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Par Tolbiac204 le 8 Juin 2015 à 05:25
Quatorze randonneurs du jeudi (les randonnées de Jacqueline) se sont donnés rendez-vous dans la Baie de Somme en ce début de mois de Juin : Jacqueline(s) : elles sont trois et vous les reconnaîtrez, Françoise(s) : elles sont trois également, François, Annette, Paul, Michelle, Annie, Mary-Ellen, Nicole et moi (Claire).
JOUR 1
Le grand jour est arrivé : le matin du 8 juin, nos quatre voitures partent de Paris en direction de Saint-Valery-sur-Somme où nous arrivons en fin d'après-midi. "La vie en rose" (le gîte retenu par Jacqueline) nous y attend.
La maison date du XVIIIème siècle : elle est située sur le Quai Perrée donnant sur la Somme.
On y voit parfois passer de petites embarcations.
Sur le quai, une stèle rappelle que c'est d'ici que Guillaume II de Normandie, dit le Conquérant, partit à la conquête de l’Angleterre en 1066.
Un drakkar y est sculpté dans la pierre.
Une sculpture inspirée sans doute par la fameuse tapisserie de Bayeux...
Juste à côté se trouve un adorable petit Office de Tourisme en brique et pierre (la brique est le matériau de prédilection en Picardie).
La maison est confortable : elle possède une immense cuisine faisant office de salle à manger,
Nous avons pu y dresser deux tables côte à côte, ce qui nous a permis de manger tous ensemble.
Un grand salon pourvu de nombreux canapés et fauteuils,
Quatre chambres dont une très vaste donnant sur un adorable petit jardin (celui qu'une certaine Françoise nous a tant vanté, autant pour son charme que pour celui de sa propriétaire...) !
L'atout du gîte est le nombre important de salles de bains et de toilettes.
Après avoir pris possession de nos chambres respectives, nous partons tout de suite à la découverte de la petite ville. Celle-ci possède deux quartiers particulièrement intéressants : l'un se nomme "le Quartier des marins" et l'autre "la Cité médiévale".
Dans le premier situé tout à côté du gîte, plusieurs rues sont bordées de petites maisons couvertes de fleurs. Je soupçonne les propriétaires de jouer à celui qui aura la maison la plus fleurie...
Bonjour l'arrosage des plantes situées en haut de la porte ! Il faut avouer que l'effet est réussi.
Sympa celle-là aussi
Ici, les propriétaires ont poussé le détail jusqu'à peindre le vélo de la couleur des volets...
Non loin de là , une petite chapelle à Sainte-Thérèse érigée par la famille Godin, fort croyante, suite à la guérison de leur fils : leur arrière petit-fils est l'organisateur de la fête de la Mer chaque année.
En haut d'un petit sentier, le calvaire dit "des marins" honore les marins morts en mer. Autrefois, les femmes venaient y guetter le retour de leur mari.
Chaque année, il est décoré à l'occasion de la fête de la Mer.
Superbe, cette croix en fer forgé (j'ai vu presque la même au Crotoy)
et traditionnelle de la Picardie apparemment
Du haut du calvaire, on jouit d'une superbe vue sur la baie et les toits de la ville.
De là, on peut redescendre vers les quais de la Somme.
En prenant ses jumelles (ou le zoom de son objectif), on peut y voir, au large du Crotoy, des kayaks qui partent(avec un peu de chance...) à la découverte de la faune de la Baie...
ou de simples bateaux de tourisme, tel ce "Commandant Charcot"
En poursuivant le long des quais, on peut admirer de belles maisons bourgeoises.
Il y a même un mini-golf.
Et on arrive finalement à la Cité médiévale où l'on entre par la Porte de Nevers datant du XIIIème siècle : elle a été restaurée à l'identique après les bombardements de 1940.
Restes de remparts harmonieusement décorés de centranthes rouges (Annie veille avec bienveillance à mon éducation botanique).
Guillaume de Normandie n'est pas le seul à avoir foulé le pavé de Saint-Valery : cette plaque commémore le cinquième centenaire du passage de Jeanne d'Arc dans la ville (ce n'est pas son meilleur souvenir, je pense)...
Sous la tour, une pancarte "Entrée libre" attire notre attention...
Nous entrons dans ce qui était autrefois un cachot et qui sert maintenant de salle d'exposition à la ville de Saint-Valery. Régis Lohé, qui y expose son travail pendant une semaine, nous y explique sa passion : reconstituer en miniature des saynètes de la campagne inspirées de ses souvenirs d’enfance chez son grand-père.
