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Par Tolbiac204 le 29 Mars 2024 à 23:30
La semaine dernière, nous avions affaire dans le quartier du Jardin des Plantes et nous en avons profité pour faire un tour du côté du labyrinthe dont la gloriette a été restaurée en 2018 et que nous n'avions pas revue depuis.
Dès les premiers tournants du chemin, on voit se profiler la Gloriette de Buffon. L'aménagement du petit kiosque situé en haut du belvédère est en effet commandée par Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, et exécutée (entre avril 1786 et mars 1787) par Claude-Vincent Mille, serrurier du roi Louis XVI, d'après des dessins de d'Edme Verniquet, architecte du Jardin du roi (j'ai appris qu'il était né à Châtillon-sur-Seine : Cocorico !). Cette gloriette, construite avec du fer provenant des forges de Buffon, en Bourgogne (deuxième Cocorico !) est actuellement le monument en métal le plus ancien conservé à Paris.
Pour y parvenir, il faut suivre un chemin en lacets serpentant entre des bosquets très denses au travers desquels les enfants ont, ça et là, réussi à se forger un passage !
Avant-gardiste pour l’époque, la gloriette précède de 60 ans les œuvres de Victor Baltard et de plus d’un siècle les réalisations de Gustave Eiffel. Comme dans de nombreux jardins de la capitale, aristocrates et bourgeois parisiens s’y retrouvaient, parfois masqués et costumés, pour de longues soirées de "libertinage intellectuel", débattant des dogmes et idées de l’époque.
Voici une aquarelle de Jean-Baptiste Chapuy (XVIIIe siècle) représentant le labyrinthe du belvédère et sa gloriette.
Dénuée de fonction matérielle, en dehors de proposer un point de vue, la gloriette possède une valeur symbolique. Elle tient notamment à sa composition architecturale et à l’emploi de 7 métaux : or, argent, cuivre, fer, étain, plomb et mercure, renvoyant ainsi au symbolisme associé à ces matériaux dans plusieurs traditions (les sept métaux que les Astrologues de l'Antiquité ont mis en relation avec les sept planètes : le soleil, la lune, et les cinq planètes observables à l'œil nu, ainsi qu'avec les dieux grecs) . Il en est de même du labyrinthe qui y donne accès.
La construction se compose d’une ossature de fer dissimulée sous un habillage de bronze et de cuivre.
A son sommet est disposée une girouette et une sphère armillaire, qui à l’origine activait un mécanisme sonnant des douze coups de midi mais le mécanisme a disparu.
Des petites fleurs ornent le pied du labyrinthe formé par les cyprès.
En haut !
Un étudiant nous y a précédé.
Clic clac photo Kodak !
Philippe me signale que depuis la gloriette on aperçoit les tours Duo de Jean Nouvel, situées dans le XIIIe arrondissement. Il faudra qu'on y monte avec Louis pour y prendre une consommation un jour...
En redescendant, nous remarquons quelques arbres méritant un arrêt comme ce "Cèdre de Jussieu", un cèdre du Liban âgé de 283 ans et haut de 18 mètres dont l'histoire est amusante.
En 1734, Bernard de Jussieu (alors conservateur du Jardin des Plantes) rapporta d'Angleterre, deux plants de cèdre du Liban qui lui avaient été donnés par le banquier anglais Peter Collinson. L'histoire raconte que, peu avant son arrivée au Jardin des Plantes, le pot se cassa et que les deux petits cèdres finirent leur voyage dans le chapeau de Bernard de Jussieu. L'un d'eux fût planté dans le labyrinthe du Jardin des Plantes l'autre en Seine-et-Marne mais ce dernier disparu en 1935. Emblème du Liban, menacé par le réchauffement climatique, cet arbre est classé "vulnérable" par l'UINC (Union internationale pour la conservation de la nature).
Quand on parle du loup...
Voici justement la tour de l'Université de Jussieu dans laquelle j'ai fait mes études. A posteriori, je me rends compte que c'était une vraie chance d'étudier dans ce quartier mais à l'époque je ne me souviens pas d'en avoir vraiment profité pas plus que des cafés avoisinant le jardin.
Je crois que j'étais un peu trop sérieuse, mais on ne se refait pas !
Notre promenade tire à sa fin.
Dénicheur d'oursons par Emmanuel Frémiet (fondeur Thiébaut Frères)
L'artiste, titulaire de la chaire de maître de dessin d’animaux du Muséum depuis juillet 1875, en fréquenta assidûment la Ménagerie et ses pensionnaires. Cette sculpture en bronze représente le combat sans merci entre un ours blessé au cou par un poignard et un chasseur en mauvaise posture...
La galerie de Paléontologie que nous avons déjà visitée avec Louis.
Le monument au comte de Buffon (par Jean Carlus - 1883) trône à l'entrée du Jardin des Plantes donnant sur la rue Geoffroy-Saint-Hilaire.
Il ne nous reste plus qu'à choper un bus direct pour la maison !
