☻ Les Pays baltes : Lituanie : Jour 1 - Vilnius et le Château de Trakai
15 au 22 septembre 2019 - Pour voir les généralités sur les pays Baltes, cliquer ICI.
Après 2h40 de vol sur airBaltic au départ de Roissy, nous voici arrivés à Vilnius, capitale de la Lituanie, où nous faisons connaissance avec Yannick, notre guide français pour cette semaine dans les pays Baltes, et Andrej, notre chauffeur letton.
Le hall d'arrivées de l'aéroport de Vilnius est très joli : une architecture très classique comme on en trouve rarement dans ce genre d'endroit.
Comme le montre la pancarte brandie par Yannick, nous sommes les "Sensationnels" : le nom du circuit proposé par l'agence français TUI est en effet "Sensationnels pays Baltes" !
Il est 20 heures quand nous rejoignons notre lieu de résidence, le Corner Hotel qui porte bien son nom..., situé à un peu plus d'un kilomètre du centre de la ville.
Le premier dîner n'est pas inclus dans le programme du circuit mais Yannick nous indique un centre commercial Maxima non loin de l'hôtel où nous trouvons à nous restaurer. Nous retrouverons ce type de magasin dans les trois pays Baltes. Il s'agit d'un immense supermarché (ouvert en 1992) où on trouve absolument DE TOUT, du ballon de football aux fleurs pour les cimetières en passant par l'alimentation et l'habillement. Je n'ai pas connaissance d'en avoir vu de tels en France.
Notre chambre est sobre mais confortable.
Le lendemain, un excellent buffet nous attend pour le petit-déjeuner. Il y a même du hareng à la crème et, naturellement, j'en ai pris car j'aime manger local !
Le lendemain matin, je regarde la météo sur mon téléphone : la grenouille est de sortie !
Ce sera le temps que nous aurons, au mieux, pendant tout notre circuit...
Notre chauffeur nous emmène alors dans le centre de Vilnius, plus précisément dans la République d'Uzupis (prononcer Oujoupiss) qui n'est séparée de la vieille ville que par la rivière Vilnia qui a donné son nom à la ville. Nous y rejoignons Miglé, une ancienne professeur de français, qui va nous faire faire la visite.
Il s'agit d'une république officieuse créée en 1998 par un petit groupe de personnes qui trouvaient du charme à ce vieux quartier de la ville à moitié abandonné sous le régime soviétique, y installant des ateliers d'artistes dans les caves ou les greniers : on compare la République d'Uzupis à Montmartre - mais moi je préfère Montmartre !
La République d'Uzupis compte 7.000 habitants dont des artistes, des marginaux, des rêveurs : il s'agit surtout d'un mode de vie.
Sur le pont voisinant la café (véritable QG du quartier), les jeunes mariés ou les amoureux ont pris l'habitude d'accrocher des cadenas à la rambarde avant de jeter la clé dans la rivière pour que leur amour soit éternel...
Sur un mur du café, une plaque commémore les liens unissant Uzupis à Montmartre.
A la rambarde du pont est aussi suspendue une balançoire (la Balançoire du Destin) où les couples peuvent s'amuser à s'asseoir là où la rivière n'est pas profonde.
Depuis le pont, on a une belle vue sur la Cathédrale orthodoxe de l'Assomption
A deux pas de là, a été placardée sur un mur la Constitution d'Uzupis en 28 langues, dont le français. Au premier plan, Yannick avec sa pancarte "Les Sensationnels" : il ne l'a pas lâchée du voyage !
Miglé nous montre un exemplaire de la constitution (qu'il est possible d'acheter dans le café voisin).
Sur l'autre côté, une gravure représentant la rue.
La République d'Uzupis regroupe des droits vitaux et d'autres plus fantaisistes comme "L'homme a le droit de fêter ou de ne pas fêter son anniversaire" ou "le chien a le droit d'être chien" ou encore "Le chat a le droit de ne pas aimer son maître mais doit le soutenir dans les moments difficiles !
A la découverte du quartier avec Yannick et Miglé
Enseigne de boutique de souvenirs
Enseigne de terrasse de café
Les artistes ont décoré les rives de la Vilnia.
Les pavés de Vilnius sont très jolis et en plus ils vous font de véritables massages des pieds ! A utiliser avec modération...
La butte aux Cailles ? Non... un passage couvert décoré par les artistes
Une cour du quartier
Nous passons rapidement le long du Square du Tibet qui commémore le fait que le Dalaï Lama fut l'un des premiers chefs d'Etat à reconnaître l'indépendance de la Lituanie en 1990.
