• C'est la rentrée des "Petites promenades dans Paris", l'atelier qu'anime Anne-Marie à Générations 13. Celle-ci nous convie aujourd'hui à un promenade autour du Parc Monceau situé non loin de l'Etoile.

    La sortie s'annonce agréable car le beau temps est au rendez-vous et nous ne sommes pas trop nombreuses (comme très souvent lors de ces visites, seules les femmes arpentent le pavé !).

    Anne-Marie fait en effet en sorte de dédoubler ses sorties afin de les rendre plus agréables.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    La plaine-Monceau(x) tire son nom d'une petite butte (ou de plusieurs d'où le x) où se situait un lieu-dit tirant son nom soit de "Mons Calvus" (mont chauve, désert), soit de "Monticellum" (petit mont), soit de "Muscelli", (terrain couvert de mousse), tous noms qui formèrent "Mousseaux", "Monceaux", puis "Monceau".

    Anne-Marie nous explique que nous sommes ici sur l'ancien terrain que le duc de Chartres (Philippe Egalité après 1792) avait acheté pour s'y faire construire une folie.

    Remise des clefs au duc de Chartres par Louis Carmontelle, l'architecte et le paysagiste du domaine édifié entre 1769 et 1773.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Tout à côté, l'une des entrées du parc : la barrière de Chartres, du nom du duc.

    Il s'agit d'une rotonde construite par Claude-Nicolas Ledoux qui constituait l'un des quatre pavillons d'octroi de l'enceinte des Fermiers généraux. 

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Le mur des fermiers généraux (en bleu sur la carte) a été construit juste avant la Révolution entre 1784 et 1790. On voit bien ici la situation du Parc Monceau et la séparation entre les communes voisines de Monceau et des Batignolles matérialisée par la ligne de chemin de fer du Havre (en vert) qui conduisait à Saint-Germain-en-Laye.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Empruntant la rue Georges Berger, nous voici arrivés sur la place du Général-Catroux où se trouve un superbe hôtel particulier, l'Hôtel Gaillard, construit entre 1878 et 1882 par l'architecte Jules Février pour abriter les collections d'art du banquier Emile Gaillard.

    Le bâtiment a la forme d'un U comme le montre la photo ci-dessous.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Voici à quoi ressemblait à l'époque la salle des coffres qui se développe sur deux niveaux : protégée par des douves en eau et accessible par un pont roulant, ce lieu secret était l'un des endroits les plus singuliers de Paris.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Balcons et pinacles en dentelle de pierre, clochetons en ardoise et fonte ajourée, nous sommes ici en présence du style néo-gothique/néo-Renaissance.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    La façade fait alterner la pierre et la brique en y mêlant harmonieusement une alternance de couleurs rouge et noire.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Les fenêtres "à meneaux" sont ornées d'animaux fantastiques ou de figues humaines.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Le portail d'entrée est également décoré de deux marmousets.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Celui de gauche représente l'architecte et ses instruments,

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    tandis que celui de droite évoque le banquier avec sa bourse.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Les travaux de restauration de l'hôtel (commencés en 2015) devraient se terminer dans l'année. La Banque de France à laquelle appartient le bâtiment a pour projet d'en faire la Cité de l'économie et de la monnaie : un futur Musée pédagogique visant à à rendre la culture économique accessible à tous. C'est Yvonne qui va être contente !

    C'est Marc Strauss-Kahn, le frère de l'autre..., qui est à l'origine de ce projet.

    La statue de Sarah Bernhardt, située devant l'Hôtel, était encapuchonnée en raison des travaux.

    La voici grâce à Wikipédia : la fameuse comédienne est ici représentée en Phèdre.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

     Trois autres monuments sur la place, autrefois surnommée "la place des Trois Dumas".

    Voici celui honorant la mémoire d'Alexandre Dumas fils (le père de la Dame aux Camélias), érigé en 1906 par René de Saint-Marceaux. L'écrivain est ici, au milieu d'un superbe parterre de fleurs, entouré de muses dansantes.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Le monument au Général Alexandre Dumas (par Alphonse de Perrin de Moncel), le grand-père du précédent, ancien esclave, a disparu en 1943 (il a été fondu par les collaborateurs sous le gouvernement de Vichy).

