☻ Petite visite du Musée d'Art Moderne de Paris
5 mai 2024 - Ce dimanche, je suis allée en compagnie d'Arlette visiter le MAM situé sur l'avenue du Président Wilson, dans les beaux quartiers de la capitale.
En arrivant, nous jetons un coup d'œil à la salle Matisse où, en réalité, peu d'œuvres du peintre sont exposées. Pour en voir plus, il me faudra aller au Centre Pompidou, avant qu'il ne ferme pour travaux.
Ici, "La danse inachevée" (1931), un peu trop pâlotte à mon goût mais avec des formes élégantes.
"La danse de Paris" (1931-1933)
Puis nous continuons notre visite des collections permanentes : celles-ci, situées en sous-sol, sont disséminées dans des salles qui communiquent entre elles à différents endroits, ce qui fait qu'on s'y perd un peu et surtout qu'on n'est jamais sûr d'avoir tout vu !
Dans le musée, peintures, sculptures et même mobilier se côtoient.
Ossip Zadkine (1888-1967) : Orphée (1930)
Joli travail sur un tronc d'arbre du personnage mythologique et de sa lyre
Robert Delaunay (1885-1941) est avec sa femme, Sonia, et quelques autres, le fondateur et le principal artisan du "mouvement orphiste", branche du cubisme et important mouvement d'avant-garde du début du XXᵉ siècle.
Rythme N°3 (1938)
Floating woman (1927) de Gaston Lachaise (1882-1935) : j'aime beaucoup.
Robert Delaunay : Tour Eiffel (1926)
Le peintre a peint plus de cinquante fois la dame de fer paraît-il.
Robert Delaunay : L'équipe de Cardiff (pour le Salon des Indépendants de 1912-1913)
Delaunay est fasciné par la modernité, que ce soit par les exploits des aviateurs, qu'il mettra en scène dans Hommage à Blériot, ou ici par le sport, alors en pleine expansion à l'époque.
Mieux qu'une légende, j'ai trouvé sur le net cette description de l'affiche.
Robert Delaunay : Rythme N°1 (décoration pour le Salon des Tuileries de 1938)
Nous voici entourés de mobilier Art déco.
Kees Van Dongen : portrait de Renée Maha, dite Le Sphinx (1920)
Jean Dunan (1877-1942) : Les sports (décoration destinée au fumoir des passagers de première classe du paquebot Normandie sur le thème "Les jeux et les joies de l'Homme")
45 panneaux en laque dorée à la feuille (1935)
Ca flashe !
Jean Dunand : Paire de grands vases (1930)
Léonard Foujita (1886-1968) : Nu couche à la toile de Jouy (1922)
Il s'agit du corps - sensuel - de Kiki de Montparnasse, cerné par un trait fin caractéristique de la technique du peintre.
Louis Midavaine (1888-1968) : Paravent aux ours blancs - détail (1932)
Henri Laurens (1885-1954) : Danseuse espagnole (1915)
Avec beaucoup d'imagination...
Jacques Lipchitz (1891-1973) : Personnage assis lisant (1917-1920)
Alexander Archipenko (1887-1964) : La portugaise (1916)
Raoul Dufy (1877-1953) : 14 juillet (vers 1912)
Natalia Gontcharova (1881-1962) : Deux femmes espagnoles (vers 1930)
En 1914-1916 Natalia Gontcharova, peintre et décoratrice de théâtre, accompagne les Ballets russes de Diaghilev en tournée, notamment en Espagne. Elle réalise une série de "femmes espagnoles" en pied, vêtues du costume traditionnel (châle, dentelles, éventail) coiffées d'une mantille.
Fernand Léger (1881-1955) : Les disques (1918)
Selon l'artiste, les disques syncopés et multicolores représentent la machine, ses engrenages et sa vitesse. Signes à la fois abstraits et concrets, ils évoquent la puissance et le dynamisme de la vie urbaine contemporaine, ses cacophonies et ses dissonances.
Attention les yeux !
Karel Appel (1921-2006) : oiseaux de nuit (1949)
Originaire d'Amsterdam, le peintre du "mouvement CoBrA" (acronyme de Copenhague, Bruxelles, Amsterdam), réalise des œuvres proches de la naïveté du dessin d'enfant. Il affectionne tout particulièrement les animaux dont il représente les yeux hypertrophiés et les membres minuscules.
Je ne connaissais pas ce mouvement à la différence d'Arlette bien sûr, mais ce qui est sûr c'est que je ne mettrais pas cette œuvre dans mon salon, elle me donnerait des cauchemars !
Gaston Chaissac (1910-1964) : Grand porte de bois peinte (1953)
Peintre et écrivain autodidacte : je crois bien qu'on appelle ça l'art brut.
Du même auteur : Le sorcier et sa montre se rendant au sabbat (1944)
Un brin tourmenté tout de même, non ?
Toujours Gaston Chaissac : Totem et Personnages (1962-1964)
Un peu plus loin, nous revenons à un peu plus de douceur avec trois toiles de Raoul Dufy (1877-1953).
30 ans ou la vie en rose (1931)
Fête nautique au Havre (1925)
Henley, régates aux drapeaux (1935-1952)
Edouard Vuillard (1868-1940) : Portrait de Ker-Xavier Roussel (1930-1935)
Pierre Bonnard (1867-1947) : Femme à sa toilette (1934)
Giorgio de Chirico (1888-1978) : Tête d'animal mystérieux (1975)
La particularité de ce peintre, m'a dit Arlette, c'est qu'il y a toujours des éléments d'architecture grecque dans ses peintures.
Kees Van Dongen (1877-1968) : Femme au chapeau rouge (vers 1925)
J'aime beaucoup.
Pour en savoir plus sur Van Dongen
Pablo Gargallo (1881-1934) : Portrait de Marc Chagall (1933)
Intéressant, non ?
Amedeo Modigliani (1884-920) : Femme aux yeux bleus (1918)
Modigliani, figure importante de la bohême parisienne...
Marcel Gromaire (1892-1971) : La guerre (1925)
Marcel Gromaire, ayant fait la guerre, dépeint ici l'enfer des tranchées. En présentant cette toile au Salon de 1925, le jeune peintre suscite l'enthousiasme de la critique. Gromaire met ici en exergue la dimension déshumanisante de la Première Guerre mondiale.
La façade du musée donnant sur la Seine
Je n'ai fixé ici qu'une petite partie des œuvres présentées dans le musée bien sûr, celles que j'aimais, celles dont je ne suis pas trop fan ou bien celles que je ne connaissais pas du tout.
Bien sûr, il y a aussi l'immense fresque de "La fée électricité" de Raoul Dufy mais nous ne sommes pas allées la voir : dommage...
J'ai vu qu'il existait une application qui permet d'être guidé dans la découverte des chefs-d'œuvre du musée dont "La fée électricité".
On le fera une autre fois avec Louis peut-être ?