• Dimanche dernier après-midi, je suis allée en compagnie d'Arlette applaudir une collègue de chorale, Evelyne, qui joue par ailleurs au théâtre, pour le plaisir, dans la Compagnie du Message subventionnée par La Poste. La pièce se jouait au "Passage vers les étoiles", un petit théâtre situé près du Père-Lachaise. C'est dans la petite salle (de  seulement 70 places) que nous avons suivi ce spectacle d'une durée de 1h30 avec beaucoup de plaisir.

    ☻ Amsterdam de Maya Arad Yasur par la Compagnie du Message

    Au cœur de l’intrigue, un personnage désigné par le simple pronom Elle, et pour décor quelques simples accessoires bricolés. Il faut imaginer là un appartement en étage surplombant le canal de l’Empereur (Keizersgracht) qui traverse la ville d’Amsterdam.

    ☻ Amsterdam de Maya Arad Yasur par la Compagnie du Message

    Un matin, la protagoniste reçoit par la poste une facture de gaz dont le montant énorme est resté impayé depuis 1944. Cette lettre, l’héroïne l’emporte partout avec elle, de la file d’attente à la caisse du supermarché, au bar où elle rejoint une amie artiste et féministe, en passant par les bureaux du label de musique où elle voit son agent. Cette lettre embarque plus loin encore, dans la période sombre de l’occupation nazie et de la Shoah. Elle place ainsi personnages et spectateurs face à des questions d’hier toujours brûlantes d’actualité, notamment celle du rapport à l’Autre, de la discrimination des étrangers, du poids des préjugés et de la violence d’un racisme latent.

    Voici le début de la pièce dans une autre mise en scène.

    Nous n'avons pas toujours tout compris...

    Hahaha Images – Parcourir 678 le catalogue de photos, vecteurs et vidéos |  Adobe Stock

    mais nous avons passé un très bon moment.


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  • Vous savez que j'aime bien conserver la mémoire de mes sorties sur ce blog : à défaut de la mienne, je peux m'y référer au besoin !

    Et justement, hier soir, je suis allée, en compagnie de mon amie Michèle, au Théâtre de Nesle voir une pièce de Jean Anouilh, Le voyageur sans bagage. Grâce à Générations 13, nous avons pu avoir un tarif de groupe à 8 euros au lieu de 15 car l'association a maintenant un partenariat avec ce théâtre situé en plein cœur de Paris, tout près de la place Dauphine.

    La pièce était jouée par cinq acteurs de la Compagnie de l'oiseau rare et était accompagnée par un pianiste dont la musique accompagnait l'intrigue en soulignant les moments cruciaux, ce que j'ai beaucoup apprécié.

    ☻ Le voyageur sans bagage au Théâtre de Nesle

    Le théâtre possède deux salles en sous-sol, toutes deux voûtées : la grande salle dans laquelle nous avons suivi le spectacle peut accueillir 76 spectateurs, c'est dire que nous étions presque en famille, puisque 18 adhérents de G13 s'étaient inscrits à cette sortie !

    ☻ Le voyageur sans bagage au Théâtre de Nesle

    L'histoire est un drame qui touche un soldat de la Grande guerre, le laissant amnésique à l'issue de celle-ci. Il est alors recueilli par le "Professeur" qui l'exhibe dans les foires sous le nom de "Gaston" mais qui essaie en parallèle de lui venir en aide en lui faisant retrouver SA famille, une famille bourgeoise de préférence. Ayant ainsi été confronté à des centaines de familles en recherche d'un être cher, c'est cette fois-ci la famille Renaud qui affirme qu'il est Jacques, leur fils cadet disparu depuis la fin de la guerre.

    Les acteurs jouaient plusieurs rôles grâce à des changements de costume rapides.

    Gaston-Jacques, au centre, entouré à gauche par le "Professeur" et sa mère, à droite par son frère Georges et sa belle-sœur (mais pas que...) Valentine

    ☻ Le voyageur sans bagage au Théâtre de Nesle

    La belle-sœur est ci-dessous la bonne, la mère, elle, est aussi la cuisinière...

    ☻ Le voyageur sans bagage au Théâtre de Nesle

     Gaston, qui refuse qu'on l'appelle Jacques même s'il cherche à se recréer une vie antérieure - un passé - apprend ainsi que celui-ci n'était pas si joli que ça : lui qui attendait le rêve trouve plutôt le cauchemar. La fin de la pièce le sauvera in extremis de cette famille, la sienne, qu'il refuse d'adopter.

    J'ai trouvé sur le net ce petit extrait du spectacle, sans paroles, mais qui permet de se rendre compte de la mise en scène et du maquillage des acteurs. Cliquez ICI.

