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Par Tolbiac204 le 2 Avril 2021 à 23:00
J'ai sorti ma sœur ce vendredi : elle en avait besoin avec le contexte actuel.
Elle avait bien sûr déjà fait cette promenade dès la réouverture de ce beau jardin, je parle du Jardin Albert Kahn situé à Boulogne-Billancourt, mais c'était il y a deux mois, une saison où la nature ne s'était pas encore réveillée.
Une petite heure de transport par la métro ou le bus et nous y voilà !
Albert Kahn est l’auteur d’une œuvre riche au service d'une vision pacifiste du monde. De cette œuvre foisonnante restent des collections photographiques et cinématographiques uniques -les Archives de la Planète- et un jardin à scènes paysagères.
La nouvelle entrée du musée ne nous a pas emballées : les architectes actuels font beaucoup dans le métal : les barricades qui entourent le chantier non encore terminé nuisent peut-être au coup d'œil... ?
Le musée est bien sûr fermé actuellement, c'est donc le jardin que nous sommes allées visiter.
Le jardin à scènes conçu entre 1895 et 1920 par Albert Kahn et son chef jardinier Louis Picart, est aujourd'hui un témoignage exceptionnel de l'art horticole au tournant du 20e siècle.
Albert Kahn se consacre à sa passion pour l’art du jardin lorsqu’il devient propriétaire de son hôtel particulier situé 6 quai du 4-Septembre, en 1895.
Jusqu’en 1910, il constitue le terrain de son jardin en achetant progressivement une vingtaine de parcelles, rassemblées sur près de quatre hectares. Cette démarche conduit à la création d’un genre bien particulier au XIXe siècle : le parc dit « à scènes ». Chaque scène est une référence à un courant de l’art des jardins, complété selon les goûts et la sensibilité personnels d'Albert Kahn.
Il y a le style « régulier » dans le jardin français réalisé par les célèbres paysagistes Duchêne, le style « paysager » dans le jardin anglais, la mode du « japonisme » dans le jardin japonais ou encore une "scène sylvestre" dans la forêt vosgienne, évocation du paysage natal d'Albert Kahn. Ce jardin est le pendant végétal de l’œuvre du banquier.
Le mélange harmonieux d'essences végétales et florales issues des quatre coins du monde résonne avec l'idéal de paix universelle soutenu tout au long de sa vie par Albert Kahn au travers de la connaissance de la diversité des cultures.
Le jardin s'étend sur 4 hectares.
Vue d'avion sur une toute petite partie du jardin
La visite commence par le jardin anglais. Qui dit jardin anglais dit pièce d'eau.
Fière de ma photo !
J'ai trouvé sur le net le nom de ces jolies fleurs poussant au bord de l'eau : ce sont des fritillaires pintades !
Cette petite plante (d'une trentaine de centimètres de hauteur) tire son nom du latin « Fritillus » (« Cornet pour jeter les dés ») ; elle possède un bulbe globuleux lui conférant un statut de plante vivace « indicatrice des milieux humides ». Toxique (à cause des substances vénéneuses type « alcaloïdes » que contient le bulbe), elle était autrefois utilisée pour repousser les taupes tant dans les prairies que dans certains jardins.
Une grande serre marque l'entrée du jardin à la française. Des ouvriers travaillent encore actuellement à sa restauration.
Laissant ensuite la roseraie sur notre gauche,
nous entrons dans la forêt bleue ainsi nommée à cause de ses arbres : les cèdres de l’Atlas et les épicéas du Colorado sont très appréciés à l’époque d’Albert Kahn. Cette couleur bleue vient de la mutation naturelle d’un arbre malade. La couleur obtenue est tellement belle, qu’elle a ensuite été cultivée par l’Homme. Il est rare d’en voir autant dans un même espace.
On se croirait dans les Vosges : pas étonnant puisqu'il s'agit ici de la forêt vosgienne !
Le marais
Retour à la roseraie : trop tôt pour pouvoir admirer ses fleurs...
Arlette est contente de pouvoir se promener en (bonne) compagnie...
Direction le jardin japonais : bambous et pierres sont de mise.
Evidemment, un petit pont de bois !
Cerisiers roses et pommiers blancs comme dit la chanson... (à moins que ce ne soit le contraire !)
