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Par Tolbiac204 le 23 Février 2012 à 19:32
C'est les vacances : j'en profite pour voir mes amies ! Aujourd'hui, j'ai prévu une sortie avec Brigitte, rencontrée en tant qu'institutrice spécialisée quand j'avais le petit Louis dans ma classe. Cette enseignante en Braille est maintenant devenue enseignante référente, c'est à dire qu'elle coordonne tout ce qui concerne les enfants handicapés sur la circonscription et... elle a besoin d'un bon bol d'air, son métier lui plaisant beaucoup mais requérant quelques 60 heures de travail par semaine !
Avec elle, je visite aujourd'hui l'exposition "Trompe-l'oeil" au Musée des Arts décoratifs : une très belle architecture pour ce musée situé au 107 rue de Rivoli donc dans les locaux du Louvre.
Le trompe-l'oeil date de l'antiquité : les fresques et les mosaïques ornant les riches maisons patriciennes cherchant souvent à immiter la nature.
Le récit le plus ancien qui marque les débuts du trompe-l'oeil est celui de Pline l'ancien dans son "Histoire naturelle", ouvrage en... 37 volumes qui nous est parvenu.
"Zeuxis eut pour contemporains et pour émules Timanthès, Androcyde, Eupompe, et Parrhasius. Ce dernier, dit-on, offrit le combat à Zeuxis. Celui-ci apporta des raisins peints avec tant de vérité, que des oiseaux vinrent les becqueter; l’autre apporta un rideau si naturellement représenté, que Zeuxis, tout fier de la sentence des oiseaux, demande qu’on tirât enfin le rideau pour faire voir le tableau. Alors, reconnaissant son illusion, il s’avoua vaincu avec une franchise modeste, attendu que lui n’avait trompé que des oiseaux, mais que Parrhasius avait trompé un artiste, qui était Zeuxis."
Zeuxis regardant les oiseaux picorer ses raisins...
Gravure de 1650 représentant le duel de Zeuxis et de Parrhasius
L'exposition présente en douze petites salles quelques 400 objets destinés, comme son nom l'indique, à "tromper l'oeil". Chacune d'entre elles porte un intitulé (pas toujours très clair...) et regroupe des objets ayant un point commun (parfois difficile à déceler).
La salle "A la manière de" présente des objets faisant référence aux techniques du passé comme cette coupe sur pied en verre soufflé, émaillé et doré d'après un modèle de Henry-Joseph Brocard (1884) à la manière moyen-orientale du XIVème siècle.
La salle "Ca trompe énormément" présente des objets ne livrant pas tous leurs secrets au premier regard comme ce "tabouret d'aisance" . C'est sur cette "selle" qu'on faisait s'asseoir les accusés pour les interroger d'où l'expression "mettre sur la sellette"... Plus directement, l'expression "aller à la selle" se réfère également à ce type de siège en forme de livre pouvant contenir comme on dit toutes les commodités !
Tabouret d'aisance en bois doré et cuir (vers 1770)
Un autre objet très curieux que j'ai découvert ici : les "pots trompeurs".
Le pot trompeur appelé aussi pichet trompeur, pot à surprise ou pot à illusion, est connu de longue date et est très apprécié des collectionneurs. Il est ajouré dans sa partie supérieure, faisant penser qu'il est impossible de le vider... mais sous son anse se cache un petit orifice qu'il faut boucher pour pouvoir boire au goulot en aspirant le liquide circulant dans l'anse creuse et le bourrelet du rebord...
Pots trompeurs en verre soufflé de Bohême (XVIIIème siècle)
et en faïence de Nevers (après 1650)
La salle "Copie conforme" présente des pièces en tous points identiques aux originaux comme ce masque d'homme barbu dit d'Agamemnon en cuivre doré datant de 1894 strictement identique au masque en or du Trésor de Mycènes du Musée d'Athènes.
