25 Avril 2025

Publié par Tolbiac204

☻ Visite de l'exposition "De plumes et d'or" au musée de Châtillon-sur-Seine

Pendant notre séjour en Bourgogne, nous sommes allés au musée de Châtillon-sur-Seine pour renouveler notre carte d'abonnement aux "Amis du Musée - Trésor de Vix" mais..., nous n'avions pas de chéquier sur nous.

Qu'à cela ne tienne, à l'accueil on nous a gentiment donné accès au musée gratuitement 🙂 !

Notre but était de visiter l'exposition du moment, intitulée "De plumes et d'or" de l'artiste Malaurie Auliac, peintre animalière, dont l'affiche avait attiré mon regard.

L'exposition se tient dans la toute première partie du musée, celle où est présentée la collection d'oiseaux naturalisés du XIXe siècle de Fernand Daguin, ancien maire du village de Chamesson. Ce dernier, avocat au barreau de Paris mais natif de Châtillon-sur-Seine et passionné de nature, a constitué cette collection d'oiseaux empaillés tout au long de sa vie, de 1860 à 1920.

Originaire de Bourgogne, Malaurie AULIAC (alias Malo A.) est diplômée d’un Master d’une école d’art et d’un master conservation-restauration des biens culturels. Son travail s’inspire à la fois des enluminures médiévales, de l’art décoratif des années 30 et de l’art traditionnel japonais, notamment des Byobu (murs de vents), des paravents peints sur papier et doré à la feuille. En utilisant des techniques telles que l’aquarelle, l’encre de Chine ou la peinture acrylique sur des papiers fins et/ou bois, Malo A. obtient un univers lumineux et expressif, où les oiseaux, enchâssés dans l’or, semblent prendre vie.

Ses œuvres créent une rencontre entre l’art contemporain et l’héritage scientifique. Les oiseaux, magnifiés par l’or, offrent une vision poétique et éclatante de la nature, tout en rendant hommage à l’esthétique des représentations naturalistes du passé. Une fusion subtile entre l’art et la science, entre passé et présent.

À l’instar des icônes religieuses orthodoxes, son bestiaire semble enchâssé dans l’or, l’argent ou le cuivre qui recouvrent le fond de la plupart de ses peintures, comme pour vénérer cette nature si souvent maltraitée.

Démonstration de sa technique de peinture par Mallaurie Auliac sur un Martin-Pêcheur. Il est intéressant de voir l'artiste "pétrir" les feuilles d'or et d'argent pour fabriquer son fond.

Cormoran

Pinky

Le cadre dans lequel sont présentés les tableaux est particulièrement beau puisqu'il s'agit des bâtiments d'une ancienne abbaye cistercienne.

Un joli manteau de cheminée...

Black birds

Grands pics

Faucon pellerin

La similitude avec les oiseaux empaillés est extraordinaire.

Manchot père avec son petit

Grue cendrée

Et toujours ces vitrines présentant les oiseaux de la région empaillés

Chouette hulotte

Manchots empereurs - peinture acrylique sur bois doré à la feuille de cuivre ; coulures aux oxydes de cobalt et de cuivre bleu clair

Ibis rouges

Une fois terminé ce petit tour dans l'exposition, nous sommes allés revoir le trésor de Vix. Nous sommes aux environs de 500 avant J.-C. Ci-dessous, la reconstitution de la tombe de la Princesse de Vix avec le cratère et le char.

Au pied du mont Lassois, près du village de Vix, deux archéologues, René Joffroy et Maurice Moisson, ont découvert à l'hiver 1953 une tombe féminine celte emplie d'objets si précieux qu'on l'appelle le trésor de Vix.

On voit ici le fameux vase vu de dessus depuis l'étage supérieur.

Haut de 164 centimètres, d'un poids de 208,6 kilos, et dont la contenance est de 1100 litres, le cratère de Vix frappe tout d'abord par sa taille. C'est le plus grand récipient en bronze que l'antiquité ait légué à ce jour.

La figure grimaçante représentée sur les deux anses du vase est celle de la Gorgone Méduse, un personnage de la mythologie grecque.

La frise qui court tout autour du vase met en scène une succession de soldats grecs (les hoplites) et de chars, conduits par des auriges.

Au centre du couvercle (destiné à filtrer le vin), une statuette en bronze représente une femme.

Reconstitution du Palais de la dame de Vix sur le mont Lassois

Merci au musée pour ces entrées gratuites.

Bien sûr nous avons depuis renouvelé nos cartes d'abonnement aux "Amis du Musée".