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C'est en 1976, à 30 ans, que Jacques Tardi entame chez Casterman la série des "Aventures Extraordianaires d'Adèle Blanc-Sec" dont le succès ne s'est jamais démenti depuis, le dixième et dernier volume de la série étant en préparation.
Tardi est aujourd'hui l'un des auteurs de BD les plus importants en Europe. il a d'ailleurs reçu le Grand Prix de la Ville d'Angoulème en 1985.
Les sources d'inspiration du personnage d'Adèle (interview de Tardi) :
Fritz Lang, pour le côté fantastique, et Jules Verne, pour le côté "bricolage et inventions",
d'où une ambiance "poético-scientifique".Dans les années 70, quand Tardi commence à penser à un personnage, les héros de BD sont tous masculins hormi Bécassine et Barbarella. Tardi décide donc que le héros de son feuilleton sera féminin. Il lui donne une profession voisine de la sienne : elle sera journaliste (plus précisément, elle écrit des romans-feuilletons où elle met en scène ses propres aventures) et il l'action se situe au début du 20ème siècle, avant la guerre, époque que Tardi affectionne particulièrement (il écrira d'ailleurs une BD intitulée "Putain de guerre").
C'est un personnage au caractère bien trempé : Adèle sait ce qu'elle veut et elle emploie tous les moyens pour y parvenir, ne ménageant pas les susceptibilités (elle est souvent "pète-sec" !). Moderne, toujours élégante, jamais abattue, Adèle est l'archétype de la parisienne enviée par le monde entier.
C'est la première fois que l'une des BD de Tardi est portée à l'écran et c'est Luc Besson qui s'en charge, en collaboration étroite avec le dessinateur. Cependant, une BD reste un livre, un film n'en est que la traduction en images et Besson ne se prive pas des effets spéciaux du cinéma d'aujourd'hui. Moi qui ne suis pourtant pas forcément fanatique de ce genre de cinéma, j'ai vraiment bien apprécié le film (je n'ai pas encore lu les BD de Tardi mais ça ne saurait tarder...) mais je sais que les critiques ne sont pas toures unanimes regrettant le Besson du Grand Bleu, de Nikita ou du Cinquième élément.
Tardi, lui, semble admirer le travail de Besson alors que demande le peuple !
Dans le film, Adèle part en Egypte pour en rapporter la momie du médecin de Ramsès II, lui redonner vie grâce au concours d'un vieil ami archéologue et ainsi permettre à sa soeur de sortir d'un coma dans lequel elle est plongée depuis plusieurs années. Une histoire abracadabrante qui vous tient en haleine du début jusqu'à la fin (et le film dure 1h50...).
Louise Bourgoin (ex "miss météo" de Canal +) dans le rôle d'Adèle
une carrière qui débute fort...
avec entre autres aussi Gilles Lellouche, Jean-Paul Rouve et Mathieu Amalric
Un bon moment de détente immédiat et des heures de lecture en vue !
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Le pont, passé sans encombre malgré l'avis de grêve prévue, nous voici de nouveau à Saint-Martin dans notre chère île de Ré.
Le port, dévasté par la tempête Xynthia à la fin du mois de février, a retrouvé sa quiétude habituelle.
Le décor est planté !
Aussitôt arrivés au "Camping de la Bonne Etoile", nous prenons possession de notre mobil-home qui cette année est équipé d'une terrasse.
André et Evelyne nous y rejoignent pour passer la fin de la semaine en notre compagnie.
Pierre, Nathalie et leurs enfants sont aussi fidèles au poste !
ainsi que notre ami Thierry accompagné par Denise.
Au final, tous les soirs, à tour de rôle, bungalow après bungalow, ça donne ça...
et j'ai découvert au retour que Ré rime avec kilos !
Bon, à part ça, on est sensé être là pour faire du vélo... et on ne s'en prive pas pour revoir tout ce qu'on a déjà vu ou découvrir d'autres trèsors cachés.
La promenade rituelle du matin, c'est le marché de Bois-Plage, un vrai régal pour les yeux et les papilles.
A Saint-Martin
la carte de l'île peinte par un bagnard
Une ruelle
Le chat, mis en valeur par André que je remercie au passage pour les emprunts que je fais de certaines de ses photos !
Les proprios arrivent chez eux.
On peut toujours rêver : ça ne mange pas de pain !
Tiens, une maison que nous n'avions jamais vue, datée de 1567...