La salle "Une matière peut en cacher une autre" présente des objets imitant à la perfection un matériau (le marbre, le jaspe, le cuir et... même la peinture - sous la forme de velours !)
Ici deux oeuvres ën faïence émaillée de Pol Chambost : un service "Coquillage" (vers 1955) et un service à orangeade imitant à s'y tromper le cuir.
La salle "Faire comme si" expose des échantillons de vénilia, linoléum et formica imitant des matériaux plus coûteux tels que le bois, le métal, le carrelage ou le marbre...
Ici une lithographie issue d'un album de la Compagnie rouennaise de linoléums.
On peut aussi y admirer un vase assez extraordinaire dont les anses sont constituées d'herbes fleuries "pétrifiées" par l'adjonction d'une résine puis soumises à l'action de la lumière fixatrice : il s'agit de la technique contemporaine appelée "UV top coat" (vous savez, les faux ongles). Wieki Somers et Dylan Van den Berg, les créateurs de ce vase ont pris modèle sur des photographies de branches d'arbres, de cordes à linge, de réverbères etc... pendant une période de grand froid).
On n'imite jamais mieux le naturel qu'avec la nature elle-même !
Dans la salle "Les 2D sont pipées" se trouve une superbe armoire surréaliste de Marcel Jean (1941). Le meuble lui même est fort simple, il n'a d'intérêt que la peinture qui en recouvre les portes : une série de faux vanteaux et de faux tiroirs ouvrant sur un paysage. Avouez que l'illusion de la 3D est parfaite !
La salle "Cousu de fil blanc"
On y voit une photographie de Gunnar Larsen intitulée "Homme assis à une terrasse de café" (1973). Torse nu mais... tout habillé !
La salle "Faux cul" regroupe une collection de sous-vêtements féminins allant du vertugadin (bourrelet que les femmes portaient autrefois pour faire bouffer leur robe) à la tournure (coussin garni de crin fixé sous la robe par une ruban entourant la taille) en passant par le panier, la crinoline ou la cage !
Une tournure du XIXème siècle en toile de coton et métal
Dans la salle "Ombres et lumières", on peut voir divers décors imitant la pierre destinés à des portes ou à des plafonds telle cette composition de l'italien Cherubino Alberti (XVIème siècle)
ou encore ce collier "Pavés" de Claude et Françoise Chavent (2000) en argent brossé et or simulant parfaitement l'impression de relief.
La salle suivante s'intitule "Ceci n'est pas une period room".
Vous me direz, avec ça on est bien avancé ! Qu'est-ce donc qu'une "period room" ? Bon, ce qui est sûr c'est que c'est un mot anglais... What else ? A force de chercher je trouve ! "Une period room (en français on dit : ensemble) présente, dans un musée des Arts décoratifs, un décor composé d’éléments authentiques qui tente d’évoquer un espace intérieur censé illustrer une époque précise, dans une culture donnée."
Avec ça on se sent plus savant, non ?
Je pense qu'ici, en l'occurence, on y a mis n'importe quoi mais... vous n'êtes pas obligés de me croire : tiens tiens cela me rappelle la chronique matinale et quotidienne d'un certain Jean-Pierre Gauffre sur France Info... : voilà que je fais du plagiat maintenant !
On y trouve donc un cartel porte-montre de 1700 en carton à imitation d'écaille,
un fauteuil au dossier en papier mâché avec incrustations de nacre et peinture dorée,
et une série de papiers peints en trompe-l'oeil bien sûr... Pas mal, celui-là !
L'avant-dernière salle porte le nom de "Au naturel". On peut y admirer, entre autres, une collection assez extraordinaire de "bibis", tous d'inspiration florale.
Celui-ci s'intitule "Hortensia et glycine" : plus vrai que nature !
Et la dernière salle me direz-vous ? Et bien elle porte encore un nom savant : "Optique hypnotique" mais quand je vais vous dire qu'elle regroupe divers appareils destinés à créer l'illusion, vous aurez tout compris.
