• Toujours avec Régine, une autre belle visite, celle du Prieuré de Pommiers, à quelques kilomètres de la Bâtie d'Urfé : un vrai décor de carte postale !

    Merci Régine d'avoir reculé pour que je puisse choisir mon angle...

    Le village de Pommiers

    La porte d'entrée de Pommiers nous permet d'admirer la rue pavée comme autrefois, les ordures en moins !  La municipalité de La Charité sur Loire devrait en prendre de la graine : nous avons trouvé la ville très sale quand nous l'avons visitée quelques jours auparavant...

     L'église depuis la porte

     Nous faisons une visite guidée du site fort intéressante. Finis les guidages monotones : on a maintenant affaire à des guides professionnels et qui surtout, ont foi en leur métier. La jeune guide nous réunit d'abord autour d'une maquette car l'histoire du Prieuré est très complexe.

     La maquette

     C'est au Moyen-Age qu'une communauté de moines de l'abbaye de Nantua s'installe à Pommiers. A l'époque, au IXème siècle donc, ils construisent une première église, l'église Saint-Julien, qui est maintenant devenue une maison d'habitation. Un siècle plus tard, la communauté se range sous l'influence de l'abbaye de Cluny et devient plus prospère. Le prieuré et l'église furent alors reconstruits. L'église actuelle "Saint-Pierre et Saint-Paul" date ainsi du XIIème. Durant la guerre de cent ans, des remparts sont construits pour protéger le village. Le monastère se dote d'imposantes tours de fortification qui dominent encore la campagne environnante. A la révolution, le prieuré est confisqué comme "bien national" et la communauté monastique est dispersée. Après avoir appartenu à la famille Bourganel, les bâtiments servent de maison de repos pour les prêtres et sont acquis en 199O par le Conseil Général de la Loire qui transforme le lieu en musée.

    Nous traversons l'ancien réfectoire des moines ainsi que la salle capitulaire pour rejoindre la partie la plus récente du Prieuré. Là, un superbe escalier de pierre et de fer forgé nous permet d'accéder aux différentes pièces du monastère.

    L'escalier des dortoirs

     Dans une tour, un trou dans le sol : une ancienne réserve à nourriture

     Une réserve à nourriture

    Le bureau du Prieur au XVIIIème siècle : le confort est arrivé au Prieuré...

    Le bureau du prieur au XVIIIème siècle

     Depuis le Prieuré, les moines jouissaient d'une bien jolie vue sur la campagne alentour.

     Vue-sur-la-campagne.jpg

     Une ancienne cellule de moine convertie en chambre pour les prêtres retraités

     Une ancienne cellule de moine

     L'escalier de pierre se continue par un escalier de bois, lequel nous mène aux combles dans lesquels se trouvaient les dortoirs des moines.

     La guide dans les dortoirs

     Le sol des dortoirs était fait d'argile recouverte d'un pavage : un excellent isolant.

     Sol des dortoirs

     Vous l'aurez remarqué, à cet étage la charpente est magnifique.

     Charpente

    Cette pièce particulière de charpente rayonnant autour d'un centre pour former un dôme  (dans une tour par exemple) s'appelle une "enrayure" dixit Philippe qui la regarde avec l'admiration du professionnel...

     Philippe-admirant-la-charpente.JPG

     C'est vrai que c'est un travail superbe !

     Enrayrure de la charpente

    Mais redescendons sur terre avec, au passage, un coup d'oeil sur le cloître.

     Vue sur le cloître

    Ah, ce soleil face à l'objectif !

    Vue-sur-le-cloitre-et-les-toirs.jpg

    Un petit tour dans le village pour aller voir l'église. Une borne militaire datée du IIème siècle dédiée à l'empereur Trajan se trouve juste devant elle et atteste des origines romaines de Pommiers.

     L-eglise.JPG

     Les orifices que l'on aperçoit dans la voûte du choeur sont des "échéas" en terre cuite, c'est-à-dire des vases acoustiques : ils sont au nombre d'une trentaine et grâce à eux, l'église a une accoustique extraordinaire.

     La-nef.JPG

    Il reste des peintures murales.

    Peintures-murales-dans-l-eglise.jpg

     Décidément, j'adore ces reflets de vitraux sur la pierre...

     Reflets-de-vitraux.JPG

     Avouez qu'on a eu de la chance avec le temps !

