• Une fois de plus, la Mairie de Paris fait paraître un article très intéressant sur une particularité de la Capitale en racontant l'histoire de ses fontaines. Le temps ne se prêtant pas trop en cette période hivernale à des balades photographiques, j'ai agrémenté ce post, en attendant les beaux jours, avec des images trouvées sur le net. Evidemment, elles n'éveillent pas en moi autant de souvenirs anciens que celles postées à propos de l'article de la Mairie de Paris traitant des bus parisiens à travers les âges (ICI)... mais elles ont l'avantage justement de toujours pouvoir être admirées !

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Autrefois peu nombreuses et peu fiables, les fontaines étaient pourtant indispensables à la vie quotidienne des habitants. Aujourd'hui, plus de trois cent cinquante d'entre elles coulent à Paris et on les trouve sous toutes les formes et pour tous les usages.
     
    A l'époque où Paris s’appelait encore Lutèce, les habitants devaient imaginer des solutions pour s’approvisionner en eau. Ils n'hésitaient pas à puiser dans la Seine. Puis au fil des siècles, ils construisirent des aqueducs (l'aqueduc de Lutèce), conçurent des pompes à eau et installèrent des fontaines publiques accessibles à tous.
     
    Puisage de l'eau dans la Seine et pompe de la Samaritaine en arrière-plan
    Victor Jean Nicolle (1779)

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    La fontaine, un lieu où l'on s'abreuvait… de commérages.

    Pendant longtemps, les fontaines étaient des lieux de retrouvailles, de discussions et d'échanges informels entre les habitants d'un quartier. Les plus riches envoyaient des porteurs d'eau chercher le précieux liquide. Quant aux autres, ils faisaient eux-mêmes cette corvée en croisant les doigts pour que l'eau ne cesse pas de couler une fois leur tour venu.
     
    D’après "Eau de Paris" qui gère la distribution d’eau potable à Paris, les plus anciennes fontaines publiques remonteraient au XIIIème siècle et on estime qu’elles se situaient probablement dans le quartier des Halles. Les premières fontaines à boire étaient installées aux angles des rues et occupaient peu d’espace. Elles remplissaient leur fonction principale : rendre l’eau accessible à la population.
     
    Ainsi, la fontaine Maubuée, l'une des plus anciennes de Paris (elle date du XIVème siècle même si elle a été remaniée au début du XVIIIème), située à l’angle des rues Saint-Martin et Simon-le-Franc (75004) n'occupait que peu d'espace et était très peu décorée.
     
    © Jacques Boyer/Roger-Viollet
     
    La fontaine Maubuée (1733), à l'angle des rues Saint-Martin et Simon-le-Franc (décor de galère).
     
    Avec le temps, les fontaines deviennent des monuments décoratifs.
    Dans cette catégorie, la plus ancienne fontaine encore existante pourrait être la fontaine des Innocents, située sur la place Joachim-du-Bellay (75001), plusieurs fois déplacée entre 1549 et 1865. D'abord appelée fontaine des Nymphes, elle a été réalisée par l’architecte Pierre Lescot et le sculpteur Jean Goujon sur l’initiative du roi Henri II. Située en plein cœur de Paris, elle connaît plusieurs modifications (à l'origine elle ne comportait que trois côtés car elle était adossée à l'église des Saints Innocents) et déplacements avant de trouver son emplacement actuel, dans le quartier populaire des Halles.
     
    De cette position, ouverte sur la rue, elle était sur l’itinéraire des entrées royales dans Paris.
     
    La fontaine originale, adossée à l'église - Albert Huyot (19ème siècle)

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    La fontaine a ensuite trouvé sa place au centre de la place des Innocents, entourée par un marché.
    John James Chalon - 1800

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    La fontaine actuelle

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    De style Renaissance, la fontaine des Innocents est décorée de scènes et de créatures mythologiques (trois des faces sont l'œuvre de Jean Goujon, la quatrième est celle d'Augustin Pajou). Les arcades sont décorées de cinq bas reliefs, séparés par des pilastres, représentant des naïades tenant une jarre d’où l’eau, suggérée dans la pierre, semble couler. La légèreté et la transparence des drapés des vêtements cherchent à évoquer également le ruissellement de l’eau.

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Chaque arcade est surmontée d’une large frise représentant des naïades et des angelots. Le ruissellement entraîné par la pression de l'eau qui sort des mascarons abîmant les bas-reliefs, ceux-ci ont été démontés pour être conservés au Louvre tandis que des copies les remplacent sur la fontaine.