« Mes deux grands-pères étaient vigneron et ferronnier d'art. L'un m'a transmis l'amour de son travail : la ferronnerie. J'ai hérité de l'autre de merveilleux souvenirs et des histoires qu'il me racontait dans le petit village où nous habitions dans la Marne ».
Tout est fait main, à l'échelle du 1/18ème : magnifique travail !
L'artiste fait les brocantes à la recherche d'outils de précision et de livres pour sa documentation.
Je regrette de n'avoir pas osé lui demander de prendre l'une de ses œuvres en gros plan... Voici donc une très mauvaise image de son travail.
Au sortir du cachot..., on débouche sur l'église, attenante à la tour. Un damier de mosaïques de pierres bicolores la décore harmonieusement.
A l'intérieur, une reproduction de la tapisserie de Bayeux orne le buffet d'orgues.
Depuis la terrasse située sur la Place Saint-Martin (du nom de l'église), on a une fort belle vue sur les maisons et la baie.
Les ruelles pavées environnantes et les maisons à colombages rappellent le passé médiéval de la ville.
Déjà une journée de passée...
Pour voir le prochain épisode (la sortie "phoques") : cliquer ICI
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Par Tolbiac204 le 21 Mai 2015 à 12:42
Ce jeudi 21 mai dernier, avant dernière rando avec Jacqueline avant le grand départ pour la baie de Somme : direction la gare de Veneux-les-Sablons près de Moret-sur-Loing en Seine et Marne : un voyage sans histoires.
La balade prévoit de relier la gare de Montigny-sur-Loing en s'arrêtant au passage pour voir l'église de Moret : 14 kms avec de petits dénivelés.
Passage près du viaduc de Saint-Mammès
Arrivée sur les bords du Loing que le viaduc enjambe : le soleil est de la partie.
Passera ou passera pas... ?
Tout à fait charmante cette halte fluviale, non ?
Nous approchons de Moret...
Je suis d'accord avec toi, Françoise : ces rosiers méritent une petite halte.
Des campanules probablement
J'emprunte à Sisley (il n'y a pas de droits d'auteur !) ce tableau de Moret peint en 1888 puisque j'ai raté ma propre photo...
La Porte de Bourgogne
L'Eglise Notre Dame de la Nativité date des XII et XIIIème siècles.
Pas facile à prendre car il y a peu de recul...
Son orgue Renaissance (construit en 1664) est parmi les plus anciens de France.
La tribune est ornée de 27 petites figures énigmatiques...
Cette maison date du XVème siècle. Sur son fronton, une inscription "Sucres d'orges" rappelle la spécialité de Moret. Elle a été construite par un architecte qui avait visité Rouen et y avait admiré les maisons à pans de bois...
La maison s'appelle la Maison du Bon Saint-Jacques à cause de la statue située à l'angle. Elle était située sur l'un des nombreux chemins menant à Compostelle.
L'histoire des sucres d'orge de Moret
La recette des sucres d'orge a été créée en 1638 par les bénédictines du prieuré de Notre-Dame des Anges à Moret-sur-Loing, qui découvrirent que la décoction d'orge perlé (ou gruau d'orge) pouvait colorer et parfumer le sucre de canne cuit, et y ajoutèrent du vinaigre pour éviter la cristallisation du sucre. Elles en firent un bâton qui servait de médication, calmant les maux de gorges des moines chargés de lire les sermons et des prédicateurs. Sa mode se développa à la cour royale et comme pastille soulageant les maux de gorge des orateurs. Il subit un déclin à la suite de la disparition du monastère bénédictin en 1792 mais il connut un nouvel essor sous le second Empire car le sucre d'orge de Vichy, créé par la confiserie Larbaud Aîné, était très apprécié de Napoléon III. Il fut remis à la mode essentiellement dans les stations thermales (Evian, Plombières, Cauterets) mais aussi à Moret où des religieuses la confectionnèrent jusqu'en 1972, date à laquelle elles transmirent la recette au confiseur Jean Rousseau qui perpétue la tradition des berlingots (sous forme d'un cœur transparent marqué d’une croix et des initiales R et M pour « Religieuses de Moret », ils sont recouverts de sucre glace pour empêcher qu’ils ne collent dans leur boîte de conditionnement) ou des bâtonnets enveloppés de cellophane. La maison Rousseau a également créé la confrérie du sucre d’orge en 1997.
