☻ Visite de l'exposition Arte Povera à la Bourse de Commerce avec Marie-France et Brigitte
15 janvier 2025 - Une sortie entre filles aujourd'hui : c'est notre amie Brigitte qui nous débauche Marie-France et moi pour aller visiter l'exposition Arte Povera qui se tient à la Bourse de Commerce, en plein centre de Paris.
Descendues au métro Pont-Neuf, nous longeons la Samaritaine en admirant sa façade Art déco.
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Sur la rue de Rivoli, changement de décor avec cette façade en verre ondulé, très controversée vous l'imaginez, que j'ai photographiée pour ses reflets intéressants.
Mais nous voici déjà en vue de la Bourse que l'on aperçoit ici derrière cette rangée d'arbres dépourvus de feuilles : un bâtiment circulaire associé à une colonne astrologique cannelée appelée "Colonne Médicis" en l'honneur de la reine Catherine qui la fit construire en 1574.
Comme vous le voyez, nous sommes bien couvertes : le mois de janvier est frisquet cette année.
L'histoire de la Bourse du Commerce se déploie du 16e siècle à nos jours. Elle fut successivement marquée par de nombreuses modifications architecturales, emblématiques de leur temps : résidence de la reine Catherine de Médicis au 16e siècle, Halle au Blé de la Ville de Paris au 18e siècle, Bourse de Commerce au 19e siècle puis siège de la Chambre de commerce et d'industrie au 20e siècle. Enfin, en 2016 la Ville de Paris confie le bâtiment à François Pinault qui en engage la restauration et le transforme en musée d'art contemporain grâce à l'intervention de l'architecte japonais Tadao Ando.
Le portail d'entrée est flanqué de quatre colonnes corinthiennes surmontées d'un chapiteau portant les armes de Paris.
En regardant de plus père ma photo je m'aperçois que des initiales dorées (un B croisé de 2 C) sont insérées au niveau des grilles en fer forgé. Signifient-elles Bourse du Commerce... ?
En entrant à l'intérieur du bâtiment, le regard s'élève immanquablement vers la coupole de verre surmontant une immense fresque : ici se tient une toute petite partie de l'exposition.
Tout autour, nous pouvons circuler dans une sorte de couloir orné d'un joli carrelage, couloir créé par la structure en béton armé en anneau qui épouse l'intérieur du bâtiment depuis que la Bourse de Commerce est devenue musée d'art contemporain. La suite de l'exposition se trouve dans les salles situées à droite sur la photo, au rez-de-chaussée et à l'étage.
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Un escalier accoté à la structure en béton permet d'ailleurs d'accéder au niveau supérieur.
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Passant à côté de cette petite maquette nous découvrons qu'il existe des mini visites guidées concernant l'histoire du monument et son architecture et on a bien envie, il est vrai, d'en apprendre plus !
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C'est cette jeune fille au look très moderne qui se charge de nous instruire : elle s'est révélée passionnante. Hélas, de l'eau est passée sous les ponts depuis ce jour là et mes neurones ont oublié de rester connectés 🤣. Alors, j'ai fait appel à mon ami internet.
La jeune fille nous montre sur cette photo la colonne Médicis située derrière l'Hôtel de Soissons que Catherine de Médicis occupa à partir de 1572 après avoir quitté le palais des Tuileries qui était en construction suite à une prédiction de son astrologue Cosimo Ruggieri. Ce dernier aurait en effet prédit à la reine mère qu'elle mourrait "près de Saint-Germain". Or, Saint-Germain l'Auxerrois se trouvait juste à côté des Tuileries. La reine décéda un peu plus tard le 5 janvier 1589 au château de Blois assistée par un prêtre appelé pour lui porter l'extrême-onction : quand elle lui demanda son nom, il répondit qu'il se nommait Julien de Saint-Germain.
On y croit ou on n'y croit pas 🤣
Vous remarquerez que sur la photo précédente la maquette a perdu sa coupole. C'est qu'à l'origine le monument n'était constitué que d'un anneau de 68 mètres de diamètre avec une place ronde centrale de 40 mètres. Il n'a été couvert que plus tard, d'abord par des planches de bois recouvertes d'ardoises puis par une structure en fer.
La Halle au Blé (orge, fèves, lentilles...) a été construite en 1767 sur l'emplacement de l'Hôtel de Soissons. La jeune fille nous montre une photo où l'on voit l'escalier aboutissant à l'espace de stockage des grains.
Cet escalier est à double révolution : l'un d'eux servait à la montée et l'autre à la descente.
Des silhouettes ont été peintes ici pour montrer l'usage qu'en faisaient les forts des halles chargés des sacs de grains.
Nous empruntons justement cet escalier avec notre guide afin de nous rapprocher de la fresque qui constitue le "clou" du bâtiment : certains parlent de notre "Chapelle Sixtine"...
De là, on a une vue plongeante sur le début de l'exposition : Bon, je vous le dis franchement, ça n'est pas mon truc.
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Une très jolie balustrade
Depuis notre passerelle, nous sommes presque au niveau de la fresque que notre guide nous détaille maintenant : 140 mètres de long et 10 mètres de haut tout de même... soit 1400 mètres carrés de toile peinte, un défi pour les artisans qui l'ont restaurée avant la réouverture du bâtiment en 2021.
Elle est fragmentée en quatre parties séparées par des groupes sculptés et représente l'histoire du commerce entre la France et les cinq continents.
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Intercalées entre chacune de ces quatre scènes, Alexis-Joseph Mazerolle, qui supervise l’ensemble, a réalisé dans la direction des quatre points cardinaux des allégories des continents et régions peintes par les autres artistes.
Voici le grand Nord avec l'ours polaire
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La sculpture, voisine avec la toile peinte par François Laugée, représentant la Russie à travers ce port de commerce du poisson.
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Ci-dessous un détail de la scène (photo Francine A.)
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L’Europe est symbolisée par les arts et l'architecture (pas de photo). Elle jouxte la toile de Marie-Félix Hippolyte-Lucas qui la représente. On aperçoit sur le bateau le drapeau français.
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Je n'ai pas photographie l'allégorie sculptée de l'Amérique du Nord mais on l'aperçoit à gauche sur la toile d'Evariste-Vital Luminais représentant l'Amérique.
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L’Asie et l’Afrique ont été confiées à Georges Clairin.
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Une meilleure photo (fontesdart.org)
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Et l'exposition me direz-vous ?
Une bonne vidéo vaut mieux qu'un long discours : c'est "Arts in the City" qui l'a réalisée.
La nuit est tombée pendant notre visite...
Une belle découverte