• J'ai eu vent récemment d'une information qui m'a incitée à aller me promener au parc Montsouris : je ne sais pas si c'est le début d'une série mais une artiste y expose en ce moment ses sculptures et ceci jusqu'au 25 septembre.

    Il s'agit de Daniela Capaccioli, une artiste italienne dont l'enfance oscille entre Lombardie et Toscane. En effet, plusieurs mois par an, elle passe du temps à Monticchielo, village où est né son père. Déjà, la petite fille est une artiste en herbe qui s’ignore : ayant un don et un goût pour l’observation des personnes, des choses et des lieux, elle dessine inlassablement. Puis, peu à peu, le coup de crayon prend du volume et rapidement, elle s’essaie au modelage. Tout autant timide que rêveuse, elle aime à penser que le vide est habité et que la solitude n’est faite que de présences discrètes et silencieuses comme autant d’ombres bienveillantes. Cet attrait pour deviner l’invisible dans l’espace qui l’entoure la conduit à choisir comme première étape de sa formation artistique la scénographie. L’art du décor lui permet ainsi de rendre tangible ce que l’œil émotionnel perçoit.

    En 2000, elle décide de s’installer en France et d’expérimenter plus avant d’autres formes d’art. Elle s’adonne à la sculpture en façonnant des pièces en terre cuite, approfondit les techniques relatives à l'argile et travaille la céramique.

    Mais c'est en 2002 que l'artiste se découvre un talent particulier : celui de donner corps à du grillage, de le rendre aussi malléable que de l’argile. Apprivoiser le fer pour lui donner légèreté et sens est aujourd’hui l’art inédit qu’elle a choisi pour faire partager le regard singulier qu’elle porte sur le monde.

    Réalisées à partir de grillage métallique Cavatorta (que l'on peut trouver chez Leroy-Merlin !), les sculptures de Daniela Capaccioli se caractérisent par leur finesse et leur légèreté.

    L'exposition éphémère au parc Montsouris s'intitule "Les fils de l'invisibilité".

    ☻ Une exposition de sculptures au parc Montsouris

    En voici quelques photos

    ☻ Une exposition de sculptures au parc Montsouris

    La place est laissée à l'imagination avec cet étrange cheval à queue de dragon.

    ☻ Une exposition de sculptures au parc Montsouris

    S'agirait-il ici de Cerbère, le chien polycéphale qui garde l'entrée des Enfers ?

    ☻ Une exposition de sculptures au parc Montsouris

    ☻ Une exposition de sculptures au parc Montsouris

    ☻ Une exposition de sculptures au parc Montsouris

    De drôles de femmes-cerfs semblent voler au-dessus de l'eau du lac.

    ☻ Une exposition de sculptures au parc Montsouris

    ☻ Une exposition de sculptures au parc Montsouris

    Quelle bonne idée de décorer ce joli parc !


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  • Ce mercredi soir, veille du 15 août, je suis allée en fin de soirée suivre une visite guidée organisée par l'Office de Tourisme du Châtillonnais qui s'intitulait "Boucle napoléonienne".

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Nous avions rendez-vous sur le Cours l'Abbé où j'ai rejoint la vingtaine de participants inscrits à cette balade sur les pas de Napoléon et du maréchal Marmont (plus de deux heures d'explications pour le prix modique de 6 euros).

    Et justement, la visite commence tout à côté, à l'entrée du Château Marmont où nous avions assisté en juillet à la fête en l'honneur des 250 ans de la naissance de ce maréchal d'Empire né à Châtillon.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Notre guide est Marion de l'Office du Tourisme : elle a revêtu pour l'occasion une robe façon Empire pour nous faire remonter le temps...

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Elle nous présente ci-dessus un document de sa production mettant en parallèle la vie de Napoléon et celle du maréchal Marmont, séparé par une frise chronologique rouge : elle déplacera les curseurs concernant chacun d'eux au fur et à mesure des événements.

    Nous révisons donc notre histoire... et apprenons si nous ne le savions pas déjà que Napoléon quitte sa Corse natale avec son père alors qu'il n'a que dix ans pour rejoindre l'école militaire de Brienne-le-Château où il restera cinq ans. Suit un séjour à l'école militaire de Paris puis il est incorporé dans le Régiment de La Fère alors cantonné à Auxonne au sud de Dijon.

