la capitale en en éradiquant les quartiers insalubres (en accord avec les théories hygiènistes alors en plein essor), en ouvrant de grandes voies de circulation et en créant de grands parcs (sur le modèle de Londres d'où il revient) pour en faire la ville moderne que nous connaissons aujourd'hui. Le percement des grandes avenues n'est, quant à lui, pas étranger à la volonté d'entraver d'éventuels soulèvements populaires...

     Bien sûr, certains lui reprocheront d'avoir détruit le Paris du Moyen-Age, mais on n'a rien sans rien (les parisiens y ont tout de même gagné l'eau courante...).

     Nous avons rendez-vous au 102 boulevard Haussmann, un immeuble dont le rez-de-chaussée est occupé par les locaux d'une banque, donc à priori sans grand intérêt...

    1 - 102 boulevard Haussmann - Immeuble de Proust

     si ce n'est que c'est ici qu'a habité Marcel Proust de 1907 à 1919 ainsi qu'en témoigne cette plaque.

    2 -102 boulevard Haussmann - Plaque Proust

     C'est dans un appartement situé au 2ème étage qu'il écrivit "A la recherche du temps perdu". Une anecdote : pour se prémunir contre le bruit, en septembre 1910, il fit clouer sur les murs de sa chambre d'épaisses plaques d'écorce de liège brut, sur les conseils d'Anna de Noailles.

     Quittant légèrement le boulevard, nous voici maintenant devant l'immeuble de l'ancien Siège de la Société Financière Française et Coloniale (la SFFC) qui se distingue surtout par les sculptures de Georges Saupique, sculpteur colonial, représentant différents animaux exotiques : crocodile, éléphant, antilope, gazelle, tigre, gazelle et requin...

    3 - Ancien Siège de la Société Financière et Coloniale

    6 - Ancien Siège de la SFC - Sculptures de G. Saupique

    5 - Ancien Siège de la SFC - Eléphant

     Comme nous le rappelle Anne-Marie, aux abords des terminus de diligences puis près des gares, se développèrent dans la première moitié du XIXème siècle des galeries commerciales abrités dans des passages couverts tels que celui-ci.

     Le passage Puteaux relie la rue Pasquier à la rue de l'Arcade.

    7 - Passage Puteaux 1

     Malheureusement, la gare Saint-Lazare qui devait être édifiée tout à côté fût en définitive établie plus au nord, dans le quartier de l'Europe, ce qui ne favorisa pas sa fréquentation... En voici une photo, même si ce passage est loin d'être aussi élégant que ceux du quartier des grands boulevards.

    8 - Passage Puteaux 2

     Tout à côté du passage Puteaux, le Square Louis XVI où une chapelle expiatoire a été érigée sous Louis XVIII pour rappeler que c'est là que les dépouilles de Louis XVI et de Marie-Antoinette reposèrent avant d'être transférées à Saint-Denis. La chapelle ne se visite que lors des Journées du Patrimoine.

    9 - Chapelle expiatoire dans le Square Louis XVI

     Rapprochons-nous maintenant de la gare Saint-Lazare : le One Two Two, ça vous dit quelque chose ? Et bien c'est au 122 de la rue de Provence (d'où son petit nom) que se tenait autrefois l'une des plus luxueuses et célèbres maisons closes de Paris ! Sans doute l'appelait-on ainsi pour se montrer discret...

     A l'origine, ancien Hôtel Particulier construit sur trois niveaux appartenant au Prince Murat, Marcel Jamet s'en rend acquéreur en 1924 et le fait surélever de quatre étages en 1933. Tel est l'immeuble que l'on peut voir aujourd'hui.

       14 - Le One Two Two

     C'était un lieu fréquenté par la haute société où l'on se rendait tant pour être vu autant que pour goûter aux charmes de ses "pensionnaires". On y vit des Altesses royales (l'Aga Khan ou le Roi des Belges), des comédiens (Raimu, Mistinguette, Edith Piaf, Jean Gabin, Humphrey Bogart, Marlène Dietrich et pendant la guerre de très nombreux officiers allemands et de la Gestapo française dont c'était le bordel officiel.

     Les chambres étaient toutes différentes et faisaient "voyager" leurs occupants tout autour du monde avec : la cabine de l'Orient Express, la chambre igloo, la chambre africaine, le grenier à foin, la chambre provençale, la chambre égyptienne, la chambre François Ier etc etc...

     Du hall avec ascenceur qui desservait les différentes chambres, il ne reste que la rampe.

    15 - L'ascenceur

     Voici la chambre champêtre avec le foin qui sort du grenier !