Voici la place principale d'Uzupis
En son centre, une colonne surmontée d'un ange protecteur de la République et de ses habitants
Andrej, notre chauffeur, nous emmène ensuite voir un point de vue sur la ville. Yannick est toujours présent, sa pancarte à la main...
Philippe a mis son K-Way car il fait frisquet...
Puis, nous nous rendons en car à la Porte de l'Aurore pour visiter la vieille ville.
Elle a été construite dans un style gothique tardif entre 1503 et 1522, lorsqu'on a entouré la ville de murailles.
Elle possède un attique de style Renaissance qui présente le blason du grand-duché de Lituanie, flanqué de deux lions-griffons, et une tête d'Hermès, dieu du commerce. Une icône du Sauveur est placée plus bas, dans une niche (Photo internet).
De l'autre côté de la muraille, la chapelle de style néoclassique reconstruite en 1830, contenant l'icône miraculeuse de la Vierge
Encore merci internet !
Cette icône, datant de la seconde moitié du 16ème siècle, est particulièrement révérée aussi bien par les Lituaniens que par les Polonais et les pèlerins catholiques de passage d'Europe centrale. Elle est aussi vénérée par les chrétiens orthodoxes. Curieusement, elle ne tient pas l'Enfant Jésus dans ses bras.
Au passage, je m'arrête devant une devanture de bijoutier vendant de l'ambre. Je ne vous parle pas des prix...
En face de la boutique, un élégant bâtiment à colonnes
Nous passons devant l'église Sainte-Thérèse, une église catholique de style baroque, sans nous y arrêter pour la visiter.
Dommage, car le maître-autel rococo vaut le coup d'oeil (enfin, il faut aimer les dorures !), mais notre programme est déjà très chargé...
Vue sur la rue depuis un porche
A droite, les façades du restaurant Medinikai, en brique rouge, suivie de celle, blanche, de l'Europa Royale Hotel : un bel ensemble
Sur la façade du restaurant, des décorations de style "Sgrafitto" noires et blanches du plus bel effet. L'enseigne et superbe elle aussi.
Intérieur de cour...
Nous voici arrivés devant l'élégante Porte baroque de l'ancien monastère des basiliens.
La place Jonas Basanavicius, du nom du personnage central : homme politique et historien lituanien qui fut militant et promoteur de l'identité nationale de la Lituanie.
L'église Saint-Casimir est la plus ancienne église baroque de Vilnius.
Nous voici sur la place de l'Hôtel de Ville.
Sur le fronton, un Saint-Christophe tenant à la main une croix patriarcale et portant l'enfant Jésus
Nous entrons maintenant dans l'ancien Ghetto de Vilnius (1941-1943).
Vilnius comptait avant la guerre une très importante communauté juive (80.000 personnes, environ la moitié de la population de la ville) : on l'appelait même la "Jérusalem du Nord". Pendant l'occupation nazie, la quasi-totalité de cette population a soumise à des conditions de vie inhumaines avant d'être exterminée : sur les 265.000 juifs lituaniens, 254.000 ont péri entre 1941 et 1945.
La rue Zemaitijos, principale rue du ghetto
L'ancien quartier juif est aujourd'hui un quartier huppé de la capitale lituanienne.
Ci-dessous, un Relais & Châteaux très en vogue : l'Hôtel Stikliai
Il s'agit d'un ancien endroit où travaillaient les souffleurs de verre comme le montre la peinture au-dessus du porche d'entrée.
Autre rappel à la fonction du bâtiment sur la façade
Sur la façade de ce magasin de bijoux, une plaque commémorative de cet holocauste montrant le plan des deux ghettos de Vilnius, le N°1 réservé aux travailleurs, le N°2 aux malades, aux infirmes et aux personnes âgées et aux enfants.
Un pochoir pour qu'on se souvienne...
Nous approchons de la Présidence de la République.
Voici la porte du Bureau présidentiel : on aperçoit les armoiries du Président de la République, Gitanas Nauséda, élu le 12 juillet dernier et qui succède à Dalia Grybauskaité, première femme à avoir accédé à la fonction (elle est restée 10 ans dans le poste).
Sur l'écu rouge, un chevalier de l'histoire lituanienne (le Vytis) : il tient dans sa main droite une épée argentée et sur l'épaule gauche un bouclier bleu décoré d'une double croix jaune. D'un côté de l'écu, un griffon becqué et membré d'or, langué de gueules, de l'autre une licorne armée et lampassée d'or, languée de gueules
Dans la cour du Palais présidentiel, on peut voir le nombre 100 en lettres blanches : il rappelle que cela faisait tout juste 100 ans l'an dernier en 2018 que la Lituanie était devenue indépendante.