    Une excellente soirée en compagnie de Michèle


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  •  Je suis allée au théâtre dimanche après-midi avec Arlette, une proposition de mon amie Madeleine : nous avons vu "La Maison du Loup" de et avec Benoît Solès accompagné d'Amaury de Crayencour et d'Anne Plantey dans une mise en scène de Tristan Petitgirard.

    ☻ La maison du loup de benoit Solès au Théâtre Rive Gauche

    Je savais que la pièce allait parler de la vie de Jack London aussi je me suis documentée avant d'aller la voir sur cet auteur que je ne connaissais que comme étant celui qui avait écrit Croc Blanc.

    Un peu justes tes connaissances, Claire !

    Jack London (1876-1916) est né et décédé en Californie. Sa mère, Flora Wellman, tombe malade suite à son accouchement et, ne pouvant s'occuper de son fils (le père, William Chaney, l'a quittée avant l'accouchement), le confie à une ancienne esclave du nom de Virginia Prentiss qui devient la nourrice de l'enfant et, peu à peu, la figure de la mère pour lui.

    Flora Wellman se remarie en septembre de la même année avec un ancien combattant de la guerre de Sécession, John London, quinze ans plus âgé et veuf d'un premier mariage. Le fils de Flora, John Griffith Chaney, âgé de huit mois, prend alors le nom de London et le prénom de Jack pour le distinguer de son beau-père.

    John London ayant eu sept enfants de son premier mariage, la famille en compte maintenant huit avec Jack...

    Jack London va découvrir les livres à l'âge de 8 ans tout en exerçant toutes sortes de petits boulots pour aider sa famille : ouvrier en usine, débardeur, tondeur de pelouses, nettoyeur de tapis, laveur de vitres, pilleur d'huitres, patrouilleur maritime, matelot, pelleteur de charbon et blanchisseur. Il commence également à cette époque à devenir accro aux tavernes... 

    Il vit parallèlement une vraie vie d'aventurier - s'engageant même comme marin pour partir à la chasse aux phoques ou encore comme chercheur d'or en Alaska - jusqu'en 1897 où il reprend ses études. Il utilisera ces diverses expériences dans ses livres plus tard.

    Après la mort de son père adoptif en 1898, il se lancera sans relâche dans l'écriture jusqu'à devenir l'un des auteurs les plus prolifiques de son époque aux Etats-Unis.

    Il se mariera deux fois, une première fois en 1900 avec Bessie Maddern dont il se séparera en 1904 et une deuxième fois avec Charmian Kittredge en 1905.

    Il décède de maladie à 40 ans en 1916, laissant derrière lui une cinquantaine d'ouvrages dont L'appel de la forêt et "Croc-Blanc.

    A la bonne heure, j'en sais un  peu plus maintenant !

    La pièce que nous avons vue met en scène trois personnages : Jack London et sa femme, Charmian, plus un énigmatique personnage, Ed Morrell, qui se définit comme "repris de justice".

    C'est à un huis-clos que nous convoque Benoît Solès avec pour cadre la superbe maison de 26 pièces que Jack London a pu s'offrir grâce à la vente de ses livres. Bien sûr, nous ne verrons que la véranda de la maison (!) et à l'autre bout de la scène une barque rappelant son passé de marin.

    Charmian, la "partenaire" comme l'appelle Jack London (et réciproquement), a invité Ed Morrell, ce repris de justice - qu'elle croit journaliste - cherchant par tous les moyens à obtenir la grâce d'un codétenu condamné à mort, à venir rencontrer Jack. Celui-ci a des relations haut placées dont il pourrait user, qui sait ? En contrepartie, elle espère qu'il insufflera à Jack l'étincelle créatrice qui lui manque tant, maintenant qu'il s'est embourgeoisé, grisé par le succès qu'ont obtenu ses livres alors qu'il sombre dans l'ennui et l'alcoolisme. Pour faire simple, il n'est plus l'homme qu'elle a connu autrefois...

    Benoît Solès, Amaury de Crayencour et Anne Plantey nous embarquent pour une heure et demie de spectacle, un spectacle dans lequel, assis confortablement dans son fauteuil d'orchestre, on oublie qu'on est dans un théâtre tant les acteurs nous transportent...

    Une interview des deux principaux acteurs

     et la bande-annonce

    Il y avait longtemps que je n'avais pas assisté à une pièce aussi bonne, tant par le texte que par le jeu des acteurs.

    Une pièce qui me donne l'envie de lire Jack London.


