• d'autres se contentent du Rallye Paris-tour Eiffel !

     Tout a commencé par 2 heures d'attente au sortir du tram qui suit les boulevards des maréchaux en direction de l'ouest et dont le terminus se trouve non loin du pont du Garigliano où nous avions rendez-vous avec Catherine... C'est vrai qu'il fallait une sacrée organisation (*) pour acheminer ces randonneurs arrivant par cars entiers de toutes les régions de France. Leur but : se ballader dans la capitale qui a revêtu ses habits de lumière à cette époque de l'année et terminer la randonnée par une petite bouffe !

     Philippe à l'arrêt du tram

     2 heures, c'est long : on passe le temps avec l'appareil photo.

     En attendant Catherine

     (*) C'est l'association "le Godillot" située à Paris qui assure

    l'organisation du rallye pour la 25ème année consécutive.

     Insigne du Gokillot famillial

     Mes godillots à moi, les voici : de simples chaussures de sport confortables.

    Oh, j'ai oublié de flouter la marque... zut, je risque d'avoir le CSA sur le dos !

     

    Mes Reebocks

    Aussitôt Catherine arrivée, nous prenons la direction de la tour Eiffel

    en longeant les quais de la Seine. Ici, nous passons sous le pont Mirabeau.

     Désolée si la photo est floue : la nuit commence à tomber

    et l'objectif principal de cette soirée, ce n'est pas la photo mais la marche !

     Pont Mirabeau

     Un bateau à aube

     Un bateau à aube

     loin du brouhaha des voitures

     Bord-de-Seine.jpg

    Passage sous le pont de Grenelle où se trouve la réplique liliputienne

    que les Etats-Unis nous ont offert de la statue de la Liberté

    construite pour New-York par Bartholdi.

     Statue de la Liberté

     On arrive enfin en vue de "la dame de fer" qui nous éblouit de ses feux.

     Tour Eiffel

    Mais que fait Philippe au milieu de tous ces randonneurs, lui qui n'a pas pris ses chaussures de randonnée, pensant juste m'accompagner au point de rendez-vous ?

     Ah... il a succombé au charme de sa cousine Catherine !

    Tour Eiffel avec Catherine et Philippe

     Nous partons ensuite mêlés à une foule dense de randonneurs, sac au dos,

    (il paraît qu'on était plus de 10.000 !) vers le Trocadéro d'où l'on a la meilleure vue

    sur la tour Eiffel et le champ de Mars.

     Catherine et moi devant la tour Eiffel

     Eh oui : la pluie est de la partie pour cette fin de soirée...

     Tour Eiffel avec manège

    Puis, nous rejoignons l'avenue des Champs Elysées que nous descendons

    depuis l'Arc de Triomphe jusqu'à la place de la Concorde.

     Les Champs Elysées 1

     Au passage, petite photo des fontaines lumineuses du Rond-Point des Champs Elysées.

    Pas très originales les décorations de Noël cette année : les mêmes que l'année dernière !

    Le Rond Point des Champs Elysées

     L'Obélisque de la Concorde et le manège de la Grande roue

     Obélisque et Grande Roue

     A la Concorde, nous prenons un métro pour aller manger un Kebab à l'île de Crête,

    rue Mouffetard. Les cars repartent à 22 heures, il ne faut pas trop traîner.

     L-ile-de-Crete.JPG

     Allez, l'an prochain on fera le Paris-Dakar pour aller manger un bon couscous au mil !


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  • Nous sommes allés cette semaine voir une exposition au quartier latin dans un très

    bel édifice, le réfectoire des Cordeliers, seul élément restant de cet ancien couvent du XIIIème siècle ainsi appelé à cause de la corde qui ceignait la robe des moines.

    Refectoire-des-Cordeliers.jpg

    Il s'agit d'une exposition de photos

    sur le quotidien des parisiens sous l'occupation.

     Affiche expo

     Dans la vaste salle du réfectoire est organisé un parcours qui permet de passer

    en revue la guerre sous tous ses aspects. Des vélos d'époque avec d'ingénieuses projections témoignent des difficultés que rencontrent les parisiens à circuler en voiture, restrictions d'essence obligent.