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    En remplacement, se trouve une sculpture moderne "Fers" évoquant l'esclavage. Oeuvre de Driss Sans-Arcidet, elle représente deux fers d'esclaves de 2,6 tonnes chacun et 5 mètres de haut, dont les chaînes se sont rompues.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Enfin, un troisième monument aux Dumas a été érigé sur cette place : c'est celui rendant hommage au grand Alexandre Dumas, celui des "Trois mousquetaires".

    Tandis que l'écrivain trône en haut du monument, habillé d'une simple robe de chambre et la plume à la main, attributs traditionnels du génie littéraire en action, un groupe de lecteurs feuilletant l'un de ses livres est représenté en partie basse.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    De l'autre côté du monument se trouve D'Artagnan, l'épée hors du fourreau.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Une plaque rappelle le nom des principales oeuvres de l'auteur : Les trois mousquetaires, Vingt ans après, Le comte de Monte-Cristo, Le vicomte de Bragelone. Il s'agit de l'ultime création de Gustave Doré.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Avant de quitter la place, un coup d'oeil sur ce bel immeuble néo-gothique doté de balcons de pierre sculptés.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    A noter, sous le balcon, la présence de jolis médaillons.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

     Au 43 de l'avenue de Villiers se trouve le Musée Jean-Jacques Henner. Le musée est l'un des reres témoignages accessibles au public de l'architecture privée sous la IIIème République. Il s'agissait en effet de la demeure et de l'atelier du peintre Guilluame Dubufe (neveu de Charles Gounod) qui l'avait acheté en 1878.

    Possédant la plus importante collection d'oeuvres de Jean-Jacques Henner existante, le musée présente une sélection représentative des différentes périodes de la vie de l'artiste, de sa jeunesse en Alsace à ses dernières années en passant par son séjour à la Villa Médicis.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Sa dernière oeuvre, un Atala, est restée inachevée à son décès en 1905.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Nous avons maintenant rejoint la rue Fortuny : ici, on ne sait pas où donner de la tête tant elle constitue à elle seule un vrai musée à ciel ouvert. Prix moyen au m² d'un appartement : 10700 euros, d'une maison : 12200 euros (source Meilleurs Agents).

    La rue a été ouverte en 1876 sur des terrains appartenant au peintre animalier Louis-Godefroy Jadin, chroniqueur des scènes de chasse de Napoléon III. 

    Au N°35 un Hôtel particulier où habita Sarah Bernardt. Il a été acheté en 2012 par Dominique de Villepin : moralité, la politique, ça paye bien !

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

     Détail de la gouttière

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

     Une participante à la promenade m'a fait remarquer les petits rats qui courent le long de la façade...

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Voici la façade néo-Renaissance du N°42 : elle est très largement vitrée car c'était l'Hôtel du maître-verrier Joseph-Albert Ponsin (il pouvait y exercer son activité professionnelle et y exposer ses oeuvres) construit par Boland en 1879.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Sur le fronton du porche, les instruments de dessin du maître-verrier.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Ces cariatides encadraient à l'époque l'une des verrières de Ponsin.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Le médaillon (difficile à photographier...) situé en haut de l'Hôtel est un hommage à Bernard Palissy, grand précurseur des émaux et des faïences.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    C'est au 27 rue Fortuny qu'habitait "La belle Otero", l'une des plus célèbres courtisanes de la Belle Epoque.

    Elle possédait un véritable talent de danseuse, cultivé depuis son plus jeune âge. Caroline Otero, née d'une mère gitane et de père inconnu, vit en effet une enfance et une adolescence marquées par la misère et la violence ; pour oublier ses peines et subvenir à ses besoins, elle danse dans les rues et les auberges, puis dans les petits cabarets, en Espagne et au Portugal.

    Elle séduisit des rois (Edouard VII, Léopold II), des aristocrates russes ou britanniques (le duc de Westminster, le grand-duc Nicolas), des financiers, des écrivains (Gabriele d'Annunzio), des ministres (Aristide Briand)...

