• Dimanche, je suis allée en compagnie de mon amie Marie-France et de son mari Michel (avant qu'il ne parte faire de la voile en solitaire pendant 3 mois, en mer Baltique cette année...) au Grand Palais où se tenaient deux salons internationaux de très grande renommée.

    Salon du livre raren

    Marie-France avait des invitations provenant d'un ami de Michel, également marin..., dont le fils, Florent Nagel, se produisait dans le cadre d'un récital de piano.

    Salon du livre rare 

    Nous avons pris un pot (champagne s'il vous plait !) avec les amis de Marie-France après le concert qui a couvert des morceaux choisis allant de Scarlatti à Ravel en passant par Déodat de Séverac, Bach, Chopin, Lizt et d'autres encore que j'ai oubliés... Il me pardonnera.

    Salon du livre rare

    Ses parents nous ont expliqué qu'à 5 ans et demi ils l'avaient inscrit à un cours de musique, sur sa demande, au grand dam de son père, prof de gym, qui voulait qu'il fasse du sport. Il a commencé par la flûte à bec puis a très vite réclamé d'apprendre le piano. Les parents ne sont pas du tout musiciens, mais aiment la musique : ils lui achètent donc un piano droit et Florent progresse très rapidement. Quelques années plus tard, un accordeur venu faire son métier dit à ses parents qu'il ne peut plus accorder le piano et que leur fils a besoin d'un piano à queue !

    Un petit encart dans le livret du Salon dit :

    "Artiste complet, primé par de nombreux conservatoires (piano, musique de chambre, accompagnement, harmonie, analyse musicale et orchestration), lauréat du concours international Claude Kahn (1998), Florent Nagel a fait le choix d’un langage d’expression musicale très personnel. Ses interprétations se renouvellent sans limite, ses compositions reflètent sa constante aventure intérieure. Il explore à l’infini l’espace sonore et ses multiples colorations."

    Florent Nagel est aussi pédagogue : il a écrit 28 pièces ludiques pour piano à 6, 8 et 10 mains en 2014. Ces petites pièces sont réalisables par des débutants dès les premiers cours. L’idée de départ était de faire aimer le piano grâce à la pratique collective. Cela « sonne » mieux lorsqu’on est à plusieurs.

    Florent Nagel compositeur : en 2012, il met en musique « Alice au pays des merveilles », un conte musical sur le texte de Lewis Caroll, création se situant à mi-chemin entre le concert, le théâtre, le récital, la lecture, la musique de chambre et le conte. Spectacle pour enfants et adultes où la musique se mêle aux mots, constituant ainsi une synthèse de sa pratique de la scène, de l’enseignement et de son usage de la musicothérapie. Son spectacle, labellisé coup de cœur Radio Classique et coup de cœur Via France,  a participé au prix de l’enseignement musical de la chambre des éditeurs et totalise une centaine de représentations en France et à l’étranger, et est également joué dans plusieurs conservatoires nationaux.

    L’Association Musique pour Alice, créée en 2012, a pour but de promouvoir cette œuvre.

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    Au Grand Palais donc et ceci depuis dix ans, deux salons à visiter pendant trois jours : d'une part le Salon du livre rare et de l'autographe, et de l'autre le Salon de l'estampe et du dessin.

    Le salon réunit quelques deux cents libraires et galeristes indépendants.

    Avouez que le lieu a de la gueule !

    Salon du livre rare

    Présentation du Salon

    Je me suis plus attardée sur le salon des estampes et des dessins que sur celui des livres et autographes. Néanmoins, voici une très belle page de garde d'un livre ancien.

    Librairie Emmannuel Fradois : Recueil de chansons du XVIIIème siècle (garde de papier doré-gaufré)

    Salon du livre rare

    Livre d'Heures de 1460 présenté par la Librairie Les enluminures

    Salon du livre rare

    Le travail de l'Atelier Alla Greca, restaurateur spécialisé en livres et documents graphiques.

