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Par Tolbiac204 le 14 Mai 2022 à 23:50
Ce week-end consacré aux 70 ans de Philapostel, l'Association de Collectionneurs de La Poste à laquelle Philippe adhère, se termine.
Après la remise des récompenses et le déjeuner de gala (cliquez ICI pour voir le post), le programme prévoit cet après-midi pour l'ensemble des participants un temps libre à Pont-Aven.
C'est l'estomac bien rempli que nous prenons le car au Centre Azureva de Trégunc où nous sommes hébergés : celui-ci nous dépose en plein centre-ville et le chauffeur nous donne une heure et demie pour flâner dans la petite ville et/ou visiter le musée.
Je me précipite dans le premier magasin venu et trouve mon bonheur dans un ciré bleu clair qui va remplacer avantageusement celui bleu-marine acheté il y a quelques années sur le marché de Sotteville et qui donne des signes de fatigue.
Objectif Numéro 2 : les cartes postales !
Charité bien ordonnée commence par soi-même : voici celle que j'ai choisie de garder, en souvenir de ce week-end breton.
Nous prenons la rue principale et arrivons tout de suite sur l'Aven qui arrose la ville. De curieuses toilettes (construites en 1932) le surplombent : on espère qu'elles sont reliées au tout-à-l'égout !
La maison voisine, la biscuiterie Traou Mad, a mis en publicité la reproduction d'un tableau de Paul Gauguin, La ronde des Petites Bretonnes.
La ronde des petites bretonnes - Paul Gauguin (1888)
La peinture montre des enfants en train de danser une gavotte, le style synthétique caractéristique de l'école de Pont-Aven, avec une simplification des formes et leur renforcement par un entourage noir, commence à apparaître dans cette peinture.
Un panneau commente la Pont-Aven du temps de Gauguin...
Les lavandières de Pont-Aven par Paul Gauguin (1886)
L'autre spécialité de Pont-Aven - à part les peintres - ce sont les biscuits et..., des biscuiteries, il y en a plus d'une : celle-ci a choisi de décorer sa boutique avec une toile plus anonyme mais tout de même très évocatrice du folklore de la région.
A l'intérieur, on trouve forcément quelque chose à son goût entre les palets bretons, les crêpes dentelle, le Kouign-Amann ou encore caramel au beurre salé...
L'Aven continue à couler de l'autre côté de la ville et, en cette belle journée printanière, des kayakeurs s'y promènent au large de l'ancien Moulin du Grand Poulguin devenu un restaurant.
L'Aven a creusé son lit et certaines maisons possèdent des jardins bien escarpés...
Près de la passerelle piétonne, un homme pratique un "petit métier".
Regardez comme c'est joli ce qu'il fait !
Et toujours ces maisons dont le terrain couvert d'une très belle végétation descend vers le fleuve .
Les bateaux n'attendent que de lever l'ancre...
Nous retournons prendre le car en rebroussant chemin sur le quai Théodore Botrel.
L'auteur de La Paimpolaise fut à l'origine de la création en 1905 de la première fête folklorique bretonne, le Pardon des fleurs d'ajonc. Il a vécu à Pont-Aven jusqu'à son décès en 1925 et y est enterré.
« J'aime Paimpol et sa falaise,
Son église et son Grand Pardon.
J'aime surtout la Paimpolaise,
Qui m'attend au pays Breton »Petit café en terrasse non loin de l'église de la ville : en face, une très ancienne maison porte une plaque explicative sur les fameuses galettes.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Une boutique près de l'église mais..., on n'a pas le temps !
Nous passons à nouveau près de l'Aven.
La Conserverie Courtin, que nous avons visitée la veille, possède une antenne ici.
Retour sur la place Paul Gauguin où se trouve la Pension Gloanec qui fut ouverte à Pont-Aven par Marie-Jeanne Le Glouannec, surnommée "la mère Gloanec" (1839-1915) en 1860. Cette auberge était l'un des points de ralliement des peintres. Parmi ses hôtes (entre 1886 et 1894) on peut citer Paul Gauguin, chef de file de l'école de Pont-Aven, Paul Cérusier, Emile Bernard ainsi qu'Alfred Jarry.
La Pension Gloanec a gardé son enseigne mais c'est actuellement une librairie générale spécialisée dans les livres d'art.
Un peu court l'arrêt à Pont-Aven, la faute au déjeuner du midi...
On ne va pas le regretter !
Le dimanche matin, retour sur Paris de bonne heure, toujours par le train : toutes les bonnes choses ont une fin, n'est ce pas ?
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Par Tolbiac204 le 14 Mai 2022 à 22:30
En ce troisième jour au Centre Azureva de Trégunc, dans le Finistère, où se tient la 70ème Assemblée Générale de l'Association des Collectionneurs de La Poste et d'Orange, nous avons quartier libre et j'en profite pour prendre un peu le soleil sur la terrasse avec un petit pull tout de même vue la fraîcheur de l'air.
Puis, c'est l'heure de se rendre à la remise des récompenses (concernant l'exposition des collectionneurs).
Les officiels (dont les adjointes au Maires de Concarneau et de Tréguenc) se sont réunis pour annoncer les prix. Trente-deux collectionneurs ont présenté pendant ce week-end leur travail dans les catégories Histoire postale, traditionnelle, thématique, Maximaphilie, jeunesse, cartes postales, classe ouverte...
