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Les dames du Bois de Boulogne à Paris-Diderot
Toujours dans le cadre du tricentenaire de la naissance de Diderot, l'Université du même nom proposait hier la projection du film de Robert Bresson "Les dames du bois de Boulogne". La séance était présentée par deux spécialistes du XVIIIème siècle, Pierre Chartier et Yannick Séité.
Le film dont les dialogues ont été écrits pas Jean Cocteau est inspiré de l'épisode le plus long et le plus fameux du livre de Diderot "Jacques le fataliste et son maître". L'adaptation de Bresson choisit de "moderniser" le récit en lui donnant pour cadre le Paris contemporain (le film a été tourné pendant la grand guerre : automobiles, téléphones, ascenseurs, costumes, cabarets), ce qui à la fois souligne la modernité de Diderot et l'intemporalité des questions soulevées par le récit.
L"histoire
Un soir, Hélène apprend de son ami Jacques que son amant Jean ne l'aime plus. Blessée, elle décide de rompre la première et feint alors de ne plus l'aimer pour voir sa réaction. Elle comprend aussitôt avec horreur qu'il est soulagé par cette révélation mensongère. Ils se séparent, mais Hélène décide de se venger. Agnès, la fille de Madame D., est danseuse de cabaret depuis la faillite de sa mère. Hélène paie leurs dettes, installe mère et fille dans un appartement de Port-Royal et organise la rencontre de Jean et d’Agnès au Bois de Boulogne. Jean s'éprend d'Agnès. Celle-ci repousse d'abord ses avances, puis tente de lui avouer son passé mais sans succès, car Hélène continue de tirer les ficelles...
Maria Casarès joue le rôle d'Hélène tandis que celui de Jean est tenu par Paul Bernard. C'est l'époque des bibis, des manchons et des petits chiens qui vont avec... On les voit ici tous les deux au bois de Boulogne lors de la rencontre soit disant hasardeuse entre Jean et Agnès qu'Hélène a en réalité machiavéliquement imaginée et soigneusement organisée.
Elina Labourdette est Agnès : ici, elle voit Jean pour la première fois.
Le rôle de Madame D., la mère d'Agnès, est tenu par Lucienne Bogaert.
Ce sont donc ces quatre personnages qui vont tenir la scène pendant presque tout le film, un film tourné en noir et blanc avec des éclairages superbes qui mettent en valeur la beauté sauvage d'une Maria Casarès morbide (elle est tout habillée de noir) et celle plus juvénile et innocente d'Elina Labourdette.
Agnès se trouve mal après la cérémonie de son mariage avec Jean...
Du grand art, non ?
Une petite vidéo pour vous donner envie d'acheter ou de louer le DVD...
Tags : Les dames du bois de Boulogne, Université Paris-Diderot, ciné-club, Diderot
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