☻ Concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème
5 février 2016 - Le soir du 5 février dernier a eu lieu le Concert du Nouvel An chinois à la Mairie du 13ème. Le quartier était pour l'occasion pavoisé aux couleurs de la Chine...
Le concert se tenait dans la grande salle des fêtes et je peux vous assurer que la salle était pleine à craquer ! J'avais trouvé une bonne place comme d'hab...
Comme vous en avez sûrement entendu déjà parler, la chèvre de bois laisse la place en cette année 2016 au singe de bois...
C'est Jérôme Coumet en personne, Maire de l'arrondissement, assisté de Buon Huong Tan, Conseiller de Paris au Tourisme qui ont ouvert les festivités.
Je commence à connaître la musique chinoise pour être déjà allée l'écouter lors d'une même occasion plusieurs années de suite mais cette année le concert avait été mis sous le signe de la diversité culturelle puisque participaient à ce concert, non seulement des musiciens chinois mais également un musicien français, un musicien d'origine marocaine, un musicien d'origine cambodgienne et un autre d'origine japonaise...
Le concert a commencé par la prestation de Sylvain Bézia accompagné à l'Erhu par Guo Gan dans une salle qui avait été plongée dans le noir pour l'occasion.
Sylvain Bézia est un artiste qui pratique la harpe laser... (vous savez, comme Jean-Michel Jarre). Il s'agit d'un instrument de musique électronique où l'émission du son est contrôlée par les mains de l'instrumentiste interrompant le passage de faisceaux laser, ce qui déclenche un événement MIDI transmis à un synthétiseur.
La lumière revenue, le concert classique a ensuite débuté. Son titre : Nouvelle route de la soie
La Route de la soie désigne un réseau antique de routes commerciales reliant la ville chinoise de Chang’an (aujourd’hui Xi’an) à l’Afrique et à l’Europe. La Nouvelle route de la soie est une stratégie globale proposée par le président Xi Jinping dont l’objectif est de promouvoir le développement et la prospérité des différents pays.
Guo Gan est né à Shenyang en Chine.
C'est un grand spécialiste de l'Erhu : il a d'abord appris l'instrument avec son père et a poursuivi sa formation au Conservatoire de Shenyang dont il est diplômé. Il est venu en France en 2001 pour suivre une formation de percussions jazz au conservatoire de Fresnes.
Il a participé à plus de 2000 concerts et spectacles dans 70 pays, avec de nombreux orchestres de renommée mondiale (il a joué avec Lang Lang, Didier Lockwood, Jean-François Zygel...).
Khalid Kouhen, lui, est né à Fès au Maroc en 1957 dans une famille de musiciens et s'est établi en France en 1978. Il est reconnu comme l'un des plus talentueux percussionnistes de sa génération.
Guo Gan et Khalid Kouhen aux percussions : extrait de Battle Road fumée
Guo Gan joue aussi des mini-cymbales...
Le voici maintenant jouant de la "grenouille à gratter" (instrument d'origine vietnamienne).
Lai Longhan, lui est d'origine cambodgienne : il est né en 1948 à Pnom-Penh.
Il maîtrise tout autant le Dizi que la Xiao (flûte droite) ou le Xun (flûte globulaire en terre cuite).
Il joue ici du Dizi...
Voici à quoi ressemble le Xun (je n'ai pas réussi à le prendre en photo pendant qu'il en jouait).
Liu Yi Qing est né en 1980.
C'est un joueur de Pipa, un instrument traditionnel chinois de la famille du luth.
Kengo Saito, lui, est japonais d'origine. Après avoir appris la musique classique occidentale, il s'oriente vers les musiques du monde, notamment la musique de l'Inde du Nord.
Khalid Kouhen aux tambours iraniens et indiens et Kengo Saito au Rubâb (Afghanistan) et au Sitar (Inde).
Guo Gan, Khalid Kouhen et Kengo Saito dans un extrait du morceau "Arabesques"
Tous les musiciens jouent "Désert chameau".
Petit à petit, les enfants se sont rapprochés des musiciens !
Les musiciens ont été chaudement applaudis par une salle archi-comble.
Sympa la musique multiculturelle !