☻ Ville d'Avray, Chaville et la forêt de Fausses-Reposes avec G13
17 mars 2016 - En ce jeudi particulièrement ensoleillé, Jacqueline avait prévu une très jolie balade dans l'ouest parisien. Partis de la gare Saint-Lazare, nous arrivons trois quarts d'heure plus tard à la gare de Sévres - Ville-d'Avray. La rue des Jardies est bordée de maisonnettes en meulière, architecture typique des années 30, et mène tout naturellement à la maison du même nom, celle que Balzac occupa de 1838 à 1840.
Fuyant ses créanciers, il achète en 1837 un terrain et loge son jardinier dans l'ancienne maison de vigneron qui s'y tient, se réservant un petit chalet de bois qu'il fait construire au fond du jardin. C'est aux Jardies (dans sa maison qui n'existe plus aujourd'hui) que furent créés des classiques de notre littérature comme César Birotteau ou La maison Nucingen.
Léon Gambetta rachètera la maison du jardinier de Balzac en 1878 : il s'y rend régulièrement pour se reposer de ses activités politiques en compagnie de sa maîtresse, Léonie Léon. Il y décédera en 1882 à l'âge de quarante quatre ans.
Un monument lui est consacré, très difficile à photographier : c'est l'oeuvre de Bartholdi.
Depuis l'avenue Gambetta, on rejoint la rue de Sèvres en passant par le Parc de Lesser.
Difficile de prendre des photos tout en courant, n'est-ce pas Anne... ?
Petit zoom sur le héron : c'est un vrai, je le jure !
Empruntant la rue de Sèvres, nous arrivons en vue de l'église Saint-Nicolas et Saint-Marc de Ville-d'Avray : il s'agit d'une église de style néo-classique qui a la particularité d'avoir été construite pendant la Révolution. En 1793, l'église fut transformée en temple de la Raison avant d'être rendue au culte en 1795.
Sa décoration intérieure a été assurée par des artistes de renom qui séjournaient à Ville-d'Avray : Camille Corot, James Pradier ou encore François Rude.
Dans le choeur, une belle sculpture de François Rude : le baptême du Christ
En pendant, de l'autre côté du choeur, une oeuvre de James Pradier représente le mariage de la Vierge.
Sur le mur côté Nord, un tableau de Camille Corot représente Saint-Jérôme dans le désert. Il est très difficile à photographier du fait de sa position, très haute dans l'église, et des reflets qui s'y projettent mais j'en ai trouvé une copie sur le net qui le montre assez bien.
Le peintre fait don à l'église en 1849 de cette peinture qui lui avait valu beaucoup d'éloges au Salon de l'Académie Royale de peinture de 1837. Il racontait souvent que, faute de moyens, il ne chauffait pas son atelier et que son modèle serait mort quinze jours après avoir posé... Cela explique, selon lui, la couleur violacée et glaciale de Saint-Jérôme.
Il y a aussi, parait-il, dans l'église deux fresques de Corot : je ne les ai pas vues...
L'une représente le baptême du Christ
et l'autre Adam et Eve chassés du Paradis.
Dans l'église aussi, un beau plafond à caissons et un curieux Christ en croix.
La chaire en chêne est extrêmement travaillée.
Il m'a semblé y reconnaître un triangle, le symbole de la Franc Maçonnerie... ?
Quittant la place de l'église de Ville d'Avray,
nous empruntons le mail du Docteur Bosvieux puis celui d'Alphonse Lemerre et passons devant la maison que Camille Corot habita, avant de rejoindre les étangs de Ville d'Avray.
C'est dans cette maison que Camille Corot commença à peindre.
Pas dégueu la maison, n'est-ce pas Annie ? C'est un restaurant m'as-tu dit ?
Tous attentifs aux explications de Jacqueline...
Ah... enfin les choses sérieuses !
Au sortir de la forêt de Fausses-Reposes, on arrive au Haras de Jardy.
Situé à Marnes-la-Coquette, c'était autrefois un haras de réputation internationale. Il a été créé dans le style anglo-normand en 1890 par Edmond Blanc, un richissime propriétaire-éleveur de chevaux de course.
Les héritiers d'Edmond Blanc vendent discrètement en 1943 le haras à Marcel Boussac, le célèbre magnat du textile et propriétaire-éleveur.
Le haras est à dix minutes de voiture de la Porte d'Auteuil et deux minutes de Versailles. Il est très proche également de l'embranchement de l'autoroute de Normandie.
Plan du domaine
Les bâtiments furent conçus dans un style anglo-normand qui s'inspirait directement des cours d'entraîneurs de Chantilly, les plus prestigieuses, et de certains élevages de Normandie, mélange heureux de briques apparentes et de structures de bois ou de fer au dessin élégant à colombages.
La cour des 49
Le box de Quiloa est bien gardé...
Obbie One et Jonc aime la compagnie apparemment...
Je me suis renseignée sur les tarifs : une heure par semaine annuelle coûte environ 1000 euros.
Cheval cabré - Jacques Boutrais (2008)
Le retour s'effectue en retraversant la forêt de Fausses-Reposes.
Il y a parfois des obstacles !
Le terrain est accidenté...
Le midi, on est content de tirer son repas du sac au hasard de tronc d'arbres hospitaliers...
Mais, dis-moi Marie-France : on l'a déjà vu cet étang, non ?
Mais oui, c'est celui de Ville-d'Avray !
Qu'il fait bon se dorer la pilule au soleil !
En haut de la dernière grimpette, quelles sont ces étranges pattes de volatile... ?
Ce ne sont que les racines d'un arbre fort vénérable.
Le repos des guerriers (le masculin par respect pour Paul !)
Attention à mon zoom !
Il est puissant...
Cette belle balade s'achève comme elle a commencé : sous le soleil.
Retour à la Gare Saint-Lazare (en fait "La Défense : tout le monde descend") par Chaville.
Le Blog, ça occupe bien l'esprit : on en a tous besoin en ce moment.