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Par Tolbiac204 le 26 Mars 2024 à 23:00
Ce mardi, je devais faire une promenade autour des ponts de Paris mais la pluie étant au rendez-vous, elle a été annulée. Le rendez-vous étant au Pont-Neuf, j'ai choisi, à la place, de découvrir la nouvelle Samaritaine qui a rouvert ses portes en 2021 après 16 ans de travaux et dans laquelle je n'étais jamais entrée.
Vous allez rire...
Je commence à vouloir entrer et, le groom placé devant l'entrée - que je n'avais pas vu - me dit : "Vous allez où ?" En bonne parisienne, je lui réponds ni une ni deux : "A la Samar !" Sauf que ce bâtiment qui jouxte le célèbre magasin n'est autre que l'Hôtel du Cheval Blanc, un cinq étoiles ! Il faut dire qu'il fait l'angle avec la Samaritaine (tout le monde peut se tromper, non ?) mais que j'étais vêtue d'un caban à capuche pas tout à fait de mise pour entrer ici...
L'habit fait ici le moine !
En réalité, il faut tourner dans la rue de la Monnaie pour trouver l'entrée du magasin. La façade de style Art nouveau polychrome, à décor floral et dominante jaune en lave de Volvic émaillée, est due à Frantz Jourdain.
On peut y voir inscrits les différents domaines concernés par les ventes : Blanc, Travail, Chasse, Chemise, Uniforme, Amazone (?), Chapeaux, Chaises...
L'angle avec la rue de Rivoli, de style Art déco est dû à Henri Sauvage.
Avant la création du grand-magasin en 1870 par Ernest Cognacq, on dit que ce dernier avait installé son échoppe dans une corbeille du Pont-Neuf à proximité de l'ancienne pompe démolie en 1813.
La pompe de la Samaritaine sur le plan Turgot (1739)
Cette dernière remontait à Henri IV : ce fut la première machine élévatrice d'eau construite dans Paris qui permettait de fournir en eau le quartier du Louvre et les Tuileries. elle était décorée d'une représentation de l’épisode évoquant la rencontre de Jésus et de la Samaritaine au puits de Jacob relaté dans l'Evangile selon Saint-Jean, sculptée par Bernard et René Frémin. Le tout était surmonté d'une horloge munie d'un jacquemart, puis, plus tard, d'un carillon.
Allez, on entre : ici, tout est luxe, calme et..., fric !
La boutique de Loulou propose toute sorte de souvenirs de Paris originaux.
Ou l'on entre ici avec un appareil-photo et un vieux caban à capuche (comme moi) ou l'on entre avec un porte-monnaie bien garni (comme beaucoup de gens qui fréquentent le magasin, surtout les touristes) habillé(e) en Jean-Paul Gaultier ou en Vuitton.
Ne dit-on pas que Paris est la capitale du luxe ?
Espaces aérés, moquette au sol, éclairages discrets mais efficaces, espaces de repos, tout est fait pour retenir la clientèle.
Costume porté par Milla Jovovich (qui est ukrainienne) dans le film "Les trois mousquetaires" (2011)
Celui-ci a été porté par Freddie Fox (qui est anglais) dans le même film.
Moi, je ne flânerai pas trop dans les rayons, attirée par la fresque Art nouveau située tout en haut du magasin.
Je choisis de monter par le grand escalier pour pouvoir m'arrêter quand je veux : celui-ci est une œuvre-d 'art en soi. La structure "à la Eiffel" est décorée - tenez-vous bien - de seize mille feuilles d'or !
A chaque étage sa spécialité : au premier, un rayon de bougies parfumées de la marque Cire Trudon.
En 1643, Claude Trudon devient propriétaire d’une boutique rue Saint-Honoré. Il y développe une activité d’épicier et de cirier. Les bougies qu’il fabrique servent aux paroisses et à l’éclairage domestique. L'entreprise utilise de la cire d’abeilles pour fabriquer ses bougies. Elle prend pour devise Deo regique laborant, qui signifie en français « elles travaillent pour Dieu et le Roi ».
Cire Trudon possède des boutiques à Paris, Londres, New York et Séoul.
A chaque étage également, des voiturettes telles que celle-ci présentent différentes babioles. Ici, ce sont des cartes postales, des mugs et des petits carnets à l'effigie du magasin.
Les garde-corps des différents étages sont bien sûr également ornés de feuilles d'or, Art nouveau oblige...
Vue plongeante sur le rez-de-chaussée depuis le premier étage
Petit à petit, on s'approche du Graal.
Après la bougie de luxe, les grands vins sont mis à l'honneur.
La maison Ruinart y est naturellement représentée.
Au sommet !
Pour adoucir la structure métallique créée par Frantz Jourdain au début du XXe siècle pour éclairer le magasin, des décorations en lave de Volvic émaillée sont dessinées par son fils Francis Jourdain et l’affichiste Eugène Grasset afin d’attirer le chaland.
