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Deux films en deux jours !
Cette semaine a été riche en cinéma pour moi, grâce à mon amie Michèle d'une part qui m'a offert un Pass Télérama pour le Festival organisé par le média et grâce à l'Université Paris-Diderot à laquelle je suis fidèle (à son ciné-club) d'autre part.
Le premier film, je l'ai vu dans un cinéma que je ne connaissais pas mais au final très facile d'accès à partir de chez nous, le Cinéma du Panthéon, l'une des plus anciennes salles en activité de Paris puisqu'il a ouvert en février 1907...
Le cinéma se trouve en sous-sol d'un joli salon qui peut être réservé pour des événements privés et la salle est confortable : à retenir...
J'y ai vu un film superbe, Cold War de Pawel Pawlikowski, un cinéaste polonais : le film a remporté le Prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes.
Le film est en noir et blanc et en 4/3, un choix délibéré du réalisateur qui a appelé ses héros des prénoms de ses parents pour leur rendre un hommage : Zula (diminutif de Zuzanna) et Wiktor.
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Pendant les années 1950 et 1960, Zula, une jeune chanteuse polonaise, vit avec Wiktor, musicien, des amours compliquées entre Est et Ouest, sur fond de guerre froide.
Au début du film, Wiktor (pianiste et chef d'orchestre) parcourt la campagne polonaise à la recherche de chanteurs et de danseurs authentiques (dans les campagnes, les gens dansent au son des cordes et de l'accordéon) dans le but de monter une troupe folklorique professionnelle. C'est dans un de ces villages qu'il remarque Zula, une jeune chanteuse, qu'il embauche pour sa voix, ses bases de danse et son caractère affirmé.
Tous deux tombent rapidement follement amoureux et jurent de ne plus se quitter.
Wiktor profite d'un déplacement de la troupe à Berlin-Est pour passer à l'Ouest et rejoindre Paris, mais Zula refuse de le suivre.
Zula épousera quelques années plus tard un Italien afin de pouvoir quitter légalement la Pologne et rejoindre Wiktor à Paris. Là, ils vivent quelque temps ensemble des amours compliquées, lui pianiste et compositeur pour le club de jazz L'Éclipse, et elle chanteuse de jazz. Mais Zula, sombre dans la mélancolie alcoolique et ne supporte pas le milieu artistique parisien. Elle décide alors de repartir en Pologne.
Wiktor rentre dans son pays pour la revoir, mais se retrouve incarcéré dans un camp de travail polonais pour trahison à la Pologne communiste et franchissement illégal de frontières. Mutilé à une main, la carrière musicale brisée, il est libéré au bout de cinq années avec l'appui de l'administrateur du groupe folklorique, devenu le mari de Zula, et dont elle a eu un enfant.
Wiktor et Zula décident de revenir sur les lieux de leur rencontre pour s'y "marier" et se suicider ensemble dans une chapelle orthodoxe en ruine et forger définitivement leur amour impossible.
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La première partie se passe donc en Pologne et c'est un vrai régal de voir danser les robes des filles au son de jolis chants traditionnels inspirés de la nature. Peu à peu cependant le répertoire change à la demande du directeur de la troupe qui désire l'orienter plus vers une glorification du pouvoir communiste...
La musique de la deuxième partie change radicalement puisque c'est du jazz que l'on écoute dans les clubs parisiens.
Un film où la musique tient un rôle primordial en tout cas.
Tout comme Télérama, j'ai beaucoup aimé le film.
Le deuxième film, je l'ai vu à l'Université Paris-Diderot, et c'est un film de science-fiction qui n'a rien à voir avec celui-ci... Il s'appelle "Seven sisters" et est de Tommy Wirkola, un réalisateur norvégien.
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Le thème traite - pour faire simple - de la surpopulation mondiale.
Le jour où la fille de Terence Settman accouche de sept filles et décède suite à l'accouchement, ce dernier décide de tromper l'administration de la Fédération européenne qui applique la politique de l'enfant unique en "cryogénisant" les enfants surnuméraires (en attendant d'être réveillés quand le monde pourra les accueillir décemment) et donne à ses sept petites-filles les prénoms des jours de la semaine et l'identité unique (celle de leur mère) de Karen Settman.
La règle est la suivante : Lundi sortira le lundi, Mardi le mardi, Mercredi le mercredi etc. Jusqu'au jour où - trente ans plus tard, en 2073 - Lundi disparaît...
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Le film est pour le moins violent, il faut le savoir, mais c'est tellement gros qu'on en sourit très souvent.
Le réalisateur a réussi un véritable exploit technique lié à la duplicité (par sept !) de Karen Settman et des effets spéciaux liés à la science-fiction (simulacre de reconnaissance rétinienne ou inclue dans la main).
Comme toujours à l'Université Paris-Diderot, il y a un débat mais celui-ci m'est un peu passé au dessus de la tête, en tout cas je suis incapable de vous le restituer... sauf que la film traite à la fois de la surpopulation du globe, du risque (vrai ou faux) de manque de nourriture sur la planète, et de l'identité.
A voir... une fois
Tags : Cold War, Pawel Pawlinowski, Festival de Cannes, Seven sisters, noir et blanc, 4/3, Tommy Wirkola, science-fiction
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