☻ Les pays Baltes : Lettonie : Jour 4 - Visites de Riga et de Jurmala - 15 au 22/09/2019
15 au 22 septembre 2019 - Post précédent sur le Château de Rundale en Lettonie : ICI.
Ce matin, quand j'ouvre les rideaux de la chambre, j'ai la surprise de voir un ciel tout bleu. Le temps se serait-il remis... ?
Après le petit-déjeuner, nous partons en car depuis l'Island Hotel en compagnie de Yannick, notre guide pour les pays Baltes.
C'est la rivière Daugava qui arrose Riga (elle prend sa source en Russie et se jette dans le golfe de Riga). Elle sépare la rive droite où se trouve la vieille ville de la rive gauche où se trouve la Bibliothèque Nationale (le gros bâtiment pyramidal sur la droite de la photo). Au centre, la tour de la télévision qui est, parait-il, plus haute que la Tour Eiffel.
Elle fait en effet 368 mètres de haut contre seulement 324 mètres pour notre emblème parisien.
Au premier plan, le Palais présidentiel
Nous retrouvons ensuite Marina qui sera notre guide pour la visite de la ville pendant 3 heures. Elle nous emmène pour commencer découvrir la Riga Art Nouveau réservant la Riga historique pour la suite de cette balade citadine.
Mais c'est quoi l'Art Nouveau ?
L’art nouveau est un style d’art, d’architecture et d’art appliqué (arts décoratifs), populaire entre 1890 et 1910. Ce style procède de mélanges et offre une grande liberté aux architectes puisant aussi bien dans la tradition classique, baroque, intégrant des motifs nationaux ou encore s’inspirant de l’art japonais.
L’art nouveau s’inspire des formes et des structures naturelles, en particulier les lignes courbes des plantes, des fleurs et des femmes. Larges feuilles de marronniers, lys éclatés, chevelures longues et arrondies, spectaculaires iris ou orchidées aux couleurs surprenantes reviennent régulièrement dans les œuvres Art Nouveau.
Selon les pays, on parle d'Art Nouveau (en France), de Jugendstil (en Allemagne) ou de style Liberty (en Italie).
L’art nouveau a déferlé sur Riga en l’espace de quelques années laissant un très grand nombre de constructions dans tous les quartiers de la ville. Cette importante concentration d'immeubles de style Art nouveau a contribué à l'inscription du centre historique de Riga sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le premier bâtiment devant lequel Marina s'arrête se situe au 33 Elizabetes ielä, une rue connue pour les façades Art Nouveau exécutées par l'architecte russe Mikhaïl Eisenstein, le père du cinéaste ayant fait un tabac avec son film "Le Cuirassé Potemkine".
N'ayant trouvé aucune explication sur le net, vous vous doutez bien que j'ai largement oublié tout ce que la guide nous avait raconté de façon générale ainsi que sur cet immeuble : difficile d'avoir l'appareil photo dans la main droite et le carnet dans la main gauche...
Je vous livre donc mes photos "tout sec"...
Ce qui ne m'empêche pas de vous dire que ce sont ici surtout les balcons que je trouve particulièrement esthétiques. Les femmes nues, même si elles sont parfaitement sculptées, ce n'est pas forcément ce que je préfère. Il faut avouer qu'elles accompagnent toutefois bien la baie vitrée avec l'arrondi de leurs hanches.
Impressionnants, ces mascarons décoratifs !
Cet autre immeuble (au 10b Elisabetes ielä), également construit par Mikhaïl Eisenstein, joue sur le contraste entre la pierre blanche, très travaillée elle aussi, et les briques de céramique bleue.
Le sommet de l'immeuble est très impressionnant avec son masque grimaçant et son grand paon faisant la roue. Notre guide, Marina, nous a parlé de la vie privée de Mikhaïl Eisenstein qui adorait le théâtre et l'opéra - mais aussi les actrices et les cantatrices... -, ce qui n'était pas du goût de sa femme qui lui faisait des scènes de ménage. C'est la raison pour laquelle il a souvent représenté sur les immeubles qu'il a construits les visages des femmes qu'il trouvait à son goût..., avec parfois une pointe d'amertume.
Marina nous a montré des petits détails très amusants comme cette tête de chouette ouvrant grand ses yeux...
Au 8 Antonijas ielä : la maison aux dragons est l'oeuvre d'un autre architecte de l'Art Nouveau, letton cette fois, Konstantins Peksens.
Les voilà les fameux dragons : l'immeuble est bien gardé...