    Librairie Le Pas Sage - Ensemble de reliures japonisantes 1870-1910

    Salon du livre rare

     Librairie Moleiro Editor
    Reproduction à l’identique de manuscrits et de cartes enluminés du Moyen Âge et de la Renaissance

    La miniature Jeu d'enfants (traité d'alchimie)

    Salon du livre rare 

    Librairie Chamonal - Aquarelle du Bagne de Cayenne 1923 

    Salon du livre rare 

    L'invité d'Honneur du salon était la Bibliothèque L'heure joyeuse, spécialisée dans la littérature de jeunesse depuis 1924.

    L'objectif de la fondation américaine (Book Committee on Children's Librairies) à l'origine de ce projet était de doter les enfants de France et de Belgique d’œuvres éducatives qui les aideraient à reprendre leur équilibre après la guerre.

    Voici un hornbook de la fin du 18ème début 19ème : il s'agit d'un livre en corne destiné à apprendre l'alphabet. Le hornbook est un peu à l’apprentissage de l’alphabet et de la lecture ce que le boulier est à celui des chiffres et du calcul. Il s’agit en fait d’un support de lecture (un texte, souvent un abécédaire), utilisé comme outil à placer à côté d’un texte pour les enfants qui apprennent à déchiffrer.

    Il est présenté par le Fonds patrimonial jeunesse Heure Joyeuse.

    Salon du livre rare

    L'Heure Joyeuse : Jardins de Paris

    Salon du livre rare

    Ba Be Bi Bo Bu (Galerie Capendu - vers 1890)

    Salon du livre rare

    Dessin préparatoire au livre Hansel et Gretel de Meyer's 1962 (Librairie Cambon) 

    Salon du livre rare

    Côté autographes il y avait l'Agenda Hermès personnel de Serge Gainsbourg.

    Salon du livre rare

    Autographes des siècles - Salvador Dali

    Salon du livre rare

    Autographes des siècles  - Antoine de St-Exupéry (Lettre autographe signée à son ami Daléas)

    Salon du livre rare 

    Extrait du livret individuel - Jacques Mesrine

    Salon du livre rare

    Dans le cadre du salon de l'estampe et du dessin, j'ai aimé cet autoportrait de Rembrandt fronçant les sourcils datant de 1630 présenté par la Galerie Sarah Sauvin. 

    Salon du livre rare

    ainsi que cette estampe - Lesson : un curieux cadeau de demande en mariage ! 

    Salon du livre rare 

    La Bnf y avait également un stand.

    ► Enfant Jésus et tendresse maternelle

    La vierge à l'enfant tenant un livre - Eustache Le Sueur (Bnf)

    Salon du livre rare

     Le baiser - Mary Cassatt (1890-1891)

    Salon du livre rare

     ► Scènes de genre enfantines - jeux et éducation

    Monsieur Fanfan jouant avec Monsieur Polichinelle et compagnie (1778 - Bnf)

    Salon du livre rare

    La promeneuse de Monseigneur le Duc de Bourgogne - Jean Baptiste Bonnart (Bnf)

    Ca rappelle les années 60-70 où on avait vu apparaître des mamans tenant leurs enfants en laisse !

    Salon du livre rare

     Le maître d'école et la maîtresse d'école -  Abraham Bosse (vers 1638 - Bnf)

    Ils sont reconnaissables à leurs attributs : les bésicles et les verges dont ils menacent les plus dissipés ou les moins doués. On y apprend essentiellement à lire et à écrire, tandis que d’autres enfants jouent ou se restaurent dans des classes où plusieurs âges sont encore mélangés.

    Salon du livre rare

     Machine à vapeur pour la correction célérifère des petites filles et des petits garçons - H. Guillot (Bnf)

    Salon du livre rare

    L'enfance - Louis Léopold Boilly (Bnf) 

    Salon du livre rare

     L'enfant aux bulles de savon - Edouard Manet (Bnf)

    Salon du livre rare

    L'enfant à la lampe - Pierre Bonnard (Bnf) 

    Salon du livre rare

    ► Innocence et fragilité

    Le massacre des innocents - Marc Antoine Raimondi d'après Raphaël (Bnf)

    Salon du livre rare

    Le petit poucet - Gustave Doré (Bnf)

    Salon du livre rare

     Les sommeils (3 petits dans le lit) - Françoise Pétrovitch (Bnf)

    Salon du livre rare

    ► Portraits d'enfants

    Tête d'enfant avec fleur - Odilon Redon (1897 - Bnf)

    Salon du livre rare

    Paloma et sa poupée sur fond noir - Pablo Picasso (Bnf)

    Salon du livre rare

    J'ai vu que ce salon était annuel.