Sur la façade du Palais présidentiel,le drapeau flotte : le président est présent.
Nous voici maintenant entrés dans la cour de l'Université de Vilnius, je devrais dire l'une des cours car l'établissement en compte treize !
En voici une vue d'ensemble avec l'Observatoire et l'église Saint-Jean.
Autrefois polonaise puis russe, l'Université de Vilnius a été fondée par les Jésuites en 1579. Elle a souvent été un centre de résistance des patriotes polonais et lituaniens contre le pouvoir russe.
Dans une cour, un escalier du Centre d'Etudes Lituaniennes de la Faculté de Philologie monte dans une pièce voûtée où le peintre lituanien Petras Repsys a exécuté entre 1976 et 1985 des fresques intitulées Les Saisons de l'Année. Elles représentent des scènes de la mythologie lituanienne.
Je n'ai pas pu prendre de notes, occupée que j'étais à prendre les photos, du coup j'ai oublié les explications qu'a données Miglé, qui par ailleurs ne possédait pas vraiment le français au point d'être suffisamment claire... J'ai retenu que le peintre avait peint les personnages entièrement nus pour qu'ils soient intemporels...
Voici les explications que j'ai trouvées sur le net avec bien du mal :
A défaut d’une galerie des ancêtres, ce lieu propose une version visuelle d’une mythologie incomplète et peu comprise.
Maigrement éclairé par trois fenêtres aux vitres translucides (vitraux au plomb), le vestibule est couvert de voûtes en croisée d’arêtes et en berceau, avec quelques éléments d’appui médian. Les murs sont couverts d’un lambris de chêne sombre jusqu’à la hauteur de 1,60 m environ. Les parties des murs surmontant les lambris, ainsi que les voûtes, sont recouvertes de fresques colorées.
Miglé nous a dit qu'il y avait des inscriptions en langue balte sur les vitraux, presque invisibles car Petras Repsys a travaillé pendant l'époque soviétique.
Regardez bien les deux vitraux centraux...
Au sol, une plaque de bronze posée sur un socle bas de granite porte un bas-relief semblable à ceux des tombes médiévales. Une longue inscription, développée sur près de soixante lignes, traverse la plaque ainsi que l’un des personnages (une femme) représentés couchés.
Fresque illustrant la Chaire des Lettres Baltes
Fresque illustrant la Chaire de Langue lituanienne
Dans la partie postérieure, sur un fond blanc tapissant une voûte en berceau, un grand arbre est dessiné au faîte et sur le tympan terminal du passage menant vers l’auditorium. Certains y voient un arbre de vie, mais les étoiles qui sont dessinées dans la masse du tronc induisent une autre lecture, celle de la voie lactée, qui serait vue comme l’arbre primordial dans certains mythes baltes. Sur le reste du berceau de la voûte, des cadres elliptiques et octogonaux délimitent des scénettes narratives dont le contenu n’est pas aisément compréhensible.
Ici, on voit la silhouette d’un homme dont le visage est recouvert d’une résille et qui porte, enfilés sur son bras droit, deux petits cadres en bois : c’est un apiculteur en route pour entretenir une ruche.
Avouez que, même si c'est un peu abscons, c'est tout de même magnifique !
Dans une autre cour, nous débouchons sur l'église des Saint-Jean dont la construction prit plus de 40 ans et fut terminée en 1426. Alors bâtiment gothique, sa façade actuelle a été remaniée en style baroque au 18ème siècle. Fermée par les soviétiques, l'église devint entrepôt puis musée avant d'être rendue au culte en 1991.
J'ai été frappée par la finesse des lustres en fer forgé qui décorent et éclairent l'église.
Le choeur est tout ce qu'il y a de plus baroque.
Côté ouest, encore un beau lustre et un grand orgue qui date du 18ème siècle, le meilleur du pays parait-il.
Porte d'entrée à la Chapelle Sainte-Anne.
Maître-autel de la Chapelle Sainte-Anne
J'ai remarqué aussi un très beau confessional.
Miglé nous emmène ensuite visiter le Musée de l'ambre, un incontournable de tous les voyages dans les pays Baltes : certains y feront des achats...
Au sous-sol, un "mini-musée" met en scène le processus de l'élaboration de l'ambre.
Le sous-sol correspond d'ailleurs au niveau de celui de la rue existant au 15ème siècle : on y préserve des découvertes archéologiques, comme les fours qui servaient à cuire les céramiques à l'époque.