La “fresque des paons” réalisée par Francis Jourdain et considérée comme un chef-d’œuvre de l’Art Nouveau.
De l'autre côté, un mur projette des vues de Paris et invite au voyage.
Un café-restaurant s'est installé au dernier étage. Je suppose qu'il possède une terrasse mais elle doit être privée car un serveur m'a dit d'aller à côté à l'Hôtel du Cheval Blanc pour pouvoir avoir une vue sur la capitale. Je pense qu'il plaisantait...
Ici, je fais mon Robert Doisneau en regardant les vins...
A cet étage également, la Samaritaine n'a bien sûr pas oublié les JO de Paris 2024.
Waaaooouuuh !
Pour redescendre, je choisis l'escalator.
Arrivée au rez-de-chaussée, une vendeuse me voyant avec un appareil-photos me signale l'exposition de l'artiste Lee Shulman qui collectionne depuis 2017 des photographies d'anonymes (sous forme de diapositives), prises entre les années 40 et 70 et encore jamais développées : ses parents lui en ont légué une pleine boîte à chaussures...
A l'intérieur de grands cadres éclairés, se croisent, entre autres, une petite fille entrain de dévorer une glace, deux vieilles dames éméchées posant les jambes en l’air, un frère et une sœur découpant leur gâteau d’anniversaire...
J'ai adoré les deux vieilles dames et ce couple qui se repose dans un transat double.
A la sortie, j'ai vu une vidéo que fait le magasin en ce moment pour promouvoir son exposition "Paris- Venise" : elle est amusante.
Au final, je n'ai pas regretté la pluie...
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Par Tolbiac204 le 23 Février 2024 à 23:00
Aujourd'hui, nous sommes allés passer la journée à Troyes.
Après un petit restau fort sympa dans lequel nous nous sommes délectés d'une cuisse de canard confite, nous voici en plein cœur du Bouchon de Champagne : c'est ainsi qu'on nomme le centre de Troyes du fait de sa forme et de sa localisation.
Notre intention est de visiter la Cité du Vitrail, qui a été rénovée en 2022 et qui est installée dans l'ancien hôtel-Dieu de la ville. L'Hôtel-Dieu-le-Comte est ainsi nommé car il a été fondé - en 1157 - par une donation d'Henri Ier dit le Libéral, Comte de Champagne.
Administré par les religieuses de l'ordre de Saint-Augustin, il aura pour vocation d'accueillir, selon les siècles, les pauvres, les malades, les indigents, les femmes en couche, ou même les nouveau-nés abandonnés.
En voici l'entrée principale : la grille monumentale en fer forgé et doré, posée en 1760 assied le caractère prestigieux de l’édifice.
L'entrée du public se fait par cet autre portail.
Nous commençons par la visite de l'apothicairerie voisine qui a été aménagée au début du XVIIIe siècle et qui, restée en l'état, offre un très beau témoignage de la pharmacopée d'antan. Les religieuses et les apothicaires y entraient pour prendre les ingrédients nécessaires à la fabrication des remèdes qu'ils préparaient dans le laboratoire contigu pour les malades de l'hôpital.
L'apothicairerie de Troyes est l'une des plus belles de France. Elle comporte deux salles, la salle de stockage (ci-dessous) et la salle de préparation.
Dans la première, un grand escalier sur roulettes permet d'accéder aux boîtes peintes - ou silènes - qui servaient à conserver les "simples", c'est à dire les plantes médicinales.
Des panonceaux donnent toutes les explications nécessaires.
Cette collection de 319 boîtes est unique en France.
L’Apothicairerie compte également des pots en faïence rustique (pour la plupart de Nevers) du XVIIIe siècle, sobrement décorés de guirlandes de feuillages et de fleurs bleues, comportant chevrettes, pots-canons, piluliers ou bouteilles.
Ce grand vase en étain date du XVIIe siècle : il pouvait contenir soit de l'eau utilisée pour les besoins du laboratoire soit de l'eau thériacale (composée de sirop, de miel, de vin, de pulpes végétales, y compris de la chair de vipère). Le tout, bien mélangé, donnait un liquide qui servait de panacée pour tout soigner.
La Thériaque, remède universel
La formule en aurait été mise au point par le médecin de l'empereur Néron, Andromaque l'ancien, vers 60 ap J.-C. Réputée soigner tous les maux, son utilisation perdure jusqu'à la Révolution française. Elle se compose de plus de 70 ingrédients dont une large dose de chair de vipère et d'opium.
Gravure sur bois datant de 1505 représentant la préparation de la thériaque
Cette pièce, voisine de la précédente, était le laboratoire (il n'en reste aucun mobilier). Dans cet espace d'une soixantaine de m² des remèdes étaient encore préparés jusqu’en 1961. Il accueille aujourd’hui une présentation renouvelée sur le travail de l'apothicaire et un nouvel espace de médiation « Apothicaires en herbe ».