    20 - La Champêtre

     La chambre de la Compagnie des Indes

    19 - La Compagnie des Indes

     La chambre corsaire

    18 - La Corsaire

     La chambre africaine

    16 - L'Afrique

     La chambre François Ier (le pauvre : qui lui eut dit qu'il serait mis à cette sauce  !)

    21 - La chambre François Ier

     Et voici les serveuses du Restaurant avec Marcel Jamet : l'essentiel est caché !

      24 - Les serveuses du restaurant avec Marcel Jammet

     Dommage qu'on ait détruit tout ça : cela aurait pu faire l'objet d'une visite guidée !

     Trêve de plaisanterie, nous cheminons maintenant en direction du 8 de la rue du Havre pour faire une halte devant le Lycée Condorcet. Ouvert en 1803, c'est l'un des plus vieux lycées de Paris et aussi l'un des meilleurs. C'est aussi le premier établissement à avoir été mixte (dans les classes préparatoires).

     Anne-Marie nous apprend que le lycée Condorcet s'est appelé Lycée Karl Marx durant quelques jours pendant les événements de mai 68. En effet, les élèves voulaient qu'il porte le nom d'un révolutionnaire et ce n'est que lorsqu'on leur a fait réaliser que justement Nicolas Condorcet était un révolutionnaire que l'établissement a repris son nom actuel.

     Le Lycée compta nombre de professeurs illustres tels que les philosophes Alain et Sartre, Albert Châtelet le mathématicien, Edouard Daladier l'historien et homme politique, Marcel Proust l'écrivain, Marcel Pagnol qui y enseigna l'anglais avant d'abandonner l'Education Nationale pour la littérature et bien d'autres encore.

     Il serait trop long d'énumérer tous les élèves devenus célèbres qui y ont usé leurs culottes... Citons dans le désordre chronologique : Tristan Bernard, Daniel Buren, Bernard Blier, Sadi Carnot, Henri Cartier-Bresson, Gilbert Cesbron, André Citroën, Jean Cocteau, Serge Gainsbourg, Louis de Funès, Alain Krivine, Eugène Labiche, Pierre Lazareff, Jean Marais, Jean Nohain, Marcel Proust (qui y devint professeur : cf. ci-desssus), Francis Poulenc, Victor Schoelcher, Louis Renault entre autres

     et justement...

     un certain Georges Eugène Haussmann.

    25 - Le Lycée Condorcet

     Non loin de là, la gare Saint-Lazare avec Marie-France qui me prête gentiment son sourire avec sa toute nouvelle coupe de cheveux, très réussie je trouve.

    26 - La gare Saint-lazare

     C'est la plus ancienne des gares parisiennes et c'est aussi, parait-il, la plus grande d'Europe. On y rentre en empruntant un escalier monumental (photo internet) dont le plafond est superbement décoré.

      L-escalier-monumental-de-la-gare-Saint-Lazare.jpg

     Ma photo maintenant ! Ce rouge et cet or sont bien chatoyants...

    28 - La gare Saint-Lazare escalier

     La salle des pas perdus a été rénovée récemment : c'est maintenant un espace de circulation très lumineux.

     27 - La gare Saint-Lazare verrière

     La gare Saint-Lazare, tout comme la cathédrale de Rouen, a fait l'objet d'une série de tableaux peints par Claude Monet (qui demanda alors aux autorités compétentes de faire fumer toutes les locomotives !). Avouez que cela en valait le coup...

    La-gare-Saint-Lazare-de-Monet-2.jpg

     Et maintenant, direction l'ouest pour rejoindre le Square Marcel Pagnol, créé par l'Ingénieur Alphand, contemporain de Haussmann.

      Plan-du-parcours-2.JPG

     Une petite halte récupératrice

      30 - le groupe

     Voici un exemple type d'immeuble Haussmannien : en pierre de taille à 6 étages (le dernier étant réservé aux "chambres de bonnes") avec un balcon en enfilade au 2ème étage (celui des propriétaires) et au 5ème étage (pour l'harmonie visuelle).

      32 - Square Marcel Pagnol immeuble Haussmanien

     On aperçoit ici le lieu de notre prochaine étape : la monumentale église Saint-Augustin. Avez-vous remarqué les arbres en fleurs ? Nous sommes presque au Printemps en ce qui concerne la date !

    31 - Square Marcel Pagnol

     Au passage, jetons un coup d'oeil à l'ensemble monumental que constitue le Cercle National des Armées, de terre, de mer et de l'air : à l'angle du bâtiment, une superbe rotonde. C'est l'oeuvre de Lemaresquier, architecte en chef des palais nationaux qui le réalise dans l'entre deux guerres et inauguré par le Président Doumergue en 1928.