Jolie ramure
Quelques fleurs de camélia qui ne sont pas encore passées ni abîmées par la pluie
Est-ce un genre de spirée... ?
Pas de doute avec ces bambous, nous sommes bien là au cœur d'un paysage à la japonaise.
Lanternes japonaises
Les pas japonais menant au pavillon du thé
Lion de pierre de style chinois
La maison du thé
Un air de déjà vu : on peut se perdre facilement ici !
Jolies fleurs de magnolia
Petit souvenir de la balade
Les japonais sont des pros dans l'art des décors de pierre.
Une très belle visite : il faut dire que le temps était de la partie...
2 commentaires -
Par Tolbiac204 le 2 Mars 2021 à 23:00
J'ai fait une promenade intéressante en compagnie d'Arlette ce mardi : nous sommes allées traîner dans le 15ème arrondissement à la découverte d'un quartier piétonnier que je ne connaissais pas.
Après avoir pris le 62, nous sommes descendues à la station Convention-Lourmel, juste à côté de l'ancien Hôpital Boucicaut actuellement désaffecté. Le site a été réaménagé en éco-quartier intégrant des bâtiments de l'ancien hôpital parmi lesquels on déambule en toute quiétude.
Ci-dessous, l'arrière de l'Hôpital donne sur un petit jardin.
Dans le jardin, un buste de Marguerite Boucicaut (1816-1887)
D'origine provinciale, elle épouse Aristide Boucicaut, propriétaire du magasin du "Bon Marché", instaure des avantages sociaux pour le personnel et se consacre à des œuvres charitables. Devenue veuve, elle désigne l'Assistance Publique comme légataire universel : une grande part de cet héritage a permis la création de l'Hôpital Boucicaut inauguré le 1er décembre 1897. L'Hôpital a fermé ses portes au début des années 2000 après un siècle de fonctionnement.
« En léguant tout ce qui reste de ma fortune à l’Administration la plus puissante pour assister les malheureux, mon unique pensée a été de venir aussi utilement que possible au secours des souffrants et des misérables ».
Un hôtel à insectes occupe l'espace de ce qui était autrefois le grand bassin de l'Hôpital.
Vers une des sorties du jardin
Dans cet éco-quartier mêlant logements, école, crèche et locaux d'activité, l'ancienne chapelle, toute en brique comme l'ensemble des bâtiments de l'Hôpital, a été conservée.
Autre exemple de maintien du patrimoine architectural, ce bâtiment que je n'ai pu identifier, passage de témoin entre l'hôpital du passé, symbole de charité, et les nouveaux édifices.
Vue sur la tour Eiffel
Nous voici maintenant dans le jardin Caroline Aigle (pilote de chasse et héroïne de l'armée de l'air), au sein du Parc André Citroën voisin, qui abrite des constructions provisoires devant servir à abriter les collections du Palais de la Découverte pendant les travaux de restauration (jusqu'en 2024).
Fort jolis ces petits toits colorés !
L'entrée du Parc André Citroën avec le fameux ballon captif qui en fait la renommée
Le monument commémoratif aux soldats morts pour la France en opérations extérieures depuis 1962 : très expressif, il représente six soldats portant un cercueil fictif devant un mur couvert de longues listes de noms...
Je le trouve très beau : il a été inauguré en 2019.
Pendant que nous regardions ce monument, le ballon captif s'est élevé dans un ciel d'un bleu on ne peut plus pur.
C'est vrai qu'aujourd'hui on a vraiment l'impression d'être au printemps !
Reflets sur Le Ponant : il s'agit du nom de l'immeuble qui borde le parc.
Comme à la télé, les pubs sont inversées !
La tour Eiffel au lointain...
Au-dessus de la piste de skateboard
Une belle balade
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Par Tolbiac204 le 17 Octobre 2020 à 23:00
Aujourd'hui, je m'évade hors de Paris en compagnie d'Arlette : celle-ci m'a proposé d'aller à Giverny visiter la nouvelle exposition du Musée des impressionnismes, un journée entrecoupée d'un petit restau.
Ca ne se refuse pas, non ?
Nous commençons par nous promener dans le village qui est, bien entendu, extrêmement fleuri. D'un côté, la maison de Claude Monet que nous ne visiterons pas mais qui se profile à l'horizon.