Les remèdes des apothicaires proviennent des trois règnes :
► Le règne végétal produit les "simples" comme l'angélique l'aubépine, l'opium ou encore la rose de Provins,
► Le règne animal produit le cachalot, la corne de cert, la cire d'abeille, l'urine de chameau ou même la poudre de crâne humain.
► Le règne minéral utilise l'or ou les pierres précieuses.
On voit dans cette vitrine, derrière les pots en faïence, un dessin du laboratoire d'antan qui était équipé de fourneaux et dont la cheminée était munie d'un tournebroche.
On y voit aussi une maquette d'une apothicairerie du XIXème siècle, réalisée par un collectionneur de la première moitié du XXème siècle.
Tout ceci n'a rien à voir avec le but premier de notre visite bien sûr : on attaque maintenant l'essentiel du sujet avec 5 étages de vitraux à visiter, en commençant par le haut (il est possible, soit de monter par l'escalier ci-dessous, soit de prendre l'ascenseur).
Nous voici donc sous les combles et pouvons admirer la belle charpente en bois.
A l'entrée, des vitraux anciens (vers 1524) : ils représentent une crucifixion entre deux donateurs, représentés agenouillés devant leur prie-Dieu les mains jointes en prière selon les codes en vigueur au XVIe siècle. Le couple commanda ces vitraux pour l'oratoire privé de leur hôtel particulier situé au centre de Troyes, l'Hôtel Juvénal des Ursins.
Un document d'archives rare
Voici un contrat du marché signé entre les peintres verriers troyens et le clergé de Sens. Les moindres détails sont précisés : le prix et les échéances de paiement, le choix et la provenance des matériaux, les délais accordés ou encore le choix d'autres intervenants comme le peintre du "patron".
Au verso, des vitraux modernes : ce sont des détails (fac-simile) de ceux de la chapelle Sainte-Catherine située sur le flanc sud de la cathédrale de Strasbourg. Ils ont tout récemment été commandés à l'artiste vitrailliste Véronique Ellena.
Une image du "vitrail du Millénaire" (XIVe et XXIe siècles) in situ : cela me donne bien envie d'aller à Strasbourg...
Ici un exemple de décoration à base de verre coloré : très joli, je trouve.
Les outils du peintre sur vitrail
Les pinceaux
► Le "petit bois" (bâtonnet de bois permettant de faire entrer la lumière dans le dessin en enlevant partiellement la grisaille avant cuisson),
► Le putois (brosse ronde à poils durs avec une extrémité plate donnant un aspect granuleux au vitrail),
► Le trainard (en poils très longs de martre ou de "petit-gris" (écureuil) : pour exécuter des lignes très fines à l'aide d'un apuie-main),
► Le blaireau (pour faire des dégradés de couleurs).
Les pigments
► La grisaille (existant depuis le Ve siècle : elle est composée essentiellement d'oxydes de fer),
► Le jaune d'argent (apparu autour de 1300 : poudre d'argent pur mélangée à de l'œuf battu),
► Les émaux (apparus au XVe siècle, ils se développent surtout au XVIIe : poudre de verre coloré mélangé à de l'eau ou à de l'essence, la couleur variant selon l'oxyde métallique).
Au fond, un atelier a été reconstitué et un film tourne en boucle expliquant les différentes étapes de la fabrication des vitraux.
On peut voir aussi dans cette salle comment les verriers parviennent à réparer des vitraux endommagés : ceux-ci sont ceux de la cathédrale de Sens.
Nous trouvons également des informations sur le sens de certains gestes comme ici celui de cette jeune femme levant les deux mains vers le ciel, paumes ouverte, doigts joints qui marque un signe de prière. On parle d'un orant, je crois ?
Ceci n'est bien sûr qu'un aperçu de tout ce que nous avons admiré au 5e étage, étage que nous quittons maintenant en empruntant l'escalier en bois décoré dans sa partie centrale de bouteilles en verre coloré.
Juste pour la beauté...
Autre petit bijou, ce vitrail daté de 1621 et d'une taille très modeste : la scène rapporte la visite d'Henri IV à Troyes en 1595. Celui-ci y reçoit un cœur d'or à la Maison de la Ville, symbole de l'attachement de la ville à son roi.
La foule est massée devant l'Hôtel de Ville, paré pour l'occasion d'une tribune de bois. A gauche, on reconnaît la fameuse "Belle Croix", réalisée en métal doré par le sculpteur Nicolas Halins et aujourd'hui disparue. Cette sculpture avait la réputation de faire des miracles. Elle fut la première œuvre d'art troyenne à être détruite en 1792 par les révolutionnaires. Cette scène, peinte à la façon d'une miniature, illustre les effets virtuoses permis par la technique de l'émail. Posés sur la face externe du verre, des rehauts de lavis apportent de subtils effets de profondeur.
Au XIXe siècle, les vitraux reviennent à la mode.
Une vraie mise en scène pour celui-ci datant de 1874, une œuvre de Henri de Faucigny-Lucinge qui devait probablement orner le cabinet d'un collectionneur.