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Au Luxembourg, la fontaine Médicis était, à l'origine, une grotte royale.

    Beaucoup apprécient le charme de la fontaine Médicis, située dans le jardin du Luxembourg (75006). Mais peu savent qu’il s’agissait auparavant d’une grotte que Marie de Médicis, veuve d’Henri IV, avait fait construire dans les années 1630. Le parc, imaginé par l’ingénieur florentin Tommaso Francini, était inspiré des jardins de Boboli à Florence, rappelant à la reine exilée sa ville natale.
     
    Quelques siècles plus tard, la quiétude du jardin est bousculée. Le baron Haussmann veut faire percer la rue de Médicis et empiète sur une partie des dépendances du Sénat, dont la grotte Médicis. Cette dernière est déplacée vers le palais et transformée en bassin long d’une cinquantaine de mètres.
     
    L'endroit n'en demeure pas moins charmant, en attestent les milliers de visiteurs qui viennent se reposer à ses abords chaque année.

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Aux Grands Hommes les fontaines reconnaissantes

    Alors que la technique progresse, les fontaines acquièrent progressivement d'autres fonctions. Commandées par les pouvoirs publics ou des mécènes, elles deviennent des monuments à part entière et certaines rendent hommage à des hommes illustres.
     
    C’est notamment le cas de la fontaine Molière, près de la Comédie-Française (75002), édifiée en 1844.
     

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    De l’autre côté de la Seine, l’imposante fontaine Saint-Sulpice (75006), construite entre 1843 et 1848, représente quatre évêques reconnus au temps de Louis XIV : Fénelon, Bossuet, Fléchier et Massillon.
     
    L’édifice est parfois appelé « la fontaine des Quatre point cardinaux », car aucun de ces évêques n’a été nommé cardinal. Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
     
    L'imposante fontaine Saint-Sulpice
     
    À quelques centaines de mètres, une autre fontaine monumentale célèbre cette fois l’archange Michel terrassant le démon. Connue sous le nom de fontaine Saint-Michel (75006), inaugurée en 1860, elle aurait pu être une immense statue à la gloire de Napoléon 1er si le projet n’avait finalement pas été rejeté.

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Cette autre, située face à l'une des entrées du Jardin des Plantes (75005), rend hommage à Georges Cuvier, anatomiste français du XIXème siècle.

    La statue, une allégorie de l'histoire naturelle sculptée par Jean-Jacques Feuchère, représente une jeune femme portant des tablettes sur lesquelles est inscrite la devise de Cuvier : "Rerum cognoscere causas" (d'après un vers de Virgile), accompagnée d'un lion et d'animaux marins et amphibies. On peut y voir un crocodile tournant la tête, effet stylistique de l'artiste car il est impossible pour ces animaux d'effectuer ce mouvement. La frise, le tympan, l'entrecolonnement sont de Pierre-Jules Pomateau, sculpteur ornementaliste.

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    D’autres fontaines célèbrent des victoires militaires, des conquêtes, des événements marquants ou des prouesses techniques et scientifiques. Les fontaines jumelles de la place de la Concorde, inaugurées en 1840, sont quant à elles dédiées à la navigation fluviale et à la navigation maritime.
     
     
     
    Non loin de là, la fontaine de Varsovie, que l’on connaît aussi sous le nom de fontaine du Trocadéro (75016) a été construite en 1937 à l’occasion de l’Exposition universelle, à la place de la fontaine en cascade de l’ancien palais du Trocadéro. La plus grande fontaine de Paris est devenue un endroit prisé des visiteurs venus admirer la vue sur la tour Eiffel.

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Sir Wallace au secours des Parisiens assoiffés

    Cette course à la fontaine ornementale a cependant des revers. L'eau gratuite et de bonne qualité n'est toujours pas accessible au plus grand nombre au XIXe siècle. Pendant le siège de Paris (1870-1871) puis durant la Commune, cette réalité se fait douloureusement sentir. Les Parisiens souffrent de la faim et de la soif. Les plus pauvres peinent à accéder à ce bien de première nécessité.
     