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    La façade, très lumineuse, est composée de trois travées décorées de carreaux en céramique turquoise.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Au N°21 encore un Hôtel néo-Renaissance en brique et pierre. De jolies colonnes doriques encadrent ses fenêtres au premier étage.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    La corniche (à consoles et coquilles) sous le toit est surmontée de hautes lucarnes sculptées. On peut déplorer la présence de Velux dans la toiture mais après tout il faut bien vivre avec son temps...

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Un des plus curieux Hôtels de la rue se situe au N°9. Il est construit dans le style éclectique et fait référence aux périodes médiévale, Renaissance et XVIIIème tout en utilisant des techniques décoratives (céramique, terre cuite, briques) contemporaines.

    Une vraie merveille !

    Pour l'anecdote, j'ai lu que la Région allait revendre cet immeuble (de 1150 m²) loué à très bas prix (300 euros la semaine) depuis 2012 à la Société de production de l'acteur Albert Dupontel...

    Il n'a pas mauvais goût l'Albert !

    Anne-Marie me signale que Dupontel et la rue Fortuny, c'est une longue histoire : il y a tourné une partie du film "Neuf mois ferme" avec Sandrine Kiberlain.

    Le site abrite aujourd'hui une école professionnelle d'esthétique et de couture.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Le deuxième étage dispose d'une loggia. Une grande frise en faïence (créée par le céramiste Jules Loebnitz) forme une ligne turquoise et rouge.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    On y trouve aussi un très bel oriel dont la toiture est pourvue de décorations en fonte découpée.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Alors là, on change drastiquement de style pour cet Hôtel particulier situé au N°8 de la même rue : une maison en colombages, c'est déjà rare à Paris mais toute blanche de surcroît c'est même rare en province !

    Il s'agit ici du style Troubadour qui consiste à recréer au XIXème siècle l’atmosphère moyenâgeuse.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    La sobriété de l'immeuble n'est qu'apparente car elle recèle nombre de sculptures en pierre très délicates à commencer par l'encadrement de la porte cochère.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    La signature des architectes, Alfred Boland et Auguste Latapy , est insérée entre deux sculptures très fines.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Au N°9 de la rue Médéric voisine, l'église suédoise de Paris : il s'agit d'une église de confession protestante dont la paroisse a été fondée en 1626. L'église de construction typiquement suédoise est en briques rouges. Elle est connue pour son fameux Marché de Noël durant le week-end du 6 décembre.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Son porche d'entrée a retenu mon attention : il est fait de belles mosaïques multicolores.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Le N°85 de la rue de Courcelles présente un très bel immeuble Art Nouveau. Il est l'oeuvre de l'architecte Chesnay et date de 1908. Tout l'effort de décoration a été porté sur les 4ème et 5ème étages  : c'est en effet à ces niveaux que se situent des loggias aux colonnes recouvertes de céramique. Ces dernières sont ornées en partie basse de fines sculptures en bas-relief.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    C'est dans la rue Daru que se situe l'église russe de Paris, la Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski. En face, un restaurant russe "A la ville de Petrograd" est à vendre... Les critiques sur le net ne sont guère élogieuses, dommage !

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Les relations entre la France et la Russie remontent au XIème siècle au temps où Anne de Kiev épouse Henri Ier, roi de France, mais il faudra attendre le décret du tsar Alexandre Ier en 1816 pour qu'existe de façon ininterrompue une église russe à Paris.

    Au XIXème siècle la population russe ne cesse d'augmenter à Paris et c'est Napoléon III qui donne l'aval final à sa construction qui a été l'affaire de tous : orthodoxes de Russie et de Paris, mais aussi protestants et catholiques, jusqu'au tsar Alexandre II qui donne, sur sa cassette personnelle, 150.000 francs or. Consacrée en 1861, cette cathédrale est destinée non seulement aux russes mais à toute la communauté orthodoxe de Paris.