Voici le praxinoscope-théâtre d'Emile Raynaud ( 1879)
Une autre illusion d'optique : l'anamorphose d'Europe d'Elias Baeck (1740) détruit à première vue l'image pour la reconstituer sur un support cylindrique...
La visite est très amusante car elle est vraiment variée : j'y ai passé, en bonne compagnie, un excellent moment. L'expo dure jusqu'en novembre 2013 : vous aurez donc tout loisir d'y aller si je vous en ai donné l'envie...
Le site du Musée des Arts décoratifs est extrêmement bien fait ; je m'en suis beaucoup inspirée pour écrire ces petites notes.
J'oubliais de vous dire que la vue sur Paris depuis le 9ème étage du Musée est tout simplement magique ! Ce jour-là, la tour Eiffel avait les pieds dans la brûme : on se serait cru revenus à l'époque de sa construction. Dommage que je n'aie pas eu d'appareil photo (une grossière erreur de ma part)...
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Par Tolbiac204 le 21 Février 2012 à 19:30
Vous l'avez sûrement remarqué : le printemps est arrivé à Paris. Regardez mes beaux géraniums qui ont résisté aux froidures de ces dernières semaines grâce aux soins que je leur ai prodigués... Cela donne bien envie de se ballader !
Bon, je pense qu'il faut rester prudent au niveau de la météo... car l'hiver n'est sûrement pas fini mais aujourd'hui, soleil aidant, il faisait bon dans les rues de la capitale.
Direction donc l'Hôtel de Ville où se tient jusqu'à la fin du mois de mars l'exposition Sempé qui attire les foules à juste titre. Un bon trois quarts d'heure d'attente et... nous voici à pied d'oeuvre.
L'exposition qui a débuté fin octobre et qui devait initialement se terminer le 11 février a été prolongée, vu le succès qu'elle remporte auprès des parisiens et des provinciaux en vacances et...
c'est un vrai bonheur !
Des originaux du dessinateur humoristique : en veux-tu en voilà ! Plus de 300 dessins sont exposés très harmonieusement dans la grande salle que nous connaissons maintenant parfaitement pour y être déjà venus à de multiples reprises : il faut dire que la Mairie de Paris y organise régulièrement deux grandes expositions par an et ceci... pour la modique somme de "0" euro ! Eh oui, c'est gratuit et on en profite.
Jean-Jacques Sempé est né à Bordeaux en 1932 et à 17 ans il publie déjà ses premiers dessins sous le pseudonyme de "Dro" (de "draw" : dessiner en anglais !).
Par la suite, sa rencontre avec René Goscinny le conduit à créer le personnage du "Petit Nicolas". Mais, ce serait se tromper grossièrement que réduire le dessinateur à ces petits croquis mettant en scène un garçonnet dans un environnement urbain des années 50 qui, il faut bien le dire, ont eu un énorme succès le conduisant à réaliser différents albums ayant pour héros ce personnage. Un film en sera même tiré en 2009...
En effet, l'exposition nous montre Sempé sous les traits d'un véritable peintre : il utilise toutes sortes de techniques allant du simple (mais complexe) coup de mine de plomb (il utilise aussi la plume avec de l'encre de chine) en noir et blanc à la couleur qu'il obtient par l'utilisation de crayons, de pastels et même de l'aquarelle.
Sempé porte un regard attendri sur le monde, ne caricaturant jamais les personnages qu'il dessine patiemment, jour après jour : pas moins d'une semaine pour concevoir un dessin et une autre pour le réaliser, pratiquement toujours à la perfection (quelques rares retouches par collages montrent la difficulté de son art qui ne permet pas l'erreur...).
Ses sujets d'inspiration, il les trouve à Paris en arpentant les rues à vélo ou... en autobus à plateforme. Il a d'ailleurs la nostalgie de ce type d'autobus dans lesquels : "l'on attrapait des rhûmes terribles mais ça faisait partie de la vie de Paris et ça me plaisait."
