☻ Le Prieuré de Pommiers avec Régine
31 mars 2012 - Toujours avec Régine, une autre belle visite, celle du Prieuré de Pommiers, à quelques kilomètres de la Bâtie d'Urfé : un vrai décor de carte postale !
Merci Régine d'avoir reculé pour que je puisse choisir mon angle...
La porte d'entrée de Pommiers nous permet d'admirer la rue pavée comme autrefois, les ordures en moins ! La municipalité de La Charité sur Loire devrait en prendre de la graine : nous avons trouvé la ville très sale quand nous l'avons visitée quelques jours auparavant...
Nous faisons une visite guidée du site fort intéressante. Finis les guidages monotones : on a maintenant affaire à des guides professionnels et qui surtout, ont foi en leur métier. La jeune guide nous réunit d'abord autour d'une maquette car l'histoire du Prieuré est très complexe.
C'est au Moyen-Age qu'une communauté de moines de l'abbaye de Nantua s'installe à Pommiers. A l'époque, au IXème siècle donc, ils construisent une première église, l'église Saint-Julien, qui est maintenant devenue une maison d'habitation. Un siècle plus tard, la communauté se range sous l'influence de l'abbaye de Cluny et devient plus prospère. Le prieuré et l'église furent alors reconstruits. L'église actuelle "Saint-Pierre et Saint-Paul" date ainsi du XIIème. Durant la guerre de cent ans, des remparts sont construits pour protéger le village. Le monastère se dote d'imposantes tours de fortification qui dominent encore la campagne environnante. A la révolution, le prieuré est confisqué comme "bien national" et la communauté monastique est dispersée. Après avoir appartenu à la famille Bourganel, les bâtiments servent de maison de repos pour les prêtres et sont acquis en 199O par le Conseil Général de la Loire qui transforme le lieu en musée.
Nous traversons l'ancien réfectoire des moines ainsi que la salle capitulaire pour rejoindre la partie la plus récente du Prieuré. Là, un superbe escalier de pierre et de fer forgé nous permet d'accéder aux différentes pièces du monastère.
Dans une tour, un trou dans le sol : une ancienne réserve à nourriture
Le bureau du Prieur au XVIIIème siècle : le confort est arrivé au Prieuré...
Depuis le Prieuré, les moines jouissaient d'une bien jolie vue sur la campagne alentour.
Une ancienne cellule de moine convertie en chambre pour les prêtres retraités
L'escalier de pierre se continue par un escalier de bois, lequel nous mène aux combles dans lesquels se trouvaient les dortoirs des moines.
Le sol des dortoirs était fait d'argile recouverte d'un pavage : un excellent isolant.
Vous l'aurez remarqué, à cet étage la charpente est magnifique.
Cette pièce particulière de charpente rayonnant autour d'un centre pour former un dôme (dans une tour par exemple) s'appelle une "enrayure" dixit Philippe qui la regarde avec l'admiration du professionnel...
C'est vrai que c'est un travail superbe !
Mais redescendons sur terre avec, au passage, un coup d'oeil sur le cloître.
Ah, ce soleil face à l'objectif !
Un petit tour dans le village pour aller voir l'église. Une borne militaire datée du IIème siècle dédiée à l'empereur Trajan se trouve juste devant elle et atteste des origines romaines de Pommiers.
Les orifices que l'on aperçoit dans la voûte du choeur sont des "échéas" en terre cuite, c'est-à-dire des vases acoustiques : ils sont au nombre d'une trentaine et grâce à eux, l'église a une accoustique extraordinaire.
Il reste des peintures murales.
Décidément, j'adore ces reflets de vitraux sur la pierre...
Avouez qu'on a eu de la chance avec le temps !
Un très bon souvenir d'un séjour à Saint-Etienne avec Régine
Un autre bon souvenir : Bricotin, le chat de Régine qui boit à la patte !
N'est-il pas mignon (même s'il monte intempestivement sur la table dès qu'on a le dos tourné en s’aplatissant comme une carpette dès qu'on le gronde en pensant se rendre invisible !)
Je soupçonne sa maîtresse d'avoir été un peu laxiste côté éducation !