Nous continuons notre promenade en passant près de la croix hosannière située sur la Place Royale. Les croix hosannières sont des édicules funéraires construits entre le Xème et le XVème siècle dans l'ouest de la France. Elles surmontaient souvent une fosse commune ou un ossuaire.
Pourquoi cette croix a-t-elle été édifiée à Moret : internet de donne pas d'explication...
Voici la maison où habita Sisley
Non loin de là, le donjon de Moret où séjourna, entre autres prisonniers, Nicolas Fouquet, le surintendant des finances de Louis XIV (le donjon servit de prison à partir du XIVème siècle).
Sauvé in extremis de la démolition au moment de la Révolution grâce à sa reconversion en entrepôt pour les écorces de tanneurs, il sera racheté au début du XXème siècle par un particulier qui y adjoindra une rosace provenant d'une église du XVème.
Etonnant mais gracieux, ce balcon en fer forgé
Dans ces petites villes, la campagne n'est jamais loin...
Que diable allions-nous faire dans cette galère !
Le long du chemin, Annie nous renseigne sur les plantes : celle-ci sert de buvette aux oiseaux grâce à la forme de ses feuilles. On l'appelle d'ailleurs le "Cabaret des oiseaux" (ou Cardère sauvage) !
Autre intérêt de cette plante : elle pourrait aider à soigner la maladie de Lyme provoquée (chez les animaux mais aussi chez l'homme) par la morsure d'une tique infectée par une bactérie. Pour ce faire, il est conseillé de mettre la racine dans de la vodka et d'en prendre 3 gouttes, matin, midi et soir pendant un mois, puis de continuer 3 jours par an pendant un an...
Ces libellules qui font la sieste sur cette cardère, c'est encore Annie qui me les a montrées !
Cette belle fleur jaune est-elle de la famille des Asteracées... ?
Gagné ! Il s'agit d'un salsifis me dit cette dernière.
Quant à celle-ci, plus discrète, je cale même si je la trouve jolie : un brin semblable à la Gueule de loup, non ? Renseignements pris, il s'agit d'une mélitte à feuilles de mélisse.
Bien sympathique ce bord d'étang pour pique-niquer
Il est temps de rejoindre la gare de Montigny-sur-Loing : un train nous y attend toutes les heures à moins le quart nous dit Jacqueline.
Le bout du tunnel, me direz-vous ?
Que nenni ! Ce jour-là, la Sncf annonçe l'arrêt de la circulation sur la ligne Montargis-Paris (pour cause d'accident grave sur les voies, je vous l'accorde). Résultat des courses : un trajet Montigny-Moret (avec ticket) puis un aller Moret-Montereau gratos (vous verrez sur le plan ci-dessous que ce n'est pas tout proche...) pour finalement se retrouver une demie-heure après à... Moret !
Bonjour les transports en Ile-de-France quand on a une journée de travail sur le dos...
Nous en serons personnellement quittes pour une bonne rigolade !
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Par Tolbiac204 le 7 Mai 2015 à 12:44
Encore un départ depuis la gare de Breuillet-Village pour cette randonnée du jeudi 7 mai avec Jacqueline. Direction Sermaise cette fois-ci en passant par Souzy-la-Briche. Le plan ci-dessous ne correspond pas, bien sûr, au chemin que nous avons fait car Google Maps prend les routes et non pas les chemins !
A la sortie de Breux, nous quittons le macadam pour emprunter un chemin.
Mais que fait cet âne ici..., à part être l'attraction du moment ?
Eric Prévost, récemment retraité, est parti de son village, Bourg-Beaudoin, situé dans l'Eure le 10 avril dernier, avec son âne, Hector, pour rejoindre dans les Pyrénées, le village de Poubeau en Haute Garonne : un périple de 1200 kms... à la rencontre de sa famille, de ses amis, et de nouvelles rencontres, pourquoi pas ?
Original, non ?
Nous avons échangé Michelle, Nicole et moi avec lui (je parle d'Eric évidemment, pas d'Hector !), tandis que les autres traçaient leur chemin. Nicole a même eu le privilège de mener l'âne le temps qu''Eric trouve sa carte de visite !