Miglé nous explique tout sur l'ambre, depuis sa formation jusqu'à sa commercialisation.
On nous y fera goûter de l'ambre imbibée dans de la vodka !
Des loupes permettent de voir des morceaux d'ambre ayant inclus des insectes ou des végétaux lors de leur formation.
On y trouve aussi une collection d'ambre archéologique car l'ambre est utilisé depuis la préhistoire.
Nous continuons notre balade en direction de l'église Sainte-Anne en passant près de la colline des Trois Croix qui commémorent les victimes du stalinisme.
Et voici l'église Sainte-Anne, une église catholique de style gothique tardif, toute en briques rouges, typique du nord de l'Europe.
Miglé nous fait remarquer que seules les lettres entrelacées (le S et le A) sur le portail de l'église permettent de l'identifier...
Avez-vous remarqué le ciel bleu : le beau temps arriverait-il enfin ?
Une petit prière dans l'église Saint-François d'Assise du monastère des Bernardins, voisine de Sainte-Anne, sans doute...
Le mobilier de bois est absolument sublime.
Au niveau de chaque pilier, un petit autel
J'ai flashé aussi sur les confessionnaux.
Derrière ce dernier, la chaire elle aussi baroque
Avant de partir pour la visite du Château de Trakai, un coup d'oeil sur la place de la Cathédrale.
On y trouve un socle supportant une statue du Duc de Gediminas qui fit de la Lituanie un état puissant au 14ème siècle. C'est lui qui a fait de Vilnius, la ville qu'il avait fondée, la capitale de la Lituanie. C'est également lui qui a empêché les Chevaliers teutoniques de prendre le contrôle de la Lituanie sous prétexte de christianisation...
La Cathédrale date du 13ème siècle mais son aspect actuel, de style néo-classique, est dû à une reconstruction. Elle est accompagnée d'un beffroi séparé.
Le 23 août 1989, il s'y est passé un événement absolument extraordinaire : les habitants des trois pays Baltes ont fait une chaîne humaine longue de 687 kms entre Vilnius (ici, en Lituanie) et Tallinn (en Estonie) en passant par Riga (en Lettonie) pour réclamer leur indépendance auprès des soviétiques. Cette chaîne porte le nom de "Voie balte".
2.000.000 de personnes tout de même...
La chaîne humaine photographiée à Siauliai le 12 janvier 1990
Une "tuile magique" a été scellée à l'endroit du début de la chaîne humaine : les lettres STEBUKLAS y sont gravées qui signifient "miracle".
Faire trois petits tours en marchant sur la plaque porte chance parait-il...
J'y ai posé les pieds...
Pour continuer notre séjour en Lituanie, nous reprenons le car pour nous rendre à une trentaine de kilomètres de là, à Trakai, une petite localité de 5.000 âmes (ancienne capitale du pays au Moyen-âge) entourée d'eau située au bord du lac Galvé. C'est un lieu de promenade très prisé des habitants de Vilnius pour la fin de semaine.
L'Office de Tourisme est construit en bois, à l'image de la plupart des maisons de la ville.
Voici la petite église (on dit "kenesa") karaïte de la ville : le karaïsme est un courant du judaïsme qui admet que chaque croyant peut interpréter personnellement le sens de la Bible, en restant toutefois au plus près du texte. Les karaïtes rejettent le Talmud et les rabbins.
J'ai lu sur le net que l'on reconnait les maisons karaïtes à leurs trois fenêtres donnant sur la rue. Celle-ci est bien belle.
Comme vous pouvez le constater, il commence à pleuvoir... Vite vite, allons nous réfugier dans un restaurant karaïte de Trakai !
Mais c'est quoi les karaïtes... ?
La ville de Trakai est connue pour sa petite communauté de juifs karaïtes qui s'y sont installés depuis que l'un des Grands-Ducs de Lituanie, Vytautas, les a engagés (c'étaient des prisonniers venant de Crimée) pour la garde de sa forteresse au début du 15ème siècle.
Une petite parenthèse : quand on parle du Grand-Duché de Lituanie, il faut entendre par là qu'il régnait sur le territoire actuel de la Biélorussie, de la Lettonie, de la Lituanie, de l'Ukraine ainsi que de certaines parties de l'Estonie, de la Moldavie, de la Pologne et de la Russie.
Nous avons déjeuné justement dans un restaurant qui nous a servi un plat typiquement karaïte, le traditionnel "Kibinai", un chausson garni de viande hachée de mouton très parfumée, traditionnellement accompagné d'un bol de bouillon de poule.