     Un vélo

     et les paroles désormais célèbres de "Radio Paris est allemand"

    semblent s'échapper d'un poste de radio d'époque.

      Poste de radio

     Ci-dessous, la présentation de l'exposition faite par le Commissaire de l'exposition.

     Présentation

    1940-1944 : Paris, capitale pluriséculaire de la France, perd durant quatre années ce statut.

     Désertée par l’Etat français qui maintient néanmoins ses appareils répressifs, elle devient la capitale allemande de la France où l’occupant règne en maître. Les réquisitions et les pillages, les persécutions et la répression, le froid et la faim, la guerre qui se poursuit, mais également la lutte ou plutôt les luttes à leur encontre, transforment la vie des Parisiens.

     Ces bouleversements ne s’affichent cependant pas tous avec la même évidence dans l’espace public. Restituer leur présence et leur visibilité suppose d’abord se défier des images le plus souvent conçues à chaud pour signifier que la vie continuait et que Paris était toujours Paris, en apprenant à les lire. La retraversée d’images connues, la présence « d’images rebelles » et de certains documents exposés pour la première fois voudraient contribuer à montrer comment, par ces temps d’exception, le quotidien se brouille et comment d’apparentes continuités peuvent masquer des pratiques radicalement nouvelles, propres à subvertir ou transcender l’ordinaire.

     Articulation

    1- L’ordinaire à l’épreuve
    Parce que Paris est désormais la capitale allemande de la France, l’espace public s’en
    trouve spectaculairement bouleversé et l’ordinaire de la vie de chacun affecté, que ce
    soit par les réquisitions, les rationnements ou les persécutions imposées par l’occupant. Les photographies d’agence privilégient le pittoresque ou l’inattendu, propre à séduire ou faire sourire, mais taisent ou travestissent les souffrances ; à moins qu’elles n’aient vocation à dénoncer les bombardements alliés…

     C'est ainsi que dans la presse, on peut voir le Paris souriant

    Plantation de poireaux devant le Louvre pour les oeuvres du Secours national

    (Photo agence Roger Viollet)

     plantation de poireaux au Louvre

     cachant la vérité du quotidien des parisiens

     Barricades entourant la ville : ici porte d'Italie

    (collection particulière)

    Les-barricades-Porte-d-Italie.jpg

     2- Présence allemande
    Le 10 juin 1940, les Parisiens apprennent que le gouvernement a quitté la capitale,
    déclarée « ville ouverte » le 13 et occupée le 14. Dès lors, la présence allemande est
    visible, palpable…

     Présence allemande

     Orchestre militaire allemand place de l'Opéra

     3- Le Paris des collaborations
    Autour du pouvoir national-socialiste gravite un nouveau « Tout-Paris », société
    composite formée de Français de conviction nazie, d’opportunistes et d’hommes de main
    parfois libérés des prisons de la République par l’occupant. Des groupes et des partis
    rémunérés par les Allemands ont pignon sur rue, comme le Parti populaire français de
    Doriot ou le Rassemblement national pop ulaire de Déat. Ils s’appellent eux-mêmes les
    collaborationnistes…

     C'est ainsi que des journaux titrent

    Collaborationnistes-copie-1.JPG

     4- L’antisémitisme
    Que voit-on des politiques antisémites nazie et vichyste dans les rues de Paris ? D’abord
    les affiches nazies, images repoussantes censées propager le dégoût et la haine. « En
    aurons-nous assez vu des horreurs, des grossièretés et des âneries sur nos pauvres
    murs ! » s’exclame la jeune diariste Berthe Auroy en décembre 1940…

     Une exposition est même organisée au Palais Berlitz, l'actuel Gaumont Opéra Premier, ayant pour titre "Le juif et la France" montrant les juifs, aussi bien physiquement que moralement sous des traits particulièrement caricaturaux.

     Expo Le Juif et la France

      Les actualités allemandes font la propagande de l'exposition

    dans les salles obscures comme le montrent ces archives de l'INA.

