L'épisode précédent de ce circuit en étoile à Madère, c'est ICI.
Je vous emmène aujourd'hui pour une balade de la journée : direction l'est de l'île. Comme d'habitude, j'ai souligné en rouge notre parcours.
Nous irons jusqu'au Pico de Arieiro (le pic sablonneux) à 1810 mètres et traverserons donc tous les étages de la végétation dont j'ai déjà parlé dans mes autres posts, depuis la végétation tropicale jusqu'à l'étage des bruyères.
A mi-chemin, le col de Poiso (le col de la pause) : il doit son nom à l'époque où les gens prenaient les chemins à défaut de routes (celles-ci n'ont que 70 ans...). Ils s'arrêtaient au col pour "faire une pause".
Ce matin, comme tous les matins cette semaine, notre guide, Teresa, nous souhaite la bienvenue par un "Bom dia allegria !". Elle s'est levée de bon matin pour téléphoner à Saint-Pierre et commander le beau temps et... ça a marché !
Lever de soleil sur la mer depuis notre chambre
C'est la première fois que nous voyons un bateau de croisière dans le port de Funchal.
Partis du bord de mer, nous prenons petit à petit de l'altitude par une route en lacets...
Dans la forêt, il y a des champignons tropicaux nous dit Teresa mais ils ne sont pas tous comestibles : ils étaient inconnus des portugais à la découverte de l'île.
A ce propos, notre guide nous raconte une petite histoire drôle, celle d'une femme qui fut veuve trois fois de suite. Il faut dire que tous ses maris étaient riches : le premier mangea ses champignons, le deuxième aussi... et le troisième refusa de les manger, alors il tomba dans l'escalier !
Nous traversons d'impressionnants paysages de gorges abruptes et de laves solidifiées.
Au sommet du Pic d'Arieiro, une station radar en forme de ballon de football.
Il y a foule pour aller voir le point de vue.
Le Pic d'Arieiro est le point de départ de randonnées réputées, parfois acrobatiques... Le Pico Ruivo, ici à quelques 6 kms de marche à pied, est le plus haut sommet de l'île : il culmine à 1868 mètres.
L'habituel petit café avant de reprendre la route...
L'étage des bruyères...
Voyez-vous le gros bateau de croisière à l'horizon ?
Je ne me souviens plus de ce que Teresa nous a dit qu'était cette construction ronde...
Retour à l'étage de la forêt dans le parc naturel de Ribeiro Frio (photo prise du car...)
Nous voici arrivés, en redescendant, à Sao roque do Faial pour la visite d'un élevage de truites (l'endroit fait partie de la Freguesia - la "paroisse" - de Machico).
Très décevant : peu de truites dans les bassins...
Une levada qui alimente les bassins
Les mâles et les femelles sont dans des bassins séparés et ne sont réunis que pour le frai.
L'endroit est assez sauvage.
Teresa nous y montre des pissenlits géants...
et des amaryllis sauvages.
Une minuscule chapelle porte des azulejos sur sa façade.
Nous avons repris la route et comme vous voyez la région est très boisée.
Nous perdons de l'altitude pour arriver à l'étage des vignobles.
Le car ralentit pour que Teresa nous montre un caféier,
et un arbre de Noël : vous savez, notre fameux Poinsettia. Ici, ce sont de vrais arbustes !
C'est vrai que la végétation a changé en redescendant.
La baie de Faial
Ce qui est sublime à Madère c'est que dans la même journée on passe du bord de mer aux sommets les plus élevés de l'île et à nouveau à la mer, sur l'autre côte en moins de deux...
Si nous sommes actuellement sur la côte, tournant le dos à notre destination finale, Funchal, c'est pour voir ces fameuses maisons triangulaires de Santana aux toits de chaume, un incontournable de Madère.
À l'origine, ces maisons se composaient d'un rez-de-chaussée, celui-ci étant généralement une zone habitable divisée en deux pièces. Le grenier servait généralement pour conserver les produits agricoles. Ce type d’habitat était souvent sujet aux incendies car la cuisine était souvent faite au feu de bois.
Le chaume des toits doit être retiré et remplacé tous les quatre à cinq ans et cela coûte environ 2500 euros..., c'est la raison pour laquelle il n'en existe presque plus.
Cette dame est sûrement payée pour que les touristes dans le car - qui ralentit ici - puissent tous les matins photographier sa maison : elle est l'une des seules madériennes à habiter dans cette maison traditionnelle.
Un peu plus loin, des maisons ont été préservées : ce sont l'Office de Tourisme et la Maison de l'Artisanat et, comme vous le voyez, elles ont du succès.
Devant, une petite "boîte à livres" dans le même style...
Des papyrus...
Notre prochain arrêt est pour le restaurant "Casa de Cha" à Faial, un établissement datant de 1895.
La salle de restaurant possède un mobilier typique en osier tressé (une fabrication des habitants de Camacha au sud-est de l'île). Au menu, un petit "Poncha" en guise d'apéritif..., puis du thon accompagné de carrés de polenta frits, une spécialité.
Un petit tour dans les jardins après le déjeuner... dont le cadre est magnifique.
Tiens, un zézé comme dirait André !
Des "azulejos" en couleur sur les murs de l'établissement
Celui-ci représente la fameuse "luge d'osier" que nous avons testée hier à Monte. On peut y voir les costumes traditionnels des femmes de Madère et des "carreiros", les voituriers des temps passés...
On n'a pas pu résister !
La baie d'Halong... ?
Non, celle de Porto da Cruz !
Les montagnes entourent la localité en formant un amphithéâtre sur la mer, avec des cultures en terrasses, il existe deux petites plages de sable noir.
Un petit paradis dirait-on... où nous nous sommes arrêtés le temps d'une petite balade.
Des aloès en fleur
Notre dernière étape, la fabrique de rhum des "Engenhos do Norte" : la visite est libre mais non guidée... Décevant !
970 Reserva Especial, un rhum vieux de 30 ans à 40%
Je vous propose cette petite vidéo qui montre comment on fait "l'aguardente" mais avant... il faudra apprendre le portugais !
Nous reprenons la route en direction de la pointe est de l'île (la Ponta de São Lourenço).
On l'aperçoit au loin...
Un paysage très rocailleux qui tranche avec tout ce que nous avons vu jusque là.
Un petit village un peu hors des sentiers battus
De plus près, au zoom...
Je me posais la question de savoir ce qu'étaient sur le sol ces curieuses protubérances rondes : il s'agit de bombes volcaniques m'a précisé notre guide.
Nous sommes tout près de l'aéroport de Santa Cruz...
Le car passera d'ailleurs sous ses pilotis quelques minutes plus tard.
Le soir, à l'hôtel Estrelicia, il y avait une soirée folklorique organisée au bord de la piscine.
Vous remarquerez, parmi les musiciens, l'homme qui joue du "Brinquinho", cet instrument à percussion que l'on agite pour jouer des castagnettes : il est spécifique de l'île de Madère. J'en ai déjà parlé dans un ancien billet.
Un chouïa répétitif tout de même...
C'est tout pour aujourd'hui !
La suite et la fin hélas, c'est pour bientôt... ICI.