☻ Vacances à Biarritz (2018) : Un court passage à Sauveterre-du-Béarn
28 avril au 5 mai 2018 - En repartant de Salies-de-Béarn, Josette et Milou nous ont emmenés à Sauveterre-du-Béarn, un petit village situé à une dizaine de kilomètres. Sur la route, j'ai eu la surprise de voir plusieurs nids de cigogne mais..., étant en voiture, je n'ai pas été assez vive pour en immortaliser une dans son nid !
Il parait que c'est courant dans la région.
En arrivant à Sauveterre, le paysage est à couper le souffle. Du haut du promontoire où est construite la petite cité médiévale, on domine le Gave d'Oloron et la végétation environnante.
La tour Montréal fait partie des éléments défensifs de la ville : elle date du début du XIIIème siècle.
Le pont de la Légende était l'un des trois ponts qui reliaient primitivement la ville de Sauveterre, sur la rive droite du gave d'Oloron, à la rive opposée.
Mais d'où vient ce curieux nom... ?
En 1170, à la mort du vicomte Gaston V de Béarn, sa veuve, la reine Sancie, est accusée publiquement d’avoir volontairement donné la mort à son fils nouveau-né. Son frère, le roi Sanche VI de Navarre, décide que seule l’épreuve de l'ordalie peut certifier la culpabilité ou l'innocence de l'accusée.
L'épreuve de l'ordalie (ou "Jugement de Dieu") est la suivante : si l'accusé est innocent, Dieu, qui le sait, l'aidera à surmonter l'épreuve.
L'ordalie a lieu en présence de 3 000 personnes massées aux abords du pont : la reine est précipitée dans le gave, pieds et poings liés. Mais au lieu d’être englouti par les eaux vives, le corps est transporté par les eaux en surface et déposé sur la grève à trois portées de flèches. La reine ainsi innocentée est acclamée par la foule.
En reconnaissance à la Vierge qu’elle avait invoquée, elle brode un riche manteau qu’elle envoie à Notre-Dame-de-Rocamadour.
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Milou est content de nous faire découvrir sa région natale.
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Voici l'église fortifiée de Sauveterre-de-Béarn : l'église Saint-André a été bâtie entre le XIIème et le XIIIème siècles. Son architecture est un mélange de style roman et gothique.
Un tympan surmonte le portail.
Le Christ en majesté de la mandorle est entouré des quatre évangélistes.
Le choeur est en peinture polychrome tandis que les trois nefs sont plus sobres.
Un curieux chapiteau de colonne : il représente "la gourmandise"... (image Wikipédia)
Le chevet est très beau, roman. Grâce à l'action de Prosper Mérimée, les dégâts provoqués par les guerres de religion et la révolution ont été réparés en 1869-1870.
Son clocher, d'après certaines hypothèses, était autrefois crénelé.
Ah cet André, toujours à faire le clown !
Il faut dire que ce pilori est là pour ça...
Une jolie porte donne accès au jardin de la Mairie.
A voir !