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☻ Séjour à Brive-la-Gaillarde : rando-découverte autour d'Aubazine
Nous sommes depuis hier chez ma filleule, Cathy, qui gîte désormais à Brive-la-Gaillarde et aujourd'hui, nous les filles, avons décidé d'aller nous promener dans cette jolie Corrèze à la découverte du village d'Aubazine. Pour moi, ce n'est pas une totale découverte puisque nous avons séjourné à deux reprises, moi et Philippe, tout près de là, dans le hameau de Flaugeat dépendant de Montignac, à l'été 2007 et 2008.
C'est Cathy qui conduit sur ces routes qui tournicotent tout le temps...
Aubazine doit son origine à la fondation au XIIème siècle du monastère d'Obazine par Etienne de Vielzot. Le monastère fut affilié peu après à l'ordre de Cîteaux. Très vite, un couvent de moniales, installé dans le vallon du Coiroux à quelques centaines de mètres, lui fut associé. Les deux monastères ont existé jusqu'à la Révolution.
La photo ci-dessous (qui vient d'internet) plonge sur le village et l'actuelle église abbatiale Saint-Etienne qui est classée monument historique depuis 1840.
Pas d'ornementation superflue dans l'architecture : les moines ne doivent pas se détourner de la vie religieuse...
A noter, le clocher octogonal, de style Limousin
L'austérité règne aussi à l'intérieur de l'église dont les piliers ne sont pas sculptés.
Pa contre, concernant les stalles (qui sont réparties un peu partout dans l'église), l'ébéniste s'est lâché ! Mais c'était plus tardivement, au XVIIIème siècle.
Qui sont ces personnages qui ont eu l'honneur d'être pris pour modèles par le sculpteur... ?
Nul ne le saura jamais je pense.
Le diable y est même représenté !
Ainsi que des animaux qui brûlent dans les flammes de l'enfer... (photo internet)
Autre curiosité intéressante, le tombeau de Saint-Etienne, fondateur de l'abbaye. Il se trouve dans une partie du transept, accompagné par une statue du Saint.
Il a probablement été exécuté par les ateliers d'Ile-de-France travaillant pour Saint-Louis.
Une sculpture représentant abbés, moines, frères convers, moniales, paysans en adoration devant la Vierge à l'enfant se trouve au-dessus du gisant du Saint.
Photo (recadrée) "Les carnets de Chris" : cliquez sur la photo pour la voir en grand.
Un bel arbre de vie en bout de monument
Autre trésor de l'église, une Pietà en calcaire polychrome du XVème siècle.
Autre Vierge de Pitié, cette fois-ci sur les murs de l'église, du XVème siècle également : j'ai dû énormément renforcer le contraste de la photo pour qu'elle apparaisse enfin un peu avec ses couleurs d'origine.
A gauche de la scène principale, le donateur
Nous sortons de l'abbaye dont on a ici une bonne vue générale, pour aller faire une promenade.
Mais avant de quitter celle-ci une information que j'ai trouvée sur le net en farfouillant : en 1895, Coco Chanel fut confiée, avec ses deux sœurs, à un orphelinat installé sous les combles de cette abbaye : elle y mène une vie austère et rigoureuse pendant six années qui marqueront profondément le style révolutionnaire de la future styliste. Elle s'est inspirée de ce lieu pour créer des vêtements aux lignes épurées harmonieuses (à l'instar de l'architecture de l'abbaye), aux couleurs neutres (noir et blanc comme les uniformes des sœurs et des pensionnaires, beige comme les couleurs des murs) ou pour former son logo.
Ainsi, les 2 C entrelacés mondialement connus rappellent-ils les entrelacs des vitraux...
Notre promenade ?
Celle qui suit le "Canal des moines" nous ayant semblé trop longue (une dizaine de kilomètres), nous optons pour cette autre qui relie les deux monastères.
Nous sommes ici sur le chemin de Compostelle.
Elle nous fait démarrer à l'abbaye des hommes en passant par les rues du village.
Puis, nous sortons un temps du village en laissant cette belle porte sur notre droite.
La nature commence à prendre de jolies couleurs en cette fin d'été.
C'est la première fois que je fais une ballade en compagnie de ma filleule et je suis ravie de profiter de sa compagnie : elle est toujours de bonne humeur, comme sa mère.
Les réserves de bois pour l'hiver
Farceur le propriétaire !
Les limousines n'ont pas encore été rentrées...
Les cascades du Coiroux
Nous venons de descendre jusqu'en bas de la rivière mais..., il va falloir remonter !
Le seul problème, c'est que je suis très mal chaussée : bonjour les ampoules au retour !
On a déjà pris de la hauteur : sous l'arche de ce petit pont à demi écroulé, la passerelle de bois enjambant le Coiroux.
Petit arrêt à la pisciculture du Coiroux : il s'agit d'un ancien moulin à farine reconverti dans les années 70. On peut y pêcher la carpe, la truite fario ou encore la truite arc-en-ciel. Je suis sûre que ma filleule y reviendra une autre fois pour en acheter...
On se touche par le coude, Covid oblige !
Ah ! Au fait, je vous avais annoncé une promenade d'abbaye en abbaye : j'ai oublié de photographier le monastère féminin d'Aubazine qui est actuellement une ruine depuis que la révolution française est passée par là... C'est également Etienne de Vielzot qui l'a fait ériger au XIIème siècle.
La voici grâce à internet.
Fin de cette agréable petite "randonnée"
Tags : Aubazine, abbaye, cascades du Coiroux, promenade des monastères
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Commentaires
Je suis passée ici car mon agrégateur m'a indiqué Aubazine ...
Ce petit village perché devrait avoir notre visite la semaine prochaine, si le temps le permet.
Merci pour le partage.
Bon mercredi.
Lavandine
Ravie que mon petit reportage puisse servir à quelque chose... et bonne visite !
Claire