☻ La Pologne de Marzena et Damian (2023 ) : Visite de Poznan (Jour 4)
17 au 24 septembre - Pour consulter le post précédent (la visite de la ville de Torun),
cliquez ICI.
Ce matin, réveil aux aurores comme d'habitude pour ce voyage organisé conçu comme une première approche de la Pologne, incitant le voyageur à revenir plus tranquillement visiter un pays trop méconnu des français.
Le groupe qui, vous le voyez, est assez nombreux, quitte Torun et l'Hôtel Solaris où il était hébergé pour une nuit afin de prendre la direction de Poznan (prononcez POSNAGNE) vers le sud.
Rejoignant à pied le car de Damian, notre chauffeur, nous passons devant cette amusante sculpture en bronze. Ne croirais-t-on pas que ce petit chien attend son maître parti acheter le journal !
La ville de Torun possède plusieurs sculptures telles que celle-ci (rappelez-vous en particulier de "l'âne instrument de torture" dans l'épisode précédent) : cet adorable petit chien, c'est Filus, le chien du professeur Filutek, le personnage de BD de Zbigniew Lengren. La sculpture est l'œuvre de l'artiste Zbigniew Mikielewicz (2005).
S'il pleut, ce parapluie ne vous sera d'aucune utilité !
Un dernier regard sur les maisons de Torun
Le théâtre de la ville
Plus moderne le bâtiment de l'orchestre symphonique
Damian a repris les commandes du car et Marzena le micro !
Nous traversons la Vistule.
Petit arrêt sur la rive opposée pour admirer la ville depuis le fleuve
De plus près, la Cathédrale et l'église du Saint-Esprit, à l'intérieur des murailles de la ville
Je m'amuse avec mon zoom !!!
Nos sympathiques polonais et polonaise, chauffeur et guide
Celui-là, je le connais aussi !
L'original et la copie...
On roule, on roule en direction de Poznan, dans la voïvodie de Grande Pologne : cinquième ville du pays avec 540.000 habitants, la ville était anciennement aussi la première capitale du pays.
Marzena nous parle maintenant du roi Casimir III le Grand qui, au XIVe siècle, a fait beaucoup de choses pour son pays : il a fait construire des châteaux, l'Université de Cracovie, fait exploiter deux mines de sel et a même créé le G11 nous dit notre guide en plaisantant !
Son neveu, Louis d'Anjou, un français donc, qui était roi de Hongrie, devient roi de Pologne par élection à la mort de son oncle. Eh oui, en Pologne les rois n'étaient pas de droit divin comme chez nous... N'ayant pas d'héritiers mâles, c'est une de ses filles qui monte sur le trône (à seulement 10 ans). Elle est mariée au grand-duc de Lituanie, Ladislas II Jagellon (celui de la bataille de Grunwald contre les chevaliers teutoniques). Ceci étend son domaine considérablement et en fait le plus grand pays d'Europe(1.000.000 de km²).
Vous me suivez toujours ou vous avez décroché... ?
La dynastie des Jagellon commence et durera du XIVe au XVIIIe siècles.
Sigismond le Vieux Jagellon a bien géré le pays (dans la première moitié du XVe siècle). Sigismond III Wasa (un suédois) déplace, lui, la capitale à Varsovie.
Sous notre roi Louis XV, le beau-père de celui-ci, qui n'est autre que Stanislas Leszczynski (eh oui, en polonais, il faut savoir employer les consonnes les unes derrières les autres...), duc de Lorraine, devient roi de Pologne.
Au XVIIIe siècle, Stanislas Auguste Poniatowski, l'amant de Catherine II de Russie, décide de couper la Pologne en trois : la Pologne est partagée entre la Russie, la Prusse et l'Autriche. Le pays va alors disparaître de la carte du monde jusqu'en 1918... Sous Napoléon, il y a eu une grosse immigration des polonais en France.
Marzena nous demande alors ce qui a bien pu souder les polonais entre eux pendant la période où il n'avaient plus de pala ys ? La religion et la langue bien évidemment !
En récompense d'une bonne réponse, j'ai reçu une châtaigne !
Un peu de sérieux maintenant : avant d'aller déjeuner, un petit tour vers la Cathédrale gothique Saint-Pierre et Saint-Paul qui n'est pas au centre de ville mais située sur une île.
Devant le parvis, une grande mosaïque aux armes de la ville : Marie, qui est devant, donne l'échelle.
Une lourde porte en bronze sculpté clôt la Cathédrale.
Quand les voûtes ont été repeintes à la chaux comme ici sans doute, les arêtes ressortent beaucoup mieux.
Une superbe chaire baroque dont voici l'abat-voix richement décoré
L'orgue, par contraste, est d'une grande sobriété.