Il semble qu'il s'agisse du même immeuble et que le faîte de la toiture soit très habité !
Encore un immeuble conçu par Mikhaïl Eisenstein au 2a Alberta ielä (la rue Alberta à Riga est l'une des plus connues pour ses immeubles Art Nouveau).
Vous voyez : toujours ces masques qui font la grimace...
Et encore une création d'Eisenstein !
8 Alberta ielä (Eisenstein) : comme vous pouvez le constater, nous avons dû ouvrir nos parapluies, ce qui gâche un peu la balade...
11 Alberta ielä : une création de Eizens Laube, autre architecte letton
Ça change radicalement de style, je trouve : il s'agit ici d'un immeuble de tendance "Romantisme national", tardif Art Nouveau. Les bow-windows sont couronnées de casques de Vikings.
La sculpture au-dessus de la porte représente un emblème runique, qui fait référence de manière organique au concept nordique.
J'ai trouvé ça sur le net : vous en ferez ce que vous voudrez !
13 Alberta ielä : immeuble Art Nouveau d'Eisenstein
Where is it ? I definitely don't remember...
La façade du Musée d'Art Nouveau de Riga
Le musée est l’ancienne demeure du célèbre artiste Konstantins Peksens. L’oeuvre est une co-réalisation avec Eizens Laube.
Des motifs floraux décorent subtilement les balcons.
Marina nous a fait entrer dans le hall pour y admirer l'escalier : vous allez voir...
Je suis d'abord attirée par l'aspect du seuil de l'immeuble qui présage bien du reste.
Le hall d'entrée
Comment appelle-t'on le dessous d'un escalier... ? Je ne sais pas mais celui-ci est ici entièrement décoré de motifs floraux et géométriques.
La rampe en fer forgé est splendide.
Je vous l'avais dit que ça valait le coup d'oeil !
Après cette très intéressante visite, nous reprenons le car en compagnie de Marina pour rejoindre la Riga historique. Comme vous pouvez le constater, il pleut à grosses gouttes...
Notre car passe devant le monument à la Liberté qui honore les soldats morts lors de la guerre d'indépendance qui s'est achevée en 1918. Ce monument est appelé affectueusement "Milda" par les habitants de Riga.
Nous croisons un tramway et le temps ne s'arrange pas !
Nous voici dans la partie "historique" de la ville, toujours avec Marina.
Face à l'Hôtel de Ville
La maison des Têtes noires date originellement de 1334. Elle fut remaniée au cours des siècles et finalement reconstruite au 16ème siècle en briques et pierres. Pendant la deuxième guerre, elle fut totalement détruite par les allemands et les soviétiques la rasèrent même entièrement ultérieurement pour y établir un jardin.
Au centre de la place, une statue de Roland de Roncevaux, symbole de la résistance à l'oppression
Son état actuel date de 1999.
Elle devint en 1477 une résidence provisoire pour les marchands célibataires de passage à Riga regroupés au sein de la puissante "Confrérie des Têtes noires" (baptisée ainsi parce qu'elle avait une tête d'africain pour emblème, celle-ci faisant probablement référence aux origines nubiennes de Saint Maurice qui était le saint patron de la guilde).
Encadrant la porte d'entrée, une Vierge à l'enfant et Saint-Maurice
Nombreux sont les pays à revendiquer la paternité du premier sapin de Noël : Riga n échappe pas à la règle. Un sapin aurait été installé en 1510 par une guilde de marchands (la Confrérie des Têtes noires) sur les bords de la Daugava. D’abord destiné à être brûlé pour le solstice d'hiver, il aurait finalement été préservé grâce à des enfants qui l'auraient décoré et aurait été ensuite érigé sur la place du marché de la ville (la place de l'Hôtel de Ville actuelle) pour célébrer Noël.
Aujourd’hui encore, une dalle de pierre en signale l’emplacement : un petit sapin y a été installé.
Au hasard des rues...
L'église Saint-Pierre est une église évangélique luthérienne : son état actuel baroque date du 17ème siècle. Sa tour mesure 123 mètres dont 64 mètres pour sa flèche dans laquelle il est possible de monter en ascenseur pour admirer le panorama sur la ville.
Ce ne sera pas pour aujourd'hui, vu le temps !
Nous voici arrêtés devant l'une des curiosités de la ville : la sculpture des "Musiciens de Brême" qui fait référence au conte éponyme des frères Grimm.