Je viens de lui envoyer quelques photos et il m'a gentiment répondu : il était déjà près d'Orléans. Hector avait refusé ce jour-là de passer un pont sans balustrade mais lui qui d'habitude contourne les flaques d'eau... a passé le gué dans 30 cms d'eau ! Si vous voulez le suivre dans sa balade, c'est ICI.
Les autres sont déjà loin...
J'avoue que quand je vois de tels panneaux indicateurs, je suis rassurée de savoir Jacqueline et Yvonne avec nous !
Mais tout compte fait, on aurait peut-être dû éviter ce chemin !
Quoique, le jeu en valait la chandelle : la petite maison dans la prairie...
Tiens, d'autres quadrupèdes ! Sans doute une de ces nombreuses "pensions pour chevaux" dont regorgent les départements de la petite couronne.
Un brin timide mais curieux tout de même
Ce panneau indique parait-il la présence de renards : attention à l'échinococcose alvéolaire du renard en mangeant des fruits sauvages cueillis au ras du sol...
Chemin faisant, nous arrivons au lavoir de Souzy la Briche, situé au bord de la Renarde.
Le groupe s'arrête ensuite devant la résidence de villégiature de la Présidence de la République française.
C'est la plus récente résidence présidentielle puisqu'elle a été léguée en héritage en 1972 par le banquier Jean-Jacques Simon et sa femme Renée, à charge pour l'État d'entretenir leurs sépultures et d'affecter le lieu « à la plus haute autorité de l'exécutif ». Les deux anciens propriétaires sont inhumés dans la chapelle avec leur chien, un griffon nommé « Poppy ».
À l'usage de la présidence de la République depuis 1972, elle sert aussi à héberger des chefs d’État ou des hautes personnalités étrangères lors de leurs visites privées en France.
Pour la voir, le mieux est d'aller sur internet car c'est une résidence extrêmement privée qui ne se visite que lors des Journées du Patrimoine (la visite est réservée aux habitants du village). A part François Mitterand qui s'y rendait pour des weekends avec sa fille Mazarine et la mère de celle-ci à l'époque où l'existence de cette première n'était pas connue du grand public, seul le Premier ministre Jean-Marc Ayrault y a passé du temps avec son épouse (il a d'ailleurs fait remeubler et remettre en état le château). Les autres chefs d'Etat l'ont boudé au profit de la Lanterne...
Un petit chemin qui mène où ?
A une clairière idéale pour un pique-nique : royal, c'est justement l'heure de casser la croûte !
Chacun cherche sa souche...
La nature est magnifique en cette saison...
Jacqueline fait le point régulièrement.
Une charmante petite "mare aux canards" : en l’occurrence, ce sont plutôt des oies.
Eh oui, nous voici arrivées maintenant tout près de Sermaise.
Un train à prendre... pas le temps de cueillir quelques unes de ces jolies jacinthes.
Au final, c'est mieux ainsi : elles sont toutes aussi jolies dans la nature !
A l'entrée du village, un arbre de Judée en fleurs
Rebord de talus
L'église de la Nativité de la Très sainte Vierge de Sermaise vaut le coup d'oeil avec ses multiples toits de tuiles : elle est aussi plus simplement désignée sous le vocable de sainte Anne. Elle fut construite au XIIème siècle puis agrandie essentiellement au XVème siècle avec quelques ajouts aux XVIII et XIXème siècles.
Le portail Sud : évidemment, il est fermé...
L'église côté Ouest
Merci Jacqueline pour cette agréable journée en ta compagnie
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Par Tolbiac204 le 19 Mars 2015 à 12:54
La semaine dernière, j'ai fait une randonnée dans l'Essonne avec Générations 13 et, par le plus grand des hasards, tout près de chez Laëtitia et Benjamin.
Le rendez-vous était donné par Jacqueline, l'organisatrice de ces randonnées bimensuelles, à la gare RER station Bibliothèque François Mitterand et, une petite heure après, nous arrivions en gare de Breuillet-Village, Saint-Chéron n'étant qu'à quelques kilomètres...
Il s'agissait d'une randonnée en boucle d'une quinzaine de kilomètres ayant pour but la visite de l'arboretum de Segrez situé à Saint-Sulpice-de-Favières.
Montée vers l'église de Saint-Yon
Les petites églises de campagne sont fermées, naturellement...
Saint-Yon, disciple de Saint-Denis, fût décapité ici même (sur cette butte correspondant à un ancien oppidum romain) pour avoir prêché la foi catholique aux habitants de cette région au IIIème siècle.