     Regine-et-moi-copie-1.JPG

     Un très bon souvenir d'un séjour à Saint-Etienne avec Régine

     Un autre bon souvenir : Bricotin, le chat de Régine qui boit à la patte !

    N'est-il pas mignon (même s'il monte intempestivement sur la table dès qu'on a le dos tourné en s'applatissant comme une carpette dès qu'on le gronde en pensant se rendre invisible !)

     Je soupçonne sa maîtresse d'avoir été un peu laxiste côté éducation !

     Bricotin-2.JPG


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  • Aujourd'hui, nous partons en balade pour la journée avec Régine qui nous a gentiment invités à venir passer un week-end à Saint-Etienne. Après avoir fait un court arrêt pour voir l'église de Champdieu et s'être agréablement restaurés à la Césarde, une ferme auberge bien sympathique, nous prenons la direction de Saint-Etienne le Molard où se trouve la Bâtie d'Urfé, autrement dit le château de Claude d'Urfé, contemporain et admirateur de François 1er.

     L'église fortifiée de Champdieu

    Les fortifications

    En haut du pilier, une sirène à double queue

    La sirène à double queue

     Sobriété de la nef

    La nef

     La plaine du Forez est très printanière en cette fin de mois de mars. J'ai trouvé la photo si jolie que je me la suis mise en fond d'écran !

     Vue sur la plaine du Forez

     Le château de la Bâtie d'Urfé se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord de Saint-Etienne en direction de Roanne.

     carte-animee.gif

     Il a subi deux influences : celle de la renaissance française avec ses toits d'ardoise pentus dotés de lucarnes et celle de la renaissance italienne par sa double galerie garnie de colonnes monolythiques à chapiteaux corynthiens en pietra serena (grès dur de la region de Florence).

    La Bâtie vue des fossés

     Vue générale aile gauche

     La visite est sur le point de commencer... Suivons le guide !

     Celle-ci nous explique justement que ce sont les moines du Prieuré de Champdieu qui sont à l'origine de la Bâtie au XIème siècle. La grange initiale devient ensuite maison forte construite en pisé, avec pont-levis et fossés.

     La maison forte

    Puis c'est la famille d'Urfé qui s'y installe au XIIIème siècle.

    Le-chateau-medieval-du-15-eme.jpg

     Claude d'Urfé (1501 - 1558) transforme ensuite le manoir familial en un château renaissance, dans le style italien.

    La-transformation-du-chateau-medieval.jpg

     Après la mort de Claude d'Urfé, le château connut toute une série de propriétaires successifs et son mobilier fût vendu sous la révolution. Il fût sauvé de la ruine en 1909 par la Société historique et archélologique du Forez (la Diana), et classé Monument historique en 1912.

     Le-chateau-renaissance.jpg

     Un sphinx garde la rampe d'accès à l'ancienne bibliothèque, lieu de savoir. C'est cette rampe qu'empruntaient les cavaliers pour accéder directement à la salle de réception et impressionner les convives. Même si l'expression "épater la galerie" s'applique bien ici, elle a une toute autre origine (il s'agit de la galerie qui longeait les jeux de paume et qui permettait aux spectateurs de voir le "match" à couvert. Les joueurs redoublaient d'adresse pour étonner les spectateurs = épater la galerie)...

    François 1er avait fait garnir les escaliers de Fontainebleau de deux sphinx.

    Est-ce pour l'imiter que Claude d'Urfé fit poser celui-là... ?

     Le sphinx

    La galerie à l'étage possède un plafond à caissons assez extraordinaire.

    Plafond de la galerie des chevaux

     La suite de la visite du château nous conduit à la chambre de Claude d'Urfé.

     La chambre de Claude d'Urfé

    Beau plafond également dans la chambre

    Plafond de la chambre

     La table de la salle à manger possède des incrustations d'os.

     La salle à manger

    On trouve aussi dans un salon un très joli secrétaire en ébène incrusté d'ivoire.

    Secrétaire dans un salon

     Beau travail !

     Secrétaire détail

    Dans le salon d'apparat se trouve une vitrine contenant un exemplaire de l'Astrée, ce roman pastoral fleuve publié par Honoré d'Urfé, petit-fils de Claude d'Urfé.

     Grand-salon.JPG

    L'Astrée est parfois appelé "le Roman des romans" d'abord de par sa taille qui fait qu'on le considère comme le premier roman-fleuve de la littérature française (il contient 6 parties, 40 histoires, 60 livres et fait 5399 pages...) mais aussi par le succès qu'il a eu dans l'Europe toute entière.

