Par Tolbiac204
Le film de Leena Yadav, une cinéaste indienne née en 1971, dépeint la misogynie et les violences sexuelles qui ont cours dans un village rural imaginaire de l'Etat du Gujarat, au nord-ouest de l’Inde.
Il apparaît comme une évidence qu'il a été écrit par une femme, même si c'est un homme qui a produit le film (un espoir peut-être pour l'avenir des femmes dans le pays... ?). Le scénario lui a été inspiré par des témoignages qu'elle a recueillis lors d'un séjour dans cette région alors qu'elle y faisait un reportage sur la sexualité.
Quatre jeunes femmes en sont les héroïnes.
Il y a Rani, veuve à quinze ans, qui a élevé seule et avec bien du mal son fils alcoolique, Gulab, cachée dans ses voiles noirs,
Lajjo, battue par un mari lui aussi alcoolique (l'alcoolisme est un fléau dans les campagnes) qui lui reproche d’être stérile,
Bijli, qui a cru trouver une forme d’émancipation dans la danse (de la prostitution déguisée)
et Janiki, mariée de force selon la tradition... Celle-ci avouera à sa belle-mère qu'elle s'est elle-même coupée les cheveux pour échapper à ce mariage.
Au début du film, on assiste à un conseil de village : il est essentiellement tenu par les hommes mais on ne trouve sur le net aucune photo des hommes... Sûrement un choix de la réalisatrice qui présente ces derniers comme de véritables brutes, buvant, violant, frappant.
Les trois amies se retrouvent le soir tombé pour comploter contre le mari de Lajjo...
Comment ! La stérilité ne serait pas le seul apanage des femmes ?
Rani et Lajjo se consolent mutuellement : la main pour soigner mais aussi la main pour caresser..., une chose que leurs maris sont incapables de leur donner.
Le Happy End : un parti pris de la réalisatrice
La bande annonce pour vous inciter à aller le voir
La réalisatrice attend maintenant l'épreuve de la sortie du film en Inde.
Va-t-il être censuré... ?
L'accueil qu'il a reçu en occident sera-t-il une aide ?
Ne le manquez pas, l'image est très belle même si c'est un film violent : on en ressort très secoué mais le film en vaut la peine et puis l'humour omniprésent dont ces femmes font preuve entre elles permet d'alléger le ton.
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