Une enseigne d'apothèque
l'église Saint-Martin
Flânerie dans une rue commerçante
Reflets dans le port
du côté de La Couarde
Après les dégâts de Xynthia,
La La rade de Saint-Martin a été renforcée par des murs de pierre.
Les hérons n'ont pas encore pris leurs quartiers d'été.
Il n'y a pas que les hérons qui ont été mouillés...
Eh oui, le temps change vite en bord de mer !
Tiens, justement à propos de flotte, on y est allés à La Flotte mais par les chemins de traverse... ignorants de la chose naturellement mais bien contents au final !
Bonjour les passages sablonneux... Regarde devant toi Philippe !
Vaches réthaises
J'ai bien l'impression que l'herbe n'est pas très grasse, n'est-ce pas François ?
La Flotte
Qui se ressemble s'assemble...
Quel beau rayon de soleil ma cousine
C'est le moment pour vous d'acheter un écran 16/9ème... !
Promenade en direction de Rivedoux
l'Abbaye des Châteliers
Eh oui : on n'est pas tout à fait sur une île.
Les Portes : Au Régal de la mer
ou comment se retrouver tous les ans autour d'une bonne table...
Pour passer le temps (un peu longuet), quelques photos et portraits des convives
Julien : 10 ans
Maxime : 13 ans
La traditionnelle ballade à
Saint-Clément des baleines
La lanterne du phare fait peau neuve.
Le phare des baleineaux
Promenade avec Maxime dans l'écluse à poissons de la plage de la Conche
Ce sont des constructions de pierre sans aucun liant servant à piéger les poissons entre deux marées.
L'adieu à Bois-Plage
La plage des gollandières que nous ne connaissions pas encore.
Je vous le dis : nous n'avons pas encore fini de découvrir les merveilles
de ce paradis océanique...
Rendez-vous l'année prochaine si vous le voulez bien !
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Cliquez : c'est gagné !
2 places pour la soirée d'ouverture du cycle "Noir lumière" au Forum des images.
Merci internet...
Oui, je sais, c'était le 1er avril mais ce n'est pas une blague : on y est réellement allés !
45 minutes d'entretien avec Chantal Thomass (vous savez : la reine du prêt-à-porter de la lingerie féminine...) suivies du film de Robert Altman intitulé justement "Prêt-à-porter" avec une pléiade d'acteurs de toutes nationalités en commençant par Kim Bassinger et en passant par Sophia Loren et Marcello Mastroianni, Jean Rochefort, Jean-Pierre Cassel, Anouk Aimée, Julia Roberts, Lauren Bacall, Rupert Everett etc etc... et tous les créateurs de la mode dans leur propre rôle.
Quelques tenues affriolantes de la créatrice de mode...
Synopsis du film
A l'aéroport de Roissy débarquent les prophètes de la mode. Reporters, rédactrices en chef, photographes, tous sont à l'affût du meilleur scoop et tentent de se faire remarquer des créateurs tandis que chez ceux-ci, on s'affaire à la préparation du défilé...
Une comédie bien sympathique que l'on avait zappée à tort à sa sortie en 1994 ...
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Pour s'imprégner d'Aix en Provence, il faut tout d'abord aller traîner ses savates sur le cours Mirabeau : c'est là que les aixois aiment à flâner. D'un côté les banques au nord, de l'autre au sud les terrasses de cafés et des deux côtés les façades de superbes hôtels particuliers bâtis entre le 16ème et le milieu du 18ème siècle.
L'hôtel d'Arbaud-Jouques est situé au N°19 du cours Mirabeau. Les ferronneries de ses balcons et les mascarons de pierre taillée des clés de baies en pierre d'Italie en font l'un des plus beaux de la ville selon les guides.
Le Tribunal de commerce d'Aix est aussi situé sur le cours Mirabeau au N°20, dans les locaux de l'hôtel Maurel de Ponteves. Il est surtout remarquable par la taille des deux atlantes qui ornent son porche.
Ailleurs dans la vieille ville, les hôtels particuliers sont pléthore. Voici le porche de l'hôtel Croze de Peyronetti (fin 16ème siècle) à la façade vermiculée.
Il contraste avec les sculptures raffinées de l'étage.
L'hôtel d'Agut (17ème siècle), situé place des prêcheurs, n'a rien à lui envier...
On en rêve, non... ?
L'hôtel de Châteaurenard est situé rue Gaston de Saporta. Sa particularité est d'avoir un escalier en trompe-l'oeil que nous n'avons pas pu voir cette fois-ci car le portail était fermé...
Mais le voici grâce à mon ami internet !
Allez, un dernier pour la route mais pas des moindres.