     Il raconte l'histoire d'amour parfaite entre Astrée et Céladon, deux jeunes bergers foréziens. Céladon aime Astrée, une jeune bergère. Celle-ci croyant à tort son amant infidèle le chasse de sa vue. Céladon, désespéré, se jette dans les eaux du fleuve mais Galathée, une princesse, le sauve par amour pour lui.

    Vous connaîtrez la suite en lisant le livre !

    Exemplaire de l'Astrée

     Tapisserie représentant Astrée et Céladon

     Tapisserie représentant Astrée et Céladon

    Mais continuons notre visite : avant d'entrer dans la chapelle du château, on passe par une "salle de fraîcheur" destinée à se purifier par l'eau. Cette extraordinaire salle d'inspiration italienne, faite de rocailles, a été restaurée en 2008. On ne peut s'empêcher de penser aux îles Borromées...

    Vue sur la rocaille

     Intérieur de la rocaille

     Elle comporte des ornements mythologiques

    faits de petits galets, de coquillages et de sables de couleur.

     Rocaille détail

     La grille de fer forgé qui ferme la grotte est ornée de grappes de vigne dorées à la feuille en hommage aux vignes des côteaux du Forez.

     La Bâtie vue de la rocaille

     Au plafond, le blason de la famille d'Urfé "de vair au chef de gueules"

     Plafond de la rocaille

     On a maintenant accès à la chapelle du château. Les vanteaux des portes en avaient été démontés autrefois pour être vendus. Ils ont maintenant réintégré le musée.

     Porte extérieure de la chapelle

     Détail d'un vanteau : le sacrifice d'Abraham

     Detail-d-un-vanteau-de-porte.JPG

     Intérieur de la chapelle

     Intérieur chapelle

    Le plafond de la chapelle

    Intérieur chapelle plafond

     L'autel : j'ai oublié ce qu'il représente car je ne suis pas trop forte en théologie...

    Si quelqu'un peut m'aider, il sera le bienvenu.

     L-autel.jpg

    La visite guidée se termine ici mais il nous reste les jardins à visiter. On peut les apercevoir par ce trou qu'on dirait fait tout exprès pour le photographe !

    Les jardins vus de la Bâtie

     Le parterre du XVIème siècle a été reconstitué : il est composé de 16 compartiments entourés de buis et ceints par un mur crénelé. On y trouve également une fontaine de marbre blanc au centre d'une rotonde.

     La maquette ci-dessous montre l'ensemble tel qu'il existait du temps de Claude d'Urfé.

     Maquette

     La fontaine est toujours là... mais les costumes ont changé !

     La rotonde et nous

     Statue dans le jardin

     Allez, une dernière pour la route !

     Vue générale

     
     

    Merci Régine pour cette bonne idée de balade ! 


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  •  Nous avons fait ce lundi, en compagnie d'Evelyne et d'André de passage à Paris, une visite particulièrement intéressante de la Cité internationale Universitaire. Celle-ci, située dans le 14ème arrondissement, couvre les 34 hectares laissés vacants par la démolition des  anciennes fortifications de Thiers construites entre 1840 et 1845 et qui entouraient Paris entre le Boulevard Jourdan et le périphérique actuel.

     Ici un tableau de Van Gogh montrant les fortifications en 1887.

     Fortifications-de-Clichy-1887-Van-Gogh.jpg

     La Cité internationale Universitaire de Paris, fondation privée reconnue d’utilité publique, réunit 40 maisons, résidences ou fondations. En 2006, la Cité internationale a accueilli plus de 10 000 résidents représentant 134 nationalités. Au sein de chaque maison, le brassage des nationalités et des disciplines favorise l’échange et la rencontre : ainsi les étudiants du pays d'origine de chacune des résidences ne peuvent dépasser 60% du total des résidents, les 40% restants émanant obligatoirement d'autres nationalités.

     Outre sa mission d'hébergement, la Cité dispose d'un restaurant et d'une bibliothèque. Elle possède aussi un théâtre ouvert à tous, tourné vers la création contemporaine et qui sert également pour l'organisation de colloques ou de rencontres, de façon à participer à la diffusion des savoirs. Elle ouverte à tous, de 7h à 22h, sept jours sur sept, mais peu de gens la connaissent.