    Le philanthrope anglais Sir Richard Wallace, Parisien d’adoption, décide d’offrir une cinquantaine de fontaines à boire à la Ville de Paris en 1872. Les fontaines Wallace sont rapidement surnommées les « brasseries des quatre femmes », en hommage aux quatre cariatides qui les ornent. Jusqu’en 1952, des gobelets en étain attachés par une petite chaîne permettaient aux habitants et aux touristes de se désaltérer facilement. Richard Wallace s’est inspiré des « Drinking fountains » de Londres.
     
     On distingue quatre modèles de fontaines Wallace.

    - Les fontaines de petit modèle : ce sont de simples bornes-fontaines à bouton-poussoir, qu'on peut trouver dans les squares ou les jardins publics : elles sont marquées de l'écu parisien.

    - Les modèles en appliqueau milieu d'un fronton semi-circulaire, un mascaron sous forme d'une tête de naïade déverse un petit filet d'eau qui vient tomber dans une vasque marine reposant entre deux pilastres. Deux gobelets permettaient également d'y boire, mais ils furent retirés au titre de la loi de 1952. Ce modèle, peu coûteux à installer, devait être multiplié le long des murs des édifices à forte concentration humaine du type hôpitaux, casernes, etc. Cela n'est plus le cas et il ne reste aujourd’hui qu'un seul exemplaire, situé au début de la rue Geoffroy-Saint-Hilaire, à droite de l'entrée du Jardin des Plantes.

    - Les modèles à colonnettesl'exemplaire à colonnettes comme celui de la rue de Rémusat, dans le 16ème arrondissement de Paris. Les cariatides sont remplacées par des colonnettes pour réduire le coût de fabrication. La forme générale de la fontaine est comparable à celle du grand modèle, bien que le chapiteau ne soit pas aussi pointu, et la partie inférieure plus incurvée. Les quatre faces sont identiques. Le fabricant est Chappée et fils. Fabriqué en une trentaine d'exemplaires, il n'en reste aujourd’hui que deux à Paris, l'un rue de Rémusat, l'autre avenue des Ternes.



    - Les grands modèles : ce modèle s'inspire de la fontaine des Innocents. Sur un soubassement de pierre de Hauteville, repose un socle à huit pans sur lequel vient s'ajuster la partie supérieure composée de quatre cariatides se tournant le dos et soutenant à bout de bras un dôme orné d'une pointe, et décoré de dauphins.
     
    Ces fontaines Wallace sont peintes en vert, de la même couleur que les kiosques à journaux. Mais quelques fontaines du 13e arborent du jaune, du rouge et du rose. François Grunberg / Ville de Paris

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Les fontaines de la marque Bayard

    Les fontaines Bayard sont des fontaines avec un système à tourniquet et étaient fabriquées par l’entreprise Bayard mais peu d'exemplaires existent encore à Paris : il en existe deux modèles.

    avec commande à volant horizontal, dont l’une des rares représentantes se trouvent dans le Square Georges-Lamarque près de Denfert-Rochereau (75014)

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    avec commande à bouton rond à droite, près du sommet, dont l’une des rares représentantes se trouvent au niveau du 9 rue Francis de Croisset (75018).

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    Les fontaines à l'Albien

    Ce sont des fontaines alimentées par le bassin géologique parisien renfermant une nappe d’eau souterraine, dite de l’Albien. D’une profondeur maximale de 900 mètres, elles représentent environ 700 milliards de mètres cubes d’eau. Ces réserves d’eau potable ont incité le forage de puits artésiens sous l’administration de Rambuteau (1833-1848).

    Celle-ci se trouve sur la place Verlaine dans le 13ème arrondissement. Les habitants du quartier peuvent ainsi venir s'alimenter en eau de source.

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Les fontaines Arceau

    Ce sont deux modèles de fontaines dessinées par Cécile Planchais.

    fontaine en aluminium et inox.

    fontaine-borne-marché permet d’alimenter les marchés parisiens en eau.

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Les fontaines du Millénaire

    Elles ont été réalisées pour le passage à l’an 2000 et également appelées fontaines de l’an 2000 ou fontaines RADI (de la société de design qui les ont créées, Radi Designers).

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Les fontaines Totem

    Elles ont été créés et installés pour des événements/manifestations par les ateliers d'eau de la ville de Paris en 2012.

    Fontaine, raconte-moi des histoires

    Et puisqu’on n’arrête pas le progrès, certaines fontaines à boire distribuent même de l'eau pétillante !
     