La vigne-vierge qui en orne le mur est devenue toute rougeoyante à cette époque de l'année pour le plaisir des yeux.
De l'autre, l'ancien Hôtel Baudy qui fut, de 1887 à 1914, le rendez-vous des amis peintres de Claude Monet. S'y retrouvèrent : Monet, Cézanne, Renoir, Rodin, Sisley, Mary Cassatt ainsi que la majorité des peintres impressionnistes américains qui y fondèrent une école de peinture.
On y voit aussi quelques maisons cossues,
de petites sentes,
et de beaux jardins.
Mais, de ce côté-ci du village, c'est aussi l'église que nous voulons voir et surtout son cimetière où le peintre est enterré.
La tombe du peintre se trouve dans le caveau familial de la famille Hoschedé : Monet a épousé en deuxième mariage Alice, la fille d'Ernest Hoschedé, son mécène, en 1892 (il l'avait rencontrée bien avant).
Une tombe pleine de végétation naturelle évidemment
En faisant le tour de l'église, on a une superbe vue sur la campagne.
Puis, c'est la promenade dans le jardin du musée qui est magnifique et que je ne connaissais pas, étant venue ici il y a une bonne vingtaine d'années quand il n'avait pas encore atteint sa maturité.
Le jardin a été conçu par Philip Robert, l'architecte du musée, en 1991 puis fleuri par Mark Rudkin, paysagiste. Elégamment structuré par des haies, le jardin se compose de parterres monochromes (blanc, noir, bleu, jaune et rouge magenta) auxquels s'ajoutent le parterre de rosiers, le jardin d'aromatiques et la prairie. Du printemps à l'automne les massifs évoluent tout en respectant l'organisation de ces chambres colorées et parfumées.
Dans une démarche environnementale, aucun produit chimique n'y est utilisé...
Malheureusement, mes photos ne rendent pas l'émerveillement que l'on vit en "présentiel" - comme c'est à la mode de le dire en ce moment - Mon Dieu que ce mot est laid !
Et voici la prairie avec ses meules que le peintre a si souvent peintes.
L'entrée du musée
L'environnement du restaurant : les lavandes sont bien taillées comme chez nous en Bourgogne, prêtes à repartir au début de l'été...
L'exposition du musée s'intitule "L'atelier de la nature 1860-1910".
Elle fait un panorama de la peinture américaine de ces années-là au travers de la collection Terra (venant de Chicago), du nom de Daniel J. Terra qui est à l'origine de la création du musée des impressionnismes (autrefois musée d'art américain). A cette collection s'ajoutent des œuvres provenant du Musée d'Orsay et de la Bibliothèque National de France.
J'ai sélectionné quelques uns des tableaux qui m'ont le plus touchée.
L'un des premiers tableaux de la collection : splendide, non ?
l'Iceberg (vers 1875) - Frederic Edwin Church
Le City of St-Paul sur le Mississipi à Dunkerque - Alfred Thompson Bricher (1872)
Lors d'un voyage sur le Mississipi en 1866, Alfred Bricher exécute de nombreux croquis qui lui servent de base lorsqu'il peint cette toile dans son atelier quelques années plus tard. La présence d'un important bateau à aube témoigne de l'expansion économique et technologique des villes portuaires du Mississipi. Cette œuvre fut par ailleurs achetée par J. H. Reed, propriétaire de la mercerie représentée parmi le groupe d'édifices au bord de l'eau.
Brume matinale d'hiver à Concarneau - Charles-Henry Fromuth (1892)
Matin dans un village breton, Larmor - Dennis Miller Bunker (1884)
Sans titre (Scène portuaire) - William Merritt Chase
Matin sur la digue, Shinnecock - William Merritt Chase (1897)
Route près d'Honfleur - John H. Twachtman (vers 1863)
Une partie importante de l'exposition est consacrée à James Abbott McNeill Whistler. Cela m'a permis de mieux connaître et d'apprécier ce peintre que je ne connaissais que très peu.
La plage à Marseille (1901)
Plage avec rochers (1881)
Variations en violet et vert - James Abbott McNeill Whistler (1871)
Il y a aussi toute une série de lithographies du même auteur.
