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Publié par Tolbiac204

5 mars 2025 - Afin de guider une promenade dans Paris dans le cadre de l'atelier Balades Urbaines de mon association, j'ai aujourd'hui rendez-vous avec une collègue pour en faire le repérage. Comme vous le voyez, il fait super beau mais ce n'est pas un hasard : nous avons choisi une bonne météo pour nous retrouver au métro Quatre Septembre, départ de cette balade qui doit nous conduire jusqu'à la place Maubert où il est prévu de faire une visite libre du musée de la Préfecture de Police de Paris.

Sur la rue du Quatre Septembre, l'immeuble Le Centorial est l'ancien siège social du Crédit Lyonnais. Il a été construit entre 1876 et 1913 en utilisant une charpente métallique réalisée par les établissements Eiffel habillée en pierre, symbole de richesse.

Tournant le dos à ce bel édifice, nous empruntons la rue de Choiseul, puis successivement la rue Saint-Augustin et la rue Sainte-Anne pour rejoindre le square Louvois.

Au centre du square une jolie fontaine composée de sculptures allégoriques représente quatre grands fleuves français : la Seine, la Garonne, la Loire et la Saône.

Les quatre jeunes femmes partiellement dénudées portent des cornes d'abondance.

Dans la partie basse, des angelots chevauchent des poissons en s'enroulant dans leur queue tandis que des mascarons tirent la langue : en fait, ce sont eux qui crachent de l'eau quand la fontaine est en activité comme sur cette photo prise un autre jour, d'où la nécessité de la langue.

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C'est ici que la visite commence vraiment avec trois "affaires criminelles" qui s'y sont déroulées.

Autrefois se trouvait ici, rue Saint-Nicaise, le théâtre de Mademoiselle Montansier. J'ai lu que celle-ci eut une vie très mouvementée et qu'elle était meilleure directrice et metteuse en scène que comédienne. A la tête de trente théâtres de province, elle deviendra richissime.

► C'est là que Bonaparte échappa de justesse à un attentat le 24 décembre 1800 (on parle de l'attentat de la rue Saint-Nicaise, rue aujourd'hui disparue.

Bonaparte est alors Premier Consul et il se rend ce 3 Nivôse an IX à l'Opéra pour assister à la Première de "La Création" de Joseph Haydn. Georges Cadoudal, commandant en chef de l'armée catholique et royale du Morbihan hostile à la révolution (les Chouans) y fait exploser sa machine infernale, un tonneau rempli d'explosifs placé sur une charrette chargée de pierres.

L'attentat échoue mais fait tout de même plusieurs morts et des blessés. L'attentat frappa l'opinion publique et on prête à Bonaparte ces propos : "Quelle horreur! Faire périr tant de monde, parce qu’on veut se défaire d’un seul homme !"

Georges Cadoudal se réfugie en Angleterre, où il est nommé Lieutenant général des armées du roi par le comte d'Artois, frère de Louis XVIII. A sont retour en Normandie, il est arrêté quatre ans plus tard et guillotiné le 25 juin 1804 en place de Grève.

► Autre assassinat, celui-ci réussi, celui du duc de Berry, fils de Charles X, le 13 février 1820 par un ouvrier sellier bonapartiste lui, un certain Louvel, dans le but d'éteindre la lignée des Bourbons. On prête au duc les propos suivants : "Pardon pardon pour l'homme qui ma frappé !"

Pas de chance, si le couteau tua le duc, sa femme la duchesse de Berry eut un fils posthume en septembre mais celui-ci mourut en exil sans régner et n'eut jamais d'héritier. L'opéra de la rue de Richelieu (la salle Montansier) fut démolie après cet assassinat.

► Pour continuer avec cette série d'attentats liés à l'opéra de Paris, Napoléon III et l'impératrice Eugénie échappèrent à l'un d'eux le 14 janvier 1858 alors qu'ils se rendaient à la salle Le Peletier voisine. Il s'agit de trois anarchistes italiens conduits par Felice Orsini. Celui-ci reproche à l'empereur d'entraver l'unification de l'Italie dont il est partisan, notamment en raison de l'intervention des troupes françaises à Rome en 1849 afin de réinstaurer le pape.

