☻ Vacances en Aquitaine 3 : Promenade à Bourg-sur-Gironde
14 au 20 septembre 2021 - Partant toujours de l'Hôpital (hameau de la commune de Cartelègue sur l'estuaire de la Gironde) où nous avons loué un gîte pour la semaine et après avoir visité hier la forteresse de Blaye (cliquez ICI), nous prenons la route aujourd'hui - le matin pour tâcher d'éviter la pluie de l'après-midi - en direction de Bourg-sur-Gironde, petite ville fortifiée installée au bord de la Gironde comme son nom l'indique.
Nous traversons naturellement les Côtes de Blaye et les Côtes de Bourg où les châteaux (domaines vinicoles) se touchent. Nous passerons même pas très loin de Château Eyquem...
Au loin, l'ancien Château de Bellevue à Bazin, récemment transformé en chambres d'hôtes .
Nous sommes très étonnés de voir que les vendanges, malgré le climat plutôt tempéré, n'ont pas encore commencé dans la région.
La construction du "castel" de style néo-gothique date des années 1870.
Nous poursuivons notre route en direction de Plassac où se trouve une villa gallo-romaine que nous ne visiterons pas.
Puis, nous partons sur Bourg-sur-Gironde en empruntant la route de la corniche de Gironde.
C'est le domaine des pêcheurs...
Certains y pêchent aussi au carrelet, comme du côté des Charentes maritimes.
Quittant la falaise, nous voici à nouveau dans les vignes à Bayon-sur-Gironde.
En réalité, le village de Bourg sur Gironde n'est plus sur la Gironde, la faute aux sédiments apportés par la Garonne ici qui, en s'accumulant, repoussent inexorablement vers l'aval la confluence entre la Garonne et la Dordogne...
Arrivés à Bourg, nous cherchons l'office de tourisme : il se trouve sur la place de la Halle.
Il s'agit de l'ancien Hôtel de ville.
L'origine de la halle remonte au XIIIème siècle, lors de l'agrandissement de la ville. Supportée par 14 colonnettes en fonte, elle a été reconstruite en 1867 et accueille le marché chaque dimanche matin.
Un petit café avant d'attaquer la visite pédestre de ce village médiéval perché sur un piton rocheux, à vingt mètres au-dessus des eaux de la Dordogne.
De nombreuses maisons datant du XVIIIème siècle sont construites en pierre de Bourgeais et ornées de mascarons et de balcons en fer forgé.
Je ne sais pas ce que signifient ces attributs : l'ancre de marine à droite pourrait peut-être faire penser que la maison appartenait autrefois à un riche armateur...? A gauche par contre, on trouve comme un caducée... J'imagine que la femme de l'armateur était préparatrice en pharmacie !
En fait, je n'ai rien trouvé sur le net alors je donne ma langue au chat...
Une échappée sur l'estuaire
On a d'ici une très jolie vue sur les toits couverts de tuiles rondes.
De là, on peut aussi découvrir la maison mauresque, transformée au début du XXème siècle par un fonctionnaire de retour des colonies.
Original, non ?
Pas plus que ce lion situé sur la maison voisine...
A chaque détour de rue, on découvre de belles architectures.
Mais aussi des jardins surprenants comme celui-ci que le propriétaire a décoré de curieux oiseaux de bois...
Nous voici arrivés devant la Porte de la mer, témoin du passé moyenâgeux de la petite cité de caractère.
De ce côté-ci de la porte, on peut distinguer des armoiries sculptées dans la pierre durant la Guerre de Cent Ans.
Deux coqs hardis et une patte levée supportent un heaume de chevalier.
Le côté sauvage des petites ruelles
Chemin faisant, nous voici presque arrivés au port. Devant ce restaurant, un puits artésien.
Sur le port, nous déjeunons dans une crêperie : des crêpes au chèvre et miel...
