Célia avait apporté aujourd'hui une très jolie cafetière en laiton, chinée dans une brocante. Avec quelques feuilles de  platane, résidus de cet automne pluvieux, cela a fait une jolie composition.

J'ai choisi de traiter la cafetière au crayon de papier et de faire ressortir les feuilles par le pastel sec.

J'ai toujours du mal avec les proportions : ma cafetière a pris de la hauteur !

Terminée à la maison en écoutant un bon disque...,

Revue et corrigée grâce aux conseils de Célia

un vrai régal !

Ce mardi Générations 13 a organisé une réunion festive à l'occasion de la fête des Rois : une bonne occasion pour ses adhérents de se retrouver pour échanger en ce début d'année autour d'une part de galette et d'un verre de cidre.

Les autres années c'était souvent la grande Salle des Fêtes de la Mairie qui accueillait les adhérents (mais la salle n'était pas disponible), ou même la Maison des Associations de la rue Caillaux (mais elle est devenue trop exiguë au fil des ans). Cette année Anne-Marie Guérin, sa Présidente, a donc retenu le "tout nouveau tout beau" amphithéâtre - une réalisation de l'atelier Elisabeth et Christian de Portzamparc - de l'espace mutualisé du TOTEM au sein duquel se tient l'Institut des Systèmes Complexes et l'Association Musaïques.

Le Totem - c'est son nom - est situé au 113 rue Nationale. Evidemment..., les photos qui suivent viennent d'internet car ce jour-là, comme les précédents et les suivants, il faisait un bien triste temps !

Voici l'amphithéâtre que d'illustres personnalités sont déjà venues inaugurer : on reconnait à gauche le fameux mathématicien et homme politique français d'un parti que je ne nommerai pas pour ne pas faire de l'ombre aux autres..., Cédric Villani.

On aime à dire que les mathématiciens ont la tête dans les étoiles : l'adage semble se vérifier ici !

Pour l'instant, ce sont les adhérents de G13 qui ont commencé à l'investir : 127 places assises et 4 emplacements pour des personnes à mobilité réduite.

Anne-Marie Guérin, Présidente de G13, et Hélène Doucet, responsable des ateliers, sont en piste pour présenter leurs vœux au public qui fait maintenant salle comble.

La Présidente a rappelé que l'année 2017 avait été assez éprouvante pour Générations13 au sens où trois animatrices nous ont quittés. Elle a aussi évoqué le départ de plusieurs grandes dames cette année là et signalé qu'Henri Pousset, Président honoraire, avait écrit un article sur Simone Veil dans le dernier journal de l'association : cliquez ICI.

Anne-Marie a aussi discrètement évoqué le départ de notre Johnny national le 6 décembre dernier : lui aussi était de la génération du baby-boom...

Elle a exprimé le souhait en notre nom à tous et à toutes que 2018 soit une bonne année - en soulignant le fait qu'une année où l'on célèbre les 50 ans de mai 68 - ne peut être mauvaise...

Puis, elle a indiqué l'âge moyen des adhérents - 72 ans - autrement dit, la génération des baby-boomers nés au lendemain de la seconde guerre mondiale. Avant d'être des seniors, les adhérents ont eu 20 ans en 68 : il leur en reste la volonté de vivre dans un monde meilleur, solidaire et de

"Bien vivre ensemble pour mieux vieillir".

Ne voulant pas trop empiéter sur la suite de l'après-midi, la Présidente a donc terminé en souhaitant, au nom du Conseil d'Administration et des bénévoles de Générations13...

 UNE BONNE ANNEE A TOUS ! 

Puis, elle a passé le micro à Maître Anne Bruller, avocate, qui s'est présentée en expliquant brièvement son rôle dans l'association, souhaitant aux adhérents de n'avoir à la consulter que très rarement et... pour de bonnes raisons !

