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Publié par Tolbiac204

4 mai 2025 - Hier soir, nous avons regardé les infos de tf 1 et vu un reportage sur "la Joconde du Cambodge", un grand Vishnou couché, plus grande statue en bronze jamais retrouvée sur le site d'Angkor. Cette statue est arrivée en France en juin 2024 pour être étudiée à Paris puis restaurée à Nantes avant d'être exposée, du 30 avril au 8 septembre 2025, au musée Guimet. Puis, elle partira pour les États-Unis avant de regagner le musée national du Cambodge situé à Phnom Penh, sa capitale.

C'est donc au Musée national des arts asiatiques - Guimet que je me suis rendue ce matin, qui, par chance est gratuit ce premier dimanche du mois, pour découvrir ce chef-d’œuvre de l'art Kmer.

Un coup de ligne 6 et me voici sur place, empruntant la rue Boissière que j'arpente sous le soleil. On voit bien ici qu'on est dans les quartier chics avec l'entrée de ce salon de soins japonais superbement fleurie. Très souvent je n'aime pas cette nouvelle mode que tous les cafés ont adoptée mais ici, ça a de la gueule !

La toiture de ce petit hôtel particulier voisin laisse encore entr'apercevoir le sommet de la tour Eiffel avant que la végétation qui y a été plantée ne le cache.

Le Musée Guimet, quant à lui, donne sur la place d'Iéna. Il est orné d'un superbe Gingko biloba (autrement dit, "arbre aux quarante écus"). Mon dieu, dire qu'on a planté un tel arbre devant notre maison de Bourgogne qui, bien sûr, n'est pas si haute que la rotonde du  musée 🤣 !

En lisant le net, j'ai appris que cet arbre n'avait pas été planté là par hasard puisqu'il est l'arbre  sacré de l'Orient, symbole d'unité et de paradoxes, d'espoir, d'éternité et de longue vie.

Au centre de la place, une statue équestre de George Washington, 1er président des Etats-Unis.

On entre dans la partie du musée réservée à l'art Khmer en passant devant une sculpture colossale qu'on ne peut pas manquer. Il s'agit d'un grès représentant un naga (serpent) soutenu par deux divinités faisant partie de la Chaussée des Géants du temple Preah Khan à Angkor.

Mais revenons à nos moutons...

La statue monumentale du Vishnou couché, œuvre de commande royale réalisée au 11e siècle, représente le dieu allongé sur l’Océan de l’Éternité. Vishnou est le deuxième dieu de la "trinité hindoue", il en est le protecteur, Brahma en étant le créateur, et Shiva le destructeur.

La statue a été découverte au temple du Mébon occidental, situé au milieu d'un grand lac en 1936 par les archéologues français Maurice Glaize et Henri Marchal.

Elle  a été installée au rez-de-chaussée du musée à l'entrée de la grande salle consacrée à l'art Khmer. Si la partie basse a été retrouvée brisée en de nombreux morceaux, ce n'est pas le cas du haut du corps dont une grande partie de la tête et deux des bras sont presque intacts.

 

Ceci permet d'admirer le superbe collier dont le dieu est paré.

De dos, il est encore plus beau.

Étant sur place, j'ai fait un tour dans le rez-de-chaussée pour voir le reste de la partie consacrée au Cambodge et remarqué cette jolie sculpture en grès faisant partie d'une porte très travaillée du temple d'Angkor Vat.

Moulages (effectués entre 1889 et 1897) d'une tour à visages du temple du Bayon - Angkor

Ce linteau en grès (dernier quart du 9e siècle) présente le thème de Garuda (homme-oiseau) maîtrisant des naga (serpents). Les corps de ces derniers se transforment en branches de feuillage. A la partie supérieure, de part et d'autre de Garuda, figurent des ascètes.

Au tympan de ce fronton, un épisode du Mahabharata dans lequel deux démons se disputent la possession d'une jeune fille.

Tête de Bouddha

Grès du 11e siècle : Bouddha assis sur le serpent, en méditation

Sur ce linteau, plusieurs épisodes de l'histoire du Ramayana, l'une des deux épopées indiennes. 

Détail

Extrémité de balustrade : Garuda (homme-oiseau) maîtrisant un serpent polycéphale

Bouddha en grès - 13e siècle

Ah..., ce sourire énigmatique, magnifique, non ?

Mais il n'y a pas que des gentils...

Démon - fin 12e début 13e siècle

Grès - Partie inférieure de fronton : apsaras dansantes - fin 12e début 13e siècles

Bouddha paré (18e - 19e siècles)

Provenance exacte inconnue (Bois de Beng laqué et doré, incrustations de nacre et de verre)

 Grès du 16e siècle - Divinité féminine en attitude de danse

J'adore !

Ainsi se termine ma petite exploration de l'art Khmer au musée Guimet.

Une belle découverte

 

 

 

 

 

 

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