• Deux films sur le Salon de l'Agriculture

     Nous avons vu deux films très distrayants dernièrement ayant pour point commun le Salon de l'Agriculture, un sujet d'actualité tous les ans au mois de mars...

    Le premier est "La vache" de Mohamed Hamidi avec Jamel Debbouze et Lambert Wilson - pour ce qui est des acteurs que tout le monde connaît bien - ET un acteur français d'origine algérienne kabyle qui ne tardera pas à le devenir, Fatsah Bouyahmed.

    Celui-ci a été formé à Aubervilliers par la Compagnie de théâtre Etincelles au métier de comédien : il a joué au théâtre classique (diverses pièces dont "Les précieuses ridicules") mais a aussi fait du théâtre de rue, au cinéma (plusieurs films dont "Né quelque part" également de Mohamed Hamidi) et à la télévision (en particulier dans "Le Marrakech du rire" de Jamel Debbouze).

    Il vient d'être distingué pour son interprétation dans le film "La vache" au festival international du film de comédie de l'Alpe d'Huez par le Prix Michel Galabru.

    Une révélation pour moi

    Fatsah Bouyahmed incarne dans le film un paysan algérien, Fatah, qui va à la rencontre de la France avec sa vache, Jacqueline, (une Tarine : autrement dit une vache Tarentaise) qu'il rêve depuis des années de présenter au Salon de l'Agriculture.

    Fatah traverse ainsi la méditerranée et se rend à Marseille (sous la pression de sa femme) chez son beau-frère (joué par Jamel Debbouze). Celui-ci y vit avec femme et enfants mais... n'en n'a pas informé la famille restée au bled car il n'arrive pas à assumer d'avoir épousé une française...

    Quant à Lambert Wilson, le rôle d'aristocrate ruiné et dépressif lui va comme un gant. Il rencontre Fatah alors que Jacqueline s'est embourbée sur ses terres et il va, à plusieurs reprises, tirer son maître d'un mauvais pas tout en tissant avec lui des liens d'amitié : une rencontre plutôt inattendue...

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    A une époque où les gens ont plutôt tendance à se déchirer, voire à se tirer dessus à boulet de canon, c'est un film qui raccommode tout le monde grâce à la naïveté et à la bonhomie de son héros. Le film a, en outre, la grande qualité d'être très touchant. J'ai versé plus d'une larme...

    Un vrai moment de bonheur !

     

    Le deuxième film que nous avons vu se passe aussi, comme je vous l'ai annoncé, au Salon de l'Agriculture. Son titre : Saint-Amour, ses metteurs en scène : Benoît Delépine et Gustave Kervern.

    Son acteur "star" n'est autre que Gérard Depardieu... On peut critiquer celui-ci sur son physique (c'est un peu facile) ou sur ses idées politiques..., mais on ne peut nier que c'est, à mon sens, le meilleur acteur français de sa génération, capable de jouer tous les rôles depuis le petit malfrat des Valseuses jusqu'à Cyrano de Bergerac.

    C'est mon point de vue et je l'assume !

    Il est accompagné par l'excellent Benoît Poelvoorde, une référence également en matière de cinéma.

    Celui-ci dans le film c'est Bruno, le fils de Jean (Gérard Depardieu) : tous les deux sont agriculteurs. Tandis que Jean est au Salon pour présenter son taureau, Nabuchodonosor, Bruno fait la route des vins avec un copain sans sortir du salon... Jean, qui voudrait bien passer le relais de la ferme à son fils, comprend que depuis la mort de sa femme la communication ne passe plus entre lui et son fils : il recrute alors un chauffeur de taxi pour faire la vraie France des vins.

    Le troisième larron, c'est donc Mike, le chauffeur de taxi, pas vraiment franc du collier (joué par Vincent Lacoste : je ne le connaissais pas mais j'ai bien aimé son côté "pince-sans-rire").

    Ce road-movie qui va à la rencontre des vins du Beaujolais au Bordelais, va également à la recherche de la femme dont les trois larrons sont privés.

    Jean dont on comprend assez tard qu'il a perdu sa femme (même s'il a conservé son portable ce qui lui permet de l'appeler régulièrement pour entendre le son de sa voix... : "Allo ma douce ?"), Bruno parce qu'il essuie toujours des échecs de ce côté là en temps que "bouseux", et Mike qui se sent bien seul depuis qu'il a quitté sa dernière petite amie (devenue à posteriori tétraplégique).

    La femme, chacun va la trouver en la personne d'une mystérieuse amazone (jouée par Céline Sallette) rencontrée au hasard d'un chemin et qui va héberger les trois compères dans son gîte (constitué de cabanes dans les arbres...).

     Un film émouvant et généreux : nous avons bien aimé.

     


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