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A l'occasion d'un spectacle offert par la Mairie de Paris (le Cabaret des Poilus), j'ai eu l'opportunité de me promener dans l'Hôtel de Ville et d'admirer la magnificence des lieux.
Je vous en fais profiter ici...
Avant d'atteindre la Salle des Fêtes, il faut monter le Grand escalier d'Honneur.
Au pied, une statue en bronze d'un chevalier
Des allégories de la musique sur fond de marbre blanc veiné décorent l'escalier.
Celle-ci s'intitule "L'accompagnement" : elle est de Louis-Ernest Barrias.
En haut du Grand escalier, se trouve le Salon des Arcades.
Il est composé de trois parties dédiées aux Arts (au centre), aux Sciences (à l'est) et à la Littérature (à l'ouest). De très nombreux artistes ont décoré ce salon.
Les cheminées monumentales qui l'ornent sont décorées de divinités michelangelesques.
Pour décorer le Salon des Arcades, il a fallu faire appel à 45 artistes dont plusieurs peintres qui ont réalisé des oeuvres destinées à décorer les piliers du salon.
Je l'intitulerais "Jeune femme au potiron"...
Ici, la sculptrice est mise en valeur par le peintre dans sa tenue plus que dévêtue...
J'ai bien aimé cette oeuvre intitulée "Le bassin de l'arsenal", assez impressionniste.
Ainsi que celle-ci : "Le Val de Grâce"
Les plafonds du Salon des Arcades ne sont pas oubliés...
"La Vérité, entraînant les Sciences à sa suite" par Albert Besnard (Salon des Sciences)
"Le triomphe de l'Art" par Léon Bonnat (Salon des Arts)
Le bas-côté du Salon des Arcades est agrémenté de fauteuils Louis XVI.
Coup de projecteur sur le parquet...
Pour accéder à la Salle des Fêtes, il faut ensuite passer par la Galerie des métiers qui est éclairée par des vitraux représentant les différentes corporations.
J'ai adoré !
Voici celui des lapidaires et des orfèvres, accolé à celui des maîtres Verriers et des imagiers.
Celui des passementiers et des couteliers
Celui des horlogers et des serruriers
Celui-ci honore les chapeliers et les ménétriers.
"L'Hiver" de Puvis de Chavannes, un tableau qui se situe dans l'antichambre de la Salle des Fêtes
On arrive enfin dans le Saint des Saints - la Salle des Fêtes - copiée sur le modèle de la Galerie des Glaces de Versailles, où se tenait le spectacle.
Naturellement, les lustres sont en cristal de Baccarat...
Vue sur "La Cour du Maire"
L'escalier à vis est copié sur celui de Chambord.
Pas mal non ?
4 commentaires -
Mon amie Michèle m'a conviée aujourd'hui à un spectacle offert par la Mairie de Paris.
Centenaire de la première guerre oblige, c'est à un spectacle intitulé "Le Cabaret des Poilus" de la Compagnie "Sans Lézard" que nous avons assisté dans la grande salle des fêtes de l'Hôtel de Ville. Trois jolies comédiennes-chanteuses et trois musiciens alternent chansons et sketchs pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Le spectacle, qui se joue depuis 2014 mêle le répertoire du café concert de l'époque à celui des tranchées et de la chanson française, redécouvrant la terrible réalité de la grande guerre : une manière pour les comédiens de rendre hommage à tous les Poilus, ainsi qu'à leurs femmes et à leurs enfants.
La salle était pleine à craquer, les enfants des écoles ayant même été invités à venir applaudir les comédiens.
La première chanson entonnée, accompagnée au piano et à la contrebasse, est célèbre : "Viens Poupoule", créée en 1902 à la Scala par Mayol.
Le samedi soir après l'turbin
L'ouvrier parisien...Viens, Poupoule !, Viens, Poupoule ! viens !
Quand j'entends des chansons
Ça me rend tout polisson
Ah !
Viens, Poupoule !, Viens, Poupoule ! viens !
Souviens-toi que c'est comme ça
Que je suis devenu papa.Le spectacle aborde beaucoup de thèmes comme celui de la vie dans les tranchées : avec la chanson de Théodore Botrel "Ma p’tite Mimi, ma p’tite Mimi, ma mitrailleuse" sur l'air de la petite Tonkinoise.