    L'église est en pierres de taille blanches, dans le style russo-byzantin. Les architectes, les iconographes et les artistes du tsar qui y ont travaillé se sont inspirés des documents établis à l'occasion des grands travaux de restauration en 1847 de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople, ce qui explique l'appellation "russo-byzantin" du style.

    L'église a une forme de croix grecque et est surmontée de pyramides de pierre surmontées de bulbes dorés à l'or fin. (Photo Wikimedia)

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Je n'ai trouvé qu'une photo sur le net de son intérieur (l'étage haut que nous avons pu voir mais qui est interdit aux photos). Nous ne sommes pas restées très longtemps à l'intérieur car il y avait un baptême... L'église possède aussi une crypte.

    Photo mathieulustrerie.com

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Voici à nouveau les belles grilles du parc qui se profilent : nous sommes ici dans la rue Alfred de Vigny.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Au N°10 de la rue, se trouve l'Hôtel Emile Pereire (vous savez, les frères Pereire qui furent de sacrés promoteurs immobiliers en lotissant les terrains qu'ils avaient rachetés à la ville de Paris) où s'est établie en 1975 la Fondation Simone et Cino Del Duca (mécénat dans le domaine des arts, des lettres et des sciences). Evidemment, l'autre façade donne sur le parc...

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Quant au N°8, il abrite l'Hôtel Henri Menier, une grande demeure construite dans le style néo-gothique/néo-Renaissance, pour l'un des fils d'Emile-Justin Menier, l'inventeur de la célèbre tablette de chocolat.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    L'Hôtel a été construit en 1880 par l'architecte Henri Parent.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    On aperçoit ici, depuis la Fondation Simone et Cino Del Duca, la jolie corniche de pierre sculptée qui orne la partie arrière de l'Hôtel donnant sur le N°5 de l'avenue Van Dick et les fenêtres à meneaux qu'elle encadre.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Il faut faire le tour et entrer dans le parc (attention les yeux, ça brille !),

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    pour pouvoir voir l'autre côté.

    Waoouuuh... !

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    J'ai oublié le nom de cet autre Hôtel particulier qui est son voisin mais il a aussi fière allure.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Rue Murillo : au N°19 un immeuble de briques et pierre décoré de quatre médaillons en céramique peinte représentant de gauche à droite Michel-Ange, Murillo, Raphaël et Rubens. Mais pourquoi avoir perché si haut de si jolis portraits... ?

    Heureusement qu'Anne-Marie était là pour nous les signaler.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Michel-Ange

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Murillo

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Raphaël

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Rubens

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Nous terminons cette superbe balade par un petit tour dans le Parc Monceau qui est agrémenté de statues en marbre d'écrivains et de musiciens.

    Des bancs récupérateurs pour écouter les explications d'Anne-Marie

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Voici le monument à Charles Gounod : le buste du compositeur est accompagné de statues d'héroïnes de ses oeuvres. 

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Alfred de Musset est ici accompagné d'une muse. La sculpture a été commencée par Falguière et terminée par Antonin Mercié.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Un joli monument en hommage à Frédéric Chopin représenté ici au piano avec à ses pieds Jenny Lind, la soprano la plus célèbre de toute l'Europe.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Monument à Guy de Maupassant

    L'élégante accoudée au pied du monument à Guy de Maupassant incarne à la fois l'héroïne du roman "Fort comme la mort", paru en 1889, et une lectrice anonyme, pensive à l'évocation des vies gâchées et des destins brisés décrits dans les ouvrages de l'auteur.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Le bassin de la Naumachie

    Ces colonnes sont le vestige du monument funéraire qu'avait imaginé Catherine de Médicis pour son époux Henri II. Placé à l'extérieur de la Basilique de Saint Denis, l’ensemble inachevé sera démonté en 1719 avant d’être récupéré par Philippe Egalité, au fait de son délire baroque pour sa “Folie de Chartres”. A la mort de celui ci en 1793, l’endroit sera réquisitionné par l’état. Alphand choisira de préserver l’ouvrage lors de la création du parc en 1861.

