• Macao était à l'honneur cette année à la Mairie du 13ème arrondissement avec une exposition de photos intitulée "Les fêtes à Macao" (je l'ai ratée car elle a été retirée de l'affichage plus tôt que prévu...) et ce concert auquel j'ai assisté hier soir dans la Salle des Fêtes de la Mairie en l'honneur du Nouvel An chinois.

    La scène avait été décorée de très jolies compositions florales incluant des "oiseaux de paradis".

    L'amour de la corde : concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème

     et l'on voyait ostensiblement affiché le signe de cette nouvelle année chinoise, l'année de la chèvre de bois (aussi appelée l'année du bouc), douzième signe astrologique chinois.

    L'amour de la corde : concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème

    C'est M. Tan, représentant le Maire du 13ème, qui a présenté la soirée. Etait aussi présente la représentante de l'Ambassade de Chine en France (au centre du groupe), l'autre jolie jeune femme accompagnant les musiciens étant (je crois ?) la Directrice de l'école de musique.

    L'amour de la corde : concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème

    La salle : pleine à craquer !

    L'amour de la corde : concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème

    Treize morceaux au programme mettant en lumière le Guzheng, cet instrument traditionnel chinois à cordes pincées ancêtre de la cithare sur table (il possède 21 cordes).

    Voici quatre instrumentistes appartenant à l'Orchestre de la jeunesse de Guzheng de Macao : elles portent de bien jolis costumes de scène...

    L'amour de la corde : concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème

    et voici Jade et Emma Fearon-Jones qui ne doivent pas avoir beaucoup plus que 10 ans : l'Orchestre de la jeunesse de Guzheng de Macao accepte les élèves dès l'âge de 5 ans parait-il...

    L'amour de la corde : concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème

    Mei Lan Lee au Guzheng : on peut admirer sur cette photo la délicatesse du toucher des cordes de cette interprète déjà chevronnée.

    L'amour de la corde : concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème

    Duo Guzheng (Mei Lan Lee) - Congas (An Yu Cheung) dans un extrait de "l'amour de la terre de Qin"

    Quant à Lai Na Sui, elle a interprété "La brume matinale" en soliste et... sans partition ! Avez-vous remarqué le changement de toilette et le diadème dans les cheveux ? Le plaisir des yeux en plus de celui des oreilles...

    L'amour de la corde : concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème

    Un duo Guzheng (He Yang) - Yehu (U Ka Wong) : "Le clair de lune de l'automne sur le palais de Han"

    Le Yehu est un instrument de musique chinois dont la casse de résonance est constituée d'une coque de noix de coco. Il possède deux cordes que l'on frotte avec un archet.

    L'amour de la corde : concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème

    Pour terminer, ce morceau pour Guzheng et flûte interprété par l'Orchestre de la jeunesse de Guzheng de Macao avec pour invité Wei Wang à la flûte.

    Le morceau dont voici un extrait s'intitule "Les fleurs de printemps inondées de rosée"...

     

    La soirée s'avançant..., j'ai dû quitter le concert (à regret) tout en me disant que l'an prochain la Mairie nous régalerait sûrement encore d'un beau concert de musique traditionnelle chinoise !


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  • Ce week-end, André et Evelyne sont venus chez nous avec le dernier de leurs trois petits-enfants, Mallory (11 ans). Le but : lui faire découvrir le théâtre classique dans une salle parisienne, tout comme nous l'avions fait pour son frère et sa sœur quelques années auparavant. 

    Le choix de ma cousine (parmi plusieurs pièces que je lui avais proposé) s'est porté sur "L'Avare" au Théâtre Michel : une pièce très bien critiquée par Télérama et donc une double référence. Beaucoup d'enfants dans la salle puisque cette tragi-comédie de Molière est accessible dès 9 ans (avec quelques explications peut-être car le vocabulaire du XVII ème siècle n'est pas toujours usité de nos jours : ainsi Mallory aurait-il peut-être mieux apprécié cette première expérience théâtrale...). 

    L'avare au Théâtre Michel

    Le théâtre se situe près des Grands Magasins, au 38 de la rue des Mathurins : il s'agit d'une adorable petite salle à l'italienne pouvant accueillir 300 spectateurs et qui avait fait le plein pour l'occasion.

    L'avare au Théâtre Michel

    A l'ouverture du rideau, le ton est donné : un décor uniquement constitué de quelques meubles recouverts de housses grises et des acteurs tout de gris vêtus... Rien n'a l'air de respirer ici la joie de vivre : nous sommes dans la maison d'Harpagon, un riche vieillard malheureusement atteint de la triste maladie que l'on nomme AVARICE...