Evidemment, la troupe a chanté "La Madelon", une chanson destinée à rendre supportable la situation du soldat. Le public, enthousiaste, en est allé de la chansonnette...
La vie des femmes seules à Paris : "La môme aux poilus", une chanson de Gaston Gabaroche
On m'appelle la môme aux poilus ; quand j'en vois mon cœur est ému
Y'a rien à faire, les militaires sont des costauds qui me collent à la peau
J'aime les soldats, et tout ce qu'on dira, entre nous, j'm'en fous
Je pourrais comme les honnêtes femmes, en choisir un pour l'épouser
Mais franchement mesdames, un seul c'est vraiment pas assez
Si j'obtenais le consentement, j'épouserais tout un régiment !Le travail des femmes pendant la guerre : "Nous sommes les tourneuses d'obus"...
Abordés également les thèmes de la vie chère, des maris (ou les amants) morts, du soldat inconnu (et de sa femme !), des enfants orphelins, et enfin l'arrivée des américains...
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La bande annonce du spectacle
Un spectacle de grande qualité (l'accompagnement musical était top et les voix des chanteuses très agréables), avec quelques longueurs tout de même. Nous l'avons bien apprécié toutes les deux.
Dans un prochain post, la visite des salons de l'Hôtel de Ville...
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Générations 13 fait régulièrement des expositions de peintures sur les murs de son local de la rue Vandrezanne : la dernière en date est celle sur Haïti. Elle nous a interpellées, moi et mes collègues dessinatrices du mardi après-midi.
Depuis la nuit des temps la peinture a été une forme d’expression traditionnelle en Haiti : c’est de la rue qu’elle est née. Elle se caractérise à la fois par ses sources d'inspiration, populaires et spirituelles, et par un style original incarné par les artistes naïfs.
Durant la période de l’esclavagisme, alors que les familles de colons riches importaient des tableaux d'Europe ou faisaient venir des peintres occidentaux sur place, certaines riches familles envoyaient leurs esclaves libres en France pour y apprendre la peinture de façon académique et exploiter leur talent.
La première Académie de peinture haïtienne est créée peu après l'indépendance (1804). En 1816, Pétion ouvre une école d’Art à Port-au-Prince : des peintres français viennent y enseigner.
Entre 1830 et 1860, les sujets liés à l’esclavage et au culte du vaudou, constituent alors les principaux thèmes, mais la production est encore essentiellement une production de copies.
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J'ai sélectionné quelques uns des tableaux exposés qui m'ont particulièrement plu.
Celui-ci est signé Franck Dautruche.
Sur cette scène de marché, la couleur des paniers chargés de légumes ou de fruits et les foulards multicolores contrastent avec le blanc "uniforme" des costumes des femmes...
Cette marine est de Joseph Frantz. Elle est bien significative de l'art naïf haïtien, je trouve.
Plus surréaliste ce tableau d'Isemorin F. où des petits personnages se cachent dans les fruits d'un arbuste...
Egalement d'Isemorin F. ce joli paysage aux flamands roses, sur le même principe
Très amusant, non ?
Cette scène de marché est signée David.
Il faut la voir à la loupe, elle le mérite.
Pour terminer, ce tableau dont je n'ai pu identifier l'auteur (Odilon Frantz peut-être ?) mais qui me plait beaucoup. Ces corps entrelacés forment comme un oeuf...
La prochaine exposition, c'est celle de notre atelier de dessin, en janvier...
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Après avoir un peu épuisé les sujets proposés par Célia à mon atelier de dessin, j'ai décidé pour une fois de me lancer dans un paysage. Celui-ci m'a tapé dans l'oeil : je l'ai trouvé sur le net.
Il s'agit d'un pastel de Florence de Vaumas qui représente un paysage de Toscane.
En voici ma version...
J'ai dû le recommencer entièrement alors qu'il était presque fini pour avoir postillonné dessus par mégarde..., Philippe m'ayant fait rire. J'étais complètement dégoûtée, vous vous en doutez !
Ça change un peu des natures mortes...
En tapant sur le net "paysage de Toscane", j'ai retrouvé le vrai paysage qui a inspiré Florence de Vaumas.
Le voici
On se rend compte que l'artiste peintre a volontairement changé les couleurs et, ma foi, je trouve qu'elle a été très inspirée...
Amusant, non ?
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