    Le nom de Naumachie renvoie aux bassins accueillant des combats navals dans l’Antiquité.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    L'ancien Hôtel de ville de Paris construit sous François Ier a été incendié pendant la semaine sanglante de la Commune en 1871. Il a été reconstruit en 1882.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Voici l'une de ses arcades qui proviendrait sans doute du rez-de-chaussée de la façade principale.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Il faudrait passer plus de temps dans le parc Monceau pour le connaître à fond : ce sera pour une autre fois...

    Mine de rien nous avons fait du chemin (6 kms environ) : en voici le trajet.

    Balade architecturale autour du Parc Monceau avec Générations 13

    Merci à Anne-Marie pour la préparation qu'elle a faite de cette balade architecturale qui a enchanté, je crois, toutes les participantes. 

    Fin de cette jolie balade

     


    3 commentaires
  • J'avais déjà vu en avant-première au Centre-Wallonie-Bruxelles le premier long métrage de Guillaume Senez, "Keeper" (cliquer ICI pour lire mon post de l'époque) et j'avais adoré.

    Le metteur en scène, Guillaume Senez, est belge bien sûr.

    "Nos batailles" de Guillaume Senez en avant-première au CWB

    Ce deuxième film, "Nos batailles", ne me déçoit pas : le réalisateur aime ses acteurs et leur fait donner le meilleur d'eux-mêmes en faisant la part belle à l'improvisation, ce qui donne un film très touchant.

    Au début du film, un drame humain : l'un des employés de l'usine d'achats en ligne (type Amazon) se suicide après avoir appris qu'il allait être licencié à 53 ans. On est tout de suite dans l'ambiance de ce monde du travail extrêmement dur : avant toutes choses, c'est le rendement qui compte.

    Olivier (Romain Duris) est chef d'équipe dans l'usine. Il travaille tard pour défendre les acquis sociaux des employés de son équipe, au détriment de sa vie de famille et ne voit pas arriver le mal-être de sa femme Laura (Lucie Debay) qui assure seule le quotidien de la famille (ils ont deux enfants en bas âge).

    Un jour, celle-ci s'en va du foyer... et Olivier va tout faire (maladroitement au début puis avec de plus en plus de justesse) pour empêcher la dislocation de son foyer et préserver l'équilibre dont les enfants ont besoin.

    Le film sonne juste car il est fait de tout un tas de petits détails, de moments de vie, qui mis bout à bout le rendent profondément humain.

    Les rôles dits secondaires sont en fait des rôles forts, à part entière :

    Laetitia Dosch, en particulier, qui joue la soeur d'Olivier, Betty, venue l'épauler provisoirement dans les tâches domestiques. Elle essuie dans les larmes une réplique de son frère agacé parce qu'elle parle de repartir : "toi de toutes façons tu n'as pas de travail, pas de mari, pas d'enfants !", une réplique qui m'a bien fait rire tout comme l'ensemble de la salle.

    Les enfants - n'ayant encore jamais joué - ont été triés sur le volet et leur naturel est une vraie réussite.

    La mère d'Olivier est jouée par Dominique Valadié : "une mère n'abandonne jamais ses enfants" dit-elle a son fils pour le rassurer, se référant à sa propre vie.

    Et puis il y a la syndicaliste, Claire, avec laquelle il a une aventure d'un soir, jouée par Laure Calamy, excellente.

    Un excellent moment de cinéma

    Sortie sur les écrans le 3 octobre prochain

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     

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  • De retour à Paris depuis seulement hier..., je suis allée avec ma soeur Arlette voir une exposition de pastels au Louvre (elle a un pass valable pour deux personnes à certains horaires). Vous savez que je m'intéresse de près à cette technique de dessin...

    Mais quel est donc cette masse dorée au centre de la pyramide... ?