    Promis juré, l'an prochain j'y retourne !


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  • Hier, je suis allée explorer en vélo la "Petite ceinture" qui vient de s'ouvrir au public dans le 13ème. Il s'agit d'une voie ferroviaire de 32 kms construite autour de Paris sous le Second Empire (entre 1852 et 1870). Fermée aux voyageurs en 1934 mais toujours utilisée pour les marchandises, elle est définitivement fermée depuis 1991 : c'est ainsi que la végétation spontanée s'installe peu à peu sur les ouvrages ferroviaires créant des habitats propices à la faune et à la flore.

    Le tronçon actuellement ouvert dans le 13ème va de la Place de Rungis à la Poterne des Peupliers.

    Les grands immeubles que vous voyez au fond font partie de l’éco-quartier de la ZAC de la Gare de Rungis qui a été aménagé sur les terrains désaffectés de l'ancienne gare de marchandises.

    Des travaux titanesques ont été entrepris en 2004 et la livraison ne s'est faite que début 2015.

     

    2011 : les premiers immeubles d'habitation sortent de terre.

    Il s'agit d'une petite ville dans la ville avec, de gauche à droite : une crèche, un Ehpad (celui où ma chorale répète une fois par trimestre et donne ensuite un concert aux résidents : pas gai gai...), des immeubles d'habitation, une résidence universitaire et des immeubles de bureaux.

    L'ouverture au public du Jardin Charles Trénet clôt l'aménagement de ce nouveau quartier : un choix judicieux puisque le poète a chanté "Le jardin extraordinaire" et "Nationale 7" (cette dernière ayant son point de départ non loin d'ici, à la Porte d'Italie).

    Le Jardin extraordinaire de Trénet, c'est ici.

    Nostalgie, nostalgie...

    La pièce d'eau est là pour rappeler qu'autrefois coulait ici un bras de la Bièvre avant de se jeter dans la Seine. Elle est traversée par une grande passerelle qui conduit à des aires de jeux pour les enfants (les petits-enfants de ma copine Marie-Claire y vont jouer en sortant de l'école voisine).

    C'est non loin de là que se situe le départ de la promenade de la Petite Ceinture.

    Même s'il est stipulé que les chiens tenus en laisse sont interdits..., j'ai vu pas mal de gens promener le leur : c'est vrai que c'est tentant !

    Sympas ces chaises longues au bord de la voie !

     J'avais lu que la Petite Ceinture du 13ème permettait de relier la Zac de la Gare de Rungis au Jardin du Moulin de la Pointe situé sur l'avenue d'Italie mais la deuxième portion (à partir de la Poterne des Peupliers) est encore en projet. J'ai donc rejoint le très joli petit jardin en question par les rues avoisinantes qui sont ultra calmes dans ce quartier.

    A l'entrée du jardin, Mosko a dessiné des tigres...

    Depuis le fond du jardin, on a vue sur la "Tour Ronde" encore nommée "Super-Italie" construite en 1974 par l'architecte Maurice Novarina. Avec ses 112 mètres et ses 38 étages, il s'agit d'une des tours d'habitation les plus hautes de Paris.

    Des petits coins de campagne en plein Paris

    Nickel pour le patin à roulettes ou la patinette !

    Pas mal d'habiter dans ces immeubles qui donnent sur le parc...

    Nous voici arrivés sur l'avenue d'Italie.

    Un joli parcours urbain, loin de la circulation


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  • Cet après-midi, j'ai entraîné Philippe dans une drôle d'aventure : j'avais réservé deux places pour aller voir un spectacle performance, entre le documentaire et la science-fiction, à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à la Porte Dorée.

    une heure dans la peau d'un immigré...

    Son titre : "Ticket"

    une heure dans la peau d'un immigré...