Les guerres de religion, ce n'est pas nouveau...
Dans le bois de Baville
J'ai toujours rêvé de monter à cheval...
Superbes ces conifères, je trouve.
Un passage un peu délicat dans les rochers
Curieuse, cette racine...
Jacqueline a suivi les conseils de Jacqueline (il y a 4 Jacqueline dans le groupe.)
Elle a pris ses bâtons !
tout comme Françoise qui ferme la marche. C'est vrai que ce jour là il faisait sec mais, avec un peu de pluie sur le joli tapis de feuilles mortes, la descente aurait peut-être été moins aisée...
Arrivée à Saint-Sulpice-de-Favières : on découvre le chevet de son imposante église.
Juste à côté de l'église, l'entrée de l'arboretum de Segrez (le nom vient du latin secretum qui veut dire "petit lieu secret") : Jacqueline guette le guide avec lequel elle a pris rendez-vous pour cette visite ayant pour thème : les oiseaux.
La guide, puisqu'il s'agit d'une femme, nous montre dès l'entrée un ancien nid de frelon asiatique.
Puis elle nous dirige vers ce que l'on pourrait croire être un ensemble d'arbres. Que nenni, il s'agit du seul et même arbre ! Étonnant, non ? Je crois qu'on parle ici de drageonnage...
Deux hêtres tortueux (Pterocarya Praxifolia)
La forme des branches, qui donne son nom à l'arbre, est tout à fait étonnante, semblant protéger le tronc par un mur de feuillages descendant jusqu'au sol. Il faut bien sûr, à cette époque, imaginer le dit feuillage...
Quelle envergure !
Autre curiosité de ce parc où sont présents des arbres remarquables : le cyprès de Louisiane ou cyprès chauve (car ses feuilles sont caduques) qui se plait en milieu humide et fait des racines aériennes. Ces dernières contribuent à un meilleur ancrage de l'arbre dans le sol et à la fourniture en oxygène du système racinaire immergé.
Voici à quoi il ressemble l'été (photo prise dans les Landes par Mangatum)
Vous vous demandez le nom de ce groupe de grands arbres ? Ce sont des liquidambars.
Si je vous dis qu'il s'agit ici d'un conifère, vous me croirez ?
Le groupe est très attentif aux explications de la guide (fort compétente). Par contre, le thème des oiseaux est bien difficile à tenir : nous sommes un groupe beaucoup trop nombreux pour que les hôtes de ces bois daignent montrer leur frimousse... (On entend leurs chants cependant.)
Qu'importe : on apprend beaucoup sur les arbres.
Oh ! un arbre déjà en fleurs...
Nous arrivons à la grotte artificielle créée en 1772 par la Comtesse de Blot (épouse du Comte de BLot, propriétaire du domaine à cette époque) C'est aussi elle fit planter les trois cyprès chauves du parc.
Très XVIIIème siècle en effet la grotte
Si on entre à l'intérieur, on peut y voir les quelques coquillages et moules témoins de sa splendeur d'antan : la mode des Nymphées...
Il y avait aussi un papillon de nuit !
Depuis l'intérieur de la grotte, on a une jolie vue sur le château.
Nous quittons l'arboretum - un peu gelés - pour aller nous restaurer (une soupe chaude et un café, ça réchauffe une homme) avant de visiter l'église Saint-Sulpice voisine. Saint-Sulpice le Pieux, le bon ou le débonnaire (que de dénominatifs pour une seul homme !) était évêque de Bourges au VIIème siècle sous Clotaire II...
La grandeur de l'église par rapport au village, modeste, s'explique par sa vocation de pèlerinage. Elle a été construite dans les dernières années du règne de Saint-Louis dans un style rayonnant.
Un emprunt à internet...
Ne dirait-on pas le "Sourire de Reims" ?
La Chapelle des miracles est la plus ancienne partie de l'église : ce qui l'en reste date de 1180.
On y trouve un buste de Saint-Sulpice qui serte de reliquaire apparemment (Photo Accrochoc),
une vie du Saint (peinture sur bois - 1937)
et une jolie Vierge à l'enfant
Autre jolie statue (désolée pour le flou... - non identifiée)
Les verrières rayonnantes du chœur
Les stalles sont très ouvragées. Je n'ai pas eu le temps de les prendre en détail...
Un beau vitrail dans une chapelle adjacente : celui de la Vierge
Il est temps de remarcher pour se réchauffer...