     Le projet de création d'un tel lieu émane du mouvement pacifiste de l'entre deux guerres porté, entre autres, par André Honnorat, ministre de l'Instruction Publique de l'époque. Une stèle portant un buste du créateur se trouve d'ailleurs à l'entrée de cette Cité-Jardin.

    Buste d'André Honnorat

     Le Pavillon André Honnorat est à l'heure actuelle le Centre international de Courts Séjours qui accueille étudiants, enseignants et chercheurs pour des séjours allant de 3 jours à 10 mois après examen de leurs motivations et de leurs revenus et  en fonction des places disponibles.

     Pavillon André Honnorat

     Le Pavillon abritait autrefois le dispensaire de la Cité internationale Universitaire mais celui-ci a laissé la place à l'administration après la construction Boulevard Jourdan d'un grand hôpital devenu aujourd'hui l'Institut Mutualiste Montsouris.

     Pavillon André Honnorat 1

     Traversant la grande esplanade, nous nous trouvons ensuite au pied de la Maison Internationale construite dans les années 1930 par l'architecte américain Jean-Frédéric Larson qui s'est inspiré pour la construire de l'architecture du château de Fontainebleau.

     Maison internationale - façade

    A l'intérieur se trouve un grand hall qui donne accès au théâtre.

     Maison internationale - intérieur côté Théâtre

    Trop beau le théâtre : il va falloir que je regarde les programmes !

     Le-Theatre.jpg

     En traversant le hall, nous accédons à la terrasse depuis laquelle on a une belle vue sur l'arrière de la Cité internationale. L'église de la commune de Gentilly, tout en n'étant pas située dans l'enceinte de la Cité, permet aux étudiants de pratiquer leur culte en empruntant la passerelle qui enjambe le périphérique depuis les années 1960.

     Eglise de Gentilly

     Nous continuons notre promenade en nous dirigeant vers l'est et passons près de la Maison du Mexique que l'on reconnait facilement grâce aux fresques aztèques qui en recouvrent les murs. Pour la petite histoire, à la création de la résidence en 1953, il y avait une aile réservée aux garçons et une autre aux filles...

     Maison-du-Mexique-2.jpg

    Maison du Mexique - Fresque maya

     En 2006, la Maison du Mexique a fait l'acquisition d'une réplique grandeur nature (3,60 mètres de diamètre) de la "Pierre du Soleil" conservée au Musée national d'anthropologie de Mexico mais nous ne l'avons pas vue du fait d'un programme déjà fort chargé...

     Maison-du-Mexique---Pierre-du-soleil.jpg

    Chaque bâtiment ayant sa propre architecture, voici maintenant la brique rouge du Collège Franco-Britannique qui a été construit pour témoigner de l'amitié entre la France et la Grande-Bretagne suite à la première guerre. L'inauguration a eu lieu en 1937.

     Collège franco britannique

     Collège franco britannique - toits

     Tout près, se trouve le Collège d'Espagne. Dans le petit jardinet qui le ceint se trouve une copie du buste de la "Dame de Elche" conservée au Musée du Prado.

     Collège d'Espagne

    La sculpture originale est conservée au Musée archéologique national d'Espagne à Madrid et est en pierre calcaire. Elle date du IVème siècle avant J.C. et a été découverte en 1897 près d'Alicante : c'est le reste archéologique le plus connu et important de la culture ibère.

     Maison d'Espagne - Dame de Elche

    Non loin de là se trouve la Maison du Japon et notre guide, qui travaille pour les Monuments Nationaux, nous y fait entrer.

    Maison du Japon - André et Philippe

     A l'intérieur, comme dans tous les pavillons, se trouve un salon de réception. Celui-ci est particulièrement intéressant car il renferme  deux oeuvres du peintre japonais Fujita.

     Maison du Japon - Grand salon

     Tsuguharu Fujita, également connu après son baptême en 1959 sous le nom de Léonard Foujita, est un artiste complet : il est peintre, graveur, céramiste, photographe, cinéaste, créateur de mode... D'origine japonaise, il est né à Tokyo en 1886 et arrive à Paris en 1916 où il se lie d'amitié avec Picasso. Il décède à Zurich en 1968 et repose à Reims dans la chapelle Notre-Dame de la Paix qu'il a imaginée et peintre à la fin de sa vie.

