☻ Bruxelles en 150 photos
1er novembre 2015 - Vous vous souvenez de ce voyage surprise pour l'anniversaire de Philippe ? Après un passage par Arras, il nous a menés dans l'après-midi du samedi à Bruxelles.
Il y avait une place dans la rue Van Gaver (la rue de notre hôtel, le Theater Hôtel, réservé sur Booking.com mais également, nous l'avons découvert en arrivant, des "femmes de petite vertu" !)
Ma foi, celles-ci ne nous ont pas incommodés et notre chambre était très vaste et propre alors...
Que demande le peuple ?
L'hôtel a été refait récemment et a peut-être changé de clientèle ?
Vue sur les toits : nous créchons au 4ème sans ascenseur...
Aussitôt arrivés, nous partons à pied pour rejoindre le centre ville qui n'est qu'à un quart d'heure d'ici. C'est la raison pour laquelle j'avais choisi l'hôtel qui, par ailleurs, restait abordable.
Au coin de la rue, le Théâtre royal flamand : une superbe bâtisse originellement destinée à entreposer les marchandises en transit (c'est l'ancien quartier du port de la ville) et remaniée en 1885 par Jan Baes qui en refait la façade. L'architecte choisit le style néo-renaissance flamand : la façade et les côtés sont dotés de longs balcons en ferronnerie destinés à permettre l’évacuation simultanée de nombreuses personnes.
Le vlaamsche Schouwburg : eh oui, à Bruxelles aussi on parle le flamand...
C'est de nuit que nous découvrons la Grand-Place : évidemment, nous ne sommes pas seuls.
La Grand-Place date du XVème siècle : elle regroupe les maisons des corporations, la Maison du Roi (ancienne halle au pain) et l'Hôtel de Ville.
Les maisons ont toutes un nom : ainsi ici, de gauche à droite, on trouve la maison du Mont Thabor, la maison de la Rose, la maison de l'Arbre d'or, la maison du Cygne et la maison de l'Etoile.
La maison de la Rose tire son nom de celui de sa propriétaire au XVème siècle : Catherine Van der Rosen. Le rez-de-chaussée présente une porte à encadrement chantourné couronnée d'une enseigne à la rose
Quant à la maison du Cygne, elle porte ce nom à cause de la haute porte surmontée d'une enseigne figurant un cygne au bec, aux pattes et aux extrémités des ailes dorés, émergeant d'une végétation elle-aussi rehaussée de dorures.
Voici l'angle de la rue de la Tête d'Or et de la Place avec l'un des deux pignons de l'Hôtel de Ville.
De gauche à droite, la maison de la Louve, la maison du Sac et la maison de la Brouette
C'est au niveau de la porte d'entrée que se trouve un bas-relief représentant Romulus et Remus allaités par une louve.
La maison du Sac tire son nom d'une enseigne située au-dessus de sa porte d'entrée représentant une scène de vendanges liée à l'activité des tonneliers : les vendangeurs s'y activent autour d'un grand sac.
L'enseigne de la maison de la Brouette se trouve dans un cartouche au premier étage (à gauche du lampadaire...).
Ah... C'est mieux comme ça, non ?
Et le Manneken Pis me direz-vous ? Mais oui... nous sommes allés le voir juste pour avoir la confirmation qu'il est vraiment très riquiqui ! Pour le trouver, et bien figurez-vous que ce n'est pas si facile que ça malgré ces panneaux indicateurs qui semblent prouver le contraire !
En fait on est guidés par les magasins qui en font leur enseigne comme ce magasin de gaufres,
ou cette boutique de chocolats...
Une fois que vous avez trouvé l'attroupement, vous avez trouvé le Manneken Pis.
Après, il faut arriver à passer au premier rang pour le voir vraiment...
A force de zoomer, on finit par le voir !
Il paraît bien établi que cette fontaine déjà citée sous le nom de Manneken-Pis en 1452, portait aussi à la même époque le nom Fontaine du Petit Julien. Elle était alors décorée d’une statue en pierre.
Le 13 août 1619, le célèbre sculpteur Jérôme Duquesnoy fut chargé par les receveurs de faire une nouvelle statue en bronze du Manneken-Pis, pour le prix de 50 florins du Rhin : il produisit la charmante œuvre que l’on admire encore aujourd’hui.
Toutefois, cette statue est une copie car l'original se trouve au Musée (dans la Maison du Roi).
Le 5 octobre 1817, un certain Lycas vola la statue : mal lui en prit car il fût condamné aux travaux forcés... La statue retrouvée fût remise en place le 6 décembre de la même année.
Si vous voulez vous amuser en lisant les différentes légendes sur le Manneken Pis, cliquez ICI.