Il y a cinq lauréats : chacun reçoit un petit cadeau car tout l'honneur est dans la distinction bien sûr.
Alain Le Roy (du Poitou-Charentes) est récompensé pour son travail sur le courrier des prisonniers de guerre 1939-1945 au Stalag VIII A à Gorlitz : il reçoit le Grand Prix de l'exposition. J'avais remarqué son travail en visitant l'exposition le jeudi soir en arrivant de Paris.
Noëlle Le Guillouzic, créatrice de la Lisa des 70 ans (une vignette à l'aquarelle), reçoit un très beau bouquet de fleurs des mains de François Mennessiez, le Président sortant, et réélu.
Celle-ci a dédicacé ses timbres tout au long de la journée et naturellement Philippe n'a pas été le dernier à y aller !
Le Président reçoit lui aussi un cadeau.
Le Finistère des peintres
A l'issue de cette manifestation, un cocktail a été servi à tous : je vous avais dit qu'on passait son temps à trinquer pendant cette AG !
A suivi un déjeuner absolument gargantuesque, bien arrosé aussi et servi à table (à la différence des autres repas qui étaient servis en buffet).
Voici le menu, décoré du timbre de Noëlle Le Guillouzic
Au menu
Cassolette de Saint-Jacques et sa fondue de poireaux
Plateau de fruits de mer (crevettes, langoustines, huitres, palourdes, bulots, bigorneaux, crabe)
Fromage et salade
Gâteau "Bahamas" ou "3 chocolats"
Café
Je peux vous dire que pour la première fois de ma vie, j'ai calé devant un plateau de fruits de mer... Tout était en quantité et le crabe était entier.
Souvenirs de la tablée essentiellement composée de délégués de l'Ile de France et de leurs conjoints : l'ambiance était excellente.
Les serveurs préparent le champagne pour le dessert...
D'amusantes décos ornent la table.
Je suis aux premières loges pour faire ma curieuse !
Comme dans un mariage, les officiels coupent les gâteaux !
L'après-midi, après avoir un peu digéré, un car conduisait tout les participants à cette AG à Pont-Aven pour un temps libre (ce sera pour un autre post).
Le soir, un dernier apéro sur la terrasse avant de reprendre notre train le dimanche matin à Rosporden, direction Paris-Montparnasse.
La belle vie !
Une belle parenthèse pour moi et de vraies vacances, les pieds sous la table.
Pas désagréable !
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Par Tolbiac204 le 13 Mai 2022 à 23:55
Toujours dans le cadre des 70 ans de Philapostel et de son Assemblée Générale organisée cette année en Bretagne dans le Finistère, l'après-midi de ce vendredi 13 mai se poursuit pour les délégués par d'autres réunions tandis que, en ce qui concerne les accompagnateurs, une promenade en direction de la pointe de Trévignon est prévue.
Si vous avez raté les posts précédents sur la visite de la Ville Close de Concarneau, cliquez ICI. Pour la visite de la Conserverie Courtin, cliquez LA.
Nous sommes accompagnés pour cette découverte du patrimoine naturel et historique de la pointe de Trévignon par deux guides, Nathalie qui travaille à la Maison du Littoral de Trégunc, et un monsieur tout aussi sympathique dont j'ai oublié le prénom.
Le car nous conduit depuis le Centre de vacances Azureva où nous logeons jusqu'au départ d'un sentier (à Kerlin) que nous allons prendre jusqu'à la mer.
A cet endroit, sur la route des étangs, des chaumières en "Pierres Debout".
Quésaco me direz-vous ?
Je sais : quésaco ce n'est pas du breton mais du provençal, mais faute de mieux...Nos deux guides vont nous l'expliquer mais voyez déjà cette photo prise au Centre Azureva : elle illustre cette particularité de la région.
Les "Pierres Debout" sont uniques en France : on ne les trouve qu'à Névez (prononcer Névé) et à Trégunc (prononcer Trégain).
Dans cette région du Finistère Sud, au XVIIIe siècle, les maisons étaient bâties de blocs de granit de plus de 2 mètres, appelés en breton "Mein Zao". Ces gros blocs étaient ramassés dans les champs afin de les rendre cultivables à la demande des agriculteurs (il y avait à cette époque un fort accroissement de la population). Taillées au départ par les tailleurs de pierre (qui se faisaient rémunérer en espèces sonnantes et trébuchantes), les "Pierres Debout" formaient les murs de ces chaumières uniques en France, ainsi que les clôtures. Puis ce sont les pêcheurs qui prirent le relais pour faire sortir ces énormes cailloux : aidant les agriculteurs, ils conservèrent en échange ces pierres pour leurs propres habitations.
En fait, dans cette petite partie du Finistère sud, la veine de granite est particulièrement difficile à tailler car très dure ce qui explique la taille importante de ces pierres.
Même chose ici
Notre guide nous montre la coupe d'une chaumière en "Pierres Debout" et nous la commente.