    Ainsi s'adresse-t-il à son valet, La Flèche, qu'il soupçonne de l'avoir spolié...

    Harpagon : Attends. Ne m'emportes-tu rien ?
    La Flèche : Que vous emporterais-je ?
    Harpagon : Montre-moi tes mains.
    La Flèche : Les voilà.
    Harpagon : Les autres.
    La Flèche : Les autres ?
    Harpagon : Oui
    La Flèche : Les voilà.
    Harpagon : N'as-tu rien mis dedans ?
    La Flèche : Voyez vous-même.

    L'avare au Théâtre Michel

    Harpagon (il tâte le bas des chausses de son valet) : Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les receleurs des choses qu'on dérobe ; et je voudrais qu'on en eût fait pendre quelqu'un.

    La Flèche : Ah ! Qu'un homme comme cela mériterait bien ce qu'il craint et que j'aurais de joie de le voler !

    L'avare au Théâtre Michel

    Ses enfants ?

    Il leur destine un bien triste destin : pour sa fille, Elise, un vieux mari (le Seigneur Anselme) ne réclamant pas de dot... et pour son fils, Cléante, une certaine veuve dont on lui a dit du bien.

    Quant à lui, il envisage un remariage avec Mariane, une jeune et jolie jeune femme (qui se trouve être l'amante de son fils Cléante...).

    Harpagon avec Elise et Cléante 

    L'avare au Théâtre Michel 

    Mariane, c'est cette jolie jeune femme dont Frosine, une intrigante qui compte "vendre" ses services à Harpagon (elle ne le connaît sans doute pas assez...), lui a vanté la beauté et le désintéressement, espérant bien retirer de l'affaire de quoi rembourser une lourde dette...

    Le metteur en scène, Jean-Philippe Daguerre, l'a affublée pour l'occasion d'un turban de cartomancienne ainsi que d'un costume fort coloré et il lui a prêté des paroles (tenant du borborygme) absolument irrésistibles tout en respectant bien sûr par ailleurs le texte de Molière. 

    Frosine assiste ici à la rencontre entre Mariane et Harpagon en présence de Cléante. 

    L'avare au Théâtre Michel 

    Un autre moment fort de l'histoire : quand Maître Jacques, à la fois cocher et cuisinier d'Harpagon, (voyez jusqu'où va l'avarice de ce dernier...) se fait rosser par celui-ci pour lui avoir dit ce qu'on disait de lui en ville. 

    "Vous êtes la fable et la risée de tout le monde, et jamais on ne parle de vous, que sous les noms d'avare, de ladre, de vilain, et de fesse-mathieu". 

    J'ai appris à cette occasion que tous ces noms sont synonymes d'avare ! 

    Valère, l'intendant d'Harpagon amoureux d'Elise, qui par intérêt abonde toujours dans le sens de son maître, ne perd rien pour attendre : c'est lui que Maître Jacques accusera d'avoir volé sa cassette à Harpagon... 

    L'avare au Théâtre Michel 

    La dernière scène réunit tous les personnages de la pièce autour du Commissaire convoqué par Harpagon pour confondre le voleur de sa cassette. 

    Mais qui est donc ce Seigneur Anselme qu'Harpagon destine à Mariane ? Le mystère ne sera révélé qu'à la toute dernière scène de l'Acte V... Un rebondissement qui propose une "Happy End" à la pièce.  

    L'avare au Théâtre Michel 

    Des applaudissements chaleureux ont encouragé les acteurs.

    Une pièce interprétée avec beaucoup de justesse, d'enthousiasme et de professionnalisme par les acteurs de la Compagnie "Le Grenier de Babouchka".
     

    A l'issue du spectacle, les acteurs ont eu la gentillesse de dédicacer l'affiche du spectacle. C'est ainsi que j'ai obtenu la signature de Didier Lafaye (Harpagon), de Grégoire Bourbier (le Seigneur Anselme) et de Flore Vannier-Moreau (Mariane).

    Les-acteurs.jpg

    Sympa !


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  • Le Musée de la Marine propose en ce moment, et ce jusqu'au 28 juin prochain, une exposition vraiment très intéressante intitulée "De l'amphore au conteneur" et qui permet de remonter le temps sur 2000 ans de marine marchande.

    Près de 360 millions de tonnes de marchandises transitent chaque année via les principaux ports français : Marseille, le Havre, Dunkerque, Nantes, Rouen ou encore Bordeaux.

    De tout temps, les Occidentaux ont développé des échanges commerciaux, via les océans, avec les territoires qu’ils découvraient et qui leur fournissaient des produits rares ou inconnus.