L'hôtel particulier du duc de Vendôme, cousin de Louis XIV, appelé aussi Pavillon Vendôme a été construit en 1665 et est situé au nord de la ville juste derrière le cours Sextius. Il est entouré d'un grand jardin à la française et l'on y rentre par une élégante grille en fer forgé.
En s'approchant, on est littéralement "soufflé" par l'endadrement de la porte d'entrée flanquée de deux immenses atlantes réalisés par le sculpteur Jean-Claude Rambot (et non pas "Rambo" comme le signale si astucieusement le guide du Routard !)
Mais Aix ne serait pas Aix sans ses fontaines (on en compte pas moins de 21 !).
Quatre d'entre elles se trouvent justement sur le cours Mirabeau : depuis la fontaine du Roi René en passant par la Moussue ainsi nommée à cause de la mousse qui s'y est accumulée au cours des siècles (cette fontaine est alimentée par l'eau chaude des thermes de la ville), la fontaine des neuf canons, pour arriver tout au bout du cours à la fontaine de la Rotonde, la plus imposante par la taille des fontaines aixoises mais aussi la plus récente.
La fontaine du Roi René
La moussue
La fontaine des neuf canons, également couverte de mousse qui montre bien la perspective sur le cours, piétonnier en son centre.
La Rotonde
Les autres fontaines d'Aix sont éparpillées sur les nombreuses placettes qui jalonnent la ville. La plus ancienne est la fontaine Espéluque (espeluco signifie grotte en provençal) qui date du 15ème siècle.
Il y a aussi la fontaine d'Albertas de la très élégante place du même nom , en plein centre de la vieille ville. Réalisée au 19ème siècle, la vasque en pierre de la fontaine devenue fissurée fût remplacée à l'identique par une vasque en fonte par les élèves de l'Ecole des Arts et Métiers d'Aix : merci internet !
La fontaine d'argent est située rue de la mule noire. L'origine de son nom est incertain : il vient peut-être des âpres discussions du conseil municipal autour du prix de son édification jugée trop onéreuse (le propriétaire du terrain a dû être dédommagé par la ville de l'enclave faite dans son terrain...). L'eau qui sort par la bouche de deux têtes de turcs joufflus rappelle la mode des turqueries de l'époque de sa construction (1758).
La fontaine des quatre dauphins est située dans le quartier Mazarin au sud-est de la ville. La place du même nom a vraiment beaucoup de charme à mes yeux car, à cette époque en tout cas, elle n'est pas trop fréquentée et on peut y faire des photos tranquillement...
On termine avec le centre d'Aix par la fontaine de la rue des Bagniers dédiée à Cézanne (médaillon du haut) Il en fallait bien une pour honorer la mémoire du peintre...
Quant à cette élégante fontaine Pascal (du nom d'un riche industriel qui la fit construire à ses frais et en fit don à la ville), elle est située sur le cours Sextius, le "périph" d'Aix !
J'arrête là avec les fontaines au risque de lasser... mais il y en a d'autres. (peut-être dans un prochain article lors d'un prochain séjour, qui sait !)
Que voir (ou revoir) d'autre dans cette belle ville ?
Les oratoires de coin de rues. Leur origine : la peste de 1720 qui faisait rage en Provence comme ailleurs et qui obligea les autorités de la ville à "parquer" les habitants d'Aix chez eux pour éviter l'expansion de l'épidémie. Des petites statues de la vierge (et de saints protecteurs des maladies) furent érigées aux encoignures des rues pour permettre aux gens de prier. Ces petites niches sont tellement nombreuses dans la vieille ville qu'elles attirent la curiosité des touristes dont je fais partie.
Voici quelques uns de ces oratoires
Place du tribunal
Rue Richelme
Rue Marius Reynaud
Près du Beffroi : ancien ou moderne, je ne sais pas...
Quittons maintenant la douceur aixoise pour aller quelques 90 kms
plus à l'ouest rejoindre le grand Rhône à Arles.
Depuis le syndicat d'intitiative, on rejoint la place de la République en plein coeur de la ville. C'est là que se trouve l'obélisque romain (du 2ème siècle après JC) qui sert de centre à une fontaine et qui fait face à l'Hôtel de ville construit par Mansart.
Eh oui, je sais : il y a du soleil, Philippe... et les lunettes, elles sont où ?
Sur la même place se trouve l'admirable primatiale Saint-Trophime édifiée au moyen-âge. Son portail qui est extrêmement ouvragé représente le jugement dernier.