Au XVe siècle, longtemps avant l'apparition de l'ardoise en Bretagne, les maisons rurales étaient recouvertes de chaume. La région étant en effet suffisamment riche en végétaux naturels : un mélange de paille, de blé, de seigle, de tiges de roseaux mais aussi de genêts et de bruyères savamment travaillés assurait une protection efficace contre le vent et autres "surprises" météorologiques.
Le sol était constitué de dalles de pierres, quand ce n'était pas de terre battue. Toute la famille (parents, grands-parents et enfants) dormait dans la même pièce unique, dans des lits clos comme le montre la photo.
Les ouvertures étaient petites pour conserver la chaleur en hiver et la fraîcheur en été et on utilisait les restes de la peinture qui avait servi à peindre le bateau pour faire de jolies portes et volets bleus.
La tradition perdure...
Une clôture en "Pierres Debout" pour cette autre chaumière
Notre balade naturaliste commence à l'impasse du Lorc'h Coziou.
Voici une plante qui sent bon l'ail ! Normal, c'est de l'ail sauvage.
Il pousse sur les talus comme ici. Coupée ou écrasée, la plante dégage une forte odeur aillée. C'est une plante comestible : bulbe, feuilles et fleurs se mangent crus en pesto, salade, ou cuits.
Juste au dessus, de l'aubépine
A côté, un néflier s'orne lui aussi à cette époque de l'année de petites fleurs blanches.
Nathalie nous explique ici sa recette de jus de baies de sureau mais..., je l'ai oubliée.
Le sureau est connu depuis longtemps pour ses vertus curatives. Il contient des vitamines et des antioxydants précieux pour notre organisme.
J'appends que cette petite plante s'appelle "Nombril de Vénus". Elle pousse, comme ici, sur les rochers. Les fleurs hermaphrodites en forme de clochettes d'un blanc verdâtre ou jaune pâle, parfois rose, apparaissent de mai à août, sur des pédicelles le long de grappes terminales denses. Les feuilles vertes, voire les tiges, sont comestibles crues (en dehors de la saison estivale) : très tendres, elles ont un goût de concombre juteux et une texture un peu gélatineuse.
Nathalie nous explique qu'en Bretagne on écrasait autrefois ses feuilles fraîches pour en extraire le suc dont on frottait avec un chiffon les poêles et crêpières pour les "graisser", évitant ainsi que la nourriture s'y attache. Cette technique était aussi utilisée pour "culotter" les poêles lorsqu'elles étaient neuves.
On trouve encore des poteaux percés aux entrées des parcelles, comme celui-ci, qui servaient à fixer le portail en bois.
Ne sont-elles pas adorables ces petits barrière bretonnes ?
Ici, les restes d'un ancien four à pain communal
En route vers la plage
Une position élevée pour nous parler de ce gros bloc de granite et de sa composition : mica, feldspath et quartz.
Des moutons broutent dans la lande bretonne composée de fougères, de genêts, d'ajoncs et de bruyères.
Nathalie nous montre au large les îles des Glénan, célèbres pour leurs stages de voile.
Elle nous montre aussi sur une carte les étangs de Loc'h Coziou que la mer a isolé un peu à l'intérieur des terres. Ce sont en fait des marais maritimes, mélanges d’eau douce et d’au salée. Leurs eaux saumâtres sont colonisées en grande partie par des roseaux et toute une faune d'oiseaux sauvages s'y est développée.
Nous continuons notre balade...
Ces pourpiers roses sont bien jolis.
Juste à côté, un lézard se dore au soleil.
Alors là, mes souvenirs sont plus que flous. Je me souviens juste que cette dépression n'est pas naturelle mais qu'elle a été creusée par la main de l'homme. Il me semble me souvenir qu'on y a extrait le sable dans les années 1960 pour la construction de bâtiments.
Nathalie nous a dit que cet espace commençait maintenant à être "repris" par la nature.
La maison du Littoral a brûlé, à peine construite : voici ce qu'il en reste. Elle a remplacé une ancienne usine de production d'iode.
Nos guides nous expliquent l'histoire de l'iode tirée du goémon...
A Trégunc, le goémon était séché et brûlé à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Les cendres solidifiées étaient transportées par bateau vers les usines du Pays bigouden. Dans un modeste atelier à Penloc’h en Trégunc, avant 1914, des chercheurs allemands expérimentaient l’extraction de l’iode, ceci jusqu’à la Première guerre mondiale naturellement, date à laquelle ils ont été priés de rentrer chez eux.
Après la guerre, André Normand, avocat, décida de reprendre l’activité d’extraction de l’iode. Une tonne de soude donnait environ dix kilos d’iode. L’usine à iode a fonctionné pendant la guerre 1939-1945, toujours sous la direction de M. Normand. Au début de l’occupation, l’usine tournait au ralenti, la côte était contrôlée et les dunes minées ne permettaient guère le séchage du goémon. À partir de 1943, les Allemands se sont intéressés à la production de l’iode utilisé comme antiseptique, notamment pour le front de l’Est, la teinture d’iode ayant la particularité de ne pas geler à basse température. L’occupant a incité les pêcheurs locaux à reprendre l’activité goémonière, mais ceux-ci, vu les risques encourus, n’étaient pas très enthousiastes. Nommé maire de la commune en 1943 par le régime de Vichy, M. Normand collaborait avec l’occupant. À la Libération M. Normand a précipitamment quitté la commune, il a été jugé pour faits de collaboration ; l’usine s’est arrêtée peu de temps après, le brûlage du goémon aussi.