     Voici un autoportrait du peintre

    Tsuguharu-Ljonard-FOUJITA-1886-1968-Autoportrait.jpg

     Deux oeuvres de Fujita sont présentes dans la Maison du Japon : l'une d'elles s'intitule "L'arrivée des occidentaux au Japon" (les portugais furent les premiers à mettre le pied sur le sol nippon au 16ème siècle), l'autre "Les chevaux".

     Maison du Japon - Fresque de Foujita Les portuguais 2 modif

     Détail du tableau portant la signature du peintre

     Maison du Japon - Détail Fresque Foujita Les portuguais

    Maison du Japon - Fresque de Foujita Les chevaux

     Un autre artiste est présent dans la Maison du Japon : il s'agit du français Henri Navarre. Il a notamment exécuté un panneau de bois représentant le soleil levant qui orne le porche d'entrée ainsi que des peintures sur verre situées dans le grand salon.

     Maison du Japon - Vitre de Henri Navarre

    De là, nous nous dirigeons vers la Fondation Biermans-Lapôtre, qui accueille entre autres les étudiants belges et luxembourgeois. Jean Hubert Biermans et son épouse, Berthe Lapôtre, en sont les mécènes. La fondation Biermans-Lapôtre est l'une des plus anciennes maisons de la Cité internationale. Elle a vu le jour en 1927 grâce à un don très important du couple Biermans-Lapôtre qui avait fait fortune au Canada dans la pâte à papier et qui n'avait pas d'enfant.

     La Fondation présente un toit caractéristique de son pays d'origine, en "pas de moineau". Je ne connaissais pas l'expression mais elle est bien imagée. Armand Guéritte, architecte en chef du gouvernement français, en est l'auteur et ma foi, "ça a de la gueule !"

     Fondation Biermans Lapôtre - toit en pas de moineau

     Le porche d'entrée est orné de bas reliefs en pierre. D'un coté sont représentés des étudiants (en bas à gauche), de l'autre des scientifiques (en bas à droite).

     Fondation Biermans Lapôtre - porche d'entrée

     .Un petit arrêt pour s'orienter...

     Evelyne et André devant le plan

     Direction maintenant la Fondation Deutsch de la Meurthe, non sans passer au passage devant la stèle qui rappelle qu'Emile Deutsch de la Meurthe est le premier mécène a avoir fait don d'une somme importante pour bâtir un ensemble de 6 pavillons encadrant un beffroi destinés à accueillir les étudiants dont la nationalité n'est pas représentée dans une autre résidence de la Cité. La Fondation accueille aussi 30% d'étudiants français.

     Stèle Emile Deutsch de la Meurthe

     Vous êtes à Paris !

     Fondation Deutsch de la Meurthe - clocher 2

     Il s'agit de la première résidence ayant été construite dans la Cité.

     Fondation Deutsch de la Meurthe - Première pierre

    Les bâtiments ont été construits sur le modèle des universités anglaises (type Oxford). C'est décidé, maintenant quand il fera beau je préfèrerai ce petit havre de paix au Parc Montsouris voisin souvent surpeuplé.

    Fondation-Deutsch-de-la-Meurthe-2.jpg

     Mais rentrons à l'intérieur du Pavillon par une superbe grille en fer forgé.

     Fondation Deutsch de la Meurthe - Porte cochère détail

     L'extérieur vu de l'intérieur : pas mal, non ?

     Fondation Deutsch de la Meurthe - Vue sur l'extérieur

     Par les portes vitrées donnant dans le hall, on peut apercevoir le très beau salon qu'il est parait-il possible de louer pour une réunion ou un colloque...

     Fondation Deutsch de la Meurthe - Salon 1

     Fondation Deutsch de la Meurthe - Salon 2

     Déja 2 heures que nous arpentons le parc, heureusement sous le soleil...

     En traversant la rue Emile Deutsch de la Meurthe, nous gagnons la partie Est de la Cité où se trouve la Résidence Lucien Paye inaugurée en 1951 sous le nom de Maison de la France d'Outre-Mer. De style résolument africain, elle était initialement conçue pour accueillir les étudiants originaires des territoires français d'Outre-Mer. Elle accueille actuellement les ressortissants des pays d'Afrique noire.

     Résidence Lucien Paye - entrée

     On reconnait bien dans les sculptures qui en ornent les murs la patte de l'architecte qui a construit le Musée des Arts Africains et Océaniens de la Porte Dorée (actuelle Cité nationale de l'Immigration). Il s'agit d'Albert Laprade.