Jérôme Coumet, Maire du 13ème arrondissement, a alors pris la parole pour présenter ses vœux aux adhérents de cette association qu'il apprécie particulièrement apparemment.

Anne-Marie a ensuite donné le micro au Docteur Pierre Seignot qui prend le relais du Docteur Vergès-Cousin pour veiller sur la santé des adhérents. Lui aussi a plaisanté en disant qu'il espérait les voir le moins souvent possible... !

La parole est ensuite allée à Hélène Doucet, responsable des ateliers, qui a présenté quelques uns des nouveaux bénévoles.

Odile Paliès s'est présentée : ancienne enseignante en informatique dans le supérieur, elle est arrivée récemment dans l'association et tient maintenant un atelier de "Bridge perfectionnement".

Quant à Saskia Eggs-Krings, elle va désormais occuper un créneau le lundi matin à G13 pour prodiguer ses précieux conseils aux adhérents intéressés par la peinture (sur des supports variés comme le papier, le carton, le bois ou même la céramique).

Puis, Chloé Obé qui anime déjà un atelier de "Gymnastique douce" au Stadium, a présenté le nouvel atelier "Chorégraphie" qu'elle dirige depuis peu. Il se tient au 20, rue Charles Fourier (à côté de la Mie de Pain) et est payant (à raison de 82 euros les 10 séances). Ses adeptes nous ont ainsi fait une démonstration de leurs talents...

Est venue ensuite l'heure de la poésie grâce à l'atelier animé par Paul Dayan . Cet atelier propose un travail d'écoute, de diction, de mémorisation et de commentaire de textes poétiques (poésie en vers ou en prose) choisis par l'animateur et les participants. 

Plusieurs des participants à cet atelier ont eu le courage d'affronter la scène... Bravo à eux !

"Sensation" d'Arthur Rimbaud a été très bien dit par Andrée Flouriot. Malheureusement, j'ai raté les premiers vers que je retranscris ici.

"Par les soirs bleus d'été, j'irai par les sentiers..."

"Premier rendez-vous au square Monge" de Paul Fort a été narré par Juliette Dayan.

La statue de Voltaire a été détruite et le square s'appelle maintenant square Paul Langevin. Reste la poésie...

Norbert Wach a fait usage de sa fougue pour nous conter "Est-ce ainsi que les hommes vivent" de Louis Aragon (mis en musique par Léo Ferré et chanté par Bernard Lavilliers).

Marité Lesrel quant à elle nous a présenté un poème de René Char "La liseuse fardée".

Je n'ai malheureusement pas trouvé le texte du poème sur le net...

Puis est venu le tour d'Henri Pousset, Président honoraire de l'Association, qui a opté pour le célèbre poème de Guillaume Appolinaire "Le pont Mirabeau".

Le Pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure.

Enfin, pour clore ce moment festif, il y a eu la prestation de l'animateur de l'atelier, Paul Dayan, qui a choisi un texte très drôle intitulé "Le café". Il est de Jacques Delille, un poète français du 17ème siècle.

Je vous laisse savourer ce texte très bien dit par celui-ci. Malheureusement, je commençais à fatiguer sérieusement, portant mon appareil photos à bout de bras et je n'ai pas réussi à fixer cet instant magique sur la pellicule...