    Napoléon et Marmont se sont justement connus sur Dijon en 1789 alors que le premier a tout juste vingt ans et que le deuxième n'en a que quinze.

    Marion fait circuler dans le public des photos du château Marmont dont nous ne verrons que la grille : il s'agit d'une propriété privée datant de la fin du XVIIIe siècle ayant appartenu à la famille de Marmont. Elle appartient à l'heure actuelle à la famille Maitre qui en a pris possession en 1824 : actuellement, l'indivision représente une centaine de personnes, le bon nombre pour entretenir correctement cette vaste demeure et son parc de 5 hectares.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Voici le château en question : Napoléon y séjournera à trois reprises (en 1795, en 1796 et en 1805).

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    La Porte de Paris voisine a été franchie par Napoléon et par l'impératrice Joséphine escortés de hauts dignitaires et d'une importante escorte le 5 avril 1805 alors que Napoléon vient de se faire couronner Empereur. Pour cette occasion, la municipalité de l'époque avait fait orner cette porte d'une sculpture d'un aigle majestueux portant la devise : "Viro immortali" ("À l'homme immortel").

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Nous rejoignons ensuite la rue du docteur Robert et nous arrêtons devant "l'obélisque de 1805" tout récemment rénovée. Châtillon va bientôt accueillir la flamme paralympique : en est-ce la raison... ?

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Le 5 avril 1805 (15 germinal an XIII), si l’Empereur passe à Châtillon-sur-Seine, c'est qu'il se rend à Milan pour se faire couronner roi d’Italie.

    Le 8 avril, quelques jours plus tard, c'est au pape Pie VII qui avait résidé tout l’hiver à Paris pour le sacre de Napoléon 1er, de passer par Châtillon-sur-Seine et d’y marquer aussi un même court arrêt, qui permit à celui-ci de bénir la population. Ce furent deux jours de liesse et de festivités pour les habitants et les autorités de la Ville.

    Afin de commémorer ces deux journées exceptionnelles, un obélisque a été érigé en pierre surmonté d’une croix en fer forgé, posé sur un piédestal carré, assis lui-même sur un large emmarchement à six degrés cantonné de grosses bornes. L’histoire de ces deux passages mémorables se lit en latin, gravé sur la pierre du monument.

    Nous continuons à descendre la rue du docteur Robert qui rejoint la place de la Résistance (celle où se trouve la mairie et la poste).

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    C'est au niveau de cette grande porte cochère que se tenait à l'époque un relais de diligence : Napoléon et le pape Pie VII y eurent recours l'un et l'autre.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Notre guide continue à nous dérouler la vie des deux illustres personnages devant la fontaine qui orne la place de la Résistance. Pour faire un raccourci : Napoléon divorce de Joséphine - qui ne lui a pas donné d'enfant - pour se remarier avec Marie-Louise, la fille de l'Empereur François 1er d'Autriche. Parallèlement, il enchaîne les victoires, aidé par Marmont qui est lui aussi sur tous les fronts. Les victoires d'Austerlitz, de Iéna, de Wagram (à l'issue de laquelle Marmont devient maréchal), resteront dans l'histoire.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Côté défaites ou revers il y aura Leipzig, Trafalgar et la Bérézina...

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Nous remontons ensuite la rue du maréchal de Lattre de Tassigny jusqu'à arriver devant l'Hôtel du Congrès situé au N°3 de la rue du même nom.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    A l'entrée, nous sommes émerveillés par la beauté de la cour intérieure.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Le portail refermé, nous sommes presque chez nous !

    Et pourtant, cette belle demeure n'est pas la propriété de la ville de Châtillon : notre guide nous apprend qu'elle vient d'être rachetée par des particuliers amoureux de Napoléon qui ont bien voulu nous donner l'accès à la cour. Il me semble me souvenir que Marion nous a dit qu'ils désirent, à terme en dehors de leur propre espace d'habitation, la meubler et la faire visiter pour témoigner de cette époque puisque, je vous le rappelle, la ville de Châtillon-sur-Seine a reçu il y a trois ans la marque "Ville Impériale".

