• L'éclat de la Renaissance italienne

     Le Mobilier National propose en ce moment à la Galerie des Gobelins une exposition sur les tissages de la Renaissance italienne mettant à l'honneur trois grands artistes : Raffaello Sanzio (plus connu sous le nom de Raphaël),     Giovanni da Udine  et  Giulio Romano (également appelé Jules Romain).   L'exposition rassemble une vingtaine de tapisseries provenant majoritairement de la collection de Louis XIV.

     L'éclat de la Renaissance italienne 022

     En 1503, Jules II est élu pape. Il tente durant son règne de faire de Rome le centre religieux et culturel du monde occidental. Il confie à Raphaël le décor de quatre des pièces de ses appartements, dites "Chambres du Vatican" ou "Stanze di Rafaello". L'une d'entre elles, la Salle de Constantin, réservée aux cérémonies officielles, est à la gloire de cet empereur qui a été le premier à s'être converti au christianisme et à proclamer la liberté de culte.

       C'est dans la manufacture des Gobelins à la fin du 17ème siècle qu'on été tissées les créations de Raphaël pour les Chambres. L'exposition montre ici une gigantesque tapisserie (4,23 x 9,13 m) intitulée "La bataille de Constantin" d'après une esquisse de Raphaël (dont l'exécution a été confiée à Jules Romain, son élève, après la mort du maître). Pour voir la fresque de Raphaël, cliquer ici.

     Constantin et Maxence étaient en rivalité pour devenir les Césars de la Rome antique. L'action se passe en 312 après Jésus-Christ : au milieu de la mêlée des fantassins et des cavaliers, Constantin, sur un cheval blanc, se dirige vert le pont Milvius qui enjambe le Tibre, au nord-est de Rome.

     La bataille de Constantin

     Détail montrant Maxence, le rival de Constantin, qui se noie dans le Tibre

     La bataille de Constantin détail

     Vive Constantin, nouvel empereur de Rome !

     Autre pièce marquante de l'exposition, la Tenture de l'Histoire de Scipion d'après Jules Romain initialement commandée par François Ier au 16ème siècle et dont de nombreuses copies ont été réalisées. Celle du Maréchal de Saint-André est retissée par les ateliers des Gobelins à la fin du 17ème pour Louis XIV et est exposée au grand Trianon en 1693.

    Parmi les tapisseries exposées, deux d'entre elles ont retenu mon attention par la vivacité des coloris et la luminosité qui s'en dégage : Le repas chez Syphax et l'incendie du camp.

    L'histoire se passe environ 200 ans avant Jésus-Christ... Après s'être rendu maître de l'Espagne, Scipion envisage de continuer la guerre en Afrique (Scipion l'africain, je suis sûre que ça vous dit quelque chose !). Il sollicite l'alliance de Syphax, roi de la Numidie occidentale. Ce dernier le reçoit à sa table en même temps que son rival, Hasdrubal, frère d'Hannibal. On a tous entendu parler des guerres puniques...

    Le repas chez Syphax Jules Romain centre

     Finalement, Syphax s'allie à Hasdrubal contre Scipion. Mal lui en prend puisque celui-ci les défait tous les deux en incendiant leurs camps à la faveur de la nuit... La tapisserie ci-dessous (4,55 x 3,42 m) montre les combats illuminés par l'incendie.

     L'incendie du camp Jules Romain

     Et si on apprenait l'histoire par l'iconographie, ce serait plus simple, non ?

    En tous cas, pour moi qui ait une mémoire visuelle, "c'est tout bénef" !

     L'exposition se tient depuis le 12 avril et dure jusqu'au 24 juillet.

     Un détail : j'étais toute seule à visiter l'expo...

    (c'est vrai que parfois les tapisseries c'est un peu rébarbatif... mais celles-ci sont splendides).


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