Non loin de là, les Galeries Royales Saint-Hubert sont un très joli passage couvert abritant des boutiques de luxe.
Oh les bons chocolats belges, n'est-ce pas Philippe ! (Boutique Corné Port-Royal)
Avant de rentrer à l'Hôtel, passage par la rue des Bouchers pour repérer le restaurant de demain soir, "Chez Léon" évidemment : Bruxelles oblige.
Après une bonne nuit au Theater Hôtel, nous voici repartis pour le centre ville. Au passage, petit arrêt Place de Brouckère pour voir l'Hôtel Métropole : le bâtiment, construit en 1872 par Antoine Trappeniers pour la Caisse Générale d'Epargne et de Retraite, a été transformé en 1895 par l'architecte Alban Chambon en Hôtel de luxe.
L’entrée principale, Renaissance française, mène au hall de réception de style Empire, largement décoré de vitraux célébrant l’héritage Art nouveau de la ville.
Devant l'Hôtel, une de ces petites fontaines dont Bruxelles a la spécialité. Celle-ci est de Jos de Decker et a pour nom "La balançoire". Charmant, non ?
Dans le hall de l'Hôtel, les signatures des célébrités y ayant séjourné...
L'intérieur du café du Métropole de style "fin XIXème-contemporain"
La verrière art-déco
Sur la route de la Grand-Place, la Place de la Bourse et l'église Saint-Nicolas communément appelée Saint-Nicolas de la Bourse de par son voisinage.
L'église est curieusement enserrée dans des maisons.
Devant celles-ci encore une petite fontaine-abreuvoir : il s'agit de la fontaine des aveugles de Jos de Decker est inspirée d'un tableau de Brueghel l'ancien réalisé en 1568.
La ressemblance est frappante...
Et nous revoici sur la Grand-Place, de jour cette fois-ci.
La maison du Roy d'Espagne était la maison de la corporation des boulangers. Sous la lanterne, une remarquable sculpture figurant le triomphe de Charles II d'Espagne, entouré de trophées et d'esclaves enchaînés. A cette époque les Pays-Bas étaient espagnols.
La maison du Cornet était la maison de la corporation des bateliers. Son pignon est en forme de poupe de navire.
Une enseigne située au centre de la façade représente un cornet.
La maison voisine est la maison du renard, de la corporation des merciers.
L'enseigne du renard se trouve au dessus de la porte d'entrée.
La cour de l'Hôtel de Ville est superbe.
Elle possède une magnifique verrière.
et deux sculptures allégoriques de fleuves qui y sont élégamment mises en valeur à cette époque de l'année par des chrysanthèmes.
Ici, l'Escault
et là, la Meuse
A la sortie, on peut apercevoir la Maison du Roy.
Derrière la place, la rue du marché aux herbes où se trouve une jolie fontaine avec une statue de Charles Buls, orfèvre dans cette rue et bourgmestre de la ville 1881 à 1899. Les bruxellois se souviennent de lui sous le surnom du "bourgmestre esthète".
Comment douter que nous sommes à Bruxelles avec cette sculpture du Strouchmf de Peyo !
Un peu plus loin, la Place d'Espagne avec cette sculpture de Don Quichotte et Sancho Pansa.
C'est la réplique exacte de celle de Madrid également Place d'Espagne.
Sur la Place d'Espagne également, une statue de Bela Bartok, compositeur et militant antifasciste hongrois. Celle-ci a été offerte à la ville de Bruxelles par la ville de Budapest en 1995.
Tout est très proche dans la ville : ainsi en est-il de la Cathédrale Saint-Michel et Sainte Gudule photographiée ici derrière un buste du Roi Baudoin.
Double langue...
Je vous l'ai dit qu'on était en Belgique !
Nous arrivons maintenant en vue du Musée de la Bande Dessinée avec ici encore une sculpture : cette fois-ci c'est Franquin qui est à l'honneur avec Gaston et son chat.
La façade du Musée n'est pas extraordinaire.
Nous ne faisons qu'y passer, le temps de regarder la librairie : une seule journée à Bruxelles c'est trop court pour pouvoir faire les musées.
Dans le hall, une belle verrière art-déco,
une statue de Lucky Luke avec Jolly Jumper...
ainsi que Boule et Bill avec leur célèbre "Dedeuch" !
Nous voici maintenant Place des Martyrs : elle a été construite en 1775 sur le site d'une ancienne blanchisserie. La place présente un aspect sobre et sévère, caractéristique de l'architecture néo-classique.
