• ☻ Dijon avec Arlette

    Aujourd'hui lundi, Arlette et moi avons laissé Philippe à la maison pour aller passer la journée à Dijon. A 8h15 pétantes, nous prenions le car à la gare de Châtillon-sur-Seine et une heure trois quarts plus tard nous arrivions à destination, non sans avoir traversé de très jolis paysages vallonnés où les vaches charolaises paissent tranquillement.

    Sur la place Darcy, ma première photo est pour la fontaine aux grenouilles de Max Blondat : trois enfants regardent trois grenouilles !

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     Puis, nous passons sous la porte Saint-Guillaume afin de nous diriger vers le centre.

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     C'est la rue de la Liberté qui conduit au centre historique. Au coin de cette rue, la boutique de la célèbre moutarde dijonnaise fondée en 1747 : Maille.

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    Une petite Vierge à l'enfant s'est nichée dans son encoignure.

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    Sur la place François Rude, une curieuse sculpture moderne en forme d'arbre

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    En réalité, il s'agit de la tête d'un homme ! Il doit s'agir d'une œuvre éphémère car je n'en n'ai trouvé aucune trace sur le net.

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    Au centre de la place François Rude, une jolie fontaine : la statue qui la surmonte représente un vigneron foulant le raisin. Elle date de 1904 et est l’œuvre de Noël-Jules Girard.

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    Au fond de la petite place, la rue des Forges où se trouvent beaucoup d'hôtels particuliers.

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    Au N°52, l'Hôtel Maurel Sauvegrain qui a été édifié au milieu du XVème siècle, sans doute pour Pierre Morel, échevin et capitaine de la ville de Dijon, fils de Jean Morel et de Simone Sauvegrain, nourrice de Charles le Téméraire.

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    Il possède à chaque extrémité de curieuses petites avancées qui ont été raccordées à des gouttières : modernisme ne rime pas toujours avec esthétisme mais c'est tout de même mieux que recevoir l'eau sur la tête !

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    Quelques numéros plus loin, voici deux hôtels particuliers qui ont fière allure : celui de gauche est l'Hôtel Aubriot. Il date de la fin du XIIIème siècle et a été entièrement reconstitué au début du XXème siècle pour le poète Stephen Liégeard. Pour l'anecdote, il est l'inventeur du terme "Côte d'Azur" pour remplacer le mot "Riviera". Il inspira à Alphonse Daudet le personnage du "sous-préfet aux champs" des Lettres de mon moulin.

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    Celui de droite, au numéro 38, est la Maison Maillard-Milsand. Elle a été construite pour Jean Maillard, maire de Dijon en 1560. Elle a sans doute été réalisée en deux temps, le niveau supérieur plus équilibré ayant vraisemblablement été conçu par Hugues Sambin, architecte et sculpteur célèbre. Le rez-de-chaussée de la maison a été remanié au XXème siècle.

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     La façade sculptée présente une étonnante gamme du répertoire décoratif de la Renaissance : frontons brisés, figures rehaussées de diadèmes, mufles de lions, vases, guirlandes de fleurs et de fruits, trophées...

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    Vers la cour intérieure

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    Un élégant escalier en bois dessert l'étage.

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    Les archives permettent avec certitude d'attribuer à Hugues Sambin la façade arrière et le portique à atlantes dans la cour. Cet ouvrage, commandé en 1565, évoque les atlantes de la grotte des pins à Fontainebleau réalisés par l'artiste italien Le Primatice à la demande de François Ier

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    Petit café en terrasse non loin du Musée des Beaux Arts

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    A côté du café, un triangle de cuivre nous indique que nous sommes en train de suivre le parcours de la Chouette.

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    En vue de l'église Notre-Dame

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    Elle est un chef-d'œuvre de l'architecture gothique de la première moitié du XIIIème siècle.

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    En haut de son campanile, deux automates métalliques, Jacquemart et Jacqueline, sonnent les heures avec un marteau sur une grosse cloche tandis que leurs "enfants", Jacquelinet et Jacquelinette frappent de quart d'heure en quart d'heure sur une petite cloche.

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    Cette photo tirée d'internet vous montre mieux les différents personnages que mon appareil a du mal à saisir tellement le clocheton est haut perché...

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    La façade occidentale de l'église est très particulière avec ses deux galeries superposées et sa triple frise en manière de métopes portant les cinquante et une fausses gargouilles rétablies au XIXème siècle.

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    A l'intérieur, de jolis vitraux et des lustres modernes dans le transept,

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    Dans l'absidiole sud de l'église est exposée une vierge, Notre-Dame de Bon-Espoir, datant du XI ou XIIème siècle. Il s'agirait d'une des plus anciennes de France. A l'origine, son visage était de couleur bistre clair mais au XVIème ou au XVIIème siècle, la vierge fut peinte en noir pour une raison inconnue. En 1945, cette couche de peinture fut retirée, révélant la polychromie d'origine.