Ce buveur attablé reprend les codes de la peinture de genre hollandaise : le sujet populaire, le rictus légèrement sarcastique, le vêtement, le travail de peinture en camaïeu de bruns... Le modèle de la flûte de champagne est même imité des verres hollandais du XVIIe siècle.
Les rois mages suivant l'étoile (1845) - Louis Germain Vincent-Larcher
Avec ce vitrail, Vincent-Larcher met en place sa démarche de restaurateur. Il le présente en 1845 devant une commission chargée d'évaluer les compétences de celui à qui l'on confiera la restauration des vitraux de la cathédrale de Troyes. Adoptant une démarche "archéologique", il copie le plus fidèlement possible l'original médiéval et met au point une "patine". Cette couche peinte sur toute la surface opacifie le verre pour le rendre proche des vitaux anciens. Malgré des critiques formulées sur le style et les couleurs, le peintre se voit confier le chantier.
Changement d'étage...
La Galerie des vitraux
Cette ancienne salle de malades a conservé ses volumes d’origine et bénéficie d’un éclairage naturel abondant. Elle accueille des vitraux de provenances et datations diverses, présentés en une déambulation esthétique et offerts à la contemplation du visiteur.
Pas de panonceaux dans cette salle mais un petit guide à prendre à l'accueil pour s'y repérer...
Arbre de Jessé - Eglise Saint-Pierre-ès-Liens - Laines-aux-Bois (1510-1520)
Restauré en 1957 par Jean-Jacques Gruber (Nancy)La vitesse - Jacques Simon (1928)
Quel contraste entre ces deux vitraux et pourtant la technique est la même !
A gauche, une œuvre de Kehinde Wiley intitulée "Lamentation". Je pense qu'il s'agit d'une sorte de "Vierge à l'Enfant", non ? Grâce à l'artiste afro-américain l'homme noir n'est plus invisible dans l'art et il est même replacé au cœur de l'histoire.
A droite, Les Rois Mages (1380-1390) - Peintre-verrier : Hermann de Munster
(Vitraux de l'église Sainte-Ségolène de Metz)Coloquintes et nymphéas (1905) - Jacques Gruber
En 1905, Jacques Gruber est au sommet de sa réputation de maître-verrier. Il a mis au point des techniques et un vocabulaire artistiques qui lui sont propres et qui font le succès de ses créations.
Ce vitrail, commandé pour la résidence de Paul Luc à Nancy était intégré à une cloison ouverte dans le salon de l'habitation. Les nymphéas de la partie basse se retrouvent sur plusieurs autres verrières conservées en collections privées ou publiques. Les coloquintes de la partie haute en revanche, suivent un dessin original.
Joli, non ?
Paravent Grande Canopée (2014) - Jean-Paul Agosti
(verre gravé à l'acide et émaux - prêt de l'artiste)Jean-Paul Agosti puise son inspiration dans la nature, les arbres, les jardins, qu'il observe, photographie et dont il transcrit dans son œuvre peinte les jeux de lumière et les couleurs subtiles.
Changement d'étage : je ne m'en lasse pas...
Le premier, c'est l'étage de l'exposition temporaire des œuvres de Francis Chigot, maître-verrier à Limoges (1879-1960) en collaboration étroite avec le peintre cartonnier Léon Jouhaux. Nous voici là en plein Art nouveau : un monde de lumières qui donne de l'importance aux figures féminines et à la nature.
Jusqu'au tournant de la deuxième guerre mondiale, le fonctionnement de l'atelier est assurée par une production courante, bien que luxueuse, destinée à orner les riches demeures. Le vitrail gagne plafond et cages d'escalier, baies et portes, vérandas et jardins d'hiver.
Voici le vitrail qui fait l'affiche de l'exposition : L'émaillerie limousine (1908).
Il s'agit d'une allégorie de l'Email sous la forme d'une jeune femme décorant un vase. Derrière elle se devine la rivière de la Vienne et la ville de Limoges, dominée par sa cathédrale.
Le chêne au bord de l'eau (1914)
Les baigneuses (avant 1920)
Perroquet (vers 1920)
Ce vitrail devait orner une demeure privée.Berger et ses moutons (?)
Nous voici à nouveau au rez-de-chaussée : la visite de la Cité du Vitrail se continue par celle de la Chapelle de l'ancien Hôtel-Dieu.
Dans la Sacristie, deux statues
L'une représente un Christ aux liens, iconographie répandue en Champagne au XVIe siècle. Celle-ci, copiée sur une statue ancienne et réduite à une échelle plus petite, date de 1860. La Vierge à l'Enfant, elle, provient sans doute de la grande campagne de décoration et d'ameublement de la Chapelle entre 1864 et 1868.
Dans les bras de sa mère, l'Enfant Jésus porte la sphère représentant l'entièreté du monde et une rose, symbole de son sacrifice à venir.