En face de la Cathédrale, l'église Notre-Dame n'a presque pas changé depuis sa construction au milieu du XVe siècle: c'est le bâtiment le plus purement gothique de la ville, mais l'intérieur est "moderne". A côté, on aperçoit la colonne de la Vierge.
Devant ce vitrail, une statue de la Vierge Marie
Notre visite d'églises terminée, nous rejoignons en car le centre ville. Marzena en profite pour nous raconter la légende de la fondation de la Pologne au Xe siècle.
Un roi avait trois fils, Lech, Czech et Rus qui s'étaient partagé le territoire du royaume. Quand celui-ci fut devenu trop petit pour eux trois, ils le quittèrent pour aller à la recherche de leurs propres terres. Lech, après avoir marché pendant longtemps, arriva au pays de la Warta avec sa tribu. Un jour, il vit un aigle blanc et considérant cela comme un bon présage, il dit "Je reste ici". Et ce fut la Pologne !
Czech fonda de son côté tout naturellement la Tchéquie et Rus la Russie...
J'adore les légendes !
Ayant rejoint à pied la place du vieux marché, le Rynek, nous découvrons qu'elle est malheureusement en travaux. Tout comme à Paris, ceux-ci n'en finissent pas, ce qui rend difficile l'art de la photographie.
En coupant le bas...
Ah..., c'est comme ça que ça va être ! : sympa (photo Wikipédia)
Heureusement, c'est le haut de l'Hôtel de ville qui nous intéresse maintenant : celui-ci a été construit au début du XIIIe siècle et maintes fois détruit et reconstruit. A midi pile, un mécanisme met en mouvement deux petites chèvres qui luttent en se donnant douze coups de corne tandis qu'un trompettiste, perché sur la balustrade, joue une mélodie ancienne.
Et..., nous sommes pile à l'heure pour les voir fonctionner ! Le mécanisme a été créé pour la première fois en 1551. Les boucs actuels datent cependant de 1954.
Naturellement, une légende y est rattachée : elle raconte qu'un cuisinier, préparant un banquet pour le voïvode et d'autres dignitaires, avait laissé brûler un cerf rôti et avait tenté de le remplacer en volant deux chèvres dans un pré voisin. Les chèvres s'enfuirent et grimpèrent jusqu'à la tour, où elles attirèrent l'attention des habitants lorsqu'elles commencèrent à lutter (selon certaines versions, cela attira l'attention sur un incendie qui, autrement, aurait pu causer des dégâts importants). En raison du divertissement offert, le voïvode gracia le cuisinier et les chèvres, et ordonna que deux chèvres mécaniques soient intégrées à la nouvelle horloge en cours de construction.
Midi moins deux..., la petite porte au-dessus de l'horloge est encore fermée.
Cliquez ICI pour voir la vidéo (fournie par Simonne) ou regardez celle d'en-dessous.
Sur cette photo, prise au zoom, on voit les deux chèvres combattant ET le trompettiste (à droite dans les créneaux) !
Redescendons sur terre au niveau des travaux avec cette élégante statue d 'Orphée décorant l'une des deux fontaines du Rynek
Ces jeunes gens qui traversent la place font ma transition : Poznan est une ville universitaire.
L'église paroissiale Saint Stanislas est tout ce qu'il y a de plus baroque. On se croirait en Allemagne. Normal, Poznan a longtemps été prussienne (pendant plus d'un siècle) !
Voilà sans doute l'aigle blanc de Lech...
Un rapide tour à l'intérieur me montre que je n'en suis pas fan (l'église est très sombre), sauf peut-être de cette vue sur les grandes orgues.
et la vue sur le choeur.
La cour donnant sur l'arrière de l'église Saint Stanislas
En ressortant, quelques jolies Vierges à l'Enfant au détour des rues
Les polonais sont très croyants.
Et c'est déjà l'heure de déjeuner !
Marzena pense à tout : elle a recensé depuis quelques jours les personnes qui voulaient se regrouper ici (ou non) pour goûter à un plat principal d'oie ou de canard, au choix.
Un décor typiquement polonais nous attend dans ce restaurant.
Sur un mur un tableau représentant naturellement
Voici le canard choisi par Philippe : il était servi, tout comme l'oie, avec ce qu'on prendrait pour des boules de coco mais non ! C'est une spécialité polonaise (à base de farine, œufs, lait et beurre) appelée "petits pains vapeur" ou kluskis.
Et voici mon oie, également accompagnée de "petits pains vapeur" et de chou rouge. Je n'ai pas adoré car c'était un peu caoutchouc mais l'intention était bonne et mon oie excellente.
Bamberka de Posnan, c'est le nom d'une fontaine que nous n'avons pas vue à cause des travaux de la place du marché. Elle fait référence aux colons allemands du début du XVIIIe siècle venus repeupler le territoire.
Elle est trop mignonne, non ?
La suite (la visite de Wroclaw) c'est ICI.