      

    Les communistes qui sont également le point de mire de l'Allemagne nazie,

    font eux aussi l'objet d'une exposition intitulée  "Le bolchevisme contre l'Europe".

     Le bolchévisme contre l'Europe

     Une campagne d'affichage montre une femme repoussant l'ennemi

    pour protéger ses enfants et incite les parisiens à se rendre à la salle Wagram.

     Expo Le Bolchevisme contre l'Europe 2

    5- Brouillages du quotidien
    Les activités sportives, culturelles ou scolaires, soit le quotidien des Parisiens, perdurent
    face à l’épreuve qu’est l’Occupation. Certaines photographies réalisées à l’instigation des
    services de propagande de Vichy offrent de la ville une image débonnaire …

     6- Paris a faim, Paris a froid

    Dans ce quotidien de pénurie où les rutabagas tiennent une place privilégiée, se forment d’interminables files d’attente devant des magasins peu achalandés tandis que se développe un ingénieux système-D, à base de récupération et de produits de substitution…

     Cependant, le Préfet de Paris triche auprès du gouvernement de Vivhy

    sur le recensement pour pouvoir nourrir ses concitoyens.

     Queue devant une boulangerie de la rue Lepic

     Queue chez le boulanger

     7- Produire

    Dès l’hiver 1940, le tissu industriel et commercial de la capitale se recompose en fonction
    des intérêts de l’occupant. Dès lors, les secteurs que le Reich tient pour stratégiques pour
    la poursuite de la guerre tournent à plein rendement alors que ceux qui ne travaillent pas
    pour lui connaissent une crise majeure…

     Revendiquer
    Le 9 novembre 1940, les confédérations syndicales ouvrières et patronales sont dissoutes
    par décret. Dans l’attente de « l’organisation sociales des professions » dont la Charte du
    travail se voudrait l’expression, les syndicats existants, leurs fédérations, unions locales
    et départementales échappent provisoirement à la dissolution…

     8- La guerre continue
    La Commission allemande d’armistice, siégeant à Wiesbaden, a dressé la liste des
    matériels dont elle ordonne la fabrication : véhicules divers, produits chimiques, matériel
    de transmission, machines-outils, matériel d’armement, munitions. Les représentants du
    gouvernement français objectent, en vain, le risque de provoquer des bombardements
    alliés sur la capitale…

     C'est ainsi que les Usines Renault sont bombardées en avril 1943 par les alliés.

    Louis Renault qui en est le patron fabrique en effet des chars pour l'Allemagne...

     Usine-Renault-copie-1.jpg

    9- Résistances
    Toutes les formes d’action sont clandestines, mais certaines émergent au grand jour par
    moments : inscriptions sur les murs, papillons, tracts et journaux clandestins, pour
    informer, transmettre des consignes et soutenir le moral des populations ; manifestations
    de ménagères et pillages de magasins d’alimentation ; organisation d’attentats et de
    sabotages pour nuire à l’occupant et démoraliser ses troupes…

     Une invention pour lancer des tracts : la tapette à souris !

     Tapette à tracts

     Tracts

     Tract 

    10- Répressions
    Capitale allemande de la France et chef-lieu judiciaire du régime de Vichy, Paris est un
    haut lieu de la répression. Pourtant celle-ci s’affiche peu. Ni l’occupant ni les autorités de
    Vichy ne souhaitent lui donner une publicité qui risquerait d’informer la population sur la
    réalité du régime et sur l’importance de la Résistance…

     Cet avis est diffusé à la population parisienne

     Avis contre les anglais

     Une affiche est aussi placardée dans les rues de la ville dénonçant les attentats

    d'un groupe de résistants commandés par Missak Manouchian. Connue sous le nom d'affiche rouge et voulant faire passer ces combattants pour de véritables terroristes,

    elle n'obtiendra pas l'effet escompté sur l'opinion des français.

    L'affiche rouge

    En 1959, Léo Ferré fera une chanson sur cette tragédie à la mémoire des 22 hommes fusillés au Mont Valérien le 21 février 1944 et de Olga Bancic, la seule femme du groupe, décapitée quelques mois plus tard à Stuttgart.

     

    Souvenons-nous !


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