A l'intérieur de l'église, une belle mise au tombeau en marbre
et une collection de tapisseries d'Aubusson
En montant un escalier donnant sur le cloître, on a une belle vue d'ensemble sur l'église.
Le cloître mériterait un petit coup de nettoyage, mais à part ça les chapiteaux qui ornent ses colonnes sont remarquables.
L'un des piliers d'angle représente Saint-Trophime, premier évêque d'Arles.
En arpentant la ville, on découvre de jolies places comme celle du Forum où se pressent arlésiens et touristes autour des terrasses de cafés.
La statue de Frédéric Mistral y trône en bonne place, juste à côté des restes de l'ancien forum.
Les maisons sont soit simples comme celle-ci
soit travaillées comme celle-là
Nous voici maintenant arrivés à l'amphithéâtre romain (les arènes).
On tourne, on tourne...
et on arrive à une petite place bien sympathique où le café des arènes (qui leur fait face) nous tend les bras. Ca tombe bien, on avait justement envie d'un petit panaché !
Elle est pas belle la vie !
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J'ai découvert la peinture de William Turner il y a plus de 20 ans lors d'un séjour londonien. La modernité et l'extrême luminosité des toiles exposées
à la Clore Gallery à cette époque m'avaient très fortement impressionnée.
Aujourd'hui, je le redécouvre avec grand plaisir grâce à une intéressante exposition
qui se tient cette fois-ci au Grand Palais à Paris, intitulée "Turner et ses peintres".
Un autre regard sur ce grand peintre anglais du 19ème siècle qui a eu une très longue carrière : né en 1775, il commence à peindre dès l'âge de 14 ans et ne s'éteint qu'en 1851. Le Grand Palais a pris le parti de présenter au public des toiles de Turner en regard des toiles des maîtres qui l'ont inspiré, tant anciens que contemporains.Ci-dessous, une toile de William Parrot, contemporain et ami de Turner, représentant ce dernier au vernissage de l'une de ses expositions (je découvre d'ailleurs ici l'origine du mot "vernissage" !) Le peintre avait l'habitude d'apporter une dernière touche à ses tableaux avant de les vernir devant le public.
Turner jeune : autoportrait
Turner voyagea beaucoup tout au long de sa carrière, en Angleterre, en Ecosse tout d'abord puis, après la paix d'Amiens en 1802, en France, en Suisse et en Italie. Au cours de ses voyages, il visite les grands musées et s'imprègne des grands maîtres.
Ici, Turner s'inspire d'une toile de Claude Gelée (1600-1682)
qu'il admirait particulièrement : "Le débarquement de Cléopâtre à Tarse"
pour exécuter son tableau intitulé "Regulus".
Regulus était un général romain à qui les Carthaginois coupèrent les paupières et qui dut alors regarder le soleil en face. Dans sa toile, Turner peint l’éblouissement même du soleil : personages et lieux n’ont plus guère d’importance, seule compte la lumière.
Ce tableau intitulé "Jeune hollandaise" peint par Jan Victors
et celui-ci : "Jeune fille à sa fenêtre" de Gilbert Stuart Newton (1794-1835)
lui inspirent "Jessica"
"Le gardien de troupeau" d'Aelbert Cuyp suscite à Turner son "Abington"
"Les deux cousines" de Watteau lui suggèrent "Ce que vous voudrez" (d'après Shakespeare)
"Le môle vu du bassin de Saint-Marc" de Canaletto
"Le pont des soupirs" de Turner
Mais Turner fut aussi influencé par ses contemporains.
Ici, le tableau de Constable intitulé "Jetée de Yarmouth"
et là le "Bateau échoué" de Turner
Allez, on termine avec un autre peintre contemporain de Turner.Richard Parkes Bonnington : "Côte française avec pêcheurs"
Ce tableau inspira à Turner "La plage de Calais à marée basse" qui fait l'affiche de l'exposition.
Pas mal choisi !
A la fin de l'expo, on peut aussi admirer quelques superbes toiles du célèbre peintre, plus caractéristiques de son style annonciateur de l' impressionnisme.
Pour moi, le clou : c'est celui-là !
"Tempête de neige" (qu'il peignit après avoir essuyé une tempête en mer
et s'être fait attacher au mât du bateau pour mieux vivre et ressentir la force des éléments...)
Le gros défaut de cette expo, c'est la foule qui la visite car, malgré le système de filtre dû à la pré-réservation des places qui évite les longues files d'attente, une fois à l'intérieur il faut jouer des coudes pour parvenir en bonne position.
Dommage...
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