    Alors que l'on nous avait regroupés dans la cour du musée (il y avait une vingtaine de participants), un grand hurluberlu habillé d'un costume "m'as-tu-vu" et d'une paire de chaussures en croco se met à nous dire : "Dépêchez-vous, dépêchez-vous, allez, allez... plus vite que ça !"

    Et le voilà qui joint le geste à la parole en malmenant ceux qui traînaient encore...

    Le but : nous mettre dans les conditions vécues par les immigrés clandestins qui cherchent à rejoindre l'Angleterre depuis la jungle de Calais.

    Le passeur, puisqu'il s'agit bien d'un passeur (son costume et ses chaussures ont sans doute été achetés avec les 500 euros qu'il réclame pour chaque passage...), nous fait ainsi faire au pas de course le tour du bâtiment, nous fait nous accroupir en nous disant "je pars à la recherche d'un camion et je ne sais pas pendant combien de temps je vais être absent : en attendant, personne ne bouge !"

    La personne debout est une journaliste de France info qui enregistre le spectacle (écouter son reportage plus loin).

    une heure dans la peau d'un immigré...

    Un bon cinq minutes après (mon Dieu que le temps semble long quand on doit rester dans une position inconfortable !), il vient nous rechercher et nous explique qu'il a trouvé ce qu'il cherchait : un camion sûr.

    Après nous avoir délestés de nos papiers d'identité... (véridique !) - nous voici maintenant mis dans la même situation que les vrais clandestins... -, il nous conduit au dit camion : un conteneur en fait, comme ceux dans lesquels les clandestins se cachent très souvent.

    une heure dans la peau d'un immigré...

    Après avoir obstrué l'entrée du camion par des cartons, il verrouille ce dernier et nous voici plongés dans un noir intégral.

    Quelques minutes après, voilà que deux individus s'introduisent dans le conteneur par une trappe située sur le toit prévue à cet effet. On comprendra par la suite qu'il y a un chinois et un algérien. Seul l'un d'entre eux comprend et parle le français : entre eux ils s'expriment en anglais.

    Ce sont bien sûr deux acteurs qui jouent le rôle d'immigrés clandestins.

    L'un possède une torche et l'autre un briquet : ils explorent le conteneur et nous prennent à témoin, nous, les autres clandestins... : "surtout, ne pas faire de bruit : le chauffeur du camion n'est pas au courant et, les chauffeurs, c'est bien connu, ne sont pas tendres avec les clandestins."

    une heure dans la peau d'un immigré...

    Le briquet, c'est pour chauffer un clou destiné à se brûler le bout des doigts pour effacer les empreintes digitales : pas d'empreintes, pas de traces, ni vu ni connu je t'embrouille !

    Tandis qu'une voix off parle du quotidien des clandestins, on entend le moteur du camion, le chauffeur discuter avec un collègue ou bien les policiers s'apprêtant à intervenir. Malheureusement la pluie s'étant invitée au spectacle, tonitruant sur le toit du conteneur, nous a empêchés de tout bien entendre...

    L'ouïe est en effet le seul organe qui relie le clandestin au monde extérieur.

    Au début amusés par ce jeu d'acteurs, nous avons ensuite pris notre rôle au sérieux, jouant le jeu en allant même jusqu'à mettre les mains au mur quand la police a ouvert les portes du camion...

    Enfin libres !

    une heure dans la peau d'un immigré...

    Après cette petite expérience amusante (certains diront qu'elle était angoissante), nous avons retrouvé les acteurs dans le musée pour discuter du spectacle et en apprendre un peu plus sur le vécu des clandestins (beaucoup moins amusant) : le spectacle a été créé à partir d'interviews faites auprès de migrants dans la jungle de Calais.

    Le reportage de France info est déjà passé sur les ondes !

    Même si je n'ai jamais perdu de vue que j'étais devenue "acteur" d'une pièce de théâtre..., j'ai trouvé l'expérience intéressante.

    La troupe de théâtre de rue qui a monté ce spectacle s'intitule "Le Collectif du Bonheur Intérieur Brut". Elle joue ce spectacle depuis 2008 à travers la France (à la Cartoucherie au départ) et même en Italie.