Un vieil âne s’enfuit de sa ferme et rencontre un chien, puis un chat et enfin un coq qui le suivent vers Brême où ils projettent de devenir musiciens de la ville. Ils avisent une maison dans la forêt, qui s’avère être un repère de brigands. Alléchés par la table chargée de mets et de boissons, les animaux élaborèrent un plan. L’âne prit appui sur le rebord de la fenêtre, le chien sauta sur son dos, le chat grimpa sur le chien et le coq se percha sur la tête du chat. Au signal, l’âne braya, le chien aboya, le chat miaula et le coq chanta, tout en se lançant dans la pièce dans un grand fracas de vitres brisées. Les voleurs, croyant qu’un esprit entrait dans la pièce, s’enfuirent terrorisés et les quatre compagnons purent s’attabler et faire bombance. Et ils s’y plurent tellement qu’ils restèrent dans la maison.
C’est la scène où le chien est monté sur le dos de l’âne, le chat sur celui du chien et le coq sur celui du chat, qui est représentée par les statues.
Il me semble me souvenir que Philippe a atteint le chat mais pas le coq !
C’est un cadeau de la ville de Brême, fait en 1990 par la ville allemande pour matérialiser la coopération culturelle et économique entre les deux cités.
L'Eglise Saint-Jean, luthérienne, date du 13ème siècle. Elle se trouve derrière la sculpture des Musiciens de Brême et on raconte à son propos une histoire bien particulière...
Selon une légende, deux moines du monastère dominicain voisin souhaitaient tellement être canonisés qu'ils demandèrent à être emmurés vivants dans l'édifice... Le souhait des moines fut accompli et, pendant qu'ils étaient encore en vie, des citadins les nourrirent par un trou percé dans le mur. Les moines moururent bientôt, on s'en doute... Ils n'ont jamais été canonisés mais leurs os sont toujours dans une alcôve comme un rappel de ce que la vanité apporte...
La disposition des panneaux dans la ville de Riga me rappelle l'Irlande où on ne savait jamais quelle route prendre...
Nous prenons pour notre part la direction de la grand place de Riga bordée de très jolis immeubles. On aperçoit au loin le clocher de Saint-Pierre.
De l'autre côté de la place, à côté de très jolies maisons médiévales, on aperçoit une construction ressemblant à un château fort (en fait il s'agit d'un bâtiment de la fin du 19ème siècle).
Il s'agit de la Petite Guilde de Riga qui jouxte la Grande Guilde.
Les guildes étaient, lors de la domination allemande, les places fortes de l'économie et le lieu de rassemblement et de transactions de tous les marchands de la région. La Grande Guilde regroupait les riches marchands et les commerçants, tandis que la Petite Guilde était le refuge des artisans et des artistes de la ville.
La Grande Guilde est actuellement le siège de l'Orchestre Philarmonique du pays tandis que la Petit Guilde accueille des conférences.
En face de la Grande Guilde se trouve un bâtiment de style Art Nouveau appelé "la Maison du Chat".
Mais que fait ce chat noir en haut de la maison... ?
Le bâtiment appartenait au 19ème siècle à un riche commerçant letton qui, par dépit de ne pas avoir été admis à la Grande Guilde, fit installer sur le toit de son immeuble deux statuettes de chat dans des postures particulièrement expressives, les queues des chats tournées vers le bâtiment de la Grande Guilde, exprimant ainsi sa désapprobation envers celle-ci. Plus tard le marchand fut réadmis dans la Guilde et les chats furent retournés tels qu'on peut les voir aujourd'hui.
Tiens, un sablier en guise de lanterne...
Comme la majorité des villes médiévales européennes, Riga possédait un système de fortifications composé de murailles et de tours. La tour de la Poudrière (Pulvera tornis) comptait parmi les 28 tours qui s'élevaient tout le long du mur d'enceinte de la ville. Erigée en 1330, la Poudrière gardait l'accès principal de la ville côté terre ferme. On l'appelait alors la tour de Sable, du nom de la grande route sablonneuse qui menait jusqu'à la capitale. C'était le lieu où autrefois s'est élevé le premier château en bois.
A la fin du 17ème siècle il y avait 200 canons pour défendre la ville de Riga. Les remparts actuels ont été reconstruits en 1987.
En face, d'anciens bâtiments de garnisons, les casernes de Jacob, construites au 18ème siècle. Elles sont actuellement le siège des résidences des ambassadeurs étrangers, des bureaux des entreprises internationales, des boutiques de souvenirs et des cafés.