Il est une liqueur, au poète plus chère,
Qui manquait à Virgile, et qu'adorait Voltaire ;
C'est toi, divin café, dont l'aimable liqueur
Sans altérer la tête épanouit le coeur.
Aussi, quand mon palais est émoussé par l'âge,
Avec plaisir encor je goûte ton breuvage.
Que j'aime à préparer ton nectar précieux !
Nul n'usurpe chez moi ce soin délicieux.
Sur le réchaud brûlant moi seul tournant ta graine,
A l'or de ta couleur fais succéder l'ébène ;
Moi seul contre la noix, qu'arment ses dents de fer,
Je fais, en le broyant, crier ton fruit amer,
Charmé de ton parfum, c'est moi seul qui dans l'onde
Infuse à mon foyer ta poussière féconde ;
Qui, tour à tour calmant, excitant tes bouillons,
Suis d'un oeil attentif tes légers tourbillons. 
Enfin, de ta liqueur lentement reposée, 
Dans le vase fumant la lie est déposée ; 
Ma coupe, ton nectar, le miel américain,
Que du suc des roseaux exprima l'Africain, 
Tout est prêt : du Japon l'émail reçoit tes ondes, 
Et seul tu réunis les tributs des deux mondes.
Viens donc, divin nectar, viens donc, inspire-moi. 
Je ne veux qu'un désert, mon Antigone et toi.
A peine j'ai senti ta vapeur odorante,
Soudain de ton climat la chaleur pénétrante 
Réveille tous mes sens ; sans trouble, sans chaos,
Mes pensers plus nombreux accourent à grands flots. 
Mon idée était triste, aride, dépouillée ; 
Elle rit, elle sort richement habillée, 
Et je crois, du génie éprouvant le réveil, 
Boire dans chaque goutte un rayon du soleil.

Un pur moment de bonheur !
(sauf pour mon bras...)

Mais..., me direz-vous ; nous sommes bien venus pour partager la galette, non ?

Justement, elle attend les convives dans le hall du Totem : comme vous le voyez, il y a foule.

Christian et Gérard sont aux manettes comme d'hab.

On aperçoit notre amie Jacqueline venue se faire servir...

Je n'ai pas pu résister au chapeau à plume de Jacky !

Ni au sourire de François.

Henri, en grande conversation avec Françoise et Christine

Le docteur Seignot se fraye un passage parmi la foule des convives...

Notre présidente, ici avec Maryannick, Christine et Monique

Une très belle manifestation

Merci beaucoup à Anne-Marie et à Hélène de l'avoir organisée.

Hier je suis allée écouter un concert dans une église du 14ème arrondissement, Notre-Dame-du-Rosaire. Ce n'était pas la seule église à proposer ce genre de spectacle (le dimanche sur Paris, pas mal d'églises le font) mais l'avantage c'est qu'elle était située sur la ligne du 62 qui passe devant chez nous.

Vu le temps que nous avons en ce moment, il valait mieux ne pas aller trop loin !

Le concert était donné au profit de "l'Association Acromégalie".

L'acromégalie est une maladie rare qui touche autant les hommes que les femmes avec une prévalence de 5,5/100 000. Du fait de l'apparition lente et insidieuse des symptômes, cette maladie est généralement diagnostiquée après 4 à 10 ans d'évolution.

La maladie est due à une hypersécrétion d'hormone de croissance par l'hypophyse due à une tumeur toujours bénigne de l'hypophyse appelée adénome hypophysaire.

Les symptômes sont extrêmement nombreux et variés et parfois le médecin "passe à côté"...

La chirurgie, la radiothérapie, sont généralement suivies d'un traitement médicamenteux.

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Mais venons-en à notre concert : il se tenait, comme je vous l'ai dit, dans l'église Notre-Dame-du-Rosaire dont je vous propose la visite.

Notre-Dame-du-Rosaire fait partie du quartier de Plaisance, un quartier marqué, dès avant la fin du XIXe siècle, par l'implantation d'usines et l'accroissement de la population. Le besoin cultuel conduisit à construire une église en 1909. Elle fut confiée aux soins de l'architecte Pierre Sardou (1873-1952).

Le style choisi répond au phénomène qui frappa la société française après la Séparation de l'Église et de l'État en 1905 : il fallait multiplier les «chapelles de secours» en faisant simple. Pour assurer cette simplicité peu coûteuse et garante d'une construction rapide, quoi de mieux que de revenir aux édifices paléochrétiens et romans des origines.