Au cours des combats de la révolution belge de 1830, la nécessité se présenta d'ensevelir les premières victimes. Une commission administrative, créée en l'absence de toute autre autorité légale, choisit la place Saint-Michel pour y enterrer les dépouilles. Le 2 octobre 1830, la place fut rebaptisée place des Martyrs, une décision officialisée le 30 juillet 1831 par un décret du bourgmestre Nicolas Rouppe. Sous les pavés de la place furent inhumés 467 héros des Journées de septembre. Elle devint alors l'un des hauts lieux de célébration de l'identité nationale.
D'un côté de la place un monument à Jenneval, comédien et poète français, auteur des premières paroles de la Brabançonne.
De l'autre côté de la place,
le monument au Comte Frédéric de Mérode : celui-ci est un héros de la révolution belge mort à malines en 1830. Il fut le premier membre de la haute noblesse belge victime des combats de la révolution.
Pour rejoindre le Square du Petit Sablon, nous prenons le métro et descendons à la station Porte de Namur. Le métro de Bruxelles est un véritable musée : plus de 60 oeuvres d'art décorent ses quais et ses couloirs. Tous les genres sont représentés : peintures, sculptures, photos, claustras, vitraux... et tous les matériaux : de la toile au bronze et du bois au verre en passant par l'acier.
Ici une oeuvre d'Octave Lauduyt intitulée "Le Stade de la Vie".
Vue du Palais d'Egmont depuis l'entrée du Square du Petit Sablon
Le square du Petit Sablon fait face à l'église Notre Dame du Sablon.
Au centre un monument de style néo-renaissance flamande, réalisé par Fraikin en 1864, représente les comtes d'Egmont et de Hornes exécutés sur l'échafaud le 5 juin 1568 pour avoir trop résisté à la tyrannie espagnole.
Jolis reflets, non ?
10 statues, disposées en hémicycle, chacune disposée dans une niche de verdure, entourent le monument. Elles représentent les personnages importants qui se sont illustrés au 16e siècle.
Voici Gérard Mercator, cartographe
Bernard Van Orley, peintre
Corneille de Vriendt, architecte
Le square est fermé par une grille en fer forgé séparée par 48 colonnes en pierre supportant des statues de bronze représentant les métiers d'autrefois.
En voici quelques unes
Les brasseurs (Jean Van den Kerckhove)
Les tapissiers par Albert Desenfans (on le voit mal sur la photo mais le jeune homme tient un fil entre ses doigts).
Les Marchands de poisson salé, par Charles Geefs
Les graissiers par Polydore Comein (le graissier étant un épicier dans le Nord)
Les tonneliers (Jules Courroit)
L'église Notre Dame du Sablon
Joli tympan
La chaire baroque est l'oeuvre de Marc de Vos (réalisée en 1697).
Elle est décorée de médaillons de Saint-Thomas et de la Vierge.
Elle s'appuie sur les sculptures symbolisant les quatre évangélistes : l'ange (Matthieu), l'aigle (Jean), le bœuf (Luc) et le lion (Marc). J'ai un peu coupé la tête de l'aigle...
Sur le pilier voisin, une plaque indique qu'ici venait prier Paul Claudel entre 1933 et 1936 à l'époque où il était Ambassadeur de France en Belgique.
Dans le croisillon Sud, à hauteur du triforium il y a une barque du début du XVIIe siècle, représentant la légende de Notre-Dame du Sablon.
La légende
En 1348, une dévote Béatrice Soetkens vit apparaître la Sainte Vierge qui lui ordonna d'enlever son image d'une église d'Anvers pour l'installer dans une autre à Bruxelles. Béatrice alla donc dérober l'objet précieux à la barbe du sacristain qui en voulant la poursuivre fut changé en statue de sel. Protégée par la Vierge, elle fit le voyage d'Anvers à Bruxelles dans une barque en remontant l'Escaut jusqu'à la Senne et le précieux butin fût installé dans la chapelle du Sablon.
Vers 1600, le chirurgien privé des archiducs voulut rappeler cette légende en offrant à l'église un groupe sculpté. C'est sans doute ce chirurgien qui figure en médaillon. Béatrice est à gauche en train de prier. Un homme aux allures de St Joseph conduit l'embarcation.
Une autre translation de la Vierge est présente dans l'église : elle est plus naïve.
A l'entrée de la chapelle sépulchrale Sainte Ursule , une Vierge à l'enfant très priée
A l'intérieur de la chapelle se trouve le monument funéraire de la maison La Tour et Tassis. La famille allemande a dirigé un important service postal en Europe dès le XVIème siècle.
Au sortir de l'église, un stand nous rappelle que la Place du Grand Sablon est le lieu d'un marché aux antiquaires chaque week-end.