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    Face à l'église Notre-Dame, un autre hôtel particulier : la Maison Maillard. Cette maison fut élevée à partir de 1565 par le vicomte-mayeur Jean Maillard qui avait déjà entrepris la construction de son autre maison, du même nom, au 38 rue des Forges. La façade a peut-être été réalisée selon un modèle de l'artiste Hugues Sambin qui avait déjà oeuvré pour Jean Maillard. Son décor est caractéristique du style Renaissance : frontons, têtes et mufles de lions, fruits et fleurs sculptés. Les lucarnes sont accotées de cariatides.

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    Au centre, une grande niche dominée par un cartouche abrite une statue de Vierge.

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    Sur la face nord de l'église Notre-Dame, la fameuse Chouette de Dijon dont la signification est inconnue. Pour certains, la chouette pourrait être une signature laissée là par un tailleur de pierre. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'est pas la signature de l'architecte de l'église, car cet oiseau est sculpté sur une chapelle élevée à la fin du XVème ou au début du XVIème siècle, soit plusieurs siècles après la construction de Notre-Dame. Elle est toute usée tellement les touristes la touchent...

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    Cette maison à colombages est une boutique où l'on vent de la moutarde Fallot, la célèbre moutarde de Dijon !

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    Quand on croit en avoir fini avec les hôtels particuliers de Dijon, on se trompe lourdement ! La ville en abrite des dizaines dont celui-ci, appelé l'Hôtel de Vogüé, dont le portail entrouvert invite le promeneur à franchir le seuil...

    Considéré comme l'un des hôtels particuliers emblématiques de Dijon, cet édifice traduit la prééminence politique et sociale acquise par la noblesse de robe dès le début du XVIIème siècle. Etienne Bouhier de Chevigny, conseiller au Parlement et grand amateur d'art, fit construire à partir de 1614 cette demeure, entre cour et jardin, d'une grande magnificence, comme en témoigne le portail d'entrée, côté rue et côté cour. S'adonnant à l'architecture, on lui accorde la possibilité d'avoir été l'architecte de son hôtel. L'intérieur de la demeure conserve quelques exemples remarquables des décorations successives telles que ses plafonds peints et cheminées.

    Pour l'anecdote, cet hôtel particulier a été utilisé comme décor lors du tournage du film Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau.

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    La façade intérieure présente un superbe toit en tuiles vernissées.

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    Cette photo d'internet vous en montre plus...

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    Quand on se retourne, c'est encore plus majestueux : un portique inspiré de la Renaissance à l'italienne clôt la cour intérieure (je n'ai pas trouvé sur le net l'origine de sa pierre rouge). 

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    Les pilastres, qu'ils soient de coupe rectangulaire ou ronde, sont élégamment décorés d'un entrelacement de lierre...

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    Pas un centimètre ne reste sans être sculpté...

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    Le plafond intérieur n'est pas en reste.

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    Non loin de là, je remarque une belle maison à colombages.

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    Nous voici arrivées sur la Place des Ducs de Bourgogne : la statue de Philippe le Bon veille sur l'entrée du musée des Beaux-Arts.

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    Les fenêtres du musée sont ornées de petits pignons et sont soulignées par une balustrade ajourée du plus bel effet.

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    On aperçoit ici la tour Philippe le Bon qui offre, du haut de ses 46 mètres, un panorama exceptionnel sur la ville (pour cela, il faut gravir ses 316 marches...). Elevée entre 1450 et 1460, elle domine l'ensemble du Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne et rappelle le prestigieux passé médiéval de la ville de Dijon.

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    A cette époque, c'étaient les Ducs de Valois-Bourgogne dont les noms sont inscrits sur cette pierre (Jean-sans-Peur, Philippe-le-Bon et Charles-le-Téméraire) qui régnaient sur la région.

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    Voici où nous sommes arrivés en sortant de l'église Notre-Dame : nous traversons la cour de Flore, puis la cour d'honneur avant d'accéder à l'ancienne place royale.

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    Le Palais des Ducs de Bourgogne est affecté pour une part à l'Hôtel de ville et pour l'autre au musée des Beaux-Arts.

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    Voici sa façade avec la tour Philippe le Bon à l'arrière-plan.

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    Une jolie grille donne accès à l'actuelle place de la Libération. 

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    Face au Palais des Ducs, une harmonieuse place en arc de cercle pourvue de fontaines qui, aujourd'hui, ne s'avèrent pas vraiment utiles vu le temps maussade... 

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    Nous empruntons ensuite la rue Porte aux lions où se trouve au N°8 une maison du XVème siècle présentant une jolie Vierge à l'enfant.

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    C'est dans ce petit restaurant, le Bistrot de l'Amiral, que se terminera cette matinée.

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    Nous consacrerons l'après-midi à la visite du Musée des Beaux-Arts mais ceci sera pour un prochain post !


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