L’attentat manqué scelle le sort de la salle qui, par ailleurs subira un incendie, et précipite l’annonce d’un concours pour la construction d’un nouvel opéra, que remporte, à la surprise générale, Charles Garnier jusqu'alors inconnu. Ce dernier va prévoir, lors de la construction de son propre opéra, une entrée toute spéciale en calèche pour l'empereur, opéra qui sera inauguré en 1875.

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Au sortir du square par la rue de Richelieu, nous jetons un bref coup d’œil à la cour de la Bibliothèque nationale de France dont la porte est restée entrouverte. Mais point de visite, même brève, de la salle Ovale dont l'entrée est libre et gratuite : nous avons du pain sur la planche...

Nous empruntons ensuite la rue Colbert pour rejoindre la Galerie Vivienne, l'un des plus beaux passages couverts de la capitale. Au passage, à l'encoignure de la rue Colbert et de la rue Vivienne, un joli coq récemment redoré est surmonté d'un bas-relief représentant une femme lisant un livre et d'une horloge : il s'agit évidemment d'un angle de la Bnf Richelieu.

La Galerie Vivienne a été construite en 1823 par l'architecte Delannoy pour le Président de la Chambre des Notaires, un certain Marchoux (elle s'appelait d'ailleurs au départ la galerie Marchoux).

Le sol de son entrée est marqué par une superbe mosaïque en carreaux de céramique.

Celle-ci a été réalisée en 1880 par le célèbre mosaïste italien Giandomenico Facchina qui inventa la pose indirecte (préfabrication de la mosaïque en atelier).

D'une longueur de 176 mètres de long pour 3 mètres de large, la galerie est éclairée par une verrière et occupée par des commerces de luxe.

 

La galerie fait un angle droit au coin de cette librairie.

 

et toujours au sol la mosaïque de Facchina merveilleusement conservée

La galerie présente un décor en stucs exaltant le commerce : on peut y voir l'ancre pour le commerce maritime, la corne d'abondance, le caducée de Mercure (dieu du commerce).

 

Ici on peut voir une jeune femme portant une corne d'abondance tandis que l'autre tient une faucille et une gerbe de blé.

La rotonde résume à elle seule tous ces décors.

Nous nous arrêtons devant le numéro 13 qui a une histoire en rapport avec le sujet de cette promenade...

C'est ici qu'habitait Eugène-François Vidocq (né à Arras en 1775 et mort à Paris en 1857).

Les archives de la Police ayant brûlé sous la Commune, ce sont surtout ses mémoires (publiées en 1829 et qui eurent beaucoup de succès) qui permettent de suivre son parcours.

Le célèbre forçat avait depuis l'enfance un vrai penchant pour le vol : il commence ses exactions à l'âge de treize ans au sein de la boulangerie familiale en volant à ses parents des couverts en argent puis trois ans plus tard ce sont toutes leurs économies qu'il leur subtilise... Il élargit ensuite son rayon d'action à la ville d'Arras, puis au nord de la France et enfin à Paris.

Condamné au bagne de Brest puis à celui de Toulon, il s'en évade et devient le flic le plus célèbre de France : en effet, ses évasions lui ayant valu une réputation dans le milieu, il propose et obtient du chef de la police de Lyon puis de celui de Paris de débarrasser la ville des criminels en échange d'un "laissez-libre". C'est ainsi qu'il dirige dès 1811 la "brigade de Sûreté", arrêtant - en infiltrant le milieu avec l'aide de ses collègues issus de la pègre - jusqu'à 16.000 personnes.

Vidocq arrêtant des brigands dans la forêt de Sénart

Gracié par Louis XVIII en 1818, et après l'épisode de la "Sureté", il crée en 1833 la première agence de détectives privés au monde : Il s'agit du "Bureau des renseignements dans l'intérêt du commerce" situé rue Cloche-Perce dans le 2e.

Il s'agit d'un personnage ambigu : voleur, escroc, il a cependant aidé beaucoup d'artistes et d'écrivains pauvres (sa charité est louée par Balzac qui le traite de "grand médecin des âmes".

