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Publié par Tolbiac204

20 mars 2025 - Aujourd'hui j'ai décidé d'aller visiter le musée de la Préfecture de Police de Paris (en vue de notre prochaine "Balade Urbaine" du 27 mars prochain sur le thème du Paris criminel).

Il fait un temps splendide, je décide donc de rejoindre à pied la place Maubert près de laquelle il se trouve : mon ami Google me dit qu'elle n'est qu'à 3 petits kilomètres de chez nous.

A l'angle de la rue de Tolbiac et de la rue Barrault, les anciens locaux de Télécom Paris (l'école est maintenant installée sur le plateau de Saclay) datent des années 1950. Ils sont maintenant occupés par l'Inria (Institut national de recherches en sciences et technologies du numérique).

Après trois longues années de travaux (bonjour les oreilles !), le bâtiment, qui a été surélevé, est maintenant garni d'une fresque qui ne sera pas taguée puisqu'elle se situe dans un petit jardin fermé par des grilles.

A force de passer devant et de me poser chaque fois la question : "Pourquoi ce logo en forme de "N" sur les grilles et dans les petits carrés de pierre blanche ?" j'ai finalement trouvé à quoi il se réfère : à l'origine, la ganterie Neyret devait s'installer ici mais au final, ça ne s'est pas fait.

Voici leur logo

La Butte aux Cailles est réputée pour son street art.

Les murs sont régulièrement repeints pour laisser la place à de nouvelles œuvres.

Au bout de la rue Barrault, les immeubles de la rue Le Dantec affichent un style Art déco.

Tandis que sur le boulevard Blanqui, une maison de maître côtoie l'ancien siège du journal "Le Monde" (désormais installé à Austerlitz).

Un peu plus loin, rue Corvisart, je croise Simone Weil derrière les grilles du Lycée Rodin (un pochoir de C215 alias Christian Guémy).

L'hôpital Broca, spécialisé en gérontologie - au 58 rue Pascal - est lui aussi décoré d'une superbe fresque en trompe-l’œil. Elle est l’œuvre de deux frères "Ensemble réel". L'un est gaucher et pochoiriste, l'autre est droitier et peintre. Voici comment ils décrivent la fresque :

"...Le regard tourné vers l’horizon, une femme cherche les souvenirs de demain, tels les fleurs inclinant leurs tiges à la recherche du soleil indispensable à leur existence. C’est un refuge où règne la quiétude, une brise légère caresse son visage, le soleil réchauffe sa peau, le bruissement des herbes hautes de la prairie à peine audible, le parfum de l'herbe fraîchement coupée... Cette fresque est un dialogue intime entre notre vécu et notre à venir. Il n’est jamais trop tard pour parler de futur car il existe avec le présent, alors n’ayons pas peur d’oublier car pour cela il faut déjà avoir vécu".

Passage sous le boulevard de Port-Royal : fresque des "Lézarts de la Bièvre"

A chaque fois que je passe ici, j'admire la façade couverte de verdure de ce bel hôtel.

Chemin faisant, me voici arrivée en vue de Saint-Médard.

Ah, le quartier Mouffetard, des commerces... en veux-tu en voilà !

Il y a aussi ces façades anciennes en forme de publicités comme celle-ci au numéro 134 qui vante les produits de la Maison Facchetti, charcutier-traiteur.

Réalisé dans les années 1930 selon la technique héritée de la Renaissance italienne du Sgraffito, biche, sanglier, faisan s’ébattent sur un fond de motifs végétaux, arabesques gracieuses, volutes foisonnantes. La présence incongrue de ce gibier apporte une touche pittoresque au petit immeuble du XVIIème siècle. Entre les fenêtres de l’entresol, quatre cartouches sont ornées de panneaux en tôle représentant des scènes champêtres.

 

Contraste entre les anciennes enseignes et les bandeaux des magasins actuels

Au XVIIIe siècle, date de construction de cet immeuble, l'enseigne montrait les deux personnages tirant de l'eau dans un "puits sans fin" : il s'agissait alors de la publicité d'un marchand de vin ("un puissant vin"), un peu tiré par les cheveux, non 🤣?

Au XIXème siècle la boutique reprise par un épicier, devient la Maison Piétrin. La vieille enseigne polychrome en bois sculpté est conservée. La mention sous le joyeux couple est modifiée afin de s'adapter à cette nouvelle vocation. La représentation champêtre inspire au marchand, la nouvelle dénomination « A la Bonne Source ».

Au fait, savez-vous que c'est Antoine de Sartine (lieutenant de police de 1759 à 1774) qui a interdit les enseignes en forme de potence se balançant en avant des maisons ? Il faut dire que ces enseignes avaient, pour la plupart, un volume colossal. Par une ordonnance de  1766, Monsieur de Sartine prescrivit la suppression de ces potences menaçantes et ordonna que les enseignes soient dorénavant appliquées en tableaux sur les murs, scellées de plâtre et cramponnées en haut et en bas. Le pittoresque y perdit, mais la sécurité des passants y gagna.
 

Continuant de remonter la rue Mouffetard, j'observe que les commerçants s'affairent dans leurs boutiques.

et que les étals sont prêts à accueillir les clients.

Après les restaurants grecs, les magasins asiatiques ont eux aussi investi la rue.

Il y a aussi ces petits carrés de mosaïque collés par le street-artiste Invader depuis une trentaine d'années, comme ici à cet angle de rue. Ils viendraient de jeux vidéos paraît-il...

Ici, une fresque de Seth représente une petite fille sans visage qui dessine la même maison.

La place de la Contrescarpe sera bien joli d'ici quelques semaines quand les arbres qui y ont été plantés seront en feuilles.

Au numéro 39 de la rue Descartes, un peu plus haut, une plaque indique qu'ici est mort Verlaine le 8 janvier 1896. La boutique est devenue une restaurant.

Au passage, une vue sur la tour du lycée Henri IV et le dôme du Panthéon

Derrière ces grilles, les bâtiments de mon ex-ministère (Enseignement et Recherche)

Dommage, l'Ecole Polytechnique est en travaux...

Mine de rien me voici arrivée à destination, l'hôtel de police des 5e et 6e arrondissements situé au 4, rue de la Montagne Sainte-Geneviève.

Le musée retrace l’histoire de la police parisienne du XVIIe siècle à nos jours à travers la présentation de plus de 2000 œuvres originales et hétéroclites. A l'accueil, on peut scanner un QR code qui vous emmène sur le site wivisites.com : ce site permet de visiter villes, villages, monuments et musées depuis son ordinateur.

Cliquez ICI pour y accéder.

Je suis restée une heure à parcourir le musée qui est très fourni. Je pense qu'il est plus agréable de réserver une visite guidée (elle dure 1h30) qui forcément racontera des anecdotes croustillantes en allant à l'essentiel.

Pour réserver ce genre de visite, cliquez ICI.

Une matinée bien agréable

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