☻ Vacances jurassiennes avec Arlette : Les sources du Lison et de la Loue
18 au 21 août 2020 - Pour lire l'épisode précédent, cliquez ICI.
Près du petit village de Myon dans le Jura où nous séjournons depuis deux jours, se trouvent les sources du Lison : la rivière prend sa source au fond de la reculée de Nans-sous-Sainte-Anne.
Pas facile de restituer par une photo prise depuis la voiture la beauté des paysages que nous traversons... Il y a souvent des troupeaux de Montbéliardes qui paissent dans des prés pas encore complètement grillés par le soleil de cet été caniculaire.
Cette petite montagne calcaire toute plissée nous confirme que nous ne nous sommes pas trompées de région : ici, la montagne a une histoire et elle n'est pas récente !
Nous y voilà...
La source est en fait une résurgence d'un immense réseau souterrain (les eaux du Doubs) et s'extrait d'une caverne surmontée d'une paroi rocheuse sous la forme d'une cascade. La végétation y est luxuriante comme vous pouvez le constater.
C'est un vrai havre de paix.
Elle débite jusqu'à 600 litres à la seconde !
La photo pour le mariage de Samantha et Damien auquel nous n'irons pas, Covid oblige...
Pour pénétrer dans la grotte il faut passer sous le tunnel percé dans la roche qui conduit à une plateforme appelée la "Chaire à prêcher".
Au bout d'un cours de 25 kms, le Lison va se jeter dans la Loue.
Et justement, c'est la source de la Loue que nous allons maintenant aller voir. Au départ du parking, un joli petit chalet propose des boissons aux touristes assoiffés.
Nous prenons un chemin pentu et voyons régulièrement de tels panneaux indiquant des refuges pour les cas de fortes pluies.
Intéressant aussi ce passage de roches préservé depuis le Moyen-Age : on y voit encore la trace de profondes rainures creusées dans la roche qui permettaient aux chariots (lourdement chargés de matières premières et de produits transformés par les moulins de la source) de ne pas "dérailler" et ainsi se fracasser contre les rochers ou même de verser dans le fossé.
La falaise au-dessus de la cascade de la Loue est tellement haute (104 mètres) qu'il m'a fallu prendre deux photos et les raccorder pour en fixer l'intégralité...
L'endroit est absolument grandiose !
Avec le son maintenant...
Le débit de la source est de 6 m3/s.
L'origine de la rivière souterraine a été découverte par hasard. Le 11 août 1901, les distilleries Pernod à Pontarlier sont la proie des flammes. Afin de contrer l'incendie qui menace les stocks d'alcool pur et d'absinthe, le maire ordonne aux pompiers de déverser les cuves dans le Doubs. Près d'un million de litres vont ainsi partir dans la rivière. Deux jours plus tard, la source de la Loue se teinte d'un jaune doré aux reflets verts. André Berthelot, fils du célèbre chimiste, présent sur les lieux, constate que l'eau a bien le gout de l'absinthe. Le 14 au matin est constaté à Mouthier que l'odeur de la Loue "est aussi forte que celle d'un verre d'absinthe pris sur la table d'un café". La Loue est donc une résurgence du Doubs.
Beaucoup de sentiers sont balisés mais il fait bien chaud aujourd'hui pour marcher longtemps...
Sur le chemin de la centrale hydroélectrique
Encore un panneau qui conseille la prudence : la petite rivière peut devenir méchante...
Voici la centrale hydroélectrique : l'eau prélevée à la Source y est canalisée par une conduite forcée et actionne avec force une turbine solidaire d'un alternateur qui produit alors de l'électricité.
Le lac de barrage en aval de la source
Sans doute sert-il à réguler le cours de la Loue... ?
Fin de la balade
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