Au bord de l'eau, un panneau explicatif nous apprend tout sur le transport fluvial : ainsi, le bois pour les barriques, les fromages, les châtaignes, les cuirs ou le charbon en provenance du Cantal, descendaient la Dordogne sur des petits bateaux à fond très plat. A Argentat, à Bergerac, on transvasait sur des gabarres capables d'amener les marchandises à Bourg et à Bordeaux. A leur arrivée, les bateaux étaient "déchirés" (démolis pour fournir des bois de chauffage ou de clôture) le gabarier remontant à pied jusqu'à son point de départ. Au XVIIIème siècle, ce sont ainsi plus de quatre-cent bateaux qui suivent ce chemin, dans les quelques semaines de l'année où la Dordogne est "marchande" (navigable).
C'est depuis le port qu'on observe le mieux le village.
Celui-ci possède un très beau lavoir, construit en pierre du Bourgeais.
Il se situe, à l'époque, à proximité de l'ancienne Verrerie Royale du XVIIIème siècle et est très joliment orné de jardinières de fleurs.
Il se présente sous la forme de deux grands bassins : un bac de lavage et un de rinçage. Les lavandières y conversaient tant que ce lavoir fut baptisé la "Chambre des députées" !
Essai de reflet...
Depuis cette rue, on aperçoit le village construit sur des rochers.
La pierre est belle mais très friable...
Vue sur la maison mauresque et les fortifications
La rue de la Gouttinière : à l'origine, seule une petite ouverture en hauteur d'un mur de rempar existait pour que les égouts ruissellent le long de ce mur et descendent vers le port. En 1849, le mur est percé et un escalier est construit, qui va permettre un lien entre les deux parties de la ville.
Et encore un escalier !
Le pigeonnier que l'on aperçoit ici a été construit au XVIIIème siècle : de forme circulaire, il est pourvu de petites cases sur toute sa hauteur permettant ainsi d'abriter un grand nombre de pigeons. Blanchi à la chaux, il conserve à l'intérieur une partie de sa charpente d'origine ainsi que la rampe en bois qui permettait d'accéder aux cases des pigeons.
Les falaises sont percées d'orifices servant actuellement souvent d'entrepôts.
Dans celle-ci, où il règne un froid intense, je me suis amusée à crier - crier - crier !
La Porte Esconge, incluse dans les remparts, date du Moyen-Age et marquait la fin de la ville. Au XVIIIème siècle, une ouverture plus grande vers le port est réalisée.
L'emplacement de ce lieu que l'on nomme "Château de la Citadelle" a connu successivement : une résidence gallo-romaine, un château fort construit par le roi d'Angleterre dès le XIIIème siècle et une citadelle aménagée par le Duc d'Epernon à la fin du XVIème siècle. Celle-ci fut détruite sur ordre de Louis XIV en 1663 et remplacée par une chartreuse dès le XVIIIème siècle dont seuls les murs extérieurs subsistent aujourd'hui.
Les lieux servent actuellement de salle des fêtes.
En allant au bord de la rivière, sur la droite on regarde en direction de la mer.
Tandis que sur la gauche, on regarde en direction de l'estuaire...
Cela permet d'avoir une jolie vue sur le village de Bourg (à droite, le pigeonnier).
Nous terminons cette visite de Bourg par celle de l'église Saint-Géronce néo-gothique. Sa construction débute en 1850 sur l'emplacement du couvent des Récollets. L'archevêque Labbé oriente le chevet de l'église au Sud, ce qui est contraire aux règles liturgiques. L'église est consacrée en 1856.
Un petit air d'iconostase dans cette aile, non ?
L'Autel de pierre - moderne - exécuté par F.R. de Marignan a été offert à la paroisse en 2006.
Amusant avec ses vitraux éclairés...
La boucle est bouclée !
Retour au gîte en traversant les vignes.
Mais quand est-ce qu'on commence à vendanger en Aquitaine... ?
Une petite balade sympa
Pour voir le post de la visite de la Cité du Vin à Bordeaux, cliquez ICI.