La Chapelle a conservé son décor peint et son ameublement des années 1860. La messe y était célébrée quotidiennement pour les religieuses et les malades
Un vitrail datant de 1866 représente la fondation de l’Hôtel-Dieu par Henri Ier le Libéral.
De chaque côté de la baie vitrée, des sculptures en trompe-l'œil
L’oculus de la chapelle accueille depuis septembre 2021 une création de l’artiste peintre, Fabienne Verdier, de renommée internationale, exécuté avec la Manufacture Vincent-Petit (Troyes).
Cette œuvre abstraite en grisaille et jaune d’argent rend hommage aux techniques du vitrail au XVIe siècle dans l’Aube et entre en résonance avec les grisailles peintes en trompe-l’œil sur les murs de la chapelle. Il s'agit d'un don de l'artiste à la Cité du Vitrail.
Un joli plafond...
Une belle visite !
A renouveler peut-être, qui sait avec Louis une prochaine année : les expositions tournent en permanence.
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Par Tolbiac204 le 14 Juin 2023 à 23:00
Ce mercredi en fin d'après-midi, par un temps magnifique, je suis allée, en compagnie de quelques amies, prendre un pot en haut des tours Duo de Jean Nouvel. Il s'agit des fameux gratte-ciels du 13e arrondissement récemment construits, entre 2017 et 2021, que l'on voit quand on passe sur le périphérique pour aller vers l'est de la capitale.
L'ensemble abrite majoritairement des bureaux, des commerces, mais aussi un hôtel et un restaurant décorés par les soins de Philippe Stark, avec terrasse panoramique sur Paris. Les deux tours mesurent respectivement 180 mètres (Duo 1) et 122 mètres (Duo 2) de haut. Sans parler de l'aspect esthétique ou inesthétique, tous les goûts sont dans la nature, j'ai lu un article du journal "Le Monde" qui dit qu'elles sont hautement énergivores car construites à base de panneaux de verre et d'acier. Si c'est vrai, c'est un peu cloche, non : ne sommes-nous pas censés gagner le défi de la transition énergétique ?
Je retrouve mes copines à la station Avenue de France du tram Tram T3a où nous nous sommes donné rendez-vous.
Depuis l'arrêt, on aperçoit les tours.
C'est la première fois que je les vois de près.
Au pied de la tour, les couleurs se révèlent.
Dans le hall d'entrée, de très jolis "voilages" en fil de fer cuivré et tressé
Sur le palier du rez-de-chaussée, un écran tactile permet de choisir l'étage où l'on veut se rendre par l'ascenseur : Too TacTac skybar, Too Restaurant, Too Hôtel, Spa...
Pour nous, ce sera le Too TacTac skybar au 27ème étage, un rooftop. A l'intérieur de l'ascenseur, on connait la date du jour et même l'heure ! (ici, c'est notre heure de sortie, nous sommes venues pour 17 heures).
Depuis le palier du 27ème étage, une première vue sur Paris, du côté des rails de la gare d'Austerlitz.
Nous prenons place dans un confortable petit salon...
Et commandons nos boissons.
Vue la prestation, je trouve que les prix ne sont pas exagérés : 8 euros la bouteille de jus de tomate de 20 cl et 4 euros le café.
Et si maintenant on l'on allait dehors admirer la vue sur la tour Eiffel depuis la terrasse panoramique ?
Celle-ci a été très joliment aménagée par Philippe Starck.
Depuis cette petite table, on jouit d'une superbe vue sur la Seine et, comme on est haut, on n'entend pas le bruit de la circulation en-dessous.
C'est là qu'il ne faut pas avoir le vertige !
Vue sur le bois de Vincennes et le rocher du zoo
Petit selfie avec Marie-France
D'ici, on aperçoit l'autre tour, celle sur laquelle un cube semble sur le point de tomber.
Publicité pour la SNCF
Avez-vous vu la tour Eiffel ? C'est vrai qu'elle est loin puisque nous sommes ici dans le 13e arrondissement, donc au sud de Paris.
Comme vous le voyez, à cette heure là, les clients du soir ne sont pas encore arrivés.
Royal, non ?
Des boissons variées, en veux tu en voilà !
La barmaid nous a dit que les stores n'allaient pas tarder à se relever - tout seuls.
Nous ne partons pas sans visiter les toilettes : surprise, elles possèdent une salle d'attente !
On s'amuse comme des petites folles !
Sur les murs d'étranges porte-manteaux, en tout cas je les ai pris pour tels.
Depuis les toilettes toujours, on a une vue sur la salle à manger. Ce sera pour une autre fois, un jour où notre porte-monnaie sera bien garni...
Une excellente fin de soirée entre copines
3 commentaires -
Par Tolbiac204 le 13 Août 2022 à 23:00
Comme on dit, ça sent le roussi aujourd'hui : nous quittons notre hôtel à Chagny qui nous a permis de visiter la ville de Beaune pour rentrer au bercail. Direction Autun dans un premier temps pour revoir la Cathédrale puis visiter le musée Rolin.