Le traghetto (1879-1880)
Upright Venice - 1er état (1879-1880)
Le bassin de Saint-Marc, suggéré par un léger lavis, occupe la quasi-totalité de l'image. Au loin, l'église Santa Maria de la Salute se détache de la ligne d'horizon définie par la ville, qui s'étend sous un ciel nuageux. L'apparence esquissée de cette eau-forte - l'une des premières exécutées par Whistler après son arrivée à Venise en 1879 - indique que l'artiste compose directement sur le motif. Il reprend et complète cette plaque quelques mois plus tard et en tire un deuxième état.
James Abbott McNeill Whistler invente une vision unique du paysage. Rejetant les détails réalistes au profit de préoccupations esthétiques, il crée - dans les années 1870 - des paysages aériens et éphémères appelés nocturnes. Inspiré de son expérience personnelle et de ses souvenirs de la nature la nuit, il couvre ses toiles et ses lithographies de lavis brumeux aux effets subtils. L'aspect artistique prime sur l'anecdote ou sur la spécificité du lieu. En 1885, il dit : "La nature contient les éléments, en couleur et forme de toute peinture, comme le clavier contient les notes de toute musique. Mais l'artiste est né pour en sortir, et choisir, et grouper avec science, les éléments, afin que le résultat en soit beau." Pour Whistler, l'artiste doit réinventer la nature et non pas l'imiter. Il adhère aux théories de "l'art pour l'art", conçu comme une recherche de la pure beauté formelle.
Il fait face à de sévères critiques pour l'aspect esquissé de ses œuvres, notamment de la part de l'écrivain et critique anglais John Ruskin que l'artiste poursuivra d'ailleurs en justice pour diffamation en 1877. A la suite de ce procès notoire, Whistler passe quatorze mois à Venise, où il exécute une série de gravures qui l'aident à reconstruire sa réputation. Au lieu de copier soigneusement les sites touristiques pittoresques de la Cité des Doges, il réduit ses paysages à l'extrême. Par ses harmonieuses modulations de couleurs et de lignes, Whistler inspirera de jeunes artistes et aura droit à une place d'honneur parmi l'avant-garde, en Europe comme aux Etats-Unis.
On est ici tout à fait dans ce qu'on appela "l'Impressionnisme".
Nocturne - Palais (1886)
Lorsqu'elle fut pour la première fois exposée à Londres, cette œuvre fut particulièrement remarquée par la critique qui loua a dimension poétique de l'eau-forte. L'encrage de chaque tirage (il en existe 54 en tout) permet de varier drastiquement les effets atmosphériques : ici, les coulures de l'encre brune utilisée par Whistler, particulièrement visibles en haut et en bas de l'épreuve, évoquent une nuit vénitienne fuligineuse dans laquelle l'architecture semble presque se dissoudre.
J'adore celle-ci : Nocturne (Le fleuve à Battersea) (1878)
A la fin des années 1880, un groupe d'artistes nord-américains s'installe à Giverny pour l'été. Ils plantent leurs chevalets sur les berges et les collines et se familiarisent avec leur nouveau village d'adoption en choisissant les sites qui leur semblent les plus caractéristiques. Plusieurs tableaux, exécutés au bord de l'Epte ou des bras de la Seine, montrent une prédilection pour les feuillages et les cours d'eau paisibles. On reconnaît dans ces œuvres les tons sombres et le rendu naturaliste propre à l'école de Barbizon.
Avec John Leslie Breck, le doute n'existe plus. Il a pastiché Claude Monet dans cette série de meules intitulée "Etude d'un jour d'automne N°1 à N°12".
Brouillard et soleil matinaux : John Leslie Breck (1892)
Exposé en 1893 à Boston, ce tableau est qualifié par un critique comme le "plus beau paysage matinal jamais réalisé par un américain". Breck conclut ici ses recherches autour du rendu atmosphérique et esthétique du sujet dans cette toile aux dimensions imposantes. Il la termine dans son atelier après son départ de Giverny, où il a séjourné pendant presque cinq ans.
Nous restons dans l'univers de Monet avec ces nénuphars.
Le bassin aux nénuphars : Willard Leroy Metcalf (1887)
L'Epte à Giverny : Willard Leroy Metcalf (1887)
J'ai aussi énormément aimé la peinture de Theodore Robinson.