Sur la place, la fontaine de Minerve représente la déesse assise tenant un médaillon avec les portraits de l'impératrice Marie-Thérèse et François de Lorraine. À ses côtés se tiennent deux putti représentant des génies, l'un portant une trompette et symbolisant la Renommée, l'autre une cruche symbolisant l'Escaut.
Derrière la déesse se tient un troisième génie sous forme de putto tenant sa lance (disparue) et son bouclier à tête d Gorgone.
Tout près se trouve l'immeuble de l'ancienne manufacture des Fourrures Raymond Mallien qui date des années 1920. De style "Beaux Arts", il est l'oeuvre des architectes Victor Diricks et Jacques Barbotin.
C'est maintenant la Maison Ladurée qui y a installé un superbe magasin au rez-de-chaussée.
Et maintenant, direction le Palais Royal !
Nous passons devant le magasin Old England. Il est l’œuvre de l’architecte Paul Saintenoy en 1899 et est occupé aujourd'hui par le Musée des instruments de musique de Bruxelles (le MIM).
C'est l'un des plus beaux exemples de l'architecture Art Nouveau de la capitale.
Depuis le Mont des Arts où il est situé, on jouit d'une très jolie vue sur la ville.
Le Palais Royal : quand le drapeau y flotte, cela signifie que le Roi est présent.
En face du Palais Royal, un grand parc tout simplement appelé "le parc de Bruxelles".
Au bord de ce bassin octogonal une jolie fontaine : "la fillette à la coquille" d'Alphonse de Tombay.
Très curieuse cette statue, non ?
Il s'agit de ce qu'on appelle un terme : c'est une statue servant d'ornement dans les jardins.
Il se présente sous la forme d’un homme dont on ne distingue que la tête et les pieds et dont le corps est enchâssé dans une gaine de pierre. On en dénombre actuellement 12 dans le parc au début de l’allée axiale et autour du Bassin de l’octogone.
Ici, la gaine de pierre de cet Hermès est recouverte d'écailles.
Dans le parc, un très joli kiosque à musique de style "éclectique" (fin XIXème - début XXème siècles). Il date de 1841 et est l'oeuvre de Jean-Pierre Cluysenaar.
En haut du toit, les noms de grands musiciens : ici on aperçoit Halévy qui fût le librettiste de La Belle Hélène, La Vie parisienne ou encore La Grande-duchesse de Gérolstein de Jacques Offenbach.
Oiseau-lyre doré
Feuillages et feuillages...
Le Commerce et la Navigation (1784) : copie par Isidore de Rudder d'après une oeuvre de Gilles-Lambert Godecharle.
Diane chasseresse avec son lévrier (1670) : Sculpture en marbre blanc de Gabriel de Grupello détruite en 1830 et refaite à l’identique par Pierre Puyenbroeck en 1876.
Nous voici maintenant tout près de la Place Madou : ici, la statue de la Brabançonne érigée à la gloire de l'hymne national de la Belgique en 1930, exactement un siècle après la révolution belge.
Sur le piédestal de la statue, quelques fragments de l'hymne national en français et en flamand :
Ô Belgique! Ô Mère chérie !
À toi nos cœurs, à toi nos bras.
À toi notre sang, ô Patrie !
Nous le jurons tous, tu vivras !
O Dierbaar Belgie! O Edel Land der Vaderen !
Onze Ziel en Ons Hart Zijn U Gewijd.
Anvaardt de Kracht en het Bloed
Van onze Aderen...Pour écouter la Brabançonne... cliquez ICI.
La colonne du Congrès : inspirée de la Colonne Trajane, elle commémore le Congrès national de 1830 qui rédigea la Constitution belge.
En haut de la colonne, une statue du Roi des Belges, Léopold Ier.
Suivant l’exemple des pays voisins, la Belgique décide en 1922 de rendre hommage aux victimes des combats de la Première Guerre mondiale au travers d’un soldat anonyme.
Le Soldat inconnu a été inhumé au pied de la colonne entre les deux lions, le 11 novembre 1922.
Nous voici maintenant au terme de de cette journée dans la capitale.
Au terme ? Non, pas tout à fait puisque nous attend maintenant la soirée au Cirque Royal pour aller applaudir Adamo, le chouchou de Philippe.
Les gradins sont bien remplis pour cette représentation unique du chanteur belge le jour de son anniversaire...
Nous sommes placés en corbeille.
et avons donc cette vue sur la scène.
Inch' Allah : une très belle chanson hélas toujours tristement d'actualité
Toujours aussi sympathique avec le public, Adamo, mais sa voix hélas ne sera bientôt plus qu'un souvenir...
Qu'importe, ce petit séjour dans la capitale bruxelloise avec ce magnifique temps d'automne fût un vrai régal : un cadeau pour Philippe mais aussi un peu pour moi !