Il a inspiré des romans : La Comédie humaine de Balzac (avec Vautrin) ; Les misérables de Victor Hugo (avec Jean Valjean et l'inspecteur Javert) ; Le comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas (avec Edmond Dantès) ; des BD ; des films ; des séries télé et même des jeux vidéo.

Depuis 2019, un prix Vidocq récompense la meilleure série policière. Le trophée du prix représente sa canne. Le prix Vidocq 2024 a été décerné à la série "Polar Park" qui passe sur Arte..

Vidocq emménage au numéro 13 de la galerie Vivienne en 1840. Une légende tenace prétend qu'il existait un souterrain reliant la galerie Vivienne aux jardins du Palais-Royal voisin mais à ce jour on n'en a pas encore trouvé l'existence...

Voici le fameux escalier que Vidocq empruntait pour rentrer chez lui et que nous avons pu gravir grâce à l'amabilité d'une locataire sortant de chez elle (elle nous a dit que l'immeuble est la propriété de l'Académie des Beaux-Arts).

Pas étonnant alors que ses murs, récemment repeints en faux marbre, l'aient été avec beaucoup de professionnalisme.

Cependant, quelques marches ont été laissées telles quelles pour qu'on en voie l'usure due au temps...

Vue sur la galerie Vivienne depuis la cage d'escalier du numéro 13

Nous sortons de la galerie par la rue des Petits-Champs.

Prenant la rue vers la gauche, nous empruntons ensuite la rue du mail, construite à l'emplacement d'un grand jeu de pail-mail, ouvert en 1597 par l'Italien Raphaël Salvati, sur le chemin de la contrescarpe des remparts de Charles V.

Le jeu de mail ou pallemail était un jeu proche du croquet, pratiqué depuis les années 1400 et des brouettes...

Nous arrivons place des Petit-Pères (du nom du couvent d'Augustins que l'on appelait les Petits-Pères) et passons ainsi devant la basilique Notre-Dame-des-Victoires dont les murs sont couverts d'ex-votos mais... pas le temps de s'y arrêter !

Sur les immeubles en face, deux jolies Vierges à l'Enfant, vestiges de l'activité religieuse passée de ces commerces

Celle-ci décore la vitrine d'un célèbre magasin de thé.

C'est ainsi que nous rejoignons la rue Vide-Gousset qui en dit long sur ce lieu à l'époque où elle était isolée près de l'enceinte de Philippe-Auguste.

La rue débouche sur la place des Victoires au centre de laquelle trône une statue équestre de Louis XIV.

Un blason plus que mystérieux à l'angle de la place des Victoires et de la rue Etienne Marcel : il rappelle qu'ici se tenait en 1885 un atelier de châles (fabricant Ternaux) qui prit la statue équestre pour "Marque de fabrique" (explication trouvée sur le blog Paris, Maman & Moi) .

Nous voici maintenant arrivés dans la rue Croix-des-Petits-Champs (ouverte sur l'emplacement d'anciens marécages transformés en champs avec une croix sur les lieux). Au passage, je remarque cet extraordinaire immeuble d'angle. Il s'agit de l'Hôtel de Jaucourt, construit en 1733 : il est la propriété de la Banque de France qui possède son siège juste à côté.

Ses balcons en ferronnerie sont de toute beauté.

La façade de la Banque de France

Prenant juste en face la rue Coquillère (c'est là qu'au passage je fais un très beau vol plané qui me conduit aux urgences l'après-midi !), nous rejoignons la Bourse de Commerce pour nous arrêter devant la Colonne Médicis. Au passage, je remercie Lisette qui a continué à prendre ces photos pour moi, mon appareil étant HS (provisoirement heureusement).

Cette colonne a été commandée par Catherine de Médicis et réalisée en 1574. Celle-ci la destinait à son astrologue, Cosimo Ruggieri (à l'époque, on croyait beaucoup aux astres).

C'est ici, en lieu et place de la Bourse de Commerce que la reine se fit construire à proximité de l'église Saint-Eustache un hôtel particulier, l'hôtel de la Reine (devenu plus tard l'hôtel de Soissons), qu'elle habita à partir de 1572 après avoir fui les Tuileries alors en construction suite à une prédiction dudit astrologue. Ce dernier aurait en effet prédit à la reine mère qu'elle mourrait "près de Saint-Germain". Or, l'église Saint-Germain-l'Auxerrois se trouvait voisine des Tuileries 😒.

