☻ Promenade dans Semur-en-Auxois avec Régine
12 avril 2017 - Ah la la... Le temps passe trop vite ou alors j'ai trop de choses à faire !
Déjà cinq semaines que nous sommes allés visiter Semur avec notre amie Régine et je n'ai toujours pas rendu compte de cette petite escapade...
Le point de vue sur la ville depuis le pont Joly est particulièrement beau : c'est de là qu'on a la meilleure vue sur les tours du donjon qui sont très impressionnantes.
Au loin la Collégiale Notre-Dame
En voici justement le chevet : nous sommes ici en plein coeur de la ville historique.
Après être passés prendre de la doc à l'Officie du Tourisme, nous voici partis à la découverte de la ville pour un circuit de 1h30.
Un petit contre-jour... sur la façade de l'église
Le portail des Bleds (ainsi nommé parce qu'il donnait autrefois sur les champs cultivés) est une oeuvre remarquable datant du milieu du XIIIème siècle : son tympan raconte la vie de Saint-Thomas tandis qu'au niveau de sa voussure 12 personnages évoquent les 12 mois de l'année.
On peut remarquer plusieurs personnages profanes en haut des colonnettes qui supportent le tympan.
L'intérieur de l'église est d'une incroyable richesse : dès l'entrée, je suis frappée par l'encadrement de cette Chapelle des Fonts Baptismaux ainsi que par un Christ de Pitié du XVIème siècle.
Encore appelé Christ aux liens ou Christ assis : il s'agit d'une représentation artistique de Jésus attendant son supplice.
Mais le chef-d'oeuvre de cette église est certainement cette mise au tombeau exécutée en 1490 par l'atelier d'Antoine Le Moiturier que je n'ai pu malheureusement pas pu approcher car elle était derrière des grilles.
Au centre, la Vierge Marie soutenue par Saint Jean-Baptiste et Marie-Madeleine. Le groupe est incomplet : deux anges deuillants sont conservés au musée municipal tandis que deux autres reposent au musée du Louvre à Paris.
Un peu plus loin se trouve la tour eucharistique : cette fine colonne de dentelle de sept mètres de haut date du XVème siècle. Il s'agit de l'une des formes anciennes du tabernacle.
La très élégante porte qui le ferme a été exécutée en 2002 (en remplacement de celle d'origine disparue) par un maître ferronnier semurois, Charles Gally.
Quant à cette petite porte en bois ornée de ferrures et située juste à côté, je ne connais pas son usage... mais elle m'a semblé originale.
L'autel de cette chapelle (dédiée autrefois à la Vierge et à Saint-Crépin, patron des cordonniers) est surmonté d'un baldaquin de style gothique en bois peint et doré du XVème siècle du plus bel effet.
Le tableau d'autel représente un arbre de Jessé et date de 1454.
Cliquez sur l'image pour la voir en grand.
De très jolis vitraux (du XIIIème siècle) dans la Chapelle Notre-Dame et une Vierge (copie de la Vierge sur le trumeau du grand portail de Notre-Dame-de-Paris) offerte en 1851 par Viollet-le-Duc lors de la restauration de l'église.
Le soleil joue avec les piliers du déambulatoire...
Et voici le Chœur avec les élégantes colonnettes de son triforium
Au fond, le buffet d'orgues
Il y aurait encore beaucoup à voir dans cette église mais... le temps presse et le soleil nous attend pour la visite de la ville médiévale.
Nous voici dans la rue Frénet (qui est pavée) qui fait face à la Collégiale.
Plusieurs restaurants ont déjà installé leur terrasse.
Qui se cache derrière l'imposant portail de cet hôtel particulier... ?
On dirait bien qu'une lionne en garde l'entrée !
Voici l'enseigne du restaurant dans lequel Régine nous a invités pour nous remercier du séjour qu'elle a passé chez nous : le Saint-Vernier
Mais il n'est pas encore l'heure de déjeuner : nous avons la vielle ville à visiter. Ces petits triangles de bronze inclus dans la chaussée vont nous y aider : il n'y a qu'à les suivre...
Dans la rue du rempart, la tour lézardée de l'Orle d'or doit son nom aux créneaux (supprimés), jadis revêtus de plomb cuivré ("un ourlet d'or"). La tour était l'entrée principale de la ville au Moyen-Age.
Remarquez l'élégante margelle du puits.
Juste en face se trouve le petit théâtre municipal de la ville. Inauguré en 1847 et détruit par un incendie en 1901, il fut reconstruit à l'identique par la municipalité dans le style "à l'italienne".
Seulement 290 places mais si trognon...
La tour de Géhenne date du XIVème siècle.
De drôles de sculptures ornent son mur : elles sont l'oeuvre de Sygrid Guilemot, artiste plasticienne qui a intégré son art aux pierres de ce vieux mur...
On dirait un masque de la tragédie grecque !
Vue sur le pont Joly
De l'autre côté de la rue, la vue est encore plus belle : elle donne sur l'Armançon au bord duquel les habitants cultivent leurs jardins,
ainsi que sur les toits de la ville.
La promenade du rempart offre aussi de très beaux points de vue.
Passant ensuite devant l'ancien hôpital des remparts dont le clocher est élégamment orné de fer forgé,
nous arrivons en vue de l'Hôtel de Chassey qui date du XVIIIème siècle.
On peut admirer la superbe grille en fer forgé ornant son portail.
Le Logis du Roi (restauré en 1602) servit à partir de 1561 d'auditoire de justice.
Au fond de la rue Buffon, la Porte Guillier du XIIIème siècle
Tiens : encore un joli puits !
Sur la façade de la porte on peut voir des fenêtres géminées à linteaux trilobés.
Accolée à la porte Guillier, la Porte Sauvigny du début du XVème siècle
A l'intérieur de la voûte on peut lire la devise des semurois :
"Les semurois se plaisent fort en l’accointance des estrangers".
Gond de pierre séparant les deux portes
Cette statue de Sainte Anne instruisant la Vierge (située sous la voûte) était censée protéger les habitants de la ville de la peste.
Dans la continuité, on trouve la dernière porte appelée "Barbacane". Ce mot signifie piège en arabe. C'est un édifice du XVème siècle qui était redoutable au niveau défensif.
On peut voir de chaque côté des bouches à feu.
Retour à la case départ : l'Office de Tourisme se situe en effet tout à côté de la Barbacane.
Sympa cette visite de la ville sous le soleil !