    Les cinq acteurs du "spectacle" à la fin de l'aventure...

    une heure dans la peau d'un immigré...

    Sympa !

     


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  • Un film intéressant au Centre Wallonie-Bruxelles ce lundi soir : l'histoire d'une adolescente en quête d'identité qui s'adresse à un détective privé pour partir à la recherche de son père biologique.

    Tous les chats sont gris de Savina Dellicour

    Dorothy a 16 ans et vit avec ses parents et sa petite soeur, de 8 ans plus jeune qu'elle. Le père est gynécologue, la mère dirige une agence immobilière : des bruxellois bien-pensants.

    Paul, le détective privé, est célibataire malgré ses 40 ans passés et il est surtout anticonformiste. Christine, la mère de Dorothy, a eu une liaison avec lui avant de se marier : tous deux pensent que celle-ci est leur fille mais les aléas de la vie ont fait que Paul ne la connait pas. Depuis quelques années, il la regarde grandir, à distance, car Christine en refaisant sa vie a désiré faire place nette du passé.

    Tout va basculer pour l'adolescente et pour le quadragénaire quand leurs chemins vont se croiser...

    Paul est joué par l'excellent Bouli Lanners, acteur et réalisateur belge né en 1965.

    Tous les chats sont gris de Savina Dellicour

    Quant à Dorothy, c'est un premier rôle pour la jeune Manon Capelle qui a obtenu le Prix du meilleur espoir féminin aux Magritte 2016.

    Tous les chats sont gris de Savina Dellicour

    Anne Coesens est Christine, une mère qui parait dure : une façade qu'elle se donne de peur de perdre pied devant la quête de vérité de sa fille, une vérité qui la fait souffrir.

    Tous les chats sont gris de Savina Dellicour

    Même si, on l'apprendra en fin de film, Paul n'est finalement pas le père biologique de Dorothy, il se noue entre eux une vraie complicité qui sera salvatrice pour la jeune fille.

    Un film touchant et tout en finesse

     


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  •  Ce dimanche, il faisait un soleil radieux : décidément en ce moment les dimanches sont très agréables.

    J'ai donc décidé de me servir de ma carte Paris-Musées, prise en duo au cas où Philippe voudrait se joindre à moi..., pour aller visiter une exposition que j'avais repérée au Musée Cognacq-Jay dans le Marais. Un quartier super sympa de Paris où je devrais traîner plus souvent.

    Vous savez, le Marais c'est ce quartier très "bobo" qui s'étend de la Bastille à la République au nord et qui rejoint l'Hôtel de Ville au sud pour ensuite longer les quais de la Seine.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Le Musée Cognacq-Jay se trouve en plein centre : il est situé rue Elzévir. Le nom de la rue fait référence à celui d'une famille d'imprimeurs et de libraires hollandais du XVIème siècle.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    L'Hôtel de Donon abrite le Musée depuis 1990. Il date de la fin du XVIIème.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    L'entrée du Musée annonce la couleur : nous sommes ici en plein XVIIIème siècle.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Un escalier muni d'une rampe fort élégante conduit aux étages où l'on peut admirer les collections du Musée.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Quant à l'exposition, elle se situe au rez-de-chaussée.

    Peintres de père en fils...

    Jean-Baptiste Huet est né en 1745 d'un père peintre du Garde-Meuble du Roi. Il se forme d'abord dans son milieu familial. Marié en 1769 avec Geneviève Chevalier, elle-même fille d'un peintre, il en a trois fils qui seront eux-mêmes respectivement peintre animalier, peintre de miniatures en Angleterre et le dernier, graveur.

    Il décède en son domicile en août 1811 : ses funérailles sont organisées deux jours plus tard à Saint-Sulpice.

    Dans la première des trois petites salles, des dessins du monde animal et végétal.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Dessinant ou peignant d'abord les animaux domestiques...

    Trois moutons, une chèvre, un âne et reprise de son museau (1767).

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    le peintre se tourne vers la fin de sa vie vers les animaux exotiques.

    Lionne et ses petits (1801- 1802) : admirez le traitement du poil des animaux...