    Les fontaines pétillantes sont des fontaines ayant reçu une adjonction de CO2 pour rendre l’eau de Paris pétillante : l’eau est refroidie à 7°C. Le concept vient d’Italie sous le nom de « Casa dell’Acqua » (Maison de l’eau).

    Fontaine, raconte-moi des histoires


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  • Je viens de découvrir grâce à un jeu télévisé "quineseprendpasausérieux" que nous suivons chaque jour avant de déjeuner (Les douze coups de midi pour ne pas le citer) un site internet intitulé "secouchermoinsbete.fr". On peut y trouver 4400 anecdotes originales classées par catégories dans toutes sortes de domaines. Sur le site, en bas de chaque anecdote (très brève), on peut voter en cliquant sur "Je me coucherai moins bête" ou "Je le savais déjà" et visualiser ainsi le nombre de chacun des votes des internautes.

    Diane de Poitiers, morte d'avoir voulu rester jeune

    Le consultant dans la rubrique "Histoire", un domaine qui m'intéresse particulièrement comme vous le savez déjà peut-être, j'ai trouvé cette information que je ne connaissais pas.

    "L'or potable", l'élixir de jouvence de Diane de Poitiers

    Parmi les nombreux élixirs de jouvence de la renaissance, "l’or potable" était fréquent au sein de la noblesse. L’or était incorporé sous forme de poudre dans l’eau régale ou royale (un mélange d’acide chlorhydrique et d’acide nitrique), laquelle était mélangée à des bouillons ou des boissons alcoolisées.

    Les abus aboutissaient parfois à des intoxications, comme ce fut vraisemblablement le cas pour Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II.

    Diane de Poitiers, la maîtresse du roi Henri II avait 20 ans de plus que le roi, une raison qui la poussait sans doute à vouloir rester jeune...

    Le site accepte les commentaires et celui-ci, posté par "TYBSXCKZ", m'a mieux informée.

    C'est même plus que ça. L'eau royale dissout l'or et les métaux nobles.

    L'or va être oxydé par l'acide nitrique et va produire des ions Au3+. Les ions Cl- de l'acide chlorhydrique vont s'associer avec les Au3+ et former des ions AuCl-4 appelés ions tétrachloroaurates. Cela fonctionne également avec un mélange d'acide azotique et d'acide chlorhydrique. A consommer avec modération, bien entendu.

    Par contre, attention à ne pas confondre "l'or potable" (solution aqueuse avec de l'or dissous dans l'acide) et "l'eau royale" (uniquement le mélange d'acides).

    Voulant le vérifier, je suis allée sur Google et ai tapé "Diane de Poitiers et or potable" et je suis tombée sur un site que je connais bien "Paris zigzag.fr" qui en dit ceci : ICI.

    Largement prescrit au XXe siècle par les médecins pour soulager la polyarthrite rhumatoïde, l'or a en fait été loué dès l'Antiquité pour de supposés pouvoirs régénérants. Au XVIe siècle, souligne Philippe Charlier, les solutions d'or buvable étaient bien connues à la cour de France. Alexandre de La Tourette dédia même son "Bref discours des admirables vertus de l'or potable" au roi Henri III. Aujourd'hui, des fabricants de cosmétiques incorporent des particules de ce métal précieux dans des crèmes à visée anti-âge. Et des médecins spécialisés en esthétique remaillent la peau avec des fils d'or pour combler les rides et améliorer le relâchement cutané. (Source Le Figaro Sciences)

    Il reste que Diane de Poitiers est tout de même décédée à 66 ans, beaucoup plus tard que la moyenne de ses concitoyens.

    Diane de Poitiers dans l'atelier de Jean Goujon
    Alexandre-Evariste Fragonard (Musée du Louvre)

    Le décès accidentel de Diane de Poitiers

    Je me coucherai moins bête !


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  • Je viens de changer le bandeau de mon blog : quelques heures de suées... mais enfin, j'y suis arrivée ! Pour lui donner un peu de peps, j'ai choisi d'y faire figurer une fresque de Kashink qui décore les murs d'une école maternelle de la Butte aux Cailles, rue Vandrezanne, devant laquelle je passe quand je me rends à Générations 13 ou au Centre Italie 2.

    Reconnaissable à sa moustache, Kashink est une femme street artiste française et militante. Son style et le fait qu’elle porte la moustache font également écho au personnage de Frida Kahlo et elle revendique également une référence aux masques.