     33 - Le Cercle national des Armées

     La façade possède quatre statues allégoriques qui ne sont pas faciles à photographier tellement elles sont haut perchées : peut-être étaient-elles destinées à être vues par les anges ? Elles sont toutes d'un sculpteur différent.

     34 - Le Cercle national des armées façade

     Le Turco (tirailleur algérien)

    35 - Le Turc

     Le Poilu

    36 - Le Poilu

     Le marin

      37 - Le marin

     Le Cuirassier

    38 - Le cuirassier

     Les voici rendus plus accessibles grâce à la magie d'internet...

       39 - le Turco, le Poilu, le marin et le cuirassier

     Notre promenade s'achève par la visite de l'église Saint-Augustin qui a la particularité de possèder une structure métallique (sans quoi l'édification de son dôme eût été impossible). Vous n'en verrez que le haut car les échafaudages ne sont pas photogéniques !

     40 - Eglise Saint-Augustin

      45 - l'Eglise Saint-Augustin

     On aperçoit ici les colonnes de fer soutenant le dôme.

      46 - l'Eglise piliers en fer

     A l'entrée de l'église, une plaque indique que c'est dans cette église que Charles de Foucaud se convertit.

    41 - Plaque conversion Charles de Foucaud

     Une pièce est consacrée à la vie du prêtre sous forme de panneaux d'affichage agrémentés de photos d'époque.

    42 - Charles de Foucaud - Touaregs

     Buste en terre cuite de Charles de Foucaud

      43 - buste de Charles de Foucaud

     Le Saint homme, de son vrai nom Charles Eugène de Foucaud de Pontbriand (en voilà un nom à rallonge...), est né en 1858 à Strasbourg. Orphelin à 6 ans, c'est son grand-père qui l'élève : il le suit d'ailleurs dans ses déplacements militaires et, devenu adolescent, il fait tout naturellement Saint-Cyr. Après avoir fait carrière dans l'armée tout en menant une vie "facile" comme on dit, il décide de démissionner de l'armée à 23 ans afin d'explorer le Maroc. Sa rencontre avec les musulmans et son retour en France où il rencontre en particulier l'Abbé Huvelin lui redonnent la foi : il devient même prêtre, à 43 ans.

     Parti vivre au Sahara, il partage la vie des Touaregs mais il est assassiné le 1er décembre 1916 à la porte de son bordj dans le Sahara algérien.

       44 - Bordj de Tamanrasset assassinat CDF 1er déc 1916

     Au coin du Boulevard Haussmann et de la rue Laborde se trouve une statue du Baron Haussmann par François Cogné (1889), bien jolie je trouve. Une anecdote sur Haussmann : né au 55, rue du Faubourg du Roule près de la place de l'Etoile, il n'hédita pourtant pas à la faire démolir... C'est bien de donner l'exemple : un exemple que les politiques d'aujourd'hui devraient suivre plus souvent...

      47 - Statue du Baron Haussmann

      48 - Plaque statue

     La boucle est bouclée...

     Merci encore à Anne-Marie pour ce guidage fort intéressant.


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  •   Le temps a laissé son manteau...

     

    Le temps a laissé son manteau

     De vent, de froidure et de pluie,

     Et s'est vêtu de broderie,

     De soleil luisant, clair et beau.

     

    Il n'y a bête ni oiseau

     Qu'en son jargon ne chante ou crie :

     « Le temps a laissé son manteau

     De vent, de froidure et de pluie, »

     Rivière, fontaine et ruisseau

     Portent, en livrée jolie,

     Gouttes d'argent, d'orfèvrerie;

     Chacun s'habille de nouveau.

     

    Le temps a laissé son manteau

     De vent, de froidure et de pluie

    Et s'est vêtu de broderie,

     De soleil luisant, clair et beau.

     

     Une très jolie poésie de circonstance que tout un chacun a apprise étant gamin... Elle est de Charles d'Orléans. Mais qui connait réellement Charles d'Orléans ?

     Saviez-vous que c'est grâce à l'enfermement qu'il est devenu le poète qu'on connait !

     Né à Paris, dans le quartier du Marais, Charles d'Orléans est le neveu du Roi Charles VI. Son père, Louis Ier (le Duc d'Orléans) meurt assassiné en 1407 par son rival, Jean Sans Peur. Charles d'Orléans va avoir la lourde tâche de le venger. Comme chef des Armagnacs (il a épousé en secondes noces la fille du Comte d'Armagnac), il remporte quelques succès mais il est fait prisonnier par les anglais à la bataille d'Azincourt.