A droite au fond, le château de Tévignon, ancien fort militaire en granite de l'époque de Vauban.
Ah, là c'est mieux ! (merci internet)
Nathalie nous parle de l'érosion et des plantes de fixation des dunes comme celle-ci, l'oyat qui joue un rôle écologique majeur grâce à son système racinaire profond qui permet de stabiliser les dunes en piégeant les grains de sable.
Voici la plante
Autre système de protection des dunes : ces barrières s'appellent des ganivelles. Elles sont fabriquées en châtaignier, un bois résistant aux intempéries. Elles servent à réduire au maximum la vitesse du vent qui la traverse et provoquent également la chute de matières transportées, comme le sable.
Autre plante de fixation du sable, la Criste marine encore appelée Perce-pierre.
Juste pour faire joli, ces petites pâquerettes
Le bord de mer !
Allez, une dernière plante fixe sol pour la route !
Le Pourpier de mer
Regardez comme il est à l'aise dans ce milieu marin...
Mais que fait Nathalie la main sur le sable ?
Elle enfouit des œufs de gravelot (des exemples en bois) pour nous montrer comme on peut facilement les piétiner en ne les voyant pas.
Le gravelot à collier interrompu est une espèce menacée en Bretagne, en France et en Europe. Cette espèce est vulnérable notamment parce qu’elle niche, à même le sable, d’avril à août, période d’affluence humaine sur les plages.
Ses œufs et ses poussins sont alors exposés au dérangement régulier des usagers du littoral et aux chiens en divagation. Cette menace s’ajoute aux risques naturels auxquels sont confrontés les gravelots : risque de submersion des nids lors des grandes marées printanières, prédation par la faune sauvage (renard, corneille…).
En Bretagne, on compte seulement 220 couples de cet oiseau qui pèse tout juste 50 grammes : il est donc protégé (photo internet).
Nathalie nous montre la photo d'un jeune poussin de seulement 8 jours. Elle nous dit que l'an dernier sur 12 poussins nés, un seul a fait sa migration.
Regardez comme il se confond facilement avec les plantes...
Retour à la case départ, autrement dit au car garé près de la maison du Littoral.
La fin de la journée a été ratée : nous avons été emmenés dans le local de vente de la marque Guy Cotten, l'inventeur du ciré jaune : plutôt des vêtements pour la pêche que pour la ville. Presque tout le monde est ressorti sans avoir acheté...
Il reste que cette balade nature m'a enthousiasmée : elle était conduite par deux guides passionnés et passionnants et j'ai beaucoup appris.
Bravo aux organisateurs locaux de Philapostel !Pour accéder au post suivant (la remise des récompenses) cliquez ICI.
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Par Tolbiac204 le 13 Mai 2022 à 23:42
Ce vendredi 13 mai, toujours à l'occasion des 70 ans de Philapostel, et faisant suite à la visite de la Ville Close de Concarneau (cliquez ICI pour en prendre connaissance), la matinée se termine - pour les chanceux accompagnants dont je fais partie - par la visite guidée de la Conserverie Courtin de Trégunc qui, comme vous pouvez le constater, se présente sous la forme d'un bateau.
Il s'agit de la plus ancienne conserverie de Concarneau et de l'une des plus anciennes de Bretagne. Ce bâtiment a été inauguré en 2017 mais auparavant la conserverie se trouvait depuis 1893 à Concarneau.
Cette photo montre les ouvrières portant la coiffe devant le bâtiment de l'usine.
Une petite vidéo de présentation
Prêts pour la visite ?
Notre guide nous convie à laisser de côté - pour l'instant - cette superbe boutique pour aller visiter l'espace découverte de la conserverie, situé au fond.
Pour accéder à la visite virtuelle de la Conserverie Courtin, cliquez ICI.
L'espace découverte permet aux visiteurs de voir un film et d'avoir, par l'intermédiaire de grandes baies vitrées, une vue sur l'atelier de production dans lequel travaillent les employés.
Des panneaux comme celui-ci expliquent tout le processus de la pêche et de la conserverie des poissons.
► La pêche à Concarneau
Depuis sa fondation vers le XIe siècle, Concarneau doit son essor à la pêche et aux activités maritimes. La sardine a constitué la première grande ressource de la ville. Une trentaine de conserveries ont contribué à sa notoriété.
Au début du XXe siècle, la sardine disparaît et les professionnels s'orientent alors vers la pêche du thon germon.
Armateurs, mareyeurs, constructeurs et marins feront de cette cité, aujourd'hui en pleine évolution, l'un des plus grands ports de pêche français.
► Les conserveries d'autrefois, un monde de femmes
Dans les conserveries de la fin du XIXe siècle, la main d'oeuvre est essentiellement féminine car le travail demande des manipulations délicates.
Les conditions de travail à l'usine sont difficiles : incertitude de la pêche, froid en hiver, chaleur en été et travail nocturne en fonction des arrivages.
Durant l'attente du poisson, les ouvrières confectionnent de la dentelle destinée à être vendue plus tard sur le port.
Dans les usines, les femmes chantent pour rester éveillées la nuit et s'encourager. Chaque port a ses chansons tantôt grivoises, tristes ou satiriques.