Pierre Sardou s'inspire de l'église des Saints-Apôtres de Florence : dépouillement des formes, arcades en plein cintre ornées de chapiteaux nus, clarté des proportions. Notre-Dame-du-Rosaire, consacrée en 1911, se rattache au roman florentin.

Je vous l'ai dit : il faisait un temps de chien...

La façade est dominée par un clocher-porche où trône la statue de Notre-Dame-du-Rosaire. Elle est surmontée d'un beffroi.

Notre-Dame du Rosaire : Statue de Michel Serraz (XXe siècle)

Moi je suis ravie que la séparation de l'Eglise et de l'Etat ait permis de construire une si jolie église !

Côté choeur...

L'architecte Pierre Sardou a opté pour une voûte en bois à charpente apparente.

Le vitrail du choeur : une belle crucifixion, oeuvre d'Henri-Marcel Magne (1877-1944)

En dessous, un groupe sculpté représentant Notre-Dame-du-Rosaire ou la Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne.

Sculpture en pierre de trois mètres sur trois de Paul Darbefeuille (1855-1930)

Derrière l'autel, une croix : art contemporain naïf

Henri-Marcel Magne a également réalisé les vitraux du choeur représentant les quatre évangélistes,

ainsi qu'un très joli vitrail représentant Saint-Joseph et l'Enfant Jésus. Je l'ai remarqué car ce n'est pas si souvent que cela qu'on trouve un enfant Jésus dans les bras de son "père".

Le chemin de croix m'a aussi beaucoup plu : il est du même artiste que les vitraux.

Station 1 : Jésus est condamné à mort

Station 6 : Véronique essuie la face de Jésus

Station 10 : Jésus est dépouillé de ses vêtements

Côté porche...

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Le concert se passait dans le choeur.

Les choristes : huit femmes et cinq hommes habillés de couleurs vives

Au programme, des oeuvres de Francis Poulenc, de Benjamin Britten, d'Arvo Pärt (ceux-là je les connaissais) et d'autres musiciens des 19ème et 20ème siècles.

Un compositeur finlandais, Toivo Kuula (1883-1918), nous a bien fait rire avec sa petite pièce intitulée "Minun Kultani Kaunis on" (dont nous avions la traduction sur notre programme évidemment !)

Ma chérie est belle
Bien qu'elle soit maigrelette
He la la la la la
Bien qu'elle soit maigrelette
Ses yeux sont bleus,
Bien qu'elle soit bigleuse
Elle a la bouche comme un fermoir
Bien qu'elle fasse plus d'une toise
Quand je l'emmène à la foire
Même les chevaux rigolent.

J'ai malheureusement un peu raté le début...

Il ne faut pas confondre cette version de Nobody knows tirée de l'Oratorio de Michael Tippett (1905-1998) avec celle, plus connue, jouée par Luis Armstrong à la trompette...

Nobody knows the trouble I see, Lord
Nobody knows like Jesus
O brothers, pray for me
And help me to drive old Satan away
O mothers, pray for me
And help me to drive old Satan away.

Les voix des différents pupitres se répondent en écho faisant paraître le psaume plus long que ne l'est son texte...

Une très agréable fin de journée pluvieuse... 

Après-midi dessin aujourd'hui : la semaine est passée si vite que je m'aperçois que demain j'ai mon atelier et que je n'ai rien touché depuis la semaine dernière...

Le sujet date déjà d'il y a quelques semaines mais je l'avais laissé en plan au profit d'autres occupations.

Une collègue avait apporté un verre avec un bouquet de chardons bien passés et le feuillage itou. Célia avait eu la bonne idée de relever un peu la couleur en le posant sur un papier de soie d'un beau bleu turquoise.

Les collègues l'ont fait au crayon de papier et moi aux pastels secs : ce bleu m'avait tapé dans l'oeil !

J'ai utilisé pour la première fois un papier Canson de couleur : je vous dirai pourquoi une autre fois.

Par ailleurs, je suis toujours déçue du rendu de mes photos...

La faute au photographe sans doute !