Au dessert, on nous a servi un gâteau à la broche (ou "Sakotis"). Aussi appelé "tree cake" (gâteau arbre), il est constitué d’une pâte à gâteau classique cuite en tournant la pâte sur un cône devant une source de chaleur (souvent une cheminée). Il est surtout servi pour les mariages et/ou les grandes occasions.
C'est un dessert que l'on trouve dans de nombreuses régions d'Europe et..., aussi en Aveyron mais je ne le connaissais pas.
Et maintenant, il est temps d'aller visiter ce pour quoi nous sommes venus à Trakai, à savoir son château médiéval édifié au 15ème siècle, sur une presqu'île, sous le Grand-Duc Vytautas pour résister aux attaques des Chevaliers teutoniques venus christianiser la Lituanie encore païenne.
Pour le découvrir, il faut longer le bord du lac Galvé dont le nom signifie "tête" en lituanien (selon la légende, le lac ne pouvait dégeler au printemps que si l'on y avait jeté la tête des ennemis du Grand-Duc Vytautas...).
En bordure de lac, encore des maisons de bois colorées qui jouissent d'une vue imprenable sur le château.
C'est de cette esplanade que l'on peut prendre "LA" photo du château à ne pas manquer !
On peut varier les prises de vues...
S'arrêter au passage pour faire du shopping dans les petites boutiques qui bordent le lac... Evidemment, on y trouve de l'ambre (mais ici on n'est jamais sûr qu'il soit vraiment authentique !)
Les pédalos font un joli premier plan...
Si l'on veut faire un tour de barque sur le lac, il suffit de s'adresser à l'un des nombreux loueurs.
Il y a aussi des bateaux motorisés qui proposent la balade, avec impériale s'il-vous-plait !
Avouez que pour 5 euros la demie-heure il y a de quoi se laisser tenter...
Mais..., en ce qui nous concerne, nous avons une visite guidée qui nous attend.
Comme vous le voyez, nous avons beaucoup de chance avec le temps qui s'est bien dégagé.
Laissant Philippe se reposer en attendant la visite guidée,
Je fais le tour du château entouré d'eau...
En cas d'attaque, cette passerelle était brûlée et le pont-levis relevé.
Des murailles impressionnantes, non ?
Elles sont le fruit d'une reconstruction qui durera 25 ans à partir de 1952.
Le château avait été abandonné au 17ème siècle lorsque la peste et les guerres ont ravagé Trakai. Une maquette permet d'imaginer l'état de la forteresse au 19ème siècle et d'en comprendre le plan.
Nous voici à l'intérieur du château, autrement dit dans la basse-cour.
La guide anglophone (dont notre guide, Yannick, traduisait les propos) nous a dit que la tour ronde à gauche a servi de prison. On voit flotter sur la tour carrée le drapeau du Vytis (le chevalier blanc de l'histoire de la Lituanie).
Voici la partie du château que nous allons visiter : il s'agit du donjon. Il est séparé de la basse-cour par une passerelle et un pont-levis.
A l'intérieur de cette grande bâtisse, le musée d'histoire de la ville.
La cour intérieure est très impressionnante avec ses étages successifs bordés de balustrades de bois. Nous allons d'ailleurs en gravir plusieurs...
La première salle dans laquelle nous entrons possède un superbe lustre en fer forgé.
Elle contient de véritables trésors.
Un vitrail moderne figure le chevalier Vytis et le château.
On y trouve aussi une très belle collection d'armes moyenâgeuses.
Voici un portrait de Vytautas le Grand qui a fait construire le château de Trakai : il a règné de 1392 à 1430.
Nous y avons vu aussi des samovars en vermeil...
et de curieux petits bâtons d'argent : ils servaient de monnaie d'échange à l'époque. Il suffisait d'en couper un bout pour payer son dû...
On monte, on monte...
Une pièce présente tout l'historique de reconstruction du château depuis son état au début du 20ème siècle jusqu'à sa finition en 1987.
Nous avons aussi pu voir une reconstitution des intérieurs des deux communautés présentes à Trakai aux 14ème-15ème siècles : les tatars et les karaïtes.
Un intérieur karaïte
Un intérieur tatar
Fin de la visite...
Le château de Trakai se vide des touristes du jour mais demain il en accueillera beaucoup d'autres. Il s'agit, après Vilnius, du lieu le plus visité en Lituanie.
Une image de notre dîner du soir pour vous montrer que la nourriture y est appétissante.
La betterave était ici accompagnée de hareng : une spécialité lituanienne.
Suite de ce voyage dans les pays Baltes : La Lituanie - Kaunas et la Colline des Croix : ICI.