    Sel et épices, céréales, huile d’olive, café, thé et cacao, vin ou fruits exotiques, autant de denrées servant de fils conducteurs à cette belle exposition racontant en 6 grands tableaux la grande odyssée du commerce maritime.

    Outre des objets archéologiques, des œuvres d’art, des documents iconographiques rares, des maquettes inédites et des films d’animation très réussis pour chaque tableau, le musée de la Marine de Paris et ses scénographes réservent de nombreuses surprises au grand public qui  stimuleront notamment ses sens.

    Une belle invitation pour découvrir sur 1000 m2, de façon ludique et concrète, la grande aventure du commerce maritime, ses enjeux économiques, sa richesse historique et son actualité.

    Pour retracer l'histoire de ces cargaisons alimentaires, l'exposition adopte un ordre chronologique et se divise en six périodes : 

    1- L'âge de l'amphore (Antiquité)

    Les amphores (d'une contenance allant de 5 à 80 litres) étaient attachées entre elles pour ne pas risquer de se casser dans la cale des bateaux par gros temps.

    De l'amphore au conteneur

    Connaissez-vous la différence entre une amphore et un « dolium » ? La première, mobile, est chargée et déchargée dans les ports (et est généralement détruite une fois son contenu vidé). Le second, d’une contenance nettement supérieure (pouvant atteindre pour les plus volumineux 2500 à 3 000 litres), est fixé à fond de cale. Ces deux récipients, couramment employés dans l’Antiquité pour le transport du vin, ne connaîtront pas la même fortune. Les dolia ont en effet un inconvénient majeur : en se cassant, ces jarres géantes libèrent de telles quantités de liquide qu’elles peuvent faire chavirer un navire et entraîner son naufrage. Elles serons plus tard remplacées par des tonneaux.

    Ce petit dessin animé vous en dira plus...

    2- Au temps de la ligue hanséatique (Moyen-Age)

    Les tonneaux ?

    Justement les voici sur ce tableau représentant le déchargement d'un bateau dans le port de Bruges au XVIème siècle. C'est la grande époque de la Hanse, cette association de villes commerçantes de la mer du Nord et de la Baltique. Au XVe et XVIe siècles, le tracé des grandes voies maritimes préfigurent une mondialisation avant l’heure.

    Astucieuse cette grue fonctionnant grâce à une cage à écureuil !

    De l'amphore au conteneur

     3- La Route des Indes et d'Amérique (17e et 18e siècles)

    Le temps est venu de la naissance des compagnies des Indes qui assurent le transit des précieuses épices, du cacao, du café ou de la vanille si appréciés de l’élite européenne, mais aussi de délicates porcelaines de Chine. Ses cargaisons représentent une fortune. Les perdre est un tel désastre économique que des opérations sont organisées pour les récupérer.

    Tasse à thé en porcelaine de Chine retrouvée dans l'épave du Griffin, navire anglais de la Compagnie des Indes échoué sur un récif en 1761 au sud des Philippines avec une cargaison de 200 caisses de porcelaine, 3000 caisses de thés, des cotonnades et des soieries provenant de Chine et destinées à être vendues en Europe.

    De l'amphore au conteneur

    Le port de Marseille en 1754 - Joseph Vernet

    De l'amphore au conteneur

    La tasse de chocolat - Famille du Duc de Penthièvre - Jean-Baptiste Charpentier 1768

    De l'amphore au conteneur

    4- Clippers et vapeurs (19e siècle)

    Les clippers sont des bateaux à voile conçus pour convoyer des marchandises périssables le plus rapidement possible, ce grâce à des dimensions relativement fines et une voilure importante : "to clip" en anglais signifie "filer à vive allure"....

    Pendant la seconde moitié du XIXème siècle, la machine à vapeur adaptée à des bateaux à coque métallique, permet de naviguer, sans dépendre de la force des vents, avec des navires plus rapides et plus sûrs que les bateaux à voile. Le commerce maritime connait ainsi un grand essor : le Mississippi est particulièrement fréquenté par les bateaux à aube propulsés par la vapeur.

    Navires entrant au Havre derrière un remorqueur - Edouard-Marie Adam - 1882

    De l'amphore au conteneur

    5- Les cargos se spécialisent (1ère moitié du 20e siècle)

    Au lendemain de la première guerre mondiale et avec la crise de 1929, la marine marchande française connaît un certain déclin. Elle se replie en partie sur son marché colonial (liaisons régulières entre la France et le Maroc, la Tunisie, l'Algérie). A l'origine le cargo est polyvalent : il n'appareille que quand son chargement est optimisé. Le métier de manutentionnaire est rude et, d’un jour à l’autre, l’embauche n’est jamais certaine. La loi du 6 septembre 1947 donne un statut aux dockers et leur garantit une rémunération les jours d’inemploi.