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Quel talent aussi pour représenter une plante somme toute assez banale !

    Vignes (lavis de sanguine, gouache rouge et rehauts de blanc)

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Deux courges (aquarelle sur papier - 1785) : on en mangerait !

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Dans la même pièce, le chef-d'oeuvre de Jean-Baptiste Huet qui lui valut, en l'exposant au Salon, d'être reçu à l'Académie de peinture en 1769.

    Un dogue se jetant sur des oies (1768-1769) 

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    J'admire toujours dans un dessin ou une peinture l'adresse avec laquelle les peintres traitent le blanc.

    Je ne donne pas cher de la peau de ces oies !

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    En quittant cette salle pour la suivante, un petit coup d'oeil sur le joli trumeau qui orne la porte. D'adorables petits angelots jouent avec un chien...

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    La culture française du XVIIIème siècle consacrant le retour à la nature (Cf. Jean-Jacques Rousseau) face à une civilisation urbaine jugée corruptrice, Jean-Baptiste Huet se met à peindre sa représentation de la vie à la campagne.

    C'est l'âge d'or de la Pastorale : la petite salle qui y est consacrée s'intitule "Au bonheur des bergers".

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    La bouquetière et la laitière, huiles sur toile, sont présentées côte côte (1780 - 1785)

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Jean-Baptiste Huet s'inspire ici de François Boucher (un peintre qui est exposé dans la partie pérenne du Musée).

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Cour de ferme (aquarelle, plume et encre noire) - 1782

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Le petit chien au ruban bleu ou "La fidélité déchirant le bandeau de l'Amour et ses attributs".

    Le bandeau représente l'aveuglement de l'amour, le carquois se réfère à Eros et les deux colombes personnifient l'innocence. La propriétaire du tableau était la comtesse de Brionne, maîtresse du ministre de Louis XV, le duc de Choiseul, qui venait de perdre les faveurs du roi.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Troisième petite salle

    Délaissant les grandes commandes publiques, le peintre se tourne rapidement vers une production décorative intimiste. Il fournit dès les années 1780 des modèles de tapisserie et de garniture de mobilier pour la manufacture royale de Beauvais.

    Trois cartons pour dossiers de bergère sont présentés sur ce panneau.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Bergère avec mouton et lapins (vers 1780)

    Plus bucolique, tu meurs !

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Le petit chevrier (vers 1782)

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    N'est-ce pas charmant... ?

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay 

    Deux cartons pour joue de canapé : rinceaux et guirlandes florales

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Puis, à partir de 1783, il se consacre à la production de cartons pour la toile de Jouy. Sa collaboration avec l'industriel Oberkampf qui fonde une manufacture à Jouy en Josas se perpétuera jusqu'à sa mort en 1811. 

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    L'escarpolette : modèle de toile de Jouy (1783 - 1790)

    J'ai malheureusement un peu raté ma photo (et je n'en n'ai pas trouvé de meilleure sur la toile) en coupant le petit page qui tire la ficelle... mais avouez que ces dessins sont d'une grande beauté.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Les quatre parties du monde (vers 1785 - 1790)

    L'Europe, au centre, avec un cheval, est dominée par l'Afrique reconnaissable par l'autruche et un lion et par l'Amérique, à gauche, où des indiens chassent le crocodile. Dans la partie supérieure, l'Asie représentée sous la forme de deux jeunes femmes préparant un sacrifice sur un autel à côté d'un aigle.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Sur le site du Musée Cognacq-Jay, on peut créer sa propre toile de Jouy !

    Voici la mienne... Cool, n'est-ce pas le net ?

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    En montant au dernier étage, on peut voir la belle charpente des combles du Musée où se tiennent parfois des expositions.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Au sortir du Musée, un petit tour du côté de la Place des Vosges s'impose.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Tout Paris s'y était donné rendez-vous en cette après-midi ensoleillée...

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Retour en Vélib à la maison : au passage, arrêt devant le Port de Paris.

    L'exposition Jean-Baptiste Huet au Musée Cognacq-Jay

    Une belle expo, une belle balade : que demander de plus ? 


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