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La Seine et Marne en raccourci
Voici l'espace culturel Paul Bédu à Milly la forêt. C'est là que nous avons commencé, Loredana et moi, un petit week-end en Seine et Marne.
Outre une centaine de petits tableaux de peintres des XIX et XXème siècles, la grande attraction de la collection Bédu est la fameuse toile dénommée
" Le BORONALI" présentée au Salon des Indépendants de 1910 (où il a remporté un large succès !) qui était en fait l'oeuvre de Lolo, l'âne du patron du Lapin Agile auquel on avait attaché un pinceau à la queue..., canular retentissant monté par Roland Dorgelès et ses amis pour prendre le contre-pied des nouvelles écoles de peinture de l'époque. Quelques jours après le vernissage, le journal "le matin" dévoilait le pot aux roses et l'affaire faisait grand bruit naturellement...
Boronali est l'anagramme d'Aliboron, l'âne des fables de ce brave La Fontaine !
La forêt de Fontainebleau, toute proche, est bien belle en ce début de Printemps.
Tant qu'on est dans la région, pourquoi ne pas pousser jusqu'à Barbizon. C'est là que, vers les années 1850, ont posé leur chevalet, fuyant Paris et l'épidémie qui y sévissait alors, pour peindre la nature environnante quand ils ne décoraient pas l'Auberge Ganne pour payer leur note à l'aubergiste !
De grands artistes ont attaché leur nom à l'école de Barbizon comme Jean-François Millet qui réalisa ici la fameuse toile de l'Angélus.
Une exposition se tient justement à Barbizon en hommage à Millet. 150 peintres évoquent ainsi dans un style personnel le tableau du maître. J' ai retenu quelques unes de leurs oeuvres comme ce tableau de Johnny Razzia qui fait l'affiche de l'exposition.
Joël Ducorroy, lui, préfère s'exprimer par les mots...
Pierre de Ganay par la sculpture
Laurent Reloudes par le trucage photo
Bon, je tourne autour du pot on dirait bien !
Une merveille, c'est vrai.
L'atelier de Jean-françois Millet à Barbizon
Non loin de là se trouve le château de Vaux le Vicomte que toute italienne un tantinet curieuse de l'histoire de France se doit de visiter ! Nous nous y rendons donc par un temps plus que frisquet... et faisons néanmoins courageusement un petit tour des jardins, histoire de graver sur la carte mémoire un petit souvenir de ce château qui fit le malheur de son propriétaire peut-être un peu inconscient de la vanité de son souverain...
Nous nous réfugions vite à l'intérieur pour visiter cette merveille. Le château de Vaux a ceci de particulier qu'il met en scène dans certaines de ses pièces des personnages de cire : ici le sieur Fouquet dans sa bibliothèque.
Le cabinet de Madame Fouquet
J'en passe et des meilleures... pour en arriver au bouquet final : la salle des banquets.
Pour permettre au visiteur d'imaginer encore mieux le faste des fêtes qui étaient données au château, une mise en scène a même été conçue grâce aux soins des ingénieurs électroniciens de notre siècle des "lumières" pour donner l'impression du relief...
Ah, j'oubliais : il y a aussi dans un petit salon, depuis l'an dernier apparemment, une scène représentant le monarque qui affirme sa souveraineté face à ses ministres.
Une figurine de cire représente Louis XIV plus vrai que nature : son visage en 3D reçoit une projection sonore qui donne l'illusion que le souverain parle !
Bon, revenons sur terre, ou plutôt élevons-nous de 80 marches pour aller visiter la charpente du dôme central et admirer les jardins du haut de la lanterne.
Et maintenant, route sur Provins, notre dernière étape.
Notre chambre d'hôtes est fort sympathique. Il y a longtemps que je n'avais pas étév aussi bien accueillie. Si, par hasard, vos pas vous conduisent dans cette région, n'hésitez-pas à aller sonner à la porte de ce situé à Saint-Loup de Naud
(à 5 kms de Provins). C'est extra !
De surcroît, il y a dans le village une très belle église avec un superbe portail roman.
le petit chat s'est insinué dans la photo...
Le lendemain, il fait de plus en plus froid... mais nous bravons stoïquement les intempéries pour faire un petit tour dans la vieille ville.
Du haut de la tour César, donjon datant du XIIème siècle,
on peut admirer la campagne entourant la cité médiévale.
De l'autre côté, vue sur la collégiale Saint-Quiriace qui domine la ville haute.
Mais redescendons l'étroit escalier
pour aller visiter l'église justement.
Saint-Quiriace n'est autre que Judas qui, converti au christianisme après le miracle de la croix, est devenu évêque de Jérusalem. Julien l'apostat exigeant qu'il sacrifie aux dieux païens, lui fit couper la main suite à son refus, avant de le faire brûler sur un bûcher...
Dans le centre de la cité médiévale se trouve la Grange aux dîmes, une maison médiévale construite toute en pierre et superbement voûtée : elle servait à l'origine de lieu de halte aux marchands venus d'orient et des Flandres et fréquentant les foires de champagne puis fût transformée au XVème siècle en grenier aux impôts (en nature), d'où son nom.
On ne saurait quitter Provins sans un passage dans une épicerie fine (La Ronde des Abeilles), histoire de rapporter un petit pot de ce confit de pétales de roses qui fait la renommée de la ville.
La nature est bien belle à cette saison. Nul doute que les peintres aient pris du plaisir à la peindre...
Encore une "échappée belle" à engranger dans les bons souvenirs !
Tags : Milly la forêt, Seine et Marne, Espace culture Paul Bédu, Barbizon, Jean François Millet, Vaux le Vicomte, Provins, Tour César, Grange aux dîmes
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