Voici un pan des fortifications avec, au fond, la tour de Ramer : on peut voir ici au niveau des grilles comment le niveau de la ville a dû être élevé, dû aux nombreuses inondations qu'elle a subies.
La Porte suédoise date de 1698 : elle s'ouvrait au lever du soleil et se fermait à son coucher. Le commerçant qui possédait cette maison, et qui ne voulait pas payer de taxe pour le transport des marchandises à travers les portes de la ville, a décidé de faire sa propre porte en ouvrant le mur de sa maison. Après cela, il pouvait lui-même percevoir des redevances pour l'utilisation du portail !
Il y a une légende autour de cette porte : on dit q’une jeune fille de la ville de Riga était tombée amoureuse d’un soldat suédois qui était de service près de la Porte suédoise. Malgré l'interdiction, les amoureux s'y rencontraient souvent clandestinement. Ayant découvert cela, les habitants de Riga furent tellement en colère qu'ils attrapèrent la pauvre fille et la scellèrent dans le mur. On dit que, même maintenant à minuit, on peut entendre le chuchotement de la malheureuse : "Je l'aime !" près de la Porte suédoise. Mais ce sont seulement ceux qui sont capables d'aimer avec abnégation qui peuvent entendre ce chuchotement...
En haut de la Porte une sculpture portant la date de création de la Porte : 1698
Quand nous sommes passés dessous, une jeune lettone y jouait de la cithare... Cliquez pour écouter...
Nous retrouvons les pavés Baltes...
Il parait qu'autrefois les rues de Riga étaient pavées de poutres en bois, ce qui rendait la marche difficile par temps de pluie. Le magistrat de la ville a obligé les habitants qui voulaient entrer dans Riga à apporter avec eux deux pierres... C'est ainsi que Riga fut pavée.
Il pleut de plus en plus...
Heureusement nous sommes à proximité d'une galerie couverte où un artiste a exposé une gondole déstructurée pour témoigner du danger que représentent les gros paquebots qui entrent dans le port de Venise - et de façon plus générale l'importance de préserver le patrimoine mondial.
Voici la façade de la galerie donnant sur Pils ielä : il s'agit en fait de l'ancienne Bourse de Riga qui a été transformée en un musée qui abrite des collections d'art étranger.
On reconnait l'architecture néo-renaissance des palais vénitiens. Les façades (l’une donnant sur la place de la Cathédrale et l’autre sur la rue Saint-Jacques) sont couvertes de décorations architecturales, avec des colonnes, des pilastres et des corniches, ainsi que des sculptures et des bas-reliefs au contenu allégorique. Elles sont l’œuvre du danois David Jensen (1816-1902), actif principalement dans l’Empire Russe.
Au sortir de la galerie, la place du Dôme de Riga et au loin, le clocher de l'église Saint-Pierre
Sur cette place se trouve une plaque de bronze placée ici par l'UNESCO en 1997 témoignant du Patrimoine culturel de la ville.
Le Dôme de Riga est la Cathédrale protestante : c'est la plus grande des églises médiévales de la ville. Elle jouxte une galerie d'art où se trouvait exposé Kandinsky.
Enfin au sec !
Façon de parler, le K-Way de Philippe prend l'eau... Il va falloir songer à investir.
Le petit train touristique à l'arrêt devant le Dôme
Le clocher baroque date de 1775 et est surmonté d'un coq : depuis le Moyen Age on a mis des coqs sur le sommet des clochers ou des tours partout en Europe. Le Dôme avait obtenu à cette époque un coq spécial avec un côté noir et l'autre d’or. Il servait de pointeur en indiquant la direction du vent et ses deux côtés multicolores avaient un sens purement pratique : si les gens de Riga voyaient le coq d'or, c’était une bonne journée pour la ville et les bateaux entraient au port - le commerce battait son plein - mais si le coq noir se tournait vers la ville, le vent soufflait du coté de la ville et aucun bateau ne pouvait entrer dans le port. Par conséquent, il n’y avait pas de revenus commerciaux...
Poussons la porte...
Une église vaste et sobre, telle que je les aime.
L'année 1883 fut marquée par l’inauguration de l’orgue Walcker alors considéré comme le plus grand instrument à tuyaux du monde (cent-vingt jeux et 6768 tuyaux) remplaçant celui datant du 16ème siècle. À cette occasion fut jouée la pièce "Choral Nun Danket alle Gott" écrite par Franz Liszt inspirée par un poème de Herder (poète allemand amis de Goethe).
La chaire est très travaillée elle aussi.