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Sur la gauche, les anciennes écuries

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine
    Sur la droite, une jolie statue

     ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Marion continue de nous donner toutes sortes de précisions sur l'histoire de cet hôtel particulier qui vit se tenir en 1814 un congrès regroupant les différents belligérants de la Campagne de France (coalition entre le Royaume-Uni, l'Empire russe, le royaume de Prusse et l'Empire d'Autriche) : Napoléon, après avoir conquis la moitié de l'Europe entreprend la campagne de Russie : c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase !

    L'Empire est à son apogée en 1812 (avant la campagne de Russie)

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Sont réunis dans l'Hôtel pour l'occasion La France, d'un côté - représentée par le général de Caulaincourt -, l'Autriche, l'Allemagne, l'Angleterre et la Russie, de l'autre. Il s'agit en effet de trouver un accord pour mettre fin à la guerre qui fait rage depuis deux ans et qui fait beaucoup de morts dans tous les camps.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

     Marion nous montre les portraits des différents diplomates qui discuteront ici pendant près d'un mois et demi (du 5 février au 19 mars 1814) sans toutefois parvenir à arriver à un accord.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Deux semaines plus tard, l'empereur perd la bataille de Paris, il est abandonné par les deux chambres du parlement et les maréchaux (c'est là que Marmont se désolidarisera de l'Empereur pour soutenir Louis XVIII : on parlera de trahison...), ce qui le conduit à l'abdication le 4 mai 1814. Il sera exilé à l'île d'Elbe, reviendra en France pendant "les cent jours" puis sera de nouveau exilé, cette fois-ci à Saint-Hélène où il décède le 5 mai 1821. Il sera inhumé au Panthéon.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Tout comme Napoléon quitte le gouvernement, nous quittons l'Hôtel du Congrès en continuant la rue du même nom pour nous diriger vers un quartier préservé des bombardements de la deuxième guerre. C'est dans ce quartier - où se trouvent de très belles propriétés - que furent hébergés les diplomates, français et étrangers, pendant les pourparlers de paix.

     C'est dans l'ancien couvent de bénédictines fondé en 1129 au Puits d'Orbe et transféré à Châtillon en 1619 que sera logé le général Caulaincourt représentant la France. Cet élégant bâtiment du XVIIe siècle est l'actuelle mairie de la ville.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    C'est l'un des diplomates anglais, Robert Stewart, qui occupa l'hôtel particulier de la famille du comte de Chastenay (se trouvant au croisement avec la rue des Avocats). Il est de notoriété publique qu'il s'y comporta comme un véritable soudard, dérobant livres anciens, collections entières de cartes de Cassini et vidant les bouteilles de la cave du comte en fêtes paillardes...

    Victorine de Chastenay, amie de Joséphine de Beauharnais, écrivaine, poétesse, musicienne et botaniste, occupa pendant ses dernières années cette belle et grande demeure, plus confortable que son château d'Essarois.

    La maison de Victorine de Chastenay (photo Jenry Camus)

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    La maison de la mère de Marmont fut occupée quant à elle par un autre diplomate anglais, Lord Castlereagh, chef du ministère anglais, tandis que l'hôtel attenant à celui-ci fut attribué, pour le temps du Congrès, à Lord Aberdeen.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Empruntant la rue du Bourg-à-Mont, nous voici devant le numéro 25 où fut logé le comte Razoumowski, représentant la Russie comme son nom l'indique.

    Cette belle demeure sera achetée plus tard sous la Restauration, par le général baron Testot-Ferry, héros de la cavalerie napoléonienne, pour y vivre sa retraite de militaire. Lui qui aura survécu à tant de combats et de blessures aux quatre coins de l'Europe meurt foudroyé à 83 ans par une attaque dans sa belle cour pavée intérieure alors qu'il soignait ses fleurs.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Au 31, une belle allée d'arbres fermée aujourd'hui au public, mène à un nouvel hôtel particulier. Il a accueilli le baron Humbolt pour la Prusse. Profondément anti-français, à l'inverse de son frère le célèbre savant botaniste.

    Au n°35, une magnifique demeure, dépendance du couvent des Ursulines, accueillit le comte Stadion pour l'Autriche, et l'Empereur d'Autriche qui y séjourna par deux fois durant la Campagne de France de 1814.