     Vingt-cinq années de captivité (il ne trouve personne pour payer sa rançon...) lui laissent tout le loisir de s'adonner à la poésie...

    et les écoliers français peuvent bien lui rendre hommage !

       Charles-d-Orleans-dans-sa-prison-de-Londres.jpg

     Il est libéré en 1440 et se retire de la politique dix ans plus tard pour s'installer à Blois où il enrichit son œuvre poétique. Il décède à Amboise le 5 janvier 1465.

     L'Histoire, j'adore !


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  • Ce dimanche nous sommes allées, Arlette et moi, nous promener au Jardin du Luxembourg. Tout Paris nous avait imitées car un soleil radieux inondait la Capitale, poussant même les politiques à instaurer pour le lendemain la circulation alternée au grand dam des parisiens. Un avantage tout de même à cette pollution : ce week-end, les transports en commun étaient gratuits !

    Le monde dans le jardin 1

     Appareil photo à la main, nous avons fait le tour de ce joli jardin fleuri par les jardiniers du Palais du Luxembourg et agrémenté de statues.

    Ce mélange de giroflées, de primevères et de mysotis est bien agréable à l'oeil...

     Faune dansant de Eugène Louis Lequesne

     Eugène Louis Lequesne (2ème Prix de Rome en 1843 et sculpteur de "la bonne mère" à Marseille) a réalisé ce faune dansant en 1850.

     Faune dansant de Eugène Louis Lequesne 1850

     La femme aux pommes (par Jean Terzieff - le père de Laurent) - 1937. Décidément, il y a des familles d'artistes...

     La femme aux pommes Jean Terzief 1937

     Je l'avais prise pour une statue de Maillol : j'ai droit à l'erreur, non ?

     La femme aux pommes Jean Terzief 1937 - 2

     La Bibliothèque du Sénat contient les 360.000 volumes mis à la disposition des sénateurs...

     Le Sénat 1

     

     C'est paraît-il la première fois que le jardin du Luxembourg est orné d'un mélange de bulbes (tulipes, narcisses et fritillaires).

     Le Sénat 3

     Psyché sous l'emprise du mystère (par Mme Léon Bertaux) - 1889

     Le Sénat 4

     L'acteur grec (par Charles-Arthur Bourgeois) - 1868

      L'acteur grec Arthur Bourgeois

     Le monument à Eugène Delacroix de Jules Dalou est partie intégrante d'une très élégante fontaine réalisée par le sculpteur en 1890.

     Fontaine à Eugène Delacroix 2

     Au pied du buste du peintre, le Temps, la Gloire et le Génie des Arts.

     Fontaine à Eugène Delacroix

     De  l'autre côté du jardin, la Comtesse de Ségur (de son vrai nom Sophie Rostopchine) qui passionne tant les petites filles avec ses malheurs n'est pas trop à son avantage ainsi statufiée au milieu de cette végétation, je trouve.

     La Comtesse de Ségur

      Je la préfère ainsi.

     

     Par contre, le buste de Charles Baudelaire est bien mis en valeur, lui, sur cette pelouse à l'anglaise.

     

      Un petit air de Napoléon, non ?

      Buste de Charles Baudelaire

     Non loin de là, un superbe monument à Ferdinand Fabre (par Laurent Honoré Marqueste) - 1880. Ferdinand Fabre est un romancier qui a beaucoup écrit sur la région du midi de la France où il est né.

     Statue à ferdinand Fabre 2

     Que fait, sur le côté de l'oeuvre, ce jeune pâtre qui joue du cor ? Sans doute appelle-t-il ses moutons ou ses chèvres...

     Statue à Ferdinand Fabre 4

     Bien jolies cette bergère et sa chèvre - 1880.

     Statue à Ferdinand Fabre 5

     Pour terminer cette petite promenade, ce très joli bronze de Zacharie Astruc représentant  "Le marchand de masques" (1883).

    Le marchand représente les masques de Hugo, Gambetta, Corot, Dumas fils, Berlioz, Carpeaux, Fauré, Delacroix, Balzac et Barbey d'Aurevilly : mais pas facile de les identifier...

     Le marchand de masques - Zacharie Astruc 1

    De façon sûre, il tient dans sa main gauche le masque de Hugo. Notre bon ami "internet" nous apprend que les masques de Gambetta, Gounod et Théodore de Banville ont disparu de sa main droite d'où ils pendaient...

     Le marchand de masques - Zacharie Astruc 2

    La statuaire du Jardin du Luxembourg est très riche : l'occasion de faire d'autres ballades peut-être...

    Qui sait, si ce temps de rêve continue encore un peu ?


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