Etude pour "Vallée de la Seine vue des hauteurs de Giverny" - Theodore Robinson (1892)
Cette œuvre sert de point de départ à trois autres œuvres, toutes exécutées lors du dernier été que Robinson passe à Giverny. Alors que les autres toiles sont plus abouties, cette esquisse demeure libre et spontanée, élaborée par Robinson moins comme un exercice de composition que comme une exploration des variations atmosphériques et lumineuses de la vallée. Particulièrement fier de son travail, le peintre note dans son journal que Monet lui-même avait vu et apprécié ces œuvres.
J'ai perdu le titre... - Theodore Robinson
Arbres en fleurs à Giverny - Theodore Robinson (1891-1892)
C'est beau, non ?
Paysage d'hiver - Theodore Robinson (1889)
La cueillette des airelles à Monhegan - Rockwell Kent (vers 1907)
Célébrée comme un rituel social au XIXème siècle, la cueillette des airelles se modernise au XXème siècle : pourtant, elle s'effectue ici à la main, accentuant l'isolation du territoire. Perdus dans la tourbière, réduits à l'état de taches de peinture, les cueilleurs d'airelles semblent à la merci du paysage austère.
J'ai bien aimé regarder ce tableau qui se décompose en bandes horizontales très contrastées. Il a beaucoup de force et j'ai admiré les touches de peinture délicates qui simulent parfaitement les cueilleurs. Du grand art...
Une très agréable journée
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Par Tolbiac204 le 18 Septembre 2020 à 23:00
Nous sommes depuis hier chez ma filleule, Cathy, qui gîte désormais à Brive-la-Gaillarde et aujourd'hui, nous les filles, avons décidé d'aller nous promener dans cette jolie Corrèze à la découverte du village d'Aubazine. Pour moi, ce n'est pas une totale découverte puisque nous avons séjourné à deux reprises, moi et Philippe, tout près de là, dans le hameau de Flaugeat dépendant de Montignac, à l'été 2007 et 2008.
C'est Cathy qui conduit sur ces routes qui tournicotent tout le temps...
Aubazine doit son origine à la fondation au XIIème siècle du monastère d'Obazine par Etienne de Vielzot. Le monastère fut affilié peu après à l'ordre de Cîteaux. Très vite, un couvent de moniales, installé dans le vallon du Coiroux à quelques centaines de mètres, lui fut associé. Les deux monastères ont existé jusqu'à la Révolution.
La photo ci-dessous (qui vient d'internet) plonge sur le village et l'actuelle église abbatiale Saint-Etienne qui est classée monument historique depuis 1840.
Pas d'ornementation superflue dans l'architecture : les moines ne doivent pas se détourner de la vie religieuse...
A noter, le clocher octogonal, de style Limousin
L'austérité règne aussi à l'intérieur de l'église dont les piliers ne sont pas sculptés.
Pa contre, concernant les stalles (qui sont réparties un peu partout dans l'église), l'ébéniste s'est lâché ! Mais c'était plus tardivement, au XVIIIème siècle.
Qui sont ces personnages qui ont eu l'honneur d'être pris pour modèles par le sculpteur... ?
Nul ne le saura jamais je pense.
Le diable y est même représenté !
Ainsi que des animaux qui brûlent dans les flammes de l'enfer... (photo internet)
Autre curiosité intéressante, le tombeau de Saint-Etienne, fondateur de l'abbaye. Il se trouve dans une partie du transept, accompagné par une statue du Saint.
Il a probablement été exécuté par les ateliers d'Ile-de-France travaillant pour Saint-Louis.
Une sculpture représentant abbés, moines, frères convers, moniales, paysans en adoration devant la Vierge à l'enfant se trouve au-dessus du gisant du Saint.
Photo (recadrée) "Les carnets de Chris" : cliquez sur la photo pour la voir en grand.
Un bel arbre de vie en bout de monument
Autre trésor de l'église, une Pietà en calcaire polychrome du XVème siècle.
Autre Vierge de Pitié, cette fois-ci sur les murs de l'église, du XVème siècle également : j'ai dû énormément renforcer le contraste de la photo pour qu'elle apparaisse enfin un peu avec ses couleurs d'origine.
A gauche de la scène principale, le donateur
Nous sortons de l'abbaye dont on a ici une bonne vue générale, pour aller faire une promenade.