    Le 28 avril 1814, alors que Napoléon avait abdiqué à Fontainebleau, l'Impératrice Marie-Louise y passa la nuit avec son fils, "Le petit roi de Rome". Une des dernières demeures françaises pour Napoléon II puisque sa mère l'emmena à Vienne quand l'enfant avait trois ans : il ne reverrait plus jamais son père Napoléon.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Nous gravissons ensuite la volée de marches qui monte à l'église Saint-Vorles.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    J'ai oublié de les compter mais il y en a un paquet !

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Nous rejoignons ainsi le cimetière voisin où se trouvent les vestiges des anciennes fortifications du Château des Ducs de Bourgogne.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Au fond du cimetière, l'église Saint-Vorles du Xe siècle

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    C'est là que se trouve le Mausolée du maréchal Marmont.

    Suite à l'abdication de Napoléon, ce dernier se consacre d'abord à sa ville natale, Châtillon-sur-Seine, dont il développe les industries (métallurgie, forge, vigne). En 1825, Charles X est sacré roi de France. Après les Trois Glorieuses, Marmont et Charles X s'exilent en Angleterre puis Marmont voyage, à Vienne puis à Venise où il décède le 3 mars 1852. Son corps est rapatrié à Châtillon selon son désir.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    Nombreux sont les grognards, sous-officiers et officiers de l'armée napoléonienne a avoir été enterrés ici, morts pendant la Campagne de France.

    On peut voir, entre autres, la tombe du Général Baron Claude Testot-Ferry cité plus haut, décédé le 20 août 1856. La gravure de sa pierre tombale atteste à elle seule de l'immense carrière militaire de celui qui fut un des meilleurs officiers de la cavalerie napoléonienne et qui fut longtemps le premier aide-de-camp de Napoléon.

    ☻ Visite guidée : boucle napoléonienne avec l'Office de Tourisme de Châtillon-sur-Seine

    La boucle est bouclée !

    Un grand merci à l'Office de Tourisme de Châtillon et tout spécialement à Marion pour cette visite super intéressante. Les photos - parfois recadrées - sont en partie celles de Marie qui travaille également à l'Office de Tourisme de la ville. En ce qui concerne les informations, je me suis aidée de ma mémoire mais aussi d'un site (wivisites) que j'ai découvert par hasard, créé par Christian Carli qui a travaillé avec Marion sur cette Boucle napoléonienne et auquel j'ai emprunté quelques photos : Pour le consulter, cliquez ICI.


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  • Arlette est arrivée hier soir chez nous, pour deux jours seulement, mais deux jours qu'il va falloir occuper : ma sœur aime bien la campagne mais il faut que ça bouge !

    Du coup, nous sommes allés tous les trois ce vendredi visiter la commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine qui n'est qu'à une demie-heure de chez nous. Je l'avais déjà visitée il y a quelques années, toute seule, mais depuis il y a eu pas mal de restaurations.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    La commanderie d'Avalleur est actuellement la propriété du département de l'Aube. Elle est située au fond du hameau d’Avalleur, sur un plateau dominant la vallée de la Seine, à deux kilomètres de Bar-sur-Seine.

    Mais qu'est-ce qu'une commanderie ?

    Les commanderies apparaissent au XIIe siècle : formées à la fois d'un ordre religieux et d'un ordre militaire, elles sont placées sous la responsabilité de commandeurs et regroupent des moines-soldats. Les "frères servants", habillés en noir, gèrent un domaine foncier avec le secours de paysans, les "chevaliers", souvent d'origine noble et habillés en blanc, partent en croisade pour protéger les pèlerins chrétiens venant en Terre sainte. A l'aube du XIIIème siècle, le monde est en effet divisé en deux : l'Orient musulman et l'Occident catholique s'y affrontent.

    Reconstitution de la commanderie de Payns, la première commanderie fondée en France

     La commanderie d'Avalleur semble avoir été acquise par les Templiers un peu avant 1142, lorsque le pape confirme la donation de son domaine par le seigneur d'Avalleur. La commanderie s'organise réellement vers 1167, à partir d'une donation du comte de Bar-sur-Seine, puis se développe rapidement. Elle est l’une des plus importante en France jusqu’à l’arrestation des Templiers sur ordre du roi de France, Philippe le Bel, en 1307.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    La commanderie est l'unité de base du réseau templier. Le terme recoupe deux notions. Il s'agit d'abord d'un ensemble de bâtiments composé, à l'intérieur d'un mur fossoyé, d'un corps de logis construit à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, d'un donjon, d'une chapelle, d'une grange, d'un pigeonnier, d'une citerne et d'un four. La salle capitulaire, lieu de réunion quotidien des frères, pouvait se trouver à droite de la chapelle.