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  • Je suis devenue très amie avec Madeleine depuis que j'ai commencé à travailler avec elle sur la refonte du site internet de Générations 13 et c'est avec elle que je suis sortie ce dimanche pour aller voir une pièce de Samuel Beckett que je ne connaissais que de nom "Fin de partie".

    Le théâtre de l'Atelier se trouve dans le nord de Paris mais il est assez facilement accessible en métro depuis la station Anvers où nous sommes descendues.

    Au coin du boulevard de Rochechouart se trouve l'Elysée Montmartre, la célèbre salle de concerts parisienne. Elle accueille les numéros de French Cancan de La Goulue après 1870 et est un des lieux favoris de Toulouse Lautrec. Ring de boxe après-guerre, elle est reconvertie en salle de concerts avec le spectacle "Rabelais" de Polnareff. Coluche y donne ses premiers sketchs, viennent Voulzy, Bashung, Bowie, Daft Punk ou Iron Maider, sans compter les "bals" du samedi, garndes soirées de la nuit parisienne.

    Ici, "ça grouille" comme on dit familièrement. Nous sommes en effet à deux pas du Sacré-Cœur, un quartier à la fois populaire et très touristique.

    "Fin de partie" de Beckett au théâtre de l'Atelier avec mon amie Madeleine

    Le bas-relief de sa façade date de 1908 : il m'a attiré l'œil.

    "Fin de partie" de Beckett au théâtre de l'Atelier avec mon amie Madeleine

    Il suffit de remonter la rue de Steinkerque pour arriver au théâtre de l'Atelier.

    "Fin de partie" de Beckett au théâtre de l'Atelier avec mon amie Madeleine

    Nous rejoignons nos places, super bien placées à l'orchestre. De toutes façons, le théâtre n'étant pas très grand (563 places), on doit bien voir de partout ou presque.

    "Fin de partie" de Beckett au théâtre de l'Atelier avec mon amie Madeleine

    "Fin de partie" est mis en scène à l'Atelier par Jacques Osinski qui dit : "ce qui m'intéresse chez Samuel Beckett, c'est l'humanité."

    Le scénario

    Clov, Hamm, Nell et Nagg vivent dans un espace indéfini. Un « intérieur » dit Beckett dans sa didascalie, un intérieur doté de deux fenêtres donnant sur l’extérieur. Et c’est sans doute là pour moi, la gageure de ce spectacle : représenter cet espace gris et immatériel et pourtant vivant, bruissant des bruits de la mer qu’on aperçoit par l’une des fenêtres, alors que l’autre donne sur la terre. Dans cet espace, gris (« noir clair » dit Clov !), la grande crainte des personnages est que la lumière les quitte définitivement. Sommes-nous sur Terre? Pas si sûr. Peut-être est-ce déjà le purgatoire, peut-être la maison est-elle sur un îlot, seul endroit encore peuplé après la fin du monde (Beckett est le seul écrivain de ma connaissance qui sache faire de la science-fiction au théâtre). À la lumière d’aujourd’hui, le texte prend une étrange résonance écologique.

    Propos extraits d'une interview de Jacques Osinski

    .../Rarement, je crois, une pièce de théâtre n’a aussi lucidement et sobrement exposé les liens d’amour-haine qui lient les membres d’une famille.

    .../La plus grande peur du tyrannique Hamm est que Clov le quitte. Clov exécute les ordres, parle de partir sans qu’on sache s’il passera à l’acte. On ne sait pas ce que pense Clov. Clov est une tombe. Avec eux, vivent, chacun dans une poubelle, Nagg et Nell, les parents de Hamm. Ils sont à la fin de leur vie mais pas encore morts. 

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    J'espère avoir à peu près compris cette pièce et ne pas dire trop d'âneries à son propos, une pièce dans laquelle le sort de l'humanité est en jeu.

    Fin de partie est l'une des pièces les plus cruelles du théâtre contemporain qui donne à voir le "spectacle" d'un monde où la mort rôde et de personnages en voie d'extinction.

    En tout cas, j'y ai découvert un acteur que je ne connaissait pas (mais je vais peu au théâtre) : Denis Lavant. Un formidable acteur, aussi bien dans sa gestuelle sur scène (il faut le voir se déplacer en claudiquant ou monter sur l'escabeau au risque de se rompre le cou) que dans sa façon de dire un texte d'une simplicité telle qu'elle rend la pièce infiniment triste ou infiniment drôle à tour de rôle.

    Frédéric Leidgens est excellent aussi dans le rôle de Hamm.

    Une belle découverte


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  • Ma sœur concrétisait ce dimanche notre cadeau de Noël en nous rejoignant au théâtre du Palais-Royal pour aller voir ensemble la pièce d'Alexis Michalik qui a remporté en 2017 pas moins de cinq Molières, Edmond.