     Résidence Lucien Paye - Sculpture

     Au passage, une petite photo pour la Résidence Hellénique en forme de temple grec naturelish...

    Fondation Hellénique

     La Maison des Provinces de France est ornée, je vous le donne en mille ?

    De blasons des provinces françaises !

     A l'origine, la Maison des Provinces de France avait été créée pour accueillir les étudiants alsaciens redevenus français après 1918 mais, ayant bénéficié de fonds supplémentaires, elle accueille au final tous les étudiants français, de quelque origine qu'ils soient, ainsi que de nombreux étudiants d'Outre-Mer.

     Maison des Provinces de France

     Quant à la Maison des Etudiants de l'Asie du Sud-Est, elle a bien elle aussi un style rappelant son origine et si vous n'en étiez pas certain, des dragons sont là pour vous le rappeler !

     Maison-des-etudiants-de-l-Asie-du-Sud-Est---entiere.jpg

     Maison-des-etudiants-de-l-Asie-du-Sud-Est---Dragon.jpg

     Le dragon est à gauche !

     Maison des étudiants de l'Asie du Sud-Est - Philippe drago

     Après cette petite promenade printanière, un bon petit chocolat au Chalet du Parc, histoire de se réchauffer un peu : il faisait beau, mais frais ! Décidément, ces étudiants, ils sont bien gâtés : ils ont tout sur place, même le RER jusqu'au quartier latin !

     Eh oui, c'était bien ça l'idée : créer un pôle intellectuel à deux pas du centre de Paris.

    A l'époque, bien sûr, le RER n'existait pas mais il y avait déjà la ligne de Sceaux qui arrivait jusqu'à Denfert-Rochereau.

     Pari réussi !

     Le-Chalet-du-Parc.JPG

     En "potassant" ce petit article, je me suis aperçue que nous avions encore bien d'autres pavillons à découvrir. L'avantage des visites guidées (en plus des explications du guide), c'est qu'on peut rentrer dans les pavillons mais notre guide justement, nous a dit que si nous y allions en petit nombre, certaines maisons pourraient nous ouvrir leurs portes...

     A bientôt donc peut-être pour la suite de la visite !


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  • Cette après-midi, je suis allée visiter une serre aux orchidées, située à Boissy Saint-Léger à l'est de Paris. Philippe m'avait prêté son GPS donc, pas de problème pour trouver l'adresse. La maison Vacherot et Lecoufle y fait en effet ses Portes Ouvertes depuis le 4 mars et ceci jusqu'au 11 mars prochain.

    Cet établissement de renommée internationale existe depuis 1886 à travers quatre générations d'horticulteurs passionés par la culture de cette plante exotique. Henri Vacherot crée l'établissement d'horticulture générale à Boissy Saint-Léger avec une serre réservée aux seules orchidées. Ces fleurs dont la culture est encore expérimentale éveillent la curiosité du jeune chercheur. En 1913, Henri s'associe avec son gendre, Maurice-Etienne Lecoufle, major de l'Ecole d'horticulture de Versailles, pour développer ses cultures. En 1920, des explorateurs rapportent d'expéditions lointaines de nouvelles espèces venant agrandir la collection de la famille. De riches amateurs, les familles Potin, Rothschild ou encore Dupont de Nemours, viennent les admirer.

    Mais les associés ont l'idée de populariser les orchidées : ils s'appliquent à améliorer la technique du semis in vitro et commencent à créer quantité de nouvelles variétés qu'ils font enregistrer à Londres et qui remportent des prix : oncidium Boissiense, vanda Oiseau bleu, phalaenopsis Elisabethae...

    l'oncidium Boissiense

     Oncidium-Boissiense-copie-2.jpg

     la vanda Oiseau bleu

     Ochidee-Vanda.jpg

     le phalaenopsis Elisabethae (ou Amabilis)

    Phalaenopsis-Elisabethae.jpg

     En 2005, Vacherot et Lecoufle deviennent Champion du monde lors du 18ème congrès mondial des orchidées : c'est la consécration. Philippe Lecoufle, arrière petit-fils du fondateur, et sa femme Françoise, dirigent actuellement l'entreprise familliale qui est représentée sur le net à travers Wikipédia et le Journal des femmes de l'Internaute magazine.

     

    Saviez-vous ?