Ce coq a maintenant pris sa retraite : un autre l'a remplacé au sommet du clocher depuis 1985.
En face de la Cathédrale, un immeuble Art Nouveau encadré de deux tourelles différentes et d'une façade asymétrique et à côté la monumentale façade d'une ancienne banque (aujourd'hui radio nationale). On peut encore y distinguer des impacts de balle quand les soviétiques tentèrent de s'emparer de la radio en 1991.
Un petit temps libre pour nous rendre non loin de là vers le Monument de la Liberté. Comme je l'ai déjà dit, il s'agit d'un monument érigé en mémoire des soldats lettons morts pour la Patrie lors de la guerre d'indépendance de 1918-1920. Le monument a été érigé en 1935.
Les 3 étoiles, dans les mains de la statue, symbolisent à l'origine les 3 régions de la Lettonie. Sous l'occupation russe, le gouvernement donna une nouvelle interprétation : la mère Russie portant les 3 nouveaux pays intégrés à son empire (l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie). Les lettons ont dû s'en mordre les doigts...
Après un déjeuner à l'ALus Arsenals Bar, près de la Daugava,
dans une cave...,
nous partons en car pour la visite du marché central de Riga. Aux abords, des deux côtés de la Daugava, deux bâtiments diamétralement opposés.
Le Palais de la Culture et de la Science : il s'agit d'un gratte-ciel de 108 mètres de haut édifié en 1955 à l'époque soviétique. Même si ce bâtiment ressemble beaucoup aux édifices purement soviétiques, sa flèche rappelle celle des églises baroques de la ville.
La Bibliothèque Nationale a été terminée en 2014, année où Riga a été Capitale européenne de la Culture. Son architecte est Gunnar Birkerts.
Le marché s'étend sur 16.000 m² : cinq toitures d'anciens hangars à zeppelin font office de pavillons.
Le premier pavillon que nous visitons est celui du poisson.
Une bien grosse bête !
100 euros le kilo tout de même...
Un stand de poisson séché
A côté, le pavillon des légumes fait plaisir à voir.
Mais ce qui m'a impressionnée en y entrant, c'est la très forte odeur des épices qui y sont vendues.
Avouez que ça donne envie d'acheter !
Dans le pavillon des laitages,
on trouve aussi le miel que les lettons consomment beaucoup.
Dans un bout du pavillon, des petits troquets pour manger sur le pouce.
Le pavillon de la viande
On y vend du cochon ici...
Le marché se poursuit à l'extérieur. Ce qui m'a surpris, c'est la taille absolument énorme des grains de raisin.
La pastèque et les melons semblent aussi très appréciés.
Pas de marché sans boutique de fleurs...
Nous prenons alors la route du bord de mer : direction Jurmala, le Saint-Tropez de la Lettonie. Lorsque la Lettonie faisait partie de l’Union Soviétique, Jurmala était une station balnéaire et une destination touristique favorite pour les hauts fonctionnaires du Parti communiste, en particulier Leonid Brejnev et Nikita Khrouchtchev.
Notre chauffeur doit payer un péage car l'entrée de la station de bains de mer est payante, donc très filtrée : c'est encore une station réservée aux gens huppés...
Jurmala est la plus grande station de balnéothérapie en bord de mer des Pays Baltes. La ville est fière de ses ressources naturelles uniques, telles que ses eaux de sources médicinales, ses bains de boue, ses forêts de pins, ses dunes de sable, et sa plage de 32,8 kilomètres.
Les maisons de bois ci-dessous que j'ai photographiées depuis le car (elles sont la caractéristique de Jurmala) sont éparpillées dans une pinède et je peux vous dire que les pelouses sont tondues au petit poil !
Certaines ressemblent à de petits châteaux.
En sortant du car, c'est le froid qui nous prend : il ne fait que 13°C et le vent souffle fort.
La mer Baltique nous attend, un peu houleuse.
Voici un des seuls bâtiments qui bordent la plage de Jurmala, le Baltic Beach Hotel
Devant l'Hôtel, la tortue géante en bronze est une attraction bien connue des touristes qui visitent Jurmala.
Brrrr....
Le seul autre bâtiment sur la plage est l'ancien établissement thermal, visiblement en vente.
Notre guide, Yannick, a cherché de l'ambre : quand le vent souffle fort comme aujourd'hui, on peut en trouver sous les algues. Il est revenu bredouille !
J'ai fermé les écoutilles !
Suite de ce voyage dans les pays Baltes : La Lettonie - Visite des Châteaux de Turaida et de Cesis : ICI.