    Par la suite, après la seconde guerre mondiale, les transports de marchandises augmentent considérablement et on commence à construire des navires spécialisés : vraquiers (spécialisés dans le transport des marchandises solides en vrac tels le sable, les céréales, les minéraux...), bananiers, bateaux-citernes, pétroliers...

    Dans l'exposition, toute une série d'affiches publicitaires, telle celle-ci datant de 1950 réalisée par Teyssié pour les Messageries Maritimes

    De l'amphore au conteneur

     Déchargement de bananes du cargo Jean Laborde (en activité de 1953 à 1970) dans le port de Marseille -  Photo Simon René (1907-1994)

    De l'amphore au conteneur

    6- Le monde en boîtes (20e et 21e siècles)

    En 1956, l'entrepreneur américain Malcom Mac Lean, propriétaire d’une flotte de semi-remorques, décide de réduire le temps de chargement et déchargement des cargaisons à bord des navires en embarquant directement des remorques chargées. Puis, il imagine des boîtes standardisées, au volume d’une remorque, mais sans châssis.

    Le conteneur est né !

    Ces boîtes s’empilent parfaitement dans la cale et sur le pont d’un navire. Le transbordement des marchandises qui durait plusieurs jours est réduit à quelques heures seulement.

    Maquette du porte-conteneur Thérèse Delmas (en service de 1998 à 2003)

    De l'amphore au conteneur 

    Porte-conteneur La Pérouse (1994) - Photo Serge Lucas

    De l'amphore au conteneur

    Le trafic est très intense entre l’Asie et les États-Unis ou l’Europe. Un trajet aller-retour Europe - Chine ne prend que 56 jours, et son impact sur le prix du produit transporté est extrêmement faible. Les plus récents porte-conteneurs géants chargent jusqu’à 18.000 boîtes ; l’équivalent de 6 navires géants des années 1970 ! La course au gigantisme des porte-conteneurs semble ne trouver sa limite que dans les dimensions des canaux ou détroits qu’ils empruntent, en particulier leur profondeur. On désigne même leur gabarit par les termes : Suezmax (canal de Suez), Panamax (canal de Panama) ou Malaccamax (détroit de Malacca).

    Une exposition à ne pas manquer si vous aimez vous documenter...


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  • Ce mercredi, je suis allée voir un très beau film à l'Université Paris-Diderot dans le cadre de son Ciné Club mensuel : il a obtenu, entre autres distinctions (plus de 30 récompenses), la Caméra d'Or au Festival de Cannes 2012 : "Les bêtes du sud sauvage" de Benh Zeitlin, un jeune cinéaste américain.

    Les bêtes du sud sauvage à CinéDiderot

    Synopsis

    Dans le bayou de Louisiane se trouve un village isolé appelé le "Bassin". C'est là que vit Hushpuppy, une petite fille de 6 ans, avec son père, Wink, un homme au caractère dur et à la santé fragile. A l'école, l'enfant apprend comment survivre dans un monde hostile, un savoir qu'elle va pouvoir mettre en pratique quand approche une violente tempête : l'eau monte, le vent dévaste les maisons et les habitants sont dispersés. Quand le temps se calme, Wink et Hushpuppy partent à la recherche des survivants. Pendant ce temps, dans l'Arctique, un troupeau d'aurochs, resté prisonnier des glaces pendant des siècles, est libéré : le "Bassin" va bientôt recevoir leur visite...

    ☼☼☼☼☼☼

    Il s'agit d'un film à petit budget dont la grande originalité réside dans le fait que tout est filmé caméra au poing et à hauteur d'enfant. La "voix off" de Hushpuppy la place au centre de l'histoire : la fillette crève littéralement l'écran (elle a d'ailleurs été choisie parmi 3500 candidats au tournage...) . Quant au personnage du père, il est lui aussi joué (avec beaucoup de vérité) par un acteur non professionnel, boulanger de métier.

    Une leçon d'humilité pour les écoles de théâtre...

    Hushpuppy est une petite fille dont la Nature, inhospitalière dans ce bidonville marécageux du sud de la Louisiane, a forgé le caractère : sa coiffure hirsute reflète d'ailleurs celui-ci. Son père l'a aussi élevée dans cette optique : pas d'amour apparent chez celui-ci (c'est l'enjeu de la la survie...) qui va jusqu'à la frapper quand elle devient rebelle (il faut dire que, dans un accès de colère, elle va jusqu'à mettre le feu à l'aide d'un chalumeau à la cabane qui lui sert de logement, se réfugiant alors innocemment à l'intérieur d'un carton vide !).

