☻ Suite de l'épisode précédent ☻
Au programme ce matin, la visite de la vieille ville de Triavna où nous avons fait étape hier soir à l'Hôtel de "La Vieille Maison" situé dans un angle de la place principale.
Nous voyons mieux, maintenant qu'il fait jour, la fameuse tour de l'horloge. Elle "chante" toutes les heures, même la nuit !
De l'autre côté de la place, une ancienne école datant du XIXème siècle.
Ici aussi, il a été fait des réserves de bois pour l'hiver.
A côté de l'école, des hommes tapent le carton.
Nous traversons ensuite la rivière et prenons la rue principale qui est bordée de maisons à encorbellements aux élégants balcons de bois.
Partout de jolies enseignes sculptées
Que brodent ces femmes : peut-être le blason de la ville ?
Nous passons devant le Musée ethnographique (la maison Daskalov) qui présente les trésors de Triavna en matière de sculpture sur bois. Malheureusement, soit il n'est pas prévu au programme (ce qui serait dommage) soit il est fermé, je ne me souviens plus.
Maria nous emmène, en compensation, visiter une maison aux jolis plafonds de bois.
En fait, dans cette maison, tout est en bois.
même les jeux d'échecs
et même les cadres des icônes
Nous ne quittons pas Triavna sans faire un tour du côté de son église.
Il s'agit de l'église Saint-Michel Archange.
Sur l'iconostase, on reconnait Saint-Jean Baptiste à droite du Christ.
Les portes "royales" de l'iconostase
L'icône de Saint-Michel
Nous partons maintenant en direction du nord vers Veliko Tarnovo, la capitale historique du deuxième royaume bulgare. Notre première visite est pour le quartier d'Arbanassi dont les maisons possèdent, tout comme à Bansko, de jolis murs de pierre antisysmiques. Arbanassi était un village de boyards (de riches commerçants du tissu et des produits laitiers). Ici, on se marie parfois en costume folklorique : ça sent la richesse effectivement.
La boîte aux lettres est en bois, naturellement.
A Arbanassi, Maria nous propose de visiter l'église de la Nativité et là, j'avoue que j'ai cafouillé car je n'ai pas "tilté" (peut-être la faim qui me tiraillait l'estomac...) : c'est sûrement un grand tort. Il faudra donc que nous retournions un jour à Arbanassi : beau projet !
Nous rejoignons le restaurant justement qui, passé son superbe mur de pierre, nous accueille dans son joli jardin.
Comme dans beaucoup de tavernes, le barbecue est actionné par une roue à eau.
Toujours les mêmes !
Au menu pour moi, une délicieuse soupe aux oeufs et au poulet comme on n'en trouve qu'en Bulgarie.
et pour Philippe des tripes aux champignons dans un super récipient.
Quant à André et Josseline, leur plat est bien apétissant aussi...
Bon, je sais : je vous parle toujours cuisine : c'est que j'essaie de vous changer un peu des vieilles pierres... et puis découvrir la nourriture, ça fait aussi partie du voyage !
Cotse nous conduit après ce déjeuner au pied de la citadelle de Veliko Tarnovo. Pas facile d'ailleurs de se dépétrer dans l'imbroglio des échangeurs de cette grande ville du centre- nord de la Bulgarie.
La colline de Tsarevets sur laquelle se trouve la citadelle domine la rivière Yantra. Elle aurait d'abord été occupée par les Thraces au IIème millénaire avent J.C. mais la citadelle, elle, date du Vème siècle après J.C. : elle a été construite par les byzantins. Elle a connu son apogée au XIIème siècle lorsqu'elle devint la capitale du deuxième royaume bulgare. Les Turcs la pillèrent et la détruisirent à nouveau à la fin du XIVe siècle.
Des ruines importantes sont encore visibles aujourd'hui, restaurées par les archéologues.
Juste après la porte monumentale se trouve un marionnettiste assez étonnant : il arrive à actionner ses marionnettes et à les faire parler pour raconter l'histoire de la citadelle avec une platine qui vaut le coup d'oeil tellement c'est du bricolage : mais ça fonctionne !
Notre petite guide locale a un fort accent, ce qui nuit un peu à la compréhension mais elle a l'air très sympathique, c'est l'essentiel. Elle nous explique la configuration des lieux.
A droite, le quartier turc
A gauche, la rivière Yantra : joli, non ?
En se retournant, on a une belle vue sur la ville moderne.
L'église Saint-Sauveur qui est au sommet de la citadelle a été reconstruite en 1985.
On voit sur la photo ci-dessous la limite (le bitûme rouge) entre l'ancienne muraille et les reconstructions : en fait, il reste donc très peu de choses de l'état original...
L'intérieur de l'église est très intéressant : les fresques à vocation historique sont ultra modernes et tranchent avec ce qu'on a l'habitude de voir.
Il est temps de rejoindre notre Hôtel qui se trouve dans la ville moderne. Pour cela, nous traversons une partie de la vieille ville en empruntant la rue Gourko (du nom du libérateur de la ville à l'époque ottomane) bordée de superbes maisons à encorbellement. Quand je pense que je ne me suis cassée la figure qu'à Sofia, je me dis qu'au final j'ai eu de la chance, vu l'état de la chaussée à certains endroits... En même temps, c'est ce qui fait le charme de cette rue qui est la plus pittoresque de la ville.
Au passage, nous découvrons en contrebas le Monument aux frères Assen et Petar, les libérateurs de la Bulgarie à l'époque byzantine.
Notre Hôtel est l'Hôtel Etar : c'est cette grande tour et vous vous doutez de l'époque à laquelle il a été construit...
Depuis notre chambre au 9ème étage de la tour, nous jouissons d'une jolie vue sur la colline que nous venons de traverser.
Un peu plus joli vu de cet angle : après une rapide douche, nous repartons pour le centre touristique en compagnie de Maria.
La traditionnelle rue piétonnière est à deux pas de l'Hotel.
Une jolie charette décorée
Un petit apéro avant de dîner ? Naturellement je prends l'ouzo local appelé Mastika. Les bulgares le boivent sec, accompagné de glaçons...