     Qu'il y a 25000 espèces d'orchidées et que la vanille en fait partie.

    Que ce sont des plantes épiphytes (elles utilisent d'autres plantes comme support=.

    Qu'on peut observer des orchidées jusqu'à 4000 mètres d'altitude...

    Que les orchidées utilisent un stratagème pour favoriser la pollinisation : elles ont une apparence proche des femelles des insectes polinisateurs.

    Que l'origine du mot orchidée est le grec "orchis" qui signifie testicule.

    l'une des mes photos prise à la sauvette : les photos sont interdites...

    Photo0027.jpg


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  •  Après une petite ballade dans le Parc Montsouris, je quitte celui-ci par l'entrée donnant sur l'avenue du Président Coty où se trouve une victoire ailée. Comme vous pouvez le constater, le beau temps est enfin arrivé dans la capitale pour notre plus grande joie.

    L-entree-du-Parc-Montsouris.jpg

     Juste en face, il y a une fontaine Wallace verte.

         Fontaine-Wallace-en-face-du-parc-2.jpg

     Je précise VERTE car nous sommes ici dans le 14ème qui a échappé à la "folie destructrice" de la SEMAPA (Société d'Economie Mixte d'Aménatement de Paris) qui a repeint plusieurs fontaines de mon 13ème adoré (sur la proposition du Maire bien sûr) en ROUGE, en JAUNE et même... trois fois hélas : en ROSE !

     Fontaine Wallace rouge

     Fontaines Wallace jaune et rose

     En parcourant la littérature sur le sujet, je m'aperçois que 67% des parisiens ont le même avis que moi : Ouf ! Double ouf devrais-je dire d'ailleurs car j'ai aussi lu qu'il ne s'agit que d'un aménagement provisoire destiné à "marquer" les nouveaux quartiers (de Paris Rive-Gauche) pour en révéler la modernité... Si c'est le but, il est réussi !

           Non loin de là, dans une rue adjacente au parc, se trouve une voie privée dénommée, je vous le donne en mille... Square Montsouris ! Je m'engouffre dedans car, si je la connais déjà pour y être allé la dernière fois en compagnie de Dominique et d'Arlette (il y a de cela un petit moment déjà : il faudra qu'on renouvelle la chose), j'y retourne toujours avec le plus grand plaisir et vous allez comprendre pourquoi en regardant les photos qui suivent.

    Square-Montsouris--7-.jpg

     Laquelle choisir : celle-ci ?

    Square-Montsouris--4-.jpg

     ou celle-ci ?

     Square-Montsouris--5-.jpg

    à moins que... celle-ci peut-être ?

     Square-Montsouris--2-.jpg

     Cette dernière aurait bien besoin d'un petit coup de peinture mais elle est tout de même fort jolie, non ? C'est vrai que l'entretien de telles maisons doit "coûter "bonbon"...

    Cliquez sur le lien pour connaître l'origine de cette expression fort imagée !

    Square-Montsouris.jpg

     Vous remarquerez que les volets sont souvent fermés, probablement pour décourager des visiteurs indésirables, pouvant opérer à l'écart du monde, dans ce quartier "bobo"...

     Chemin faisant, je passe devant ce qui reste de l'acqueduc qui traversait Lutèce au temps des gallo-romains. La pierre est insérée dans le mur d'un bâtiment situé à l'angle de l'avenue Reille et de la rue de la Sibelle (14ème arrondissement).

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     Acqueduc-de-Lutece.jpg

    Puis, je rentre doucement vers "la maison", non sans traverser le superbe Jardin Michelet à deux pas de chez nous. Une courge est en train d'y grossir à vue d'oeil à l'abri des regards !

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     Ce petit square, à 2 minutes de la maison et avec accès WiFi gratuit (tiens : ça pourrait en intéresser certains...), est décidément fort joli à cette saison.

     Vous avez vu ? Il y a même une rûche !

     Jardin Michelet

     Eh oui, dans Paris, il y a des abeilles : il est en effet prouvé que les abeilles aiment les villes du fait de l'absence de pesticides et aussi à cause de la diversité des plantations. Il y a même 300 ruches sur Paris, témoin en est cette boutique non loin de laquelle nous habitons : Les Abeilles au 21, rue de la Butte aux Cailles. Il faudra que je me décide à en pousser la porte un jour.

     C'est tout pour aujourd'hui !


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