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Dans le cadre de l'exposition "Japonismes 2018 : les âmes en résonance", la pyramide du musée du Louvre accueille, de juillet 2018 à janvier 2019, une sculpture monumentale de Kohei Nawa qui représente un "trône vacant flottant". L'oeuvre, inspirée des formes et des origines des chars utilisés en Asie lors des fêtes religieuses, est une combinaison de l'art de la dorure à la feuille et des derniers systèmes de modelage 3D.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    ◄►◄►◄►◄►◄►

    Avec le château de Versailles, le musée du Louvre a la chance de conserver la collection de référence nationale de pastels européens des 17e et 18e siècles. Pour l’essentiel peintes au siècle d’or du pastel (18e siècle), ces oeuvres, d’une extrême fragilité puisque créées à l’aide d’une poudre colorée que l’on a souvent comparée à celle couvrant les ailes de papillon, permettent de mesurer tout le génie des artistes qui les ont exécutées. Les 120 pastels présentés conservent pour nombre d’entre eux encore leur encadrement d’origine et parfois leur verre ancien.

    Je ne citerai que ceux que je connais tels Maurice Quentin de la Tour, Jean-Baptiste Siméon Chardin, Jean-Marc Nattier, François Boucher, Elisabeth-Louise Vigée Le Brun mais il y a en a bien d'autres, français ou étrangers.

    Voici l'entrée de l'exposition

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    et l'affiche

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Dans l'exposition, les tableaux sont très serrés mais le peu d'affluence à cet horaire un peu tardif permettait une visite agréable.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Marie Anne Huquier tenant un petit chat (Jean-Baptiste Perronneau)

    Jean-Baptiste Perronneau est un peintre, graveur et pastelliste français, réputé pour ses portraits. C'est à partir des années 1740 qu'il commença une carrière de portraitiste en utilisant surtout l'huile sur toile et le pastel.

    Une anecdote à propos de cet artiste et de son contemporain, Maurice Quentin de La Tour.

    Lors du Salon de 1750, La Tour avait commandé son portrait à Perronneau, qui présenta le tableau comme il se devait, sans se douter que La Tour, pour sa part, avait secrètement réalisé son Autoportrait. Une fois les deux pastels exposés côte à côte, l'œuvre de l'artiste confirmé supplanta celle du jeune Perronneau et remporta le prix. Diderot relata le fait en soupçonnant La Tour de jalousie envers ce cadet si prometteur et lui reprocha d'avoir inutilement « humilié [son] confrère ».

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Buste de jeune femme vue de trois-quarts (Jean-Marc Nattier)

    Le célèbre portraitiste se livra au pastel dans les années 1740-1750. Tout comme avec la peinture à l'huile, il sut jouer du contraste raffiné entre la touche fondue des chairs et les accents graphiques ou de couleurs pures des étoffes, de la dentelle ou des cheveux.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Voici deux pastels de François Boucher

    A gauche, la petite oiselière, et à droite, le petit dénicheur de merles

    Les deux pastels reprennent des compositions peintes à l'huile qui ont été utilisées comme modèles de tapisseries pour recouvrir des sièges. 

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Ils valent bien un agrandissement.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Louis XV (Maurice Quentin de La Tour)

    Maurice Quentin de La Tour est un portraitiste pastelliste français, né à Saint-Quentin rue de la tour.

    L'oeuvre fut exposée au Salon de 1748. Il s'agissait du second portrait peint par le peintre en présence du souverain. Le visage fut jugé d'une ressemblance si parfait qu'il devint un modèle pour les autres artistes chargés de reproduire les traits du roi.

    Un bel homme...

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    et voici celui de sa femme, Marie Leszczynska (Maurice Quentin de La Tour)

    La reine accepta de poser une dernière fois en 1748 pour Jean-Marc Nattier et Maurice Quentin de la Tour. Le portrait peint par le pastelliste fut loué pour la manière dont il réussissait à exprimer la douceur et la bonté de la souveraine tout en respectant la plus exacte ressemblance.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Jeanne Antoinette Lenormant d'Etiolles, marquise de Pompadour (Maurice Quentin de La Tour)

    Détail

    Ce pastel le plus célèbre de la Tour est entré dans les collections du Louvre en 1803. Il était à l'origine légèrement plus grand et compta parmi les oeuvres les plus ambitieuses du maître. Peint entre 1752 et 1755, année de sa présentation au Salon, il fit l'objet d'un soin tout particulier de la part de l'artiste qui peignit le visage certainement en présence du modèle sur une pièce de papier qui fut intégrée dans sa composition avant qu'elle ne soit chargée en couleurs.