    Nous avons vu Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

    Un petit coup de bus 21 et hop nous voilà sur la Place du Palais-Royal ! Un petit clin d'oeil à Loredana qui connaît bien cet endroit et rêve d'y revenir un jour...

    Nous avons vu Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

    Les fontaines de Pol Bury dans la Cour d'Orléans (entre la Cour d'Honneur où se trouvent les colonnes de Buren et les jardins)

    Nous avons vu Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

    Nous devons traverser les jardins pour rejoindre le théâtre.

    Nous avons vu Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

    L'historique du théâtre

    Une petite salle de spectacle est inaugurée ne 1784 rue de Montpensier dans le cadre de la construction des galeries du Palais-Royal par l'architecte Victor Louis. Elle prend le nom de "théâtre Beaujolais" du nom de Louis-Charles d'Orléans, comte du Beaujolais. On y joue des spectacles de marionnettes. La salle est rachetée en 1789 par Marguerite Brunet dite "Mademoiselle de Montansier". La salle ferme en 1812 pour devenir un café-concert, le Café de la Paix.

    En 1830, la salle est reconstruite par Louis Regnier de Guerchy et en 1831 Joseph-Jean Contat-Desfontaines dit "Dormeuil" la rouvre sous le nom de "théâtre du Palais-Royal". Celui-ci lance de jeunes auteurs qui vont devenir célèbres comme Victorien Sardou ou Eugène Labiche. En 1858, son fils Léon Dormeuil lui succède et les œuvres d'Offencbach, Meilhac et Halévy y remportent un vif succès avec des interprètes comme Hortense Schneider ou Melle Dejazet. En 1880, l'architecte Paul Sédille redécore la salle dans le style néo-Louis XV. Il ajoute un spectaculaire escalier de secours placé à l'extérieur sur la façade du bâtiment. Les passerelles métalliques sont revêtues de mossaïques polychromes, un matériau que Sédille affectionne tout particulièrement.

    Le théâtre se situe à l'angle du passage de Beaujolais et la rue de Montpensier.

    Nous avons vu Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

    Les spectaculaires escaliers de secours de la façade sur la rue Montpensier

    Nous avons vu Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

    Ah..., les théâtres à l'italienne, ils sont toujours magnifiques mais qu'est ce qu'ils sont incommodes ! Avec des places à l'orchestre (dans une loge pas tout à fait de face, il est vrai), nous avions deux chaises au premier rang et hélas une troisième derrière, un peu bancale de surcroît, avec une visibilité plus que réduite. Au téléphone, la caissière du théâtre avait refusé de nous vendre trois places au premier rang dans deux loges voisines et pour cause : la salle était pleine comme un œuf ! Enfin, j'ai fini par réussir à m'y installer de façon à voir la scène à peu près dans son ensemble.

    Nous avons vu Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

    Il doit être à la mode en ce moment dans les théâtres que les acteurs s'installent sur la scène, rideau ouvert, avant le début de la pièce car ceux d'Edmond l'avaient investie tout comme ceux que j'avais vus la semaine précédente dans "Les Géorgiennes d'Offenbach", cette fois-ci tapant le carton en compagnie d'un joli lévrier qui se promenait sur la scène. Une fois le spectacle terminé, nous avons pu vérifier qu'aucun rôle ne lui avait été attribué ! Plutôt sympa comme entrée en matière.

    Quand le spectacle a commencé, tout ce petit monde a déménagé les décors provisoires avec la même dextérité que pendant le spectacle (il y a de nombreux changements de décor, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas) pour en dresser un nouveau, celui de la chambre du couple Rostand où le malheureux Edmond Rostand est en proie à la plus vive inquiétude car en mal d'inspiration. Il sèche désespérément sur une pièce dans laquelle son ami Constant Coquelin, l'un des acteurs les plus en vogue de l'époque, désire avoir un rôle. Coquelin a en effet vu jouer son fils dans une autre pièce d'Edmond Rostand "La princesse lointaine" qui remporte un franc succès à Paris grâce en partie à la présence sur scène de la grande Sarah Bernhardt.

    La pièce d'Alexis Michalik raconte les affres d'un auteur en mal d'inspiration qui va pourtant écrire l'une des pièces les plus jouées dans le monde, Cyrano de Bergerac.

    Les acteurs débordent de vitalité et nous offrent un spectacle fort réjouissant avec des moments de sourire, voire de rire, mais aussi de l'émotion.

    La troupe des douze acteurs

    Nous avons vu Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

    La bande annonce de la pièce

    Retour au métro Palais-Royal : Paris s'est paré de ses lumières...

    Nous avons vu Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

    Un bon moment partagé


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