•  Je viens de lire un livre presque d'une traite !

    Le soldat désaccordé de Gilles Marchand, paru en 2022, a déjà reçu quatre prix dont le Prix des libraires 2023 et pour moi c'est un vrai coup de cœur.

    Un livre passionnant : le soldat désaccordé de Gilles Marchand

    Ce qui m'a fortement impressionnée, ce sont les recherches que l'auteur, né en 1976, a forcément dû faire pour écrire ce roman qui parle d'amour, avec pour toile de fond la guerre de 14-18, décrite dans ses moindres détails et dans toute son horreur parfois.

    Le dernier poilu est décédé en 2008. Ce livre est un hommage à ces hommes qui ont combattu jusqu'à ce que parfois la mort les emporte pour récupérer l'Alsace et la Lorraine perdues à la guerre de 1870.

    L'ennemi se sentait-il plus français qu'allemand ? Pas facile de répondre à cette question alors que presque tous les mobilisables étaient nés allemands mais de parents et grand-parents français... Alsaciens, sûrement !

    L'histoire

    Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d'amour que le jeune homme a vécue au milieu de l'Enfer. Alors que l'enquête progresse, la France se rapproche d'une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d'espoir dans un monde qui s'effondre.

    Une interview de Gilles Marchand dans La Grande Librairie : ICI.

    Pour vous faire une idée du livre, en voici le début : cliquez ICI.

    Au cours de mes propres recherches, j'ai pu découvrir La Chanson de Craonne, écrite par des soldats français qui s'étaient mutinés après la défaite désastreuse du Chemin des Dames.

    J'ai aussi découvert ce qu'étaient les caporaux de Souain : quatre soldats qui furent fusillés pour l'exemple le 17 mars 1915. Ils avaient été choisis arbitrairement par leur hiérarchie militaire au sein de leur compagnie qui avait refusé de participer à un nouvel assaut voué à l'échec à Souain dans la Marne. Les quatre caporaux furent réhabilités en mars 1934 par la Cour de justice militaire. C'est l'un des cas parmi les plus flagrants et les plus médiatisés de l'injustice militaire durant la Première Guerre mondiale.

    Dans le livre de Gilles Marchand, l'auteur donne ses sources à la fin du roman et conseille au lecteur intéressé de les consulter.

    Il a lu ainsi - côté français - Henri Barbusse (Le feu - Prix Goncourt 1916), Maurice Genevoix (Ceux de 14), Jean Giono (Grand troupeau), Blaise Cendrars (La Main coupée et J'ai tué), Roland Dorgelès (Croix de bois) Guillaume Apollinaire (Poèmes à Lou), Joseph Kessel (L'équipage) ou encore Jean-Pierre Guéno (Paroles de poilus) et - côté allemand - Erich Maria Remarque (A l'ouest rien de nouveau) ou encore Ernst Jünger (Orages d'acier).

    Que des grands auteurs !

    Il a aussi écouté beaucoup de podcasts de France Inter (Autant en emporte l'Histoire), France Culture (Le cours de l'Histoire et LSD) , la série documentaire, Europe 1 (Au coeur de l'histoire).

    Et bien sûr, il a regardé l'incroyable série documentaire Apocalypse de Daniel Costelle et Isablle Clarke, disponible en DVD.

    En cliquant ICI, vous pouvez accéder à LSD, la série documentaire en 4 épisodes qui sont des archives de l'INA.

    Si vous pouvez vous procurer ce livre, lisez-le : vous ne serez pas déçu.


    votre commentaire
  • Il y avait longtemps que je n'avais pas regardé cette émission - Karambolage - de la chaîne Arte, toujours très intéressante et présentée de façon ludique (elle passe le dimanche soir entre 19h30 et 19h40).

    En voici le dernier épisode

    Pour connaître la réponse à la devinette de ce jour, revenez me voir dimanche prochain car je n'ai pas réussi à la décrypter !


    1 commentaire
  • Nous venons comme chaque année de recevoir les vœux de Jérôme Coumet, le maire du 13ème arrondissement de Paris, et la carte est trotro belle alors je la partage !

    Elle a été dessinée par Bénédicte Guettier, auteure de livres pour enfants publiés à L'école des Loisirs ou chez Casterman, dont la célèbre série des Trotro.

    Trotro Bonne Année 2024

    Trotro Bonne Année 2024

    Trotro Bonne Année 2024

    Merci Monsieur le Maire !


    votre commentaire
  • Vous savez sûrement que j'adore les légendes, non ?

    Et si l’apparition du champagne sur les tables du monde entier comme vin de fête et de prestige était due – par un effet boule de neige historique – à un acte de bravoure d’un esclave chypriote ?

    Si la légende est belle sur le papier, la vigne était cultivée bien avant qu’il y ait des comtes sur le territoire qui deviendra la Champagne...

    C’est, en tout cas, ce que raconte Alexandre Assier (1821-1906) dans son ouvrage "Légendes, curiosités et traditions de la Champagne et de la Brie" : l’histoire se serait déroulée vers 1250, et c’est Thibaut IV de Champagne (1201-1253) qui en est au centre.