La reine décéda un peu plus tard le 5 janvier 1589 au château de Blois assistée par un prêtre appelé pour lui porter l'extrême-onction : quand elle lui demanda son nom, il répondit qu'il se nommait Julien de Saint-Germain.

La colonne Médicis est la première colonne isolée construite à Paris, haute de 31 mètres et large de 3 mètres, elle contient un escalier à vis de 147 marches qui mène à une plateforme surmontée d'une structure métallique. Une porte la fait alors communiquer avec les appartements royaux. L'inscription en latin surmontée d'un blason de la ville de Paris - à qui appartient la colonne - évoque la disparition de l'hôtel de la Reine.

Nous longeons ensuite l'église Saint-Eustache voisine.

L'oeuvre "Ecoute" de Henri de Miller a été sculptée en 1986.

Prenant ensuite la rue Rambuteau, avec un petit crochet par la rue Montorgueil, la rue Mauconseil et enfin la rue Française, nous voilà arrivés dans la rue Etienne Marcel juste devant la tour Jean-sans-Peur, vestige de la résidence parisienne construite en 1402 par Jean de Bourgogne. Au centre de cet hôtel particulier très fortifié se trouvait cette tour qui abritait au dernier étage une "forte chambre pour dormir" car Jean-sans-Peur craignait pour sa vie car il avait fait tuer son cousin le duc d'Orléans.

Ce meurtre déclencha une terrible guerre civile entre les Armagnacs, nom donné aux partisans de la famille d'Orléans, et les Bourguignons, alliés du duc Jean et le 10 septembre 1419 Jean-sans-peur est finalement tué par les Armagnacs lors d'un combat sur le pont de Montereau.

La tour est réputée pour son escalier à vis qui se termine par une voûte végétale remarquable dont les branches représentent les différentes branches de la famille des ducs de Bourgogne.

Ce lieu sera successivement palais, théâtre (berceau de la Comédie Française), magasin, forge, logement pour des ouvriers. Puis la tour fut restaurée et classée Monument Historique.

Nous arrivons au métro Etienne Marcel où les adhérents pourront quitter la balade.

De notre côté, nous continuons cette agréable promenade : prenant la rue Pierre Lescot pendant un bon bout de temps, croisant la rue de la Grande Truanderie et celle de la Petite Truanderie. Ces lieux, situés près du rempart de Philippe Auguste, étaient une véritable cour des miracles, un coin où des bandes organisées sévissaient : commerçants malhonnêtes qui trafiquaient les balances, voleurs, blasphémateurs, entremetteuses...

Tout ce petit monde était condamné à être exposé au pilori. Jusqu'au 12e siècle, la place de l'Hôtel-de-Ville n'était qu'un lieu désert constitué par une grève descendant en pente douce vers la Seine et ce nom lui restera jusqu'en 1830. Le public pouvait leur jeter de la boue ou des ordures mais pas de pierres.

Nous continuons la rue Pierre Lescot jusqu'à la Fontaine des Innocents située sur la place Joachim du Bellay : de style Renaissance, celle-ci a connu diverses modifications et a été déplacée à deux occasions.

La première fontaine, adossée à l'église et au cimetière voisin des Saint-Innocents, est établie en 1260 au cours d'une période de forte croissance de la ville.

► Cette fontaine est remplacée en sous le règne du roi Henri II, au même endroit, par un édifice sous forme de loggia, œuvre de l'architecte Pierre Lescot, décorée de sculptures de Jean Goujon. Elle devait à l'origine célébrer l'entrée du roi Henri II et de la reine Catherine de Médicis à Paris.

En 1785, l'église des Saints-Innocents est détruite et le cimetière attenant fermé (on décida pour des raisons hygiéniques du transfert des ossements du cimetière dans les Catacombes de Montsouris). Les opérations de translation de deux millions de sépultures durèrent de 1786 à 1814 et on retrouva encore des ossements en 1925.