La Cathédrale d'Autun
Son horloge astronomique
L'Hôtel Rolin date de la première moitié du XVe siècle. Il a été aménagé par Nicolas Rolin, Chancelier du duc de Bourgogne Philippe le Bon à partir de sa demeure paternelle appelée "Le Donjon".
Nous commençons la visite par l'Antiquité avec cette "Mosaïque aux auteurs grecs" des IIe-IIIe siècles en cubes de pierre et de verre (tesselles) d'une riche maison de la ville d'Augustodunum, l'ancienne Autun.
Ici, Métrodore, un disciple d'Epicure, est assis dans un siège et est accompagné d'une citation de son œuvre.
Vitrine de petits objets en bronze
"Acrobate en bronze" des IIe-IIIe siècles
Une pièce maîtresse du musée : ce Vase diatrète en verre soufflé et sculpté (début du IVe siècle).
Mais que veut dire "diatrète" ? Il s'agit d'une coupe intérieure en verre et d'une cage extérieure décorative qui se détache du corps du récipient, auquel elle est rattachée par de courtes tiges ou entretoises, le tout également en verre.
Ce vase, découvert dans un sarcophage en grès, est un objet particulièrement précieux connu par une dizaine d'exemplaires en Europe. Tout d'abord soufflé, ce bol a été ensuite sculpté dans l'épaisseur de sa paroi jusqu'à former ce décor de "filet" qui semble le recouvrir. L'inscription "VIVAS FELICITER" (Vis avec félicité), faite de grandes lettres en relief, trouve de rares comparaisons dans le monde antique. L'analyse du contenu a permis d'identifier les résidus d'un mélange d'huile, de feuille, de fleurs et d'ambre gris, substance très parfumée provenant des concrétions intestinales du cachalot. C'est la première attestation de ce produit pour l'Antiquité indiquant qu'il entrait dans la composition d'un parfum pour l'église.
Tirelire : Fortune, Abondance ou Mater (IIIe-IVe siècles)
Maquette d'une Domus typique d'Augustodunum
Pas mal la baraque : on se croirait à Gyé ou à Neuville (villes de cultivateurs de Champagne) !
De l'Antiquité, nous passons au Moyen Age avec cette sculpture allégorique en calcaire de "La Géométrie" (vers 1140-1160) - pilier du cloître de la Cathédrale Saint-Nazaire
La Géométrie tient dans sa main droite le symbole de sa discipline, probablement une équerre ou la branche d'un compas.
Et voici maintenant, toujours de la même époque "L'astronomie" qui tient dans sa main droite une étoile à huit branches.
LE chef-d'œuvre du musée : "La tentation d'Eve" (Fragment de linteau du portail des Pèlerins de la Cathédrale Saint-Lazare) - 2ème quart du XIIe siècle
La Cathédrale possède une orientation peu commune, Nord-Sud. Les pèlerins voyaient ce relief en entrant par le portail Est. L'œuvre est attribuée à l'atelier du sculpteur des chapiteaux intérieurs et le grand portail Nord, vraisemblablement l'auteur de la formule "Gislebertus hoc fecit" sur le tympan du Jugement dernier.
Eve s'apprête à cueillir d'une main le fruit défendu à la branche de l'arbre que tend vers elle le Tentateur, dont on devine la patte griffue. Sa position couchée s'adapte à la forme allongée du linteau. Cette attitude exprime peut-être aussi l'humilité des pêcheurs.
Nous voici à la Renaissance avec cette "Vierge ouvrante" des XVe-XVIe siècles en chêne polychromé et argenté. Située dans une chapelle, elle était vénérée par les femmes enceintes qui déposaient à ses pieds des offrandes ou faisaient dire une messe. La statue était ouverte pour mettre en contact les vêtements destinés au bébé. La dévotion dont elle faisait l'objet semble se rattacher à celle des déesses mères antiques.
"Sainte Catherine" attribuée à Antoine le Moiturier (2ème tiers du XVe siècle). Socle en calcaire polychrome portant la devis du cardinal Rolin "Deum time" (Crains Dieu).
On reconnaît la sainte à la roue de son supplice.
"Saint Jean-Baptiste" par Antoine le Moiturier
(Calcaire polychrome) - 2ème tiers du XVe siècleLa statue provient du jubé de la Cathédrale Saint-Lazare.
"La nativité au cardinal Rolin" de Jean Hey - fin XVe siècle
C'est la première œuvre du Maître de Moulins.
Il s'agit d'une Nativité : Jésus enfant est visible dans son berceau, dans le bas à gauche de la composition ; il est entouré de ses parents, Marie et de Joseph, également en présence des bergers (au fond derrière une palissade) et du donateur (à droite).L'iconographie chrétienne du thème est respectée avec l'étable ouverte (dégradée) vers le paysage champêtre, la présence d'animaux (le bœuf et l'âne - aux têtes superposées - dans la crèche à gauche, des moutons paissant au loin dans l'arrière-plan bleuté). La carnation de la Vierge est particulièrement blanche (la marque de son origine noble).