    La commanderie est aussi le chef-lieu d'une vaste exploitation rurale, au cœur d'un domaine constitué à partir de nombreux dons. En 1333, Avalleur a autorité sur quatre maisons secondaires, à Vaulpertoix, Arrelles, Buxières et Serrres, spécialisées chacune dans la viticulture, la sylviculture et l'élevage. Au total, la baillie d'Avalleur s'étend sur 650 ha de terres agricoles, 30 ha de vignes, 880 ha de forêts, un cheptel de 8651 moutons, des vergers, quatre moulins, trois pressoirs et fours banaux. A cela s'ajoutent des droits d'usage, des revenus immobiliers ainsi que des taxes perçues sur des péages et les foires. Enfin, les Templiers collectent diverses redevances, en argent ou en nature, dues par leurs tenanciers.

    Le tiers des revenus générés par l'exploitation de ce territoire est collecté chaque année par le quartier général du Temple à Paris afin de financer la guerre en Orient.

    Lors de la dissolution du Temple, en 1312, suite au procès, la commanderie et tous les biens sont transmis aux Hospitaliers qui continueront d'en assurer la gestion jusqu'à la suppression des ordre religieux en 1790.

    La façade ouest possède encore une tourelle, partie d'une ancienne porte fortifiée. Les fenêtres à accolades sont superbes. Elles sont maintenant pourvues de vitraux.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    En tournant autour du corps de logis principal, on aperçoit derrière la chapelle.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Celle-ci est de style roman : elle date des années 1210-1220, donc de la fin de l'Ordre des Templiers.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

     Le portail est doté de colonnes et de chapiteaux.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    L'intérieur, de style gothique, est constitué de trois croisées d'ogive et d'un chevet plat : il est assez dégradé mais devrait faire partie du prochain chantier de restauration (y compris la toiture).

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Presque tous les chapiteaux portent des motifs floraux, sauf un orné de personnages. (photos Christaldesaintmarc)

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Des restes de peintures ont été trouvés sur les murs qui devraient faire partie de la restauration également : j'ai cru comprendre qu'un enduit à la chaux les recouvrait.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    A l'entrée de la chapelle, une petite porte donne accès à un escalier à vis qui conduit à la charpente. Une jeune guide bénévole, qui faisait visiter la commanderie à un groupe de personnes, m'a autorisée à y monter.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Celle-ci est d'origine, du XIIe siècle donc, et en parfait état.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Y sont stockées des tuiles dites "fermières", également d'origine, qui serviront sans doute à la réfection de la toiture.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    En faisant le tour de la chapelle, nous avons remarqué un très bel encadrement de porte. Celui-ci porte les armes de Jacques de Souvré qui fut commandeur Hospitalier de 1616 à 1652 (suite à la suppression de l’ordre du Temple en 1312, ce vaste et riche domaine, s’étendant alors jusqu’aux portes de Troyes, revient à l’ordre des Hospitaliers).

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Nous nous dirigeons maintenant vers le corps de logis principal qui vient d'être restauré.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Sur la porte d'entrée, un linteau armorié

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Voici la salle de réception ou salle à manger : c'est la plus grande salle du logis. Elle appartient au corps de logis templier du début du XIIIe siècle. Toutefois à la fin du  Moyen-Age elle a subi des transformations : au XVe siècle, le plafond est abaissé et ai début du XVIe siècle une cheminée monumentale est créée.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Des tréteaux y ont été dressés pour y poser la vaisselle. Vous connaissez sûrement l'expression "dresser la table"...

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Dans la pièce voisine, un film très intéressant est diffusé sur l'origine des commanderies templières.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    A une extrémité de la pièce, un escalier en bois mène à l'étage supérieur.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Il donne accès à deux chambres communicantes, séparées par un cabinet de travail.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Le cabinet de travail se trouve au sein d'une petite tour ronde.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    L'autre pièce est appelée "la chambre rouge" à cause de restes de peintures sur le linteau de la cheminée.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    De l'autre côté du logis et à l'étage également, le dortoir des frères

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Le lit du commandeur pouvait ressembler à ça...