Mais avant de quitter celle-ci une information que j'ai trouvée sur le net en farfouillant : en 1895, Coco Chanel fut confiée, avec ses deux sœurs, à un orphelinat installé sous les combles de cette abbaye : elle y mène une vie austère et rigoureuse pendant six années qui marqueront profondément le style révolutionnaire de la future styliste. Elle s'est inspirée de ce lieu pour créer des vêtements aux lignes épurées harmonieuses (à l'instar de l'architecture de l'abbaye), aux couleurs neutres (noir et blanc comme les uniformes des sœurs et des pensionnaires, beige comme les couleurs des murs) ou pour former son logo.
Ainsi, les 2 C entrelacés mondialement connus rappellent-ils les entrelacs des vitraux...
Notre promenade ?
Celle qui suit le "Canal des moines" nous ayant semblé trop longue (une dizaine de kilomètres), nous optons pour cette autre qui relie les deux monastères.
Nous sommes ici sur le chemin de Compostelle.
Elle nous fait démarrer à l'abbaye des hommes en passant par les rues du village.
Puis, nous sortons un temps du village en laissant cette belle porte sur notre droite.
La nature commence à prendre de jolies couleurs en cette fin d'été.
C'est la première fois que je fais une ballade en compagnie de ma filleule et je suis ravie de profiter de sa compagnie : elle est toujours de bonne humeur, comme sa mère.
Les réserves de bois pour l'hiver
Farceur le propriétaire !
Les limousines n'ont pas encore été rentrées...
Les cascades du Coiroux
Nous venons de descendre jusqu'en bas de la rivière mais..., il va falloir remonter !
Le seul problème, c'est que je suis très mal chaussée : bonjour les ampoules au retour !
On a déjà pris de la hauteur : sous l'arche de ce petit pont à demi écroulé, la passerelle de bois enjambant le Coiroux.
Petit arrêt à la pisciculture du Coiroux : il s'agit d'un ancien moulin à farine reconverti dans les années 70. On peut y pêcher la carpe, la truite fario ou encore la truite arc-en-ciel. Je suis sûre que ma filleule y reviendra une autre fois pour en acheter...
On se touche par le coude, Covid oblige !
Ah ! Au fait, je vous avais annoncé une promenade d'abbaye en abbaye : j'ai oublié de photographier le monastère féminin d'Aubazine qui est actuellement une ruine depuis que la révolution française est passée par là... C'est également Etienne de Vielzot qui l'a fait ériger au XIIème siècle.
La voici grâce à internet.
Fin de cette agréable petite "randonnée"
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Par Tolbiac204 le 16 Août 2020 à 23:00
Aujourd'hui, je suis allée me promener à Chamesson, un village qui a beaucoup de charme avec son joli pont de pierre - le pont Sully - qui enjambe la rivière,
son église,
et son lavoir construit en solides pierres de Bourgogne issues des carrières voisines.
J'y suis aussi allée pour y visiter un cabinet de curiosités "Les Z'uns possible" assorti d'un café culturel associatif situé sur les bords de Seine.
L'endroit est tenu par un original, Fabien Ansault, un peu "touche à tout", collectionneur mais aussi peintre et sculpteur...
Depuis la terrasse de son café, on a une superbe vue sur le pont de pierres.
C'est en consultant le blog de Christiane Talfumière - Châtillonnais en Bourgogne - que j'ai vu l'info sur une exposition de photos qui m'a interpellée du fait que j'ai une amie avec laquelle je fais des randonnées, Huguette, qui fait de très belles photos d'arbres et les retouche ensuite et je me suis dit que ça pouvait l'intéresser : Chamesson n'est accessible que par la route hélas...
Fabien Ansault a disposé les photos de Jean-Louis Thenail parmi la végétation qui entoure la terrasse. En bas, deux sculptures de Fabien Ansault.
J'en ai profité pour prendre un petit café dans ce cadre idyllique...
tout en parcourant l'exposition du regard.
Les photos exposées en intérieur sont plus difficiles à réussir et surtout, il faut les trouver !
Elles se fondent très bien dans le bric-à-brac de ce cabinet.
Certaines sont en noir et blanc,
d'autres en couleur.
Les chercher un peu partout m'a obligée à détailler tous les objets exposés...
Le café des Z'uns possible sur France 3
Une après-midi sympathique
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