En cette fin d'après-midi ensoleillée, je suis partie avec ma nouvelle acquisition (un vélo à assistance électrique) arpenter la campagne.
J'avais l'idée d'aller acheter du pain à la boulangerie de Pothières mais... j'ai découvert à cette occasion qu'elle avait fermé il y a trois ans. C'est vrai que nous n'avons jamais eu l'idée d'aller chercher notre pain au camion qui, autrefois, sillonnait le matin les villages environnants en klaxonnant pour prévenir les habitants de son passage. C'est, parait-il, désormais la boulangerie de Mussy qui fait le job.
J'en ai profité pour faire toutes les rues du village dont le nom viendrait de Pultis : terrain boueux.
Même si ce n'est pas très esthétique, pour rouler en toute sécurité, j'ai fait l'acquisition d'un casque et j'ai aussi investi dans un panier pour mettre mon sac à main.
Voici l'église Saint-Georges, néo-romane : elle remplace depuis 1867 l'édifice précédent qui était totalement vétuste. À l'intérieur, de beaux vitraux et une colonne datant de la fin XIe ou XIIe, provenant sans doute de l'ancienne abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul. Il faudra qu'un jour j'en fasse la visite dans le cadre de l'animation estivale "Un jour Une église" car naturellement elle était fermée...
En contrebas, derrière l'église, le lavoir (du XIXe) est fermé sur trois côtés. Il offre sur le pignon d'entrée, trois ouvertures qui ne comportent aucune porte. L'ouverture centrale est surmontée d'une fenêtre en demi-cercle, ce qui donne l'impression d'arriver vers une chapelle. (Photo Christal de Saint-Marc)
Muni d'un bassin où on lavait à genoux dans des "carrosses" emplis de paille, il comporte de chaque côté, des pierres encastrées dans les murs : elles permettaient de poser le matériel et les bassines de linge. (Photo Christal de Saint-Marc).
L'alimentation en eau se faisait par le ruisseau du Val Dupuis. Aujourd'hui désaffecté, le lavoir a été clos par des grillages afin d'éviter les dégradations dues à son isolement.
Lavandière avec son carrosse : la caisse en bois lui évitait de mouiller sa robe.
Cet objet rudimentaire s’appelle aussi « agenouilloir » ou encore « baquet », « cabasson » dans le Gâtinais, « baillot » en Charente, « boite à laver », « caisse », « auget », « triolo », mais encore « caboulot », « casseau », « auget », « agenouilloir », « garde-genou »…
A Pothières, il y a aussi le Château qui appartient aux Petits Frères des Pauvres (ils proposent de l'accueil temporaire aux personnes âgées). Il s'agit en fait de l' ancienne abbaye bénédictine Saint-Pierre Saint-Paul fondée en 863 par Girart de Roussillon et dont les bâtiments actuels datent du XVIIIème siècle.
Jeanne d'Arc a fait étape à Pothières : un monument à l'entrée de l'abbaye célèbre ce passage. La plaque porte l'inscription suivante : « L'an 1429, le samedi 26 février, Sainte Jeanne d'Arc, venant de l'abbaye de Clairvaux et se dirigeant sur Auxerre, fut hébergée en cette abbaye bénédictine de Pothières avec ses six compagnons, Colet de Vienne, Richard L'Archer, Bertrand de Poulangy, Julien de Honnecourt, Jean de Metz, Jean de Honnecourt. Gloire à Sainte Jeanne d'Arc. ». La clôture du monastère étant interdite aux femmes, on pense que Jeanne passa la nuit dans la maison de la Tour, toute proche.
Sans doute dans cette très jolie maison qui porte également une plaque commémorant le cinquième centenaire de ce passage... ?
Non loin de l'église, une jolie maison, malheureusement en contre-jour...
Amusante cette maison avec son arbre généalogique !
Sur le côté de la maison, une inscription :
"La vie, l'enfer ou le paradis : un seul coup de dé peut le décider."
Il s'agit de l'arbre généalogique de Raoul Albert Baehler marié à Louise Gruaz.
Au retour, petit arrêt au cimetière
Celui-ci renferme quelques très jolis monuments funéraires.
Avec le petit détour par la ferme du Bois de Vesvres, j'ai calculé que j'avais fait 13,5 kms sans la moindre peine, malgré le vent qui soufflait assez fort.
Nickel chrome !