Le vélo donnera "Raoul Taburin" : un marchand de vélo qui ne sait pas pédaler !
Les autobus à plateforme, il les voit volontiers dans le tohu-bohu des embouteillages parisiens et saisit alors l'oportunité de "croquer" la colère des voyageurs quand ce ne sont pas les voyageurs qui forment l'embouteillage !
Sempé accompagne volontiers ses dessins de bulles humoristiques, comme dans la série "L'ascension sociale de Monsieur Lambert" qui a pour cadre la brasserie Chez Picard.
Les conversations des convives de Chez Picard :
la politique bien sûr mais évidemment aussi le foot et les femmes...
Ses thèmes préférés : Paris, le monde de l'enfance, celui de la musique (le jazz surtout), du sport, la psychanalyse, la vie de couple, la hantise de l'américanisation etc etc.
et... New York
L'exposition se termine d'ailleurs par les dessins originaux que Sempé a réalisés pour les couvertures du "New Yorker" (plus d'une centaine pour ce mensuel américain.) Les couvertures du magazine sont présentées en regard de leurs originaux et la règle de jeu du magazine est de présenter un dessin... sans légende.
Voici la première couverture que Sempé a réalisée pour The New Yorker en 1978.
En voici une autre très célèbre
Je vous avais dit qu'il y avait de la couleur dans les dessins de Sempé...
La vidéo par les commissaires de l'exposition
L'exposition dure jusqu'à fin mars.
Si vous voulez un bon conseil, allez-y en fin de journée.
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Par Tolbiac204 le 10 Février 2012 à 19:29
Nous sommes allés hier à "L'Adresse" boulevard de Vaugirard, autrement dit au Musée de la Poste : il s'y passe toujours des expositions très bien documentées et c'était le cas pour celle-ci s'intéressant aux sorcières. Son titre : Sorcières, mythes et réalités.
L'affiche de l'exposition représente une huile sur toile de Louis Maurice Boutet intitulée "La leçon avant le Sabbat" qui date de 1882 et provient du musée de Nemours. On appelait sabbat les assemblées que les sorciers tenaient la nuit sous la présidence du Diable pour célébrer les rites les plus mystérieux de leur art infernal, rendre hommage à leur maître et se livrer entre eux à tous les emportements de leurs passions.
L’imaginaire de la sorcellerie
Dans cette première partie, les visiteurs découvriront des toiles, dont La leçon avant le sabbat (affiche de l’expo) de Louis Maurice Boutet de Monvel ou Macbeth et les sorcières de Jules-Alexandre Duval, ainsi que des affiches de films – Les sorcières de Salem, Ma femme est une sorcière, la Beauté du Diable…
Les toiles
Les trois socières de Jean-Claude Aujame (avant 1957)
Macbeth et les sorcières de Jules Alexandre Duval (1855)
Les affiches de films
L'espace historique
Gravures et papiers anciens sur les affaires de possession diabolique dans les couvents à Loudun en 1632, à Louviers au milieu du XVIIe siècle, témoignent de sordides condamnations de prêtres désignés par les moniales comme étant à l’origine de leur trouble.
L’espace historique dévoilera 18 tableaux exécutés en 1938 par José de la Pena racontant les procès en sorcellerie menés en 1609 dans le Pays basque.
La convocation au Sabbat de José de la Pena (1938)
La dame de Martiabalsarena danse de José de la Pena (1938)
Les pratiques magiques
Dans la seconde partie, l’essentiel des objets exposés provient des collections d’ethnographes. On y retrouvera reliquaires, talismans, amulettes, grimoires... Dans une vitrine, des animaux empaillés: chat noir, pie, rat blanc, blaireau, corbeau et chouette. En Vendée, ceux qui voulaient faire un pacte avec le Malin faisaient bouillir vivant le pauvre animal dans une marmite!