    ☻ L’esclave qui aurait introduit la vigne en Champagne (selon Alexandre Assier)

    S’étant lié d’amitié avec la reine Alix (fille d’Henri II de Champagne, l'oncle de Thibaut IV), souveraine de Chypre, il se serait fréquemment rendu sur place.

    Médaillon par Masaccio

    Là, il aurait sauvé la vie d’un jeune esclave, Saleb, qui allait être tué pour avoir voulu revoir son amie d’enfance, et s’être de ce fait introduit dans les appartements de la reine. 

    Celui-ci le lui revaudra en le sauvant de la noyade alors que le comte embarquait pour revenir en France. Touché par la bravoure du jeune homme, Thibaut IV ramena le jeune Chypriote en Champagne.

    Mais, coupé de son île natale et, surtout, de sa bienaimée, le jeune homme avait du mal à s’acclimater à nos contrées. Thibaut s’aperçut du désarroi du jeune homme et l’autorisa à retourner à Chypre pour aller chercher sa promise et revenir avec elle. Saleb partit donc et pendant deux ans, il ne reparut point. Thibaut finit par se résoudre à la perte de son esclave. Mais celui-ci revint finalement et, avec lui, sa promise.

    En remerciement, la jeune femme offrit au comte une rose de Chypre (plus probablement une rose de Damas proche de l'île de Chypre) qui deviendra la célèbre rose de Provins, mais ceci est une autre histoire...) et Saleb, lui, rapporta un cep de Chardonnay. Il fut planté et prospéra permettant ainsi, nous dit Alexandre Assier, aux « coteaux incultes et infertiles de la Champagne » de se convertir « en riches cépages auxquels nous devons ce vin […] »

    Évidemment si tout cela est joli sur le papier, la réalité est tout autre.

    On sait que la vigne était cultivée en Champagne et alentours bien avant les années 1200. Les recherches de l’archéologue Aurélien Sartou, sur le lieu-dit « Le Port » à Dienville, en attestent. Se trouvait là le site d’une villa romaine du Ier siècle dans laquelle on a trouvé des restes de matériel végétal (sarments, pépins) et des fosses de plantation. Il y avait donc des vignes dans l’Aube au Ier siècle de notre ère et à cette époque, il n’y avait pas encore de comte de Champagne...

    La véritable histoire du Champagne, vous pouvez la lire en cliquant ICI.

    J'aime les légendes !


    votre commentaire
  • Arte est une chaîne que je regarde très régulièrement mais parfois je trouve qu'on y passe et repasse d'excellents films, certes, mais un peu trop fréquemment. Ainsi "Sur la route de Madison" qui passait avant-hier et que j'ai revu pour la énième fois. Tel n'était pas le cas hier soir avec le film de Terry George sorti en 2017, La promesse, qui se déroule en 1914 et que j'ai découvert avec bonheur.

    J'ai énormément aimé le film "La promesse" diffusé sur Arte hier soir.

    À Constantinople où il vient d'arriver de son village du sud de la Turquie pour y suivre des études de médecine (financées par une promesse de mariage), Mikael Boghosian (Oscar Isaac) rencontre Ana Khesarian (Charlotte Le Bon), arménienne comme lui, dont il tombe rapidement amoureux. Charlotte quant à elle, est en couple avec un reporter de guerre américain, Chris Myers (Christian Bale) qui s'investit énormément dans son travail. Mais bientôt, l’Empire ottoman s’en prend violemment aux minorités ethniques, notamment les Arméniens. Cette fresque poignante et romanesque aborde de front le génocide arménien perpétré entre 1914 et 1915.

    La bande-annonce

    La chaîne prévenait qu'on y voyait des images dures pouvant choquer certains téléspectateurs et c'est vrai. Cependant, j'ai beaucoup appris sur cette période de l'histoire en regardant ce film dont l'histoire est prenante et jouée par d'excellents acteurs. Il faut dire que depuis que Philippe m'a acheté une tablette, je presse souvent le bouton "pause" pour m'informer plus sur un sujet ou sur un autre... Je précise que je ne fais "pause" que quand je suis seule devant le petit écran !

    Pratique, non ?

    Le génocide arménien a coûté la vie à environ un million deux cent mille Arméniens d'Anatolie et d'Arménie occidentale.

    Les six provinces arméniennes

    J'ai énormément aimé le film "La promesse" diffusé sur Arte hier soir.

    En septembre 2023, le génocide est reconnu par trente-trois pays. Comme vous le savez, il est toujours nié par la Turquie, l'Azerbaïdjan et le Pakistan.

    J'ai énormément aimé le film "La promesse" diffusé sur Arte hier soir.

    La diaspora arménienne aujourd'hui

    J'ai énormément aimé le film "La promesse" diffusé sur Arte hier soir.

     

    A voir ou à revoir en replay jusqu'au 18 janvier


    votre commentaire