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Vacances périgourdines : visite de la Grotte de Lascaux (Lascaux IV)
Aujourd'hui je suis super contente car, pour ces vacances en Périgord noir, nous avons décidé de visiter la grotte de Lascaux que je n'ai jamais vue, même dans mes précédents séjours en Corrèze ou en Périgord. Il faut dire que la région regorge tellement de merveilles qu'il faut y revenir plusieurs fois avant d'avoir tout éclusé.
La réalisation des peintures et gravures qu’elle renferme est aujourd’hui attribuée, entre 18 000 et 20 000 ans à partir de son contexte archéologique.
Le choix s'impose : Lascaux I, c'est mort depuis avril 1963 et la fermeture du site par André Malraux, alors Ministre de la Culture. On lui pardonne : c'est pour la bonne cause (Lascaux recevait à l'époque certains jours plus de 1800 visiteurs). Actuellement, la fréquentation est limitée à 200 heures par an dans la partie ornée et est réservée aux spécialistes de son entretien.
Lascaux II, c'est le fac-simile, version de poche : on n'y voit que le diverticule axial et la salle des taureaux.
Lascaux III a été créé pour sillonner le monde. Les coques des fac-similés, de faible poids (moins de 10 kg/m2), sont constituées de panneaux démontables dont les jointures sont invisibles et qui ont été conçus pour être aisément transportés.
Enfin, Lascaux IV c'est un fac-simile intégral de toutes les parties ornées de la grotte de Lascaux (salle des taureaux, diverticule axial, passage, puits, abside et nef) : la "grotte" voit le jour à proximité du site original fin 2016. C'est donc celle-ci que nous allons aller visiter à Montignac-Lascaux : 13 kms de notre gîte. Décidément, ce dernier est l'endroit idéal pour visiter le Périgord noir : bravo André pour la réservation !
Parmi tous les projets présentés par moult architectes pour réalise ce Centre international de l'art pariétal, c'est celui du cabinet norvégien Snøhetta qui a été retenu. Il ne me déplait pas, simulant une faille dans une falaise et épousant la forme de la colline sans la défigurer.
Nous sommes un peu en avance sur notre horaire de visite (il est préférable de réserver) : quelques petites photos masquées.
Le cabinet Snøhetta décrit ainsi le Centre.
« Une fois arrivée dans le hall d'accueil, le visiteur pourra pénétrer dans une salle avec ascenseur qui le conduira dix mètres au-dessus, ajoute l'architecte. Dans la forêt, il s'y rendra par le biais d'un chemin qui le mènera à une autre salle de 1.600 m² qui abrite le fac-similé, cœur du dispositif. L'idée ? Donner l'impression de profondeur, le dénivelé est entre 15 et 20 mètres. Une fois sorti, le visiteur arrivera dans un patio intermédiaire qui le conduira aux salles d'exposition ».
Nous voici justement sur le chemin qui mène à la grotte, conduits par notre guide.
La grotte de Lascaux est parfois nommée "la chapelle Sixtine de l'art pariétal" ou le "Versailles de la Préhistoire" ou encore "l'Altamira française" (la grotte d'Altamira est une grotte ornée située près de Santander). La grotte est classée l'année même de sa découverte au titre des Monuments historiques et en 1979 elle est inscrite par l'Unesco sur la Liste du Patrimoine mondial de l'humanité parmi différents sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère.
Contrairement à de nombreuses autres grottes de la région, la grotte de Lascaux est relativement « sèche ». En effet, une couche de marne imperméable l’isole de toute infiltration d'eau, empêchant toute nouvelle formation de concrétion de calcite.
Une chance !
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Après avoir visité le fac-simile de la grotte dans lequel les photos sont interdites (il y fait humide et sombre, les sons sont assourdis comme dans une véritable grotte), nous voici dans l'espace muséal avec ici notre guide qui nous montre la maquette qui a été exécutée.
La grotte est très allongée et possède un diverticule axial.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
On voit ici une partie de la structure de la grotte exécutée à l'aide de coques en ferro-ciment. Les reliefs sont restitués dans les moindres détails, et les peintures polychromes exécutées comme l’ont fait les artistes de la préhistoire avec des colorants naturels. Ensuite, ces peintures ont été recouvertes d'un vernis.
La gamme des couleurs obtenues avec les différents minéraux utilisés.
Voici "l'envers du décor" pourrait-on dire !
Chevaux chinois (Salle des taureaux)
Les visiteurs peuvent passer ici dans l'étroit couloir formé par la galerie pour admirer au passage les peintures.
Vache rouge et premier cheval chinois (Diverticule axial)
Cheval chinois (Diverticule axial)
Le cerf noir (Diverticule axial)
Vache rouge à tête noire à gauche (Diverticule axial)
Nous sommes environ une petite trentaine à suivre la visite guidée.
Je peux donc faire des photos très tranquillement.
Le puits (on voit le trou en haut de la photo) est le seul endroit de la grotte à posséder une représentation humaine (en bas à gauche).
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La découverte de la grotte (source Wikipédia partielle)
Selon la version la plus fréquemment racontée, le 8 septembre 1940, Marcel Ravidat, qui a 17 ans à l'époque, accompagné de quelques copains, découvre l'entrée de la cavité lors d'une promenade sur la commune de Montignac en Dordogne grâce à son chien qui poursuit un lapin et se réfugie dans un trou : un orifice d'environ 20 cm de diamètre s'ouvre au fond de ce trou, impossible à explorer sans un travail de désobstruction.
En jetant des pierres pour essayer de faire sortir le lapin, Marcel Ravidat constate que le trou communique avec une vaste cavité. Il croit d'abord à un souterrain du château de Lascaux voisin mais quatre jours plus tard, muni d'un matériel de fortune (lampe à huile, coutelas) pour s'éclairer et élargir l'orifice découvert précédemment, il revient sur les lieux accompagné cette fois de Georges Agniel, Simon Coencas, et Jacques Marsal.
Les jeunes gens pénètrent ainsi une première fois dans la grotte et y découvrent les premières peintures. Après des visites quotidiennes et une première exploration du Puits, Jacques Marsal dévoile leur découverte à ses parents, qui s'étonnent de le voir revenir couvert de poussière. Ils avertissent alors leur ancien instituteur à la retraite qui pense à une plaisanterie et préfère ne pas s'aventurer dans le trou mal dégagé. Maurice Thaon, féru de spéléologie et d'alpinisme, et qui réside dans un hôtel à Montignac, entend parler de cette découverte, descend alors dans la cavité où il fait quelques croquis d'animaux. Il part en Corrèze rencontrer le préhistorien Henri Breuil, réfugié dans la région pour fuir l'occupant, afin de lui relater la découverte et lui présenter les croquis. L'abbé Breuil est alors le premier spécialiste à visiter Lascaux, le 21 septembre 1940.
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Notre guide nous montre toutes les coupures de journaux et les photos de l'époque qui relatent la découverte.
Après cette intéressante visite, un petit rafraîchissement sur la terrasse du Centre.
Ouf, on peut enfin enlever les masques !
Contente !
Tags : Lascaux IV, Périgord noir, Centre international de l'art pariétal, Marcel Ravidat, Georges Agniel, Jacques Marsal, Simon Coencas
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