Sortant du village, nous prenons le chemin du retour : direction le RER C à Breuillet-Village.
Sans cavalière cette fois mais content de voir du monde
Pas toujours facile à traverser les petits chemins de campagne : de l'utilité des bâtons... et de l'aide secourable de Jacqueline
Enfin, nous sommes rentrés à bon port en temps et en heure.
Un peu crottés, ça s'entend !
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Par Tolbiac204 le 18 Décembre 2014 à 05:45
J'ai décidé depuis peu de faire les randonnées organisées par Générations 13 : il s'agit de parcourir environ une quinzaine de kilomètres un jeudi sur deux pour découvrir l'Ile de France. Le rendez-vous de celle-ci était donné à 10 heures du matin au terminus de la ligne 13, donc à quelques 50 minutes de métro de la maison.
Voici la façade nord de la Basilique Saint-Denis dont l'origine remonte à la christianisation de la Gaule.
C'est Sainte-Geneviève, la patronne de Paris, qui en acheta les terres vers 475 pour y faire construire une église en hommage à Denis, premier évêque de Paris, martyrisé au 3ème siècle par décapitation. Comme quoi, Daesh n'a rien inventé...
Le saint homme est d'ailleurs représenté sur le tympan du portail nord, portant sa tête : la légende dit qu'il partit de Montmartre (lieu de sa décapitation) la tête à la main et qu'il marcha ainsi pendant les 6 kms qui le séparaient de l'actuel lieu de la Basilique avant de donner sa tête à une croyante puis de s'écrouler...).
Vous y croyez si vous voulez mais il faut savoir que l'Eglise a ainsi recensé 120 martyres "céphalophores"...
Dès que l'on entre dans l'église, on est frappé par la hauteur sous voûte (28 mètres) accentuée par l'existence de piliers fasciculés (formés de l'assemblage de petites colonnettes). Le regard est ensuite attiré vers le choeur grâce à l'utilisation d'un très bel éclairage bleuté.
Les vitraux de la nef occupent la plus grand partie des parois et se terminent par un triforium ajouré fort élégant, ajoutant encore à la luminosité de l'édifice.
Comme c'est le temps de l'Avent, une crèche a été installée devant l'autel..
Autre merveille de l'église, la rosace du vitrail nord dont la couleur (obtenue par l'utilisation du bleu de cobalt) fait écho à l'éclairage du choeur. Quant au vitrail sud, il a été démonté apparemment et est, je suppose, en restauration.
Mais, me direz-vous : et la randonnée ?
En fait, nous avons fait cette petite visite de la Basilique à son issue (j'étais d'ailleurs sur les genous après les 14 kms parcourus !) mais je tenais à vous en montrer dès maintenant les photos...
Le parc de la Courneuve couvre plus de 400 hectares. Jacqueline, notre guide bénévole, nous montre le parcours que nous allons faire.
Comme vous pouvez le constater, il est jalonné par plusieurs étangs, ce qui le rend particulièrement attractif.
en route !
La ville n'est pas loin...
Qui dit étangs dit oiseaux : ici, des bernaches du Canada et des mouettes en quantité industrielle.
Philippe, toujours rassurant..., me rappelle à ce propos cet accident d'avion au-dessus de New-York causé par cette espèce d'oies sauvages en 2009 (qui n'a, fort heureusement, fait aucune victime puisque l'avion a réussi à amerrir sur l'Hudson). Il est très calé sur le sujet car il ne se passe pas une après-midi sans qu'il regarde un docu-fiction sur "RMC Découvertes" relatant ces catastrophes aériennes : je lui ai d'ailleurs conseillé de passer son brevet de pilotage car il en sait plus que tous les pilotes sur les erreurs humaines à éviter !
Une nouvelle connaissance : Annie. Elle participe aux randonnées, à l'aquagym et... à la chorale : nous sommes des retraitées actives !
Pas farouche la guêpe !
Bel arrière-train !
De l'eau et donc des roseaux
Parfois, on quitte les sentiers battus : c'est là qu'on apprécie d'avoir des chaussures à crampons, surtout dans les grimpettes...
L'eau n'est jamais loin...
C'est au bord de cet étang que nous avons pique-niqué.
Une étrange découverte...
Naturellement, à cette époque pas question d'apercevoir leur museau !
Montée au Belvédère
La redescente...
Il ne reste plus qu'à rejoindre la Basilique...
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