    J'ai en effet eu la surprise d'apprendre en visitant cette exposition que les pastellistes associaient divers morceaux de papier pour former leur toile sans que cela se voie le moins du monde...

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Jean-Baptiste Siméon Chardin (Maurice Quentin de La Tour)

    Le pastelliste a décrit son ami Chardin dans ses fonctions de trésorier de l'Académie royale de peinture et de sculpture, chargé à partir de 1761 de l'accrochage et de la présentation des oeuvres au Salon. L'oeuvre a été offerte à l'Académie en 1764.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Autoportrait à l'oeil de boeuf ou à l'index (Maurice Quentin de La Tour)

    La Tour inventa la composition au début de l'année 1737 puis la multiplia pour ses proches ou ses amis tout au long de sa carrière. L'exemplaire du Louvre appartint ainsi à Jacques Neilson, responsable de l'atelier de basse lisse et de l'atelier des teintures à la manufacture des Gobelins.

    Un autoportrait plein de malice

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Un autre autoportrait : celui de Jean-Baptiste Siméon Chardin

    Affecté à la fin de sa vie dans sa vision après que les pigments à base de plomb et les liants utilisés pour les tableaux peints à l'huile lui eurent peu à peu brûlé les yeux, Chardin ne travailla presque plus qu'au pastel à partir du début des années 1770. Daté de 1771, l'oeuvre est le premier autoportrait qu'il peignit. 

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Jeune fille exprimant de l'effoi (Jean-Baptsite Greuze)

    Greuze travaille plus en peintre qu'en pastelliste, mouillant la matière, l'écrasant en épaisseur et l'utilisant comme s'il s'agissait de couleurs à l'huile afin de modeler des chairs qui prennent ici une teinte une peu bleuâtre.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Armand Jules de Polignac par Madame Vigée Lebrun

    Je m'attendais à voir plus d'oeuvres d'Elisabeth Vigée Lebrun mais il s'agit là uniquement de la collection du Louvre.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles" 

    La comtesse d'Artois, le duc de Berry et le duc d'Angoulême (Joseph Boze)

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles" 

    Un petit agrandissement...

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Le sculpteur Jean-Baptiste Pigalle en habit de chevalier de l'ordre de Saint-Michel
    (Marie Suzanne Roslin)

    Le portrait constitua le morceau de réception de Madame Roslin à l'Académie royale de peinture et de sculpture (1770). Diderot en loua la couleur belle et vigoureuse.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Un anglais maintenant : John Russell

    Mary Hall, future épouse de Joseph Paice Vickery

    Il fut l'un des pastellistes britanniques les plus prolifiques de la seconde moitié du XVIIIème siècle.

    Un tableau plein de fraîcheur où une petite fille pas vraiment coiffée et aux yeux pleins de malice tient un panier de cerises dont elle extrait deux fruits qu'elle tend au spectateur.

    Charmant !

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Marie Philippe Claude Dupont-Walbonne par Aleksandre Kucharski

    Né en Pologne et formé à Paris, le peintre s'illustre par ses portraits féminins à l'expression un peu mélancolique. Telle n'est pas le cas de l'épouse de l'élève de David, Jacques-Luc Barbier, qui ne dissimule ne rien sa joie de vivre.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Etude pour "l'Innoncence préférant l'amour à la richesse" par Pierre Paul Prud'hon

    Pierre Paul Prud'hon est une peintre et dessinateur préromantique.

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles" 

    L'exposition se clôt par quelques pastels "confisqués" à leurs propriétaires pendant la seconde guerre mondiale (à des familles juives en particulier) et récupérés par la suite.

    Jeune fille brodant (comme de Jean-Etienne Liotart)

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    Portrait de femme dite la marquise de Bomron (comme de Charles Antoine Coypel) 

    Visite de l'exposition "En société - Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles"

    J'ai beaucoup regardé ces tableaux pour essayer d'en prendre de la graine...

    Je plaisante bien sûr !


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