    Changement de bandeau du blog : le choix du Street Art

    Kashink n'a pas suivi de formation artistique classique, mais elle a suivi une formation pour adulte de peintre en décor pour des spectacles, entre autres.

    Elle commence à travailler sur les murs en 2006 et développe son style coloré, très graphique, dans de nombreux projets. Elle a notamment participé au projet du MUR (acronyme de Modulable, Urbain et Réactif, c'est une association française fondée en 2003 dont l’objet est de promouvoir l’art contemporain et l'art urbain en particulier).

    Pour elle, « le but de sa démarche qu’elle soit artistique ou personnelle  est de célébrer la diversité de l’humanité ». Ses visages protéiformes évoquent le graphisme mexicain et ses couleurs variées. Ses origines slaves et hispaniques et son intérêt pour le Pop Art et l’illustration narrative donnent une tonalité riche à ses œuvres.

    La fresque de la rue Vandrezanne a été décorée en collaboration avec les élèves de l'école. Elle est signée "KaschinK & les Kashinkids". Ceux-ci ont dû bien s'amuser : rien de tel pour motiver les enfants !

    Changement de bandeau du blog : le choix du Street Art

    Détails de la fresque : des masquesChangement de bandeau du blog : le choix du Street Art

    Je ne connaissais rien sur cette artiste avant de choisir son œuvre pour décorer mon blog : on en apprend tous les jours !


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  • En cette époque de semi-confinement, il y a une mine de choses qui sont proposées sur le net pour tenter de pallier au manque d'ouverture des lieux culturels : ainsi ce podcast d'Isabelle Duchange (Paris-Musées) sur une peinture de Léon Lhermitte intitulée "Les halles" : j'y ai appris notamment ce que signifiait réellement le mot "carreau des halles".

    Pour écouter le podcast, cliquez ICI

    Trouverez-vous parmi la foule l'auteur du tableau, Léon Lhermitte, qui s'y est représenté avec sa femme et ses deux enfants ? Un indice : il se distingue par son costume de notable, notamment son chapeau haut-de-forme...

    Cliquez sur l'image pour la voir en grand.

    Les halles (1895) - Petit Palais, Paris

    Petit Palais : le coup de cœur des conférencières : Les halles de Léon Lhermitte

    En faisant mes recherches, j'ai curieusement trouvé cette autre œuvre sur le site des Musées de la Ville de Paris qui y est attribuée à un certain Lionel-Aristide Le Couteux (1902) et conservée au Musée Carnavalet.

    Troublant, non ?

    En fait, il s'agit d'une estampe d'après le tableau de Léon Lhermitte mais j'avoue que je ne sais pas comment l'artiste a procédé...

    Petit Palais -  Le coup de cœur des conférencières : Les halles de Léon Lhermitte

    Si vous avez bien écouté la conférencière, vous saurez qu'elle a fait allusion à un autre tableau de Léon Lhermitte : "La paye des moissonneurs", présenté au salon de 1882 et acheté le jour même par l'Etat. Il se trouve actuellement au Musée d'Orsay.

    Petit Palais : le coup de cœur des conférencières : Les halles de Léon Lhermitte

     J'adore ces deux tableaux : dès que les musées seront ré-ouverts, il faudra que j'aille voir sur place ces deux tableaux : cela fait un but de promenade.

    Léon Lhermitte était apprécié de Van Gogh. Ce dernier, dans une lettre à son frère Théo, écrira notamment : « Quand je songe à Millet ou Lhermitte, je trouve l'art moderne aussi puissant que l'œuvre d'un Michel-Ange ou Rembrandt. »

    Ses tableaux, nombreux, sont éparpillés en France et dans le monde entier...

    ◄►◄►◄►◄►◄►

    Une vidéo de l'INA sur "Le ventre de Paris" qui a disparu en 1969 pour rejoindre le marché de Rungis.

    Le Carreau des Halles par Jules Pelcoq - Musée Carnavalet

    Définition : emplacement situé à l'extérieur des pavillons des anciennes Halles et garni d'étalages pour la vente des fruits, légumes et fleurs.

    Petit Palais -  Le coup de cœur des conférencières : Les halles de Léon Lhermitte

    En en lisant un peu plus sur ce peintre, je me suis rendue compte qu'il était l'arrière-grand-père de l'acteur Thierry Lhermitte.

    Léon Lhermitte par Nadar

    Petit Palais -  Le coup de cœur des conférencières : Les halles de Léon Lhermitte

    Une famille d'artistes...