Pour terminer, le visiteur se rend chez Madame P, envoûteuse qui vivait au début du XIXe siècle dans la Creuse, à côté du Berry. Elle avait fait fabriquer par le potier de la région des figures de diable qui sont exposées ici.
Des herbes douées de pouvoirs magiques...
Poupée d'envoûtement (fin 19ème siècle)
Diverses représentations du Diable
Pour une critique de l'exposition, lisez l' article de Anne-Sophie Lesage : ici
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Par Tolbiac204 le 29 Janvier 2012 à 20:11
Comme d'habitude, nous avons fait ce dimanche un petit tour dans notre 13ème adoré pour photographier le défilé du Nouvel An. Exit l'année du lapin de métal blanc et place à l'année du dragon d'eau, l'animal le plus vénéré de la mythologie chinoise, censé apporter prospérité, fécondité et renouveau.
Nous avons surpris un cheval volant échappé de la main d'un enfant...
Un défilé très encadré cette année par les forces de police, et pour cause : François Hollande y faisait sa promotion et Claude Guéant celle de son parti en vue des élections présidentielles du mois de mai prochain...
Le char de l'Association française des résidents d'origine indo-chinoise
supportant deux splendides dragons
Celui-ci n'a-t-il pas fière allure ?
Quelle adresse déploient ces jeunes gens pour faire onduler le long corps de la bête...
Bien belle, la banière de l'Amicale des Cantonnais de Paris !
De quelle région sont ces jolies femmes ? Je ne sais pas mais elles ont fière allure !
tout comme ces mandarins
et ces "mandarines" !
Curieux ces "tigres" jaunes...
et bien pacifique ce lion... (en tout cas, il a l'air plus aimable que le photographe !)
Rendez-vous l'an prochain pour d'autres images de cet incontournable du 13ème arrondissement. Mais il y a d'autres défilés dans Paris...
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Par Tolbiac204 le 29 Juillet 2011 à 00:14
Une expo sition originale à la BnF , celles des estampes japonaises du peintre français Paul Jacoulet. L'artiste, né à la fin du XIXème siècle ou au début du XXème a vécu toute sa vie au Japon. Sa date de naissance est floue : de santé fragile, il est soupçonné d'avoir pris l'identité de son frère mort-né en 1904 pour échapper à la conscription lors de la déclaration de guerre). Il décède en 1960, laissant derrière lui une oeuvre importante (166 bois gravés et plus de 3000 aquarelles et dessins).
L'exposition présente 70 estampes de grand format, dons de sa fille adoptive Thérèse à la BnF ainsi que plusieurs matrices en bois, gravées à la demande de l'artiste par des artisans de talent en vue de leur impression.
Il tire son inspiration du Japon où il réside depuis son enfance, de la Corée où il séjourne également avec ses "parents adoptifs" (ceux de son compagnon) et de la Chine qu'il connait par l'Opéra de Pékin et qui le fascine. Ayant séjourné en Micronésie (archipel du pacifique) pour raisons de santé, il en rapporte des milliers de croquis qui lui ont servi par la suite à créer des estampes ainsi qu'une grande collection de papillons !
Il peint les populations, de la geisha aux gens du peuple, et s'inscrit ainsi dans la tradition de "l'ukiyo-e" qu'il cherche à perpétuer, la gravure sur bois polychrome : "école du monde vivant ou de la vie vivante ou de la vie telle qu'elle se passe sous nos yeux, ou de toutes les choses que nous voyons etc...".
Danse d'Okesa (Japon)
Les graines de Camélia (Oshima, Izu Japon)
Vent du nord (Corée)
Nuit de neige en Corée
Trois coréens
Les deux adversaires (Corée)
Le nautilus (Yap - Micronésie) Une influence évidente de Gauguin
Averse à Metalanim (Micronésie)
C'est la première exposition de Paul Jacoulet en Europe : bravo la BnF !
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