La fontaine des Innocents pendant la démolition de l'église

La fontaine aurait été détruite sans l'intervention du jeune urbaniste et architecte Quatremère de Quincy qui propose de la démonter pierre par pierre et de la reconstruire à côté. La fontaine est transformée en structure carrée avec l’ajout d'une quatrième face et elle est déplacée au milieu de ce nouveau lieu où se tient désormais le marché des Innocents.

Le marché et la fontaine des Innocents en 1822 - John James Chalon

En 1975, alors que le quartier est en travaux et que les halles de Baltard sont démolies, elle seule est sauvegardée mais elle est encore déplacée, légèrement, et rehaussée par un socle sous forme d'escalier d'eau.

La fontaine est conçue comme un autel avec arcades dédié aux nymphes et aux naïades - des jeunes femmes aux traits fins, aux silhouettes gracieuses qui déversent l'eau d'une jarre.

Trois des côtés possèdent des sculptures de Jean Goujon, tandis que le quatrième côté fut achevé par Augustin Pajou en 1788. Franchement, on ne voit pas la différence...

Traversant la rue des Innocents et la rue de la Ferronnerie, nous empruntons ensuite la rue des Lombards sur la droite. Au passage, une jolie vue sur la tour Saint-Jacques depuis la rue Nicolas-Flammel.

La rue de la Verrerie puis la rue du Renard sur la droite nous conduisent à l'Hôtel de Ville dont le parvis est actuellement en travaux.

Traversant la Seine au Pont d'Arcole, nous empruntons la rue du même nom puis prenons la rue Chanoinesse sur la gauche pour aller voir l'emplacement des boutiques de deux commerçants dont les exactions au début du 14e siècle firent scandale. Cette triste histoire est connue sous le nom  de "L'affaire de la rue des Marmousets" (la rue Chanoinesse actuelle portait alors ce nom).

Ces deux commerçants voisins, un barbier et un pâtissier, avaient trouvé un drôle d'arrangement. Le barbier égorgeait, dépouillait et dépeçait certains de ses clients puis, au moyen d'une trappe, faisait basculer les corps contre monnaie sonnante et trébuchante chez son voisin le pâtissier qui s'employait à hacher menu les cadavres pour en faire des pâtés (à l'origine les pâtissiers faisaient des pâtés de viande). Tout le voisinage trouvait ses pâtés fort bons (on dit même que Charles V en raffolait) jusqu'à ce qu'un chien hurle à la mort des jours durant devant l'échoppe du barbier, pleurant son maître, un étudiant allemand de l'Ile de la Cité (les étudiants étrangers qui allaient à la Sorbonne étaient souvent hébergés par les chanoines de Notre-Dame). Comme beaucoup d'étudiants étrangers disparaissaient et qu'en même temps le commerce du pâtissier prospérait, les soupçons furent éveillés... Les deux commerçants terminèrent brûlés vifs en place de Grève le jour même de leur arrestation.

L'emplacement de la boutique du pâtissier se trouve actuellement au niveau des numéros 18-20 de la rue Chanoinesse, à l'emplacement de l'actuel commissariat de police dans lequel se trouve une pierre appelée "la pierre du boucher" qui faisait partie de la boutique du pâtissier (la pierre en question aurait servi de billot). Elle se trouve dans le garage à motos du commissariat et ne peut être vue qu'aux Journées du Patrimoine.

Rebroussant chemin, une jolie devanture de restaurant "Au vieux Paris d'Arcole" a attiré mon attention par sa fausse glycine (en attendant la vraie au printemps) et sa Vierge à l'Enfant.

Nous continuons notre chemin en direction de Notre-Dame récemment ré-ouverte aux visites, puis re-traversons la Seine, cette fois-ci sur le pont au Double (autrefois le péage était de deux deniers, soit un double denier). La rue Lagrange nous conduit à la place Maubert.

Quand à la visite - libre - du musée de la Préfecture de Police (compter une demie-heure à une heure), vue ma chute en milieu de parcours, nous avons remis cette visite à plus tard 🙂.

Très sympa cette balade !

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S
Superbe !
Répondre
T
Merci beaucoup !