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  • C'est en compagnie de mes deux amies, Marie-France et Brigitte qui chantent avec moi à la chorale, ainsi que d'Arlette qui s'est jointe à nous, que je suis allée voir l'exposition des nouvelles peintures de David Hockney à la Galerie Lelong située dans le 8ème arrondissement, tout près du Parc Monceau.

    L'exposition a pour titre "Ma Normandie" : elle présente dans les trois espaces de la Galerie Lelong & Co. à Paris un ensemble d'une dizaine de nouvelles peintures exécutées depuis son installation en Normandie en mars 2019. "Ma Normandie" est la 6ème exposition de David Hockney à la Galerie Lelong & Co. depuis 2001.

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    Le peintre anglais de 83 ans et ses fameuses lunettes rondes : né dans une famille modeste de cinq enfants du nord de l'Angleterre, dans la ville industrielle de Bradford, c'est là qu'il étudie les beaux-arts entre 1953 et 1956. Il part ensuite pour Londres où il s'inscrit au Royal College of Arts. C'est grâce au soleil de Californie qu'il peaufinera génialement son propre style.

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    En octobre 2018, David Hockney séjourne quelques jours à Honfleur. De là, il se rend à Bayeux pour revoir la tapisserie de la Reine Mathilde. Il est alors fasciné par l’efficacité graphique et narrative de cette œuvre du XIe siècle qui lui rappelle les anciens rouleaux chinois.

    Faire sentir en peinture le passage du temps a toujours été l’une des préoccupations majeures du peintre anglais, fin lecteur de Marcel Proust. L’idée germe alors en lui de renouveler avec le paysage normand ce qu’il fit dans son Yorkshire natal dix ans plus tôt : peindre l’arrivée du printemps dans son déroulement, comme un récit.

    Exalté par ces deux visions, il achète à Beuvron-en-Auge une maison à colombages pour en faire son atelier, et s’y installe en mars 2019.

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    La peinture de David Hockney est une sorte d’autobiographie en images : il peint ses proches et les lieux où il vit. Jean Frémon, son ami s'exprime sur la capture du temps : “Hockney n’a pas peur du contemporain, il s’en empare : un chargeur de téléphone portable branché sur une prise, il le dessine. Un cendrier plein de mégots, il le dessine. Il dessine ce qu’il voit par souci de la vérité de ce qu’il est. N’ayant rien à cacher de lui, il n’a rien à cacher de ce qu’il voit, ni de ce qu’il aime. Or il aime peindre ce qu’il voit.”

    Il commence donc par un long panorama qui représente ce qu’il voit autour de la maison, à 360°. Le souvenir de la tapisserie de Bayeux est patent. L’été venu, il commence une série de peintures à l’acrylique.

    Une vue du village de Beuvron-en-Auge

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    Et que voit-il ? Le printemps glorieux de la campagne normande. La floraison des aubépines, le vert de l’herbe, les pommiers, les premières jonquilles, les ciels, la pluie... “L’arrivée du printemps dure environ six semaines en Normandie, alors j’ai l’intention de la faire aussi comme un rouleau. C’est comme un film mais c’est vous qui vous déplacez.” Le printemps, pour Hockney, est un éternel recommencement, mais jamais le même, comme sa peinture.

    les pommiers et poiriers du jardin

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    les arbres dans la brume du matin...

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    Il capte cette lumière changeante, la vibration du ciel...

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    Puis viennent quelques vues de la maison, une architecture traditionnelle à colombages du XVIIe siècle. Il note que les Impressionnistes, à l’affût de la modernité, ont dédaigné ces maisons typiques de la région. Hockney y voit par contre un écho des chaumières du paysage hollandais que représentèrent Rembrandt et le jeune Van Gogh, les deux grands maîtres qu'il aime à regarder en ce moment.

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    Sous un autre angle...

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    Mon chouchou : pluie

    La galerie Lelong expose "Ma Normandie" de David Hockney

    Dans une autre partie de la galerie, ces deux toiles représentant des flacons d'encre renversées, son outil de travail en quelque sorte...

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    Une toile représentant une cheminée où le feu s'est éteint

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    Une nature morte

    La galerie Lelong expose les derniers tableaux de David Hockney

    Une agréable découverte pour moi

    David Hockney avait déjà été exposé au Centre Pompidou en 2017.


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