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Il y avait dans la cour, près de la chapelle, un donjon qui a aujourd'hui disparu tout comme le pigeonnier. On peut aussi y voir une citerne qui alimentait en eau la commanderie et les quelques vingt personnes qui en dépendaient.

    ☻ Visite de la Commanderie d'Avalleur à Bar-sur-Seine

    Évidemment, vous savez que tout ceci n'eut qu'un temps...

    En effet, Philippe IV le Bel est à court d’argent en ce début du XIVe siècle. Avec l’appui du pape Clément V, il décide de liquider l’Ordre du Temple pour récupérer ses richesses et, pour ce faire, ses légistes accusent les Templiers d’hérésie, idolâtrie et même sodomie, un crime à l’époque. Le roi de France va ainsi faire arrêter les templiers le 13 octobre 1307 (les principaux responsables de l’Ordre dont Jacques de Molay, le Grand Maître, finissent sur le bûcher). Cela conduira par la suite à la dissolution de l'Ordre, en 1312, date à laquelle les terres d’Avalleur reviennent aux Hospitaliers. La commanderie est alors l’une des plus riches de l’Ordre ; ses possessions s’étendent jusqu’aux portes de Troyes.

    J'ai trouvé sur le net une amusante reconstitution 3D dans laquelle on peut se promener : cliquez ICI pour la découvrir. Vous avez, en haut à droite, un onglet qui donne accès aux différentes pièces (ou bien vous pouvez cliquer sur la croix rouge de l'Ordre pour changer de pièce).

     Une émission spéciale sur la commanderie d'Avalleur a été réalisée par le département de l'Aube. Si vous voulez en savoir plus...

    Une visite gratuite et super intéressante


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  • Ce mercredi soir, la séance de cinéma en plein air proposée cet été par la ville de Châtillon-sur-Seine et à laquelle nous avions prévu d'aller avec Louis a été rapatriée en salle pour cause de gros orage dans l'après-midi.

    Au programme : Jurassic World de Colin Trevorrow (2015)

    Dès le début du film, le spectateur est tout de suite projeté dans un parc d'attraction animalier que l'on rêverait de visiter dans les conditions de sécurité maximale qui y règnent habituellement (il s'agit de dinosaures) sauf que, en parallèle, une expérience scientifique y est conduite qui va bouleverser le quotidien de l'équipe dirigeante et semer la panique parmi les visiteurs : l'Indominus Rex s'est échappé...

    Une question se pose : où doivent s'arrêter la technologie et la science... ?

    Moi qui ne suis pas habituée à ce genre de film (je n'ai jamais vu Jurassic Park), j'ai trouvé le sujet amusant, les personnages attachants, le supense haletant et les effets spéciaux très réussis.

    D'autres diront que ce n'est qu'une pâle copie de l'original...

    Un bon moment de détente


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  • Ce vendredi, nous sommes allés au cinéma à Châtillon. Nous y avons vu "Le comte de Monte Cristo", le nouveau film d'Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte mettant en scène Pierre Niney entre autres.

    ☻ Le Comte de Monte Cristo au cinéma à Châtillon

    Nous avions entendu de très bonnes critiques aussi avons-nous été un peu déçus de voir cette énième adaptation du roman d'Alexandre Dumas (la 39e parait-il), en particulier Philippe qui l'avait lu l'an dernier et qui a trouvé qu'elle s'éloignait trop du récit original, allant même jusqu'à inventer un personnage au tout début du film.

    Il reste qu'on passe tout de même un bon moment bien sûr et que les acteurs sont tous excellents.

    La bande-annonce

    Du coup, nous avons retrouvé en DVD une autre version de l'histoire, celle de Josée Dayan qui date de 1998 dans laquelle Guillaume Depardieu joue Edmond Dantès et son père le comte de Monte Cristo, et nous l'avons visionnée : pas moins de six heures de feuilleton, l'idéal pour moi qui ne peut pas trop me servir de mes mains en ce moment... Pour couronner le tout, je me suis lancée à mon tour dans la lecture du livre emprunté à la bibliothèque de Châtillon : j'ai un mois pour le finir.

    Le prochain film, ce sera Jurassik World ce soir avec Louis dans le jardin de la mairie si la météo le permet... Au pire, on verra le film au cinéma.

    Vive le cinéma !

     


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