☻ La coulée verte et le Parc de Sceaux avec G13
17 décembre 2015 - Un temps absolument printanier en ce 17 décembre pour la randonnée du jeudi avec Jacqueline. Celle-ci nous emmène aujourd'hui en banlieue sud pour une petite balade sur la coulée verte et le Parc de Sceaux. Le rendez-vous est à la station Cité Universitaire du RER B, l'occasion pour moi de traverser le Parc Montsouris de bon matin et de savourer le plaisir, étant retraitée, de voir tous ces gens qui se pressent vers leur destination de travail...
Chacun son tour, non ?
Le RER B évoque pour moi bien des souvenirs d'enfance : mes parents possédant une petite maison de campagne à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, nous prenions régulièrement cette ligne autrefois appelée "la ligne de Sceaux".
Massy-Verrières : tout le monde descend !
Un petit détour pour aller voir le Mémorial de la déportation des Juifs des Hauts-de-Seine inauguré en 2006 par l'ancien ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy.
Dénommé "le pupitre des étoiles", il s'agit d'une oeuvre de Christian Lapie. Cet ensemble de douze statues en fonte de fer symbolise les douze fils de Jacob, ancêtres des douze tribus d'Israël. La clairière de bouleaux dans laquelle elles ont été installées rappelle les lieux de déportation de l'Europe de l'Est.
Sept d’entre elles sont regroupées, à l’image d’une famille, au centre de quatre pupitres sur lesquels ont été gravés les noms des 972 victimes de la Shoah originaires des Hauts-de-Seine. Ce sont des enfants des écoles qui ont gravé ces noms.
Nous entrons maintenant dans le Parc de Sceaux.
Vous reconnaissez ici la pièce d'eau du Parc... Au fond, l'église de Bourg-la-Reine.
Une sculpture de Rast-Klan Toros, syrien d'origine arménienne... vivant à Romans, vient d'y être installée : elle s'intitule "l'aigle d'Arménie" et commémore le centenaire du début du génocide. C'est Patrick Devedjian, Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, qui l'a inaugurée le 11 avril dernier. Il a rappelé l'importance du souvenir à l'heure où le Front al-Nosra, un groupe armé djihadiste affilié à Al-Qaïda, a détruit l'ossuaire de Der Ez-Zor (en mai 2014).
Le sculpteur a représenté cet aigle avec un corps d'homme symbolisant la force d'un peuple malgré le génocide.
Une petite grimpette...
La Servitude (statue en marbre du XIXème siècle)
L'orangerie a été édifiée entre 1675 et 1683 ; elle servait à l'exposition des tableaux de Colbert qui était un grand collectionneur. Elle est construite entièrement en pierre de taille ; en 1871, elle a été tronquée sur 25 mètres environ.
Joli fronton,non ?
Tiens tiens...
l'esplanade du château
C'est le Duc de Trévise, sous le Premier Empire, qui commanda à l'architecte Joseph-Michel Le Soufaché, à l’emplacement de l’ancienne demeure des Colbert détruite dans les premières années du XIXème siècle, la construction d’un nouveau château. La première pierre de la nouvelle demeure fut posée en 1856 et le décor intérieur ne fut achevé qu’en 1862. Trois fois moins étendu que celui des Colbert, le château, présente des façades "brique et pierre", ainsi que de hautes toitures d’ardoise.
En haut des fenêtres du premier étage, de curieux mascarons...
Passé le château, une élégante statue du XIXème siècle, copie d'antique en pierre du Faune à l'enfant
Silène portant le jeune Dionysos dans ses bras : selon la légende, Silène aurait été chargé par Zeus d'emporter Dionysos, son fils adultérin, loin de la colère d'Héra pour le confier aux Nymphes.
Du côté du labyrinthe formé par les haies en charmilles, une fontaine de rocailles agrémentée de coquillages exotiques.
Jacqueline nous fait remarquer, à juste titre, la ressemblance avec Arcimboldo...
Un oranger du Mexique très odoriférant tout près du Pavillon de l'Aurore : il s'agit de l'un des très rares pavillons de jardin de la période Louis XIV qui aient subsisté en France. Cette mode venait d'Italie où ils servaient de halte pour prendre une collation ou écouter de la musique.
C'est Colbert, baron de Sceaux, qui le fit construire en 1670 pour abriter une fresque de Le Brun sur le thème de l'Aurore.
Notre balade est terminée : sur le chemin du retour, une découverte intéressante dans une rue de Bourg-la-Reine : la maison Hennebique.
Elle a été construite entre 1901 et 1903 par l'architecte et entrepreneur François Hennebique pour son propre usage mais aussi afin de faire la publicité de son entreprise de béton armé.
A ses débuts, ce matériau était utilisé comme mesure de protection contre les incendies.
Avec sa terrasse en encorbellement et sa tour-minaret de 40 mètres de hauteur (faisant office de château d'eau destiné à l'arrosage par gravitation des serres et des jardins suspendus), elle met en évidence une affirmation de l'architecte : "on peut tout demander au béton armé, et il peut tout reproduire".
Retour sur Paris : avec ma manie de prendre des photos, j'ai raté le RER !
Merci Jacqueline...