Nous n'avons pas fait la partie "moderne" du musée car nous avons de la route à faire... Direction Saulieu pour se restaurer dans ce bistrot faisant face à la Basilique Saint-Andoche.
La Basilique date de la première moitié du XIIe siècle. Son portail, complètement détruit à la Révolution française, a été restauré au XIXe siècle.
Le tympan révèle une iconographie chrétienne : un Christ en majesté, inscrit dans une mandorle, ici portée par quatre anges, est assis sur son trône, exécutant le geste de bénédiction de la main droite et tenant à gauche un livre ouvert appuyé sur son genou. Aux côtés des anges soutenant la mandorle, sont figurés les animaux emblématiques des quatre évangélistes : à gauche du Christ, l'aigle de saint Jean et le taureau de saint Luc, puis, à droite du Christ, le lion de saint Marc et l'ange ailé de saint Matthieu. Toutes ces figures sont encadrées par un ange agenouillé portant un chandelier aux deux extrémités du tympan.
L'église est très sobre intérieurement.
Les chapiteaux des colonnes sont de trois sortes : les chapiteaux historiés, les chapiteaux animaliers ou bestiaires et les chapiteaux floraux.
Parmi les chapiteaux historiés j'ai craqué pour ceux-ci.
La fuite en Egypte
La scène du "Noli me tangere" (Ne me retiens pas)
Il s'agit des paroles prononcées par Jésus ressuscité à Marie-Madeleine le jour de Pâques, dans l' Évangile selon Saint Jean.
La tentation du Christ
Les chapiteaux animaliers maintenant
Les vouivres : La vouivre est une créature légendaire présente dans plusieurs pays européens, ayant généralement la forme d'un dragon bipède ou d'un serpent ailé.
Les deux aigles
Parmi les chapiteaux floraux, voici celui-ci
Et celui-là
Un joli toit pour cette petite chapelle
"Vierge à l'Enfant" dite de Madame de Sévigné (début du XVIe siècle)
La romancière l'aurait donnée à la basilique lors d'un de ses passage. Pas top, la Vierge, pas plus que l'Enfant, non ?
"Sainte avec un livre" (traces de peinture polychrome) : Sainte Brigitte de Suède ?
Brigitte, fille d'un prince suédois, est née en Suède vers 1302-1303. Devenue veuve en 1344 et mère de huit enfants, elle fonde l'ordre du Très Saint-Sauveur et s'installe à Rome, où elle meurt en 1373. Elle est canonisée en 1391. Elle est représentée portant un livre et tenant un cierge dans la main gauche, rappelant la cire brûlante qu'elle laissait couler sur sa main en signe de mortification.
Dur dur : mais je me souviens d'avoir vu récemment à la télévision un reportage sur un pèlerinage dans un pays d'Amérique latine où un certain pèlerin faisait de même...
La Basilique possède aussi un superbe orgue.
Datant de 2003, il s'agit de l'un des instruments les plus novateurs de Bourgogne tant au niveau visuel que sonore. Ses trois claviers (en poirier et ébène) et son pédalier permettent de faire sonner plus de deux mille tuyaux répartis à l’intérieur du buffet sur trois niveaux. Ces tuyaux sont réalisés dans différents matériaux (alliages étain-plomb, bois, etc…). Les tuyaux les plus aigus mesurent quelques millimètres alors que les tuyaux les plus graves comptent jusqu’à six mètres de haut. Le buffet de cet orgue a fait l’objet d’un concours de plasticiens. Le dessin est dû à Pierre SIBIEUDE, la réalisation a été effectuée par les facteurs MILLOT et JACQUART. Enfin, la partie instrumentale de cet orgue a été réalisée par le facteur Daniel BIROUSTE.
L’orgue de Saulieu se positionne comme un instrument moderne offrant aux interprètes des dispositions technologiques avancées et une palette sonore originale pour jouer la musique d’hier et d’aujourd’hui.Au sortir de la Basilique, une très jolie placette pourvue d'une fontaine appelée Fontaine Saint-Andoche ou Fontaine Caristie du nom de son créateur. Elle date du XVIIIe siècle et est surmontée d'une statue de la belle Samaritaine.
Un peu plus loin, une maison apparemment sans grand intérêt si ce n'est que c'est la maison natale de François Pompon (1855-1933), célèbre sculpteur-animalier connu pour son ours polaire, entre autres.
Cet ours polaire en résine n'est pas de François Pompon : je m'y suis trompée au départ ! Il s'agit d'une œuvre de Michel Bassompierre qui s'intitule, on se demande pourquoi, Phoque N°1... La ville de Saulieu célèbre en cette année 2022 le centenaire de la révélation au grand public du célèbre sculpteur sédélocien.
Ainsi se termine notre petite escapade entre sœurs.
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