    Le film montre aussi l'état de dénuement de cette population qui vit dans des baraquements dont on se demande comment ils peuvent tenir debout, à la merci d'une inondation (l'ouragan Katrina d'août 2005 est encore dans tous les mémoires) : une digue protège en effet la ville voisine de Los Angeles afin de mettre ses habitants à l'abri du déchaînement des éléments.

    Mais il n'y  pas que les éléments qui menacent la population du "Bassin" : les structures gouvernementales sont aussi leur pire ennemi, elles qui veulent l'extraire de ce milieu inhospitalier pour héberger ses habitants dans des dortoirs aseptisés et sans âme. C'est sans compter sur la solidarité des habitants de ce bayou qui n'ont qu'un seul désir : vivre peut-être dans la mouise... mais CHEZ EUX.

    Le titre du film interroge, non ?

    Les bêtes, bien sûr ce sont tous les animaux qui vivent dans le bayou (poules, poussins, chiens, cochons...). Il y a aussi les poissons-chats, les crabes et les écrevisses qu'Hushpuppy et son père pèchent à main nue et "à la pelle" dans les eaux du Mississippi... Et c'est aussi ces aurochs préhistoriques qui resurgissent avec la fonte des glaces (impressionnante cette reconstitution de l'effondrement de la banquise) et qui déferlent sur le bayou comme pour prévenir d'une menace imminente.

    Il fait aussi (c'est une hypothèse de ma part) référence aux hommes qui y vivent telles des bêtes, contraints par le changement climatique à lutter quotidiennement pour leur survie.

    Une très belle musique cajun rythme le film.

    Que demander de plus ?


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  •  Comme je vous l'avais annoncé la semaine passée, nous sommes allés à la Philharmonie de Paris ce samedi après-midi : des places gratuites offertes aux seniors par la Mairie de Paris (pour permettre sans doute de lancer cette nouvelle salle de concert parisienne un peu excentrée et qui a coûté si cher à l'Etat et à la Mairie justement, autrement dit à nous autres contribuables)...

    Le concert s'appelait "Envolées légendaires" et il associait, dans la filiation de rencontres entre musique et cirque, l'orchestre Pasdeloup dirigé par un chef Ukrainien, Mykola Diadura, à des prestations d'artistes issus de l'Académie Fratellini. Ceux-ci exécutaient des acrobaties ou des jonglages pendant qu'une jeune et jolie soprano d'origine algérienne, Amel Brahim-Djelloul, prêtait également son concours, avec beaucoup de talent, à cette après-midi musicale.

    Le chef, Mykola Diadura

    La soprano, Amel Brahim-Djelloul

    L'orchestre Pasdeloup a toujours eu, depuis sa création il y a 150 ans, vocation à mettre la musique à la portée de tous. Il nous a ainsi proposé un programme varié allant de Mozart à Stravinsky, nous proposant même une création-commande de l'Orchestre Pasdeloup à Marc-Olivier Dupin et Ivan Grinberg.

    PROGRAMME

    Chansons du ciel et de la mer (Marc-Olivier Dupin/Ivan Grinberg)

    La belle au bois dormant (Piotr Ilyitch Tchaïkovski)

    Exsultate, jubilate (Wolfgang Amadeus Mozart)

    L'Apprenti sorcier (Paul Dukas)

    Roméo et Juliette, Valse de Juliette (Charles Gounod)

    L'Oiseau de feu (Igor Stravinsky)

    L'architecture de la Philarmonie est l'oeuvre de Jean Nouvel. La façade, recouverte de 340 000 oiseaux métalliques, domine comme une colline escarpée le périphérique de Paris à la Porte de Pantin.

    Dans la salle de concert, les spectateurs font cercle autour de l'orchestre : certains, en catégorie 1, ont droit au parterre, d'autres, comme nous, sont logés en catégorie 6 sur des balcons suspendus. Mais l'avantage de cette salle est que, où qu'on soit, on a toujours au moins une vision partielle de l'orchestre. Pour notre part, nous pouvions voir les violons, une partie des cuivres et des bois et les percussions

     

    Les photos et les vidéos étaient interdites pendant le spectacle : normal. Voici donc une vidéo trouvée sur le net de "Fantasia", ce long-métrage d'animation des Studios Disney sur la musique de l'Apprenti socier de Paul Dukas, bien connu des enfants de ma classe à l'époque où j'enseignais encore.

    J'adore ce morceau plein de brio qui permet à tous les instrumentistes de s'exprimer.

    Quelle chance tout de même d'avoir obtenu ces places !


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