Le chant des sardinières
► Courtin, une saga familiale
1893 : cette année marque le début de la conserverie fondée par Achille et Camille Courtin. Propriétaires d'une concession ostréicole dans la rivière du Mors, dans le port de Concarneau, ils y organisent une unité de fabrication et d'expédition des huitres et des coquilles Saint-Jacques. L'activité de l'entreprise progresse rapidement. Malheureusement Achille décède.
1895 : son épouse décide de continuer l'œuvre commune. Sans enfant, elle fait appel à son neveu, Louis Courtin, pour l'assister dans son travail.
1897 : un différend oblige Louis à céder ses parts de la société. Seule à la tête de l'entreprise, Camille diversifie son activité et met en valeur sa recette du confit de noix de Saint-Jacques. Durant plus de 40 ans, elle dirige l'entreprise Courtin.
1938 : Jehan et François Courtin, les enfants de Louis, reprennent l'activité dont ils délèguent en partie la gestion à Louis Mabon et Germaine Le Baccon.
1984 : Patrick Courtin prend la direction de la société aux côtés de son épouse Yvonne. L'entreprise connaît une activité florissante et emploie 15 salariés en 1989.
2002 : l'entreprise est rachetée par Patrick Collin qui poursuit le développement de l'activité et initie le projet d'une nouvelle unité de fabrication plus adaptée aux défis d'aujourd'hui. Il y associe ses enfants, Carole, Jean et Charles, qui mèneront à bien ce projet à l'architecture unique.
► La révolution de la boîte de conserves
Avant son apparition, les produits frais étaient conservés dans des fûts de bois sous forme de salaison, en saumure ou dans la graisse.
La boîte de conserves fait son apparition vers le milieu du XVIIIe siècle pour répondre aux besoins militaires, avant de s'imposer dans les foyers durant le XXe siècle.
La mise au point du procédé d'appertisation par Nicolas Appert, qui permet une conservation très longue des denrées alimentaires, en fait un contenant très pratique.
Les premières boîtes sont en fer blanc et le couvercle est soudé au plomb. Mais les intoxications dues à ce procédé causeront un véritable problème de santé publique qui amèneront la mise au point d'un nouveau système de fermeture : le sertissage.
La boîte de conserve possède trois gros avantages :
# Elle est très résistante.
# Elle fait barrière à la lumière et l'oxygène et protège durablement les aliments.
# Elle peut être recyclée.
Notre guide nous commente tous les panneaux.
► La stérilisation des produits
Ce procédé préserve les qualités nutritionnelles et gustatives des produits, notamment les Omega 3 contenus dans le poisson et les fruits de mer.
Il permet une conservation jusqu'à cinq ans pour les boîtes en fer et trois ans pour les bocaux de verre.
Les conserves serties sont placées dans un panier de fer pour procéder à la stérilisation dans un autoclave.
Cette imposante machine dotée d'une fermeture hermétique permet de plonger les conserves dans une eau à 70 degrés, puis de leur faire subir une montée en température (jusqu'à 155°C) et en pression. Cette étape élimine les spores, bactéries et autres micro-organismes susceptibles d'altérer les préparations.
► L'autoclave, une invention pérenne
La "marmite à vapeur" inventée par Denis Papin en 1675 a fortement inspiré l'élaboration des premiers autoclaves.
Ce principe est perfectionné par Nicolas Appert qui l'applique aux boîtes de conserves métalliques. Il élabore ainsi le premier autoclave dans son usine à Paris en 1830.
Son gendre, Raymond Chevalier-Appert, parachève la technique de l'autoclavage en mettant au point un manomètre qui évalue la température afin d'améliorer la fiabilité du processus.
Dans l'espace d'exposition : à gauche, l'ancien autoclave de la Conserverie Courtin qui a été récemment remplacé et au fond, un empilement de boîtes de soupe !
Des images amusantes ponctuent l'exposition.
Voici la recette créée par Camille Courtin en 1893
Des hublots sont aménagés dans l'espace d'exposition, donnant sur les ateliers de production accompagnés de petites vignettes explicatives.
A gauche, la sertisseuse et devant, les boîtes en attente.
La visite guidée prévoit une dégustation du produit fabriqué le jour même (l'usine ne fabrique qu'un seul de ses produits par jour).
Notre guide se charge de nous servir un verre de soupe qui sont accompagnés de petits toasts.
Et bien sûr, il est maintenant temps de passer par la boutique !
Celle-ci possède un coin "bouffe" mais aussi un coin "souvenirs bretons" : bref, une vraie caverne d'Ali Baba.
La gamme Courtin : confit de noix de Saint-Jacques, soupes, tartinables, sardines, autres poissons, spécialités de la mer, côté sucré...
Tout le monde est reparti avec un sac plus ou moins plein.
Pour moi, j'ai naturellement acheté une boîte du fameux confit mais j'ai su être raisonnable même si j'aurais bien acheté tout le magasin. Heureusement qu'on était en train et qu'il fallait porter les bagages !
Une visite intéressante
Le prochain épisode, c'est ICI.
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Par Tolbiac204 le 13 Mai 2022 à 23:00
Pour accéder au post précédent concernant cette manifestation, cliquez ICI.
A l'occasion des 70 ans de Philapostel, l'association des collectionneurs dont Philippe fait partie, c'est aujourd'hui les votes en Assemblée Générale pour les délégués venant de toutes les associations de France. Mais pendant qu'ils seront en réunion, des visites guidées ont été prévues à l'intention des accompagnants.
Pour cette matinée du 13 mai 2022, c'est la visite de la Ville Close de Concarneau (Konk-Kerne en breton, ce qui signifie "anse de Cornouailles") qui nous est proposée. Nous rejoignons cette dernière en car (nous sommes 24 personnes à y participer : vingt-deux femmes et deux hommes) après avoir pris un petit-déjeuner copieux au buffet du Centre de Vacances Azureva de Trégunc dans le Finistère où nous sommes arrivés hier en fin d'après-midi.
C'est jour de marché dans la ville. Les halles ont été construites en 1855 par l’architecte du Finistère Joseph Bigot.
Eh oui : nous sommes ici au pays des huitres...
Nous longeons le port de pêche.
La valériane aime bien les bords de mer... En fait, c'est une plante qui pousse très facilement, quel que soit le climat car l'hiver, elle hiverne...
Pour cette visite, nous sommes accompagnés d'un guide, Cyril, et de Paule, l'accompagnatrice Philapostel.
La Ville Close de Concarneau est une cité fortifiée datant des XVe et XVIe siècles. Il s'agit d'une ancienne île ayant été rattachée à la terre au cours des siècles.
(photo Wikipédia)À la fin du haut Moyen Âge, des premières fortifications en bois sont érigées pour défendre le monastère dépendant de l'abbaye de Landévennec située sur l'île de Conq (350 mètres de long par 100 mètres de large). Progressivement renforcés avec de la pierre à partir du XIIIe siècle, les remparts sont totalement repris entre 1451 et 1476 pour quasiment acquérir leur forme actuelle sous l'impulsion de Jean de Rohan. Leur épaisseur est de 2,5 à 3 mètres... Au tournant du XVe siècle, Anne de Bretagne fait ériger la section surnommée du "fer à cheval" dans la partie sud-est à proximité du Petit-Château. Le développement des fortifications se poursuit au cours du XVIe siècle. Vers 1540, on construit une courtine entre la tour du Major et la tour du Gouverneur au niveau de la porte occidentale et vers 1580, le duc de Mercœur renforce les installations avec une demi-lune devant la porte occidentale. Au cours du XVIIe siècle, les fortifications subissent un certain nombre de modifications afin de s’adapter à l’artillerie. Vauban en particulier fait retirer le toit des tours pour installer des plateformes d'artillerie et construire deux tours supplémentaires de chaque côté de la porte du Passage ainsi que plusieurs poternes. Un fossé est aussi creusé entre courtine et demi-lune. Les remparts sont rénovés au cours du XIXe siècle. (Source Wikipédia)
Vue d'avion... (photo FLYHD - 2013)
Vue de la ville close depuis la Tour du Major.
Le groupe devant le Beffroi qui marque l'entrée de la ville close
A la fin du XIXe siècle, les fortifications désormais inutiles sont menacées. Le 12 juillet 1898, le Département de la guerre les remet à l'administration des domaines qui songe à une vente par adjudication. L'enceinte est convoitée par les entrepreneurs qui espèrent récupérer les masses de pierre. Un collectif local de défense se met en place et en 1904, le maire, Samuel Billette de Villeroche, décide d'installer une horloge sur un campanile à l'entrée de la Ville Close : l'heure devient l'instrument indispensable d'une civilisation nouvelle. Les activités sont mesurées et les cloches ne suffisent plus depuis longtemps à séparer temps de travail et temps de repos.
Le beffroi est achevé en août 1906 et devient progressivement le symbole de Concarneau. En haut du campanile trône une girouette représentant un bateau. Le cadran solaire, sur le mur d’enceinte, porte une inscription qui indique “tempus fugit velut umbra” : “le temps passe comme l'ombre”.
Notre promenade commence au niveau de la demi-lune dans laquelle nous entrons par cette porte. On voit à droite le blason de Concarneau : d'hermine, à trois haches d'arme de gueules posées en pal et rangées en fasce.
A l'intérieur des fortifications, au jardin particulièrement soigné, vous voyez ce petit monticule de pierre triangulaire sur la muraille ?
Il s'agit d'une "Dame" : notre guide nous explique que cet ouvrage défensif de forme tronconique construits au XIXe siècle empêchaient l’accès par l’extérieur aux deux tours principales de l’entrée.
La maison du Gouverneur est très en contre-bas du niveau du sol.
Il s'agit de l'une des deux maisons à pans de bois de Concarneau. Cet édifice du XVIIe adossé à la tour du Gouverneur sert de maison et d’annexe à cette dernière avec laquelle elle communique sur deux niveaux. Aucun gouverneur n’occupa réellement ce logis, loué un temps à un menuisier. Elle accueille depuis 2005 l’atelier et la salle d’exposition temporaire de la Maison du Patrimoine.
A l'arrière de la maison, un élégant puits qui a une histoire.
Il appartenait autrefois au Château néo-gothique de Kériolet, propriété du comte de Chauveau et de la princesse Zénaïde Youssoupoff (de trente ans son aînée). Charles de Chauveau, à sa mort en 1882, lègue le domaine à sa sœur. Sa veuve Zénaïde rachète alors le château et décide d'en faire don, avec le domaine foncier (deux ou trois fermes et des terres) et ses collections, au département du Finistère, à condition de tout laisser en l'état.
Bien des années plus tard, son arrière-petit-fils, le prince Félix Youssoupoff (célèbre pour avoir participé à l'assassinat de Raspoutine), engage un procès en restitution du château pour non-respect des dispositions testamentaires de son aïeule. Il gagne son procès en 1956 mais le château ne lui plaisant pas, il propose alors à la ville de Concarneau de l’acquérir. Les pourparlers s’éternisant, il offre le puits des cuisines à la ville et celui-ci est remonté dans la Ville Close de Concarneau.
Face à la maison du Gouverneur, les trous pour presse à sardine
Dans les ateliers, les sardines étaient lavées à l’eau de mer puis saupoudrées de sel blanc. Ensuite, elles étaient rangées, queue vers le centre, dans des barils de hêtre : une couche de sardines, une couche de sel, pendant 20 jours. La presse consistait en un madrier dont une extrémité était logée dans un trou percé dans le mur. Ce madrier prenait appui, à l’aide de cales, sur le couvercle du baril. À l’autre extrémité, des pierres, par leur poids, permettaient de presser la sardine. Après 10 à 12 jours de pressage, les 4 à 5000 sardines que contenait le baril pouvaient se conserver 7 à 8 mois. Ce système fut usité jusqu’aux années 1850. Des familles de Concarneau continuèrent à utiliser cette technique pour leur consommation personnelle jusqu’en 1950. Plusieurs exemples de trous de presse à sardine subsistent à travers le centre-ville de Concarneau.
Celui de la rue Vauban est le seul visible dans l’espace public. En effet, cette cour était privée jusqu’en 1960.
Nous empruntons maintenant la rue principale de la Ville Close, la rue Vauban.
L'architecte de Louis XIV réactualise en effet les remparts de la ville entre 1692 et 1699 en modifiant la porte principale par l’ajout de pont-levis et de fossés ainsi que d’une demi-lune. La protection de la Ville Close est aussi renforcée par de nouvelles embrasures de tirs pour les tours Neuve et du Fer à Cheval.
Dans la rue, les magasins de souvenirs bretons ne manquent pas.
Et les boutiques de vêtements ne sont pas en reste.
Nous passons devant le Musée de la Pêche qui a ouvert ses portes en 1961. Il présente les différentes techniques de pêche qui ont existé ou qui existent à travers le monde mais nous ne le visiterons pas.
Une citation du philosophe chinois Lao-Tseu...
SI JE TE DONNE UN POISSON
JE TE DONNE À MANGER POUR UN JOUR.
SI JE T'APPREND À PÊCHER
JE TE DONNE À MANGER POUR TOUJOURS.Notre guide nous commente cette maison qui évoque l'activité de pêche de la ville : on y voit un filet de pêche bleu et quelques petites sardines qui rappellent la fameuse "Fête des Filets Bleus" qui a lieu chaque été à Concarneau (cette année, ce sera du 11 au 15 août).
L'année 1904 a été particulièrement mauvaise concernant la pêche et nombre de familles de marins (dont les femmes travaillent par ailleurs dans les conserveries) vivent dans une profonde misère. C'est alors qu'un patron d'usine, conserveur de son état et par ailleurs premier magistrat de la ville, Monsieur Samuel Billette de Villeroche (vous savez, celui du beffroi), propose d'organiser une fête de bienfaisance pour les marins concarnois. Une vente aux enchères d’œuvres de maîtres est mise en place, destinée à alimenter le fonds de solidarité pour les pêcheurs et leurs familles. En plein été, cette manifestation sera l'occasion de rassembler, dans un même élan, population locale et vacancière. L'idée fait son chemin et la première "Fête des Filets Bleus" voit le jour en 1905.
Dès sa création, c'est un succès : Pour la première fois en Bretagne, les autochtones participent à une fête profane destinée à faire connaître leurs traditions et leurs coutumes. Quelques journalistes connus en parlent avec émerveillement : le nom de Concarneau sort de l'oubli. En peu de temps, il va devenir symbole de vacances à la portée de tous.
Affiche de la première "Fête des Filets Bleus" en 1905
Nous passons devant la Chapelle de la Trinité
Au XVIe siècle, Concarneau possède une chapelle-hôpital dont les deux salles communes superposées (donnant sur la chapelle) pouvaient accueillir une vingtaine d'indigents, des hommes et des femmes malades. L'établissement était tenu par des religieuses. Au début du XIXe siècle l’hôpital tombe en ruine.
Il n’en reste que le pignon donnant sur la rue Vauban dont on peut admirer le bel encadrement de porte à pilastres et fleuron situé. Juste à côté, une statue de Saint Guénolé, saint ayant fondé l'abbaye de Landévennec (il s'agit d'une statue moderne datant de 1954).
Une jolie enseigne, en hommage au peintre du XXe siècle Frédéric Verrimst, pour cette boutique de décoration
Nous voici maintenant arrivés sur la Place Saint-Guénolé qui possède une fontaine d'eau potable, et qui fonctionne ! Elle était autrefois surmontée d'un crocodile tenant un poisson dans sa gueule mais apparemment celui-ci s'est cassé en tombant depuis novembre 2019 : dégradation volontaire ou accident... ?
Voici à quoi elle ressemblait du temps où elle supportait un lampadaire.
Il reste que la tête de robinet est fort jolie.
Autre jolie enseigne pour ce magasin de la place Saint Guénolé vendant les célèbres pâtisseries bretonnes dont je raffole.
Le Restaurant de la Porte au Vin jouxte cette dernière.
Cette porte en ogive était destinée à recevoir des marchandises et notamment du vin en provenance de Bordeaux, origine de son nom. Par crainte des guerres, une lourde porte de bois et une herse obstruaient le passage la nuit au XVIe. Au siècle suivant, elle fut murée pour éviter une attaque surprise ou parce que chaque grande marée y faisait entrer la mer. Elle fut remise en service après la Révolution et accueillait les sardiniers désarmés.
Aujourd'hui, elle donne accès au quai, construit il y a une soixantaine d'années et qui menait au platin de carénage (platin : partie découverte à marée basse).
Un "clou urbain" a été installé à proximité mettant en garde les touristes sur la pollution possible de la mer.
Le port vu depuis la Tour aux Vins
Notre guide nous parle de la pêche à Concarneau : le port de Concarneau fait partie des 10 premiers ports de pêche fraîche français même si la présence de la pêche hauturière s'est fortement réduite ces dernières années. Au neuvième rang des ports de pêche français par le tonnage et la valeur des captures débarquées, il est le premier port thonier européen pour la pêche au thon tropical, la flottille représente 154 navires et 887 marins.
La Tour aux Vins date du dernier quart du XVe siècle et la végétation ne lâche rien !
Cette mauvaise photo vous montre le bâtiment de La Criée qui a été réduit de moitié à une date que je n'ai pas retenue... Dès le Moyen-Âge, Concarneau était réputée pour son industrie de la presse. Rien à voir avec votre journal, il s’agissait de sardines conservées dans du sel et
pressées
dans des tonneaux pour être expédiés, notamment vers le sud-ouest du royaume.Les cinq principales espèces vendues sous la criée de Concarneau en 2012 étaient les suivantes (source CCI) : l'églefin, le merlu, la sardine, la lotte et la langoustine. A cela, il convient d'ajouter le thon pêché par les navires concarnois (environ 80000 tonnes). Il n'est pas débarqué à la criée de Concarneau mais principalement aux seychelles et en Côte d'Ivoire, pays qui se trouvent à proximité des lieux de pêche. L'activité des thoniers a tout de même un impact économique pour le port de Concarneau (construction, entretien, avitaillement et recrutement).
En direction de l'église Saint Guénolé
La maison au "saint" : il faut avoir l'oeil !
De plus près...
Les bretons sont bien connus pour leur religiosité.
Voici tout ce qu'il reste de l'ancienne église Saint Guénolé du XIIe siècle reconstruite en 1830. Ce bâtiment moderne et très critiqué était à l'origine surmonté d'un dôme métallique. En 1937, l'église est désaffectée et transformée en hospice pour vieillards. Cet établissement fonctionnera jusque dans les années 1980.
La muraille est percée à la fin du XVIIIe siècle pour faciliter l’accès vers le Passage qui donne accès au chenal étroit séparant la Ville Close de l'autre côté de la rade (où se trouve l'ancien quartier des pêcheurs, Lanriec). La porte du Passage elle-même date de l’époque de Louis-Philippe.
Vue sur la Tour des chiens
Aujourd’hui, le bac de Passage qui traverse le Moros facilite les déplacements des Concarnois et égaye les visiteurs. Il évite aux premiers de faire le tour par le pont du Moros pour rejoindre l’autre rive du chenal et permet aux seconds de réaliser une mini-croisière de 3 minutes. Ce bac fonctionne depuis plus de 300 ans.
La végétation égaie agréablement les murailles de la Ville Close.
Une autre porte, la Porte des larrons (pas de photo), tient son nom des voleurs que l’on conduisait par barge de l’autre côté de la rive, au Passage, pour y être pendus. Murée durant plusieurs siècles, elle fut rouverte en 1991.
Voici ici le Carré des Larrons avec l'église Saint Guénolé en arrière-plan. Ce site est un lieu festif au niveau de la musique.
La fin de la balade se fait sans le guide, en passant par le chemin de ronde des remparts.
Nous pouvons ainsi voir l'arrière des maisons qui bordent la rue principale.
Certains restaurants ont profité de cette situation pour installer des terrasses qui font face à l'estuaire.
Par les meurtrières, on aperçoit les bateaux de plaisance.
La nouvelle église Saint Guénolé (à droite du clocher roman, le bâtiment moderne) vue depuis les remparts
En vue de la Tour du Major construite entre le XIVe et le XVIIe siècles
Vue sur le marché, à marée basse, depuis la Tour du Major
Vers la sortie
Adieu Concarneau !
Une bien agréable matinée qui se continue par la visite de la Conserverie Courtin à Trégunc.
Ce